Tour de France 2012 - ÉTAPE.5 - Rouen->Saint-Quentin,196.5.km(4)

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La Picardie;
est une région administrative du nord de la France qui regroupe trois départements : l'Aisne, l'Oise et la Somme. Son chef-lieu est Amiens. Cette région littorale (Manche orientale) est séparée du Nord-Pas-de-Calais par le fleuve Authie.
Étymologie;
L’étymologie du mot Picardie est géographique et historique. Le mot apparaît une première fois sous la plume de Nicolas de Bray dans sa Gestes de Louis VIII à propos de Philippe Hurepel devenu en 1216 par mariage comte de Boulogne puis en 1218 par apanage comte de Clermont, qualifié d'« honneur de la Picardie ». Ces deux villes en sont effectivement les portes nord et sud. Quelques années plus tard, en 1248, il réapparait sous la plume de Guillaume de Nangis. Le terme devait être entré récemment dans l'usage et était dérivé du mot « picard », popularisé par la révolte des étudiants de 1229. C'est ainsi que Matthieu Paris qualifie en effet dans sa Chronica Maiora écrite vraisemblablement entre 1236 et 1248, les étudiants originaires de la région « voisine de la Flandre » dans son récit concernant cette année. Le mot signifie en picard « piocheur », au sens de laboureur. Les Parisiens appelaient « piocheurs » tous les agriculteurs vivant au nord des zones forestières du Senlisis et du Valois (où les paysans étaient bûcherons), et dans le Nord on appelait « Picards » tous ceux qui ne parlaient pas le flamand : Arras, Boulogne, Calais, Tournai étaient des villes « picardes ». À Paris, le néologisme fit florès parce qu'il associait en un jeu de mots la pique et une province réputée pour sa hardiesse militaire, (sa milice s'était illustrée à Bouvines en 1214, quelques années avant l'apparition du mot). Il perdura dans ce sens les siècles suivants à cause du caractère montré par les Picards, du genre « tête de pioche », dans leur attachement aux libertés communales acquises par les villes drapières défendues par une milice bourgeoise. Les étudiants des diocèses de Beauvais, Noyon, Amiens, Laon, Arras, Thérouanne, Cambrai, Tournai, ainsi qu'une partie des diocèses de Liège et d'Utrecht formaient à Paris, Orléans et Boulogne la « Nation Picarde ». Celle-ci représentait les domaines linguistiques picard et flamand.
Histoire[modifier]

Article détaillé : Histoire de la Picardie.
Les délimitations de l'ancienne Picardie ne correspondent pas à celles des trois départements composant l'actuelle Picardie administrative (voir Anciennes provinces de France). Seuls la totalité de la Somme, le Nord de l'Oise et le Nord de l'Aisne constituaient l'ancienne Picardie (qui intégrait aussi la partie côtière du Pas-de-Calais, le Boulonnais). En effet, la majorité de l'Oise faisait partie du domaine royal du roi de France, c'est-à-dire l'Île-de-France. On y trouvait alors le Vexin français au sud-ouest (en opposition au Vexin normand), le Valois (au sud-est) et le comté de Clermont (au centre). Dans l'Aisne, le Soissonnais appartenait aussi à la couronne. Le reste était mouvant du duché de Champagne. Reste le nord-est de l'Oise qui était l'évêché de Noyon.
Résumé historique;
Ce qui est aujourd'hui la Picardie vit au iiie siècle av. J.-C. s'imposer par les armes la domination des cités belges (cf. sanctuaire de Ribemont) sur les armoricains refoulés dans ce qui deviendra la Lyonnaise III puis la Normandie. Sur ce territoire, vivaient des peuples belges de premier plan pendant la guerre des Gaules (Beauvais et Soissons). Le territoire de la Picardie et de la Flandre constituait ce qui est désigné par certains auteurs sous le nom de Belgium, cœur de la future province de la Belgique Seconde, étendue jusqu'à la Meuse, et noyau de l'alliance anti monarchiste avec les Eduens5 plus ou moins en rivalité pour la suprématie (cf. Diviciac) avec l'état des Suessions associés aux Rèmes, lesquels étaient peut être, compte tenu de l'ancienneté de leur implantation, non des Belges mais des Celtes. La seule cité des Bellovaques, le Beauvaisis, composait en effet au temps de César, si on se réfère à l'effectif militaire, un tiers de la population totale de la future province de Belgique.
À la fin de l'Empire ou au début du haut Moyen Âge, la future Picardie fait plus ou moins partie (les sources sont tenues) du duché de Dentelin dont le centre se trouvait dans l'actuel région Nord-Pas-de-Calais.
Au traité de Verdun de 843, la Picardie est placée dans le royaume de France. Plus tard, le Nord est occupé par la Bourgogne (entrevue de Péronne) puis, avec le Comté de Flandre, par l'Espagne.
Le premier témoignage du xiiie siècle sur les Picards nous vient de Mathieu Paris. Celui-ci semble avoir toujours vécu au monastère de Saint-Albans, en Angleterre, où il termina sa chronique en 1235. À propos de l’année 1229, il rappelle les actes de violence impliquant des étudiants, qui ont conduit à la première grève de l’université . Il en désigne les responsables comme étant : « de partibus conterminis Flandriae, quos vulgariter Picardos appellamus ». Nous devons à Barthélemy l'Anglais.

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