Il ne suffit pas d’avoir du talent, encore faut-il savoir s’en servir. Sans ambition, il n’y a pas de talent.
Hironobu Sakaguchi. Rien qu’en évoquant ce nom et prénom résonne tout un tas de souvenirs, d’émotions mêlant la tristesse, la joie, la colère, la peur. Je repense à tous ces jeux que j’ai pu faire à l’époque venant directement ou indirectement du génie de ce grand homme, et de me dire aujourd’hui qu’il s’agit peut être de son dernier grand jeu, un dernier salut, un dernier souffle, ça m’emmerde. Pourquoi ? Parce que je me dis que Sakaguchi peut encore nous surprendre, nous émouvoir à travers ces histoires, et force est de constater que j’ai vraiment aimé The Last Story. Pourtant le début s’est très mal passé, au point de trouver ce titre mauvais, mais je ne pouvais pas me résigner à cela, venant de lui ce n’était pas possible, et surtout que le jeu embarque avec lui pas mal de défauts : tares techniques, clichés et j’en passe. Et puis en avançant petit à petit, j’ai découvert un jeu profond, une histoire intéressante qui a réussi à me scotcher, un système de combat bénéficiant d’une vraie richesse sous ces airs très classiques de prime abord, sa bande-son réussie grâce à Mr Nobuo Uematsu, les grands esprits se rencontrent, à nouveau.
Mais au delà de tout cela, je trouve qu’il a une aura particulière ce jeu, ce petit quelquechose qui me fait penser que le J-RPG n’est pas mort. Alors je sais bien qu’il ne plaira pas à tous, que mon avis ne plaira pas non plus, là où la plupart disent que c’est un jeu baclé, sur-estimé et j’en passe, mais qu’importe. Malgré tous ces défauts, j’ai aimé ce jeu, je l’ai savouré. Un grand jeu, assurément.
Merci Nobuo Uematsu-San et Hironobu Sakaguchi-San. Respect pour l’ensemble de votre travail durant toutes ces années, je ne l’oublierais jamais.
