Tour de France 2012 - ÉTAPE.5 - Rouen Saint-Quentin,196.5.km (11)

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Antiquité;
La ville a été fondée par les Romains, vers le début de notre ère, pour remplacer l’oppidum de Vermand comme capitale des Viromandui : peuple celte belge qui occupait la région. Elle reçut le nom d’Augusta Viromanduorum, l'Auguste des Viromandui, en l'honneur de l'empereur Auguste. Le site correspond à un gué qui permettait de franchir la Somme. Elle est ravagée au iiie siècle et il est possible que Vermand soit redevenue la capitale locale (cf. son nom qui provient de Veromandis).
Moyen Âge[modifier]
Durant le haut Moyen Âge, l'important monastère qui se développe grâce au pèlerinage sur la tombe de Quentin, un romain chrétien venu évangéliser la région et martyrisé à Augusta, donne naissance à un nouvelle agglomération qui porte le nom du célèbre saint.
À partir du ixe siècle, Saint-Quentin est la capitale du comté de Vermandois. Dès le xe siècle, les comtes de Vermandois (issus de la famille carolingienne, puis capétienne) sont très puissants. La ville se développe rapidement : les bourgeois s'organisent et obtiennent d’Herbert IV de Vermandois, avant 10804, une charte communale qui leur garantit une large autonomie.
Au début du xiiie siècle, Saint-Quentin entre dans le domaine royal. À cette époque, c'est une ville florissante, en raison de son activité textile (ville drapante). C'est aussi une place commerciale dynamisée par sa position à la frontière du royaume de France, entre les foires de Champagne et les villes de Flandre (commerce du vin, notamment) : il s'y tient une importante foire annuelle. Elle bénéficie aussi de sa situation au cœur d'une riche région agricole (commerce des grains et de la guède).
À partir du xive siècle, Saint-Quentin souffre de cette position stratégique : elle subit les guerres franco-anglaises (guerre de Cent Ans). Au xve siècle, elle est disputée au roi de France par les ducs de Bourgogne : c'est l'une des « villes de la Somme ». Ravagée par la peste à plusieurs reprises, sa population diminue tandis que son économie est mise en difficulté : sa foire perd de l'importance, la production agricole est amoindrie, etc. Son industrie textile en déclin se tourne vers la production de toiles de lin. Parallèlement, elle doit faire face à d'importantes dépenses pour entretenir ses fortifications et fournir des contingents armés.
En 1477, à la suite de la mort de Charles le Téméraire, Saint-Quentin retourne à la couronne5. Sans bataille, "bonne ville" Saint-Quentin devient désormais l'une des villes les plus fidèles de Louis XI, du royaume de France6. Donc, le roi y arrive le 18 juin 1477.

Renaissance et Temps modernes;
Vue de la ville de Saint-Quentin en 1557. D'après un dessin de la collection Lallemand de Betz. Lithographie publiée en 1896, par E. Lemaire et alii, La Guerre de 1557 en Picardie, etc..
Article détaillé : Bataille de Saint-Quentin (1557).
Entre la fin du xve siècle et jusqu'au milieu du xviie siècle, cette position stratégique est source de terribles malheurs.
En 1557, un siège héroïque face aux Espagnols se termine par une terrible défaite des forces françaises et le pillage de la ville.
Restituée à la France en 1559, elle connaît une activité de fortification intense : l'enceinte médiévale est protégée de nombreux ouvrages fortifiés, remaniés à plusieurs reprises. Deux quartiers sont rasés pour leur faire place. Au milieu du xviie siècle, la ville échappe aux sièges, mais subit les affres des guerres qui ravagent la Picardie, accompagnées de la peste (celle de 1636 emporta trois mille habitants, sur peut-être dix mille) et de la famine.
Dans la seconde moitié du xviie siècle, les conquêtes de Louis XIV l'éloignent de la frontière et elle perd beaucoup de son rôle stratégique. À la fin du xvie siècle, sa production textile se spécialise dans les toiles fines de lin (linon et batiste). Elle retrouve sa prospérité, notamment au xviiie siècle, où ces toiles sont exportées dans toute l'Europe et aux Amériques.

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