Turandot (tournage création vidéo)
  • il y a 12 ans
L'Opéra de Dijon termine son cycle consacré à l’écrivain italien Carlo Gozzi, avec Turandot, dont il a signé l'histoire et les dialogues délirants. Après l’opéra "L’Amour des trois oranges" joué en mai 2010 et la pièce de théâtre "L’Oiseau vert" en octobre, cet opéra-bouffe se déroule autour d’une intrigue aujourd’hui bien connue : dans une Chine médiévale imaginaire, la Princesse Turandot, après s’être méthodiquement employée à décapiter ses prétendants, finira-t-elle par succomber à l’amour ?
Refusant la psychologie et le naturalisme, Busoni, compositeur inclassable à cheval entre l’Italie et l’Allemagne, crée en 1917 ce qu’il appelle un « opéra du surnaturel » où la scène offre un miroir brouillé de la réalité dans une atmosphère irrévérencieuse, distanciée et grinçante qui fait apparaître l’ironie à chaque réplique. Vive et concise, la musique évoque tout autant le soleil méditerranéen que les brumes du nord et oscille entre classicisme et esthétique atonale du XXe siècle.
Dirigé par Daniel Kawka que l'on a pu entendre en juin 2009 avec "Tristan et Isolde", l’opéra est mis en scène par l’Espagnol Cisco Aznar : chorégraphe et metteur en scène dont la "Coppélia" au Grand Théâtre de Genève ou la "Didon et Énée" à l’Opéra de Lausanne ont fait date, Cisco Aznar signe des spectacles drôles et hauts en couleurs que l’on compare parfois aux films d’Almódovar.
Orchestre et choeurs Dijon Bourgogne ; Daniel Kawka (chef d'orchestre) ; Sabine Hogrefe (La Princesse Turandot) ; Mischa Schelomianski (L'Empereur de Chine Altoum, son père) ; Diana Axentii (Adelma, confidente de Turandot) ; Thomas Piffka (Le Prince Inconnu / Kalaf)) ; Bernard Deletré (Barak, serviteur de Kalaf) ; Stéphanie Loris (la Reine-mère de Samarcande) ; Loïc Felix (Truffaldino) ; Pantalone (Josef Wagner) ; Igor Gnidii (Tartaglia) ; • Réalisateur : Frédéric Delesques • Décors : Cisco Aznar (scénographe) • Ecriture / Compositeurs : Ferrucio Busoni.