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Pour les avant-derniers vœux de son quinquennat, le président de la République va marteler ce mercredi 31 décembre que 2026 sera une année utile et que des réformes sont possibles malgré l'instabilité politique.

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Transcription
00:00Il s'agit de la prise de parole de quelqu'un dont la légitimité ne tient que vraiment qu'à un fil,
00:07même un jet d'encre qui est celui du texte de la Constitution de 1958.
00:12Mais le macronisme a été battu, battu et battu encore dans les urnes.
00:17C'est la raison pour laquelle le fait qu'il conserve encore autant de pouvoir sur la vie des Français est incongru.
00:24Et à partir de là, on se dit qu'il va prendre la parole pour dire ce qui n'adviendra pas.
00:30Au final, c'est-à-dire que, comme le référendum l'année dernière, vous voulez savoir ce qui n'aura pas lieu ?
00:36Écoutez ce qu'il va dire ce soir.
00:38Parce qu'en réalité, effectivement, les Français ne veulent plus du macronisme.
00:44Et lui, il n'en a tenu aucun compte en 2025, alors que c'était quand même une année où il y a eu de fortes participations démocratiques.
00:51Donc il devrait dissoudre en 2026 où s'en aller ?
00:55Je pense que si ce soir, il disait « je m'en vais dans six mois », vous direz « ah ça, chapeau l'artiste ».
01:00Ah bah, je n'irai jamais jusqu'à dire « chapeau l'artiste ».
01:03Monsieur le Président.
01:04Mais vous oubliez une chose, il ne peut pas dissoudre.
01:07Non, dissoudre, il ne peut pas.
01:08Il y a les municipales.
01:10Et puis, dissoudre, ça serait un geste quand même étonnant.
01:13Il peut, mais il ne le fera pas.
01:14Il ne le fera pas.
01:15Il ne le fera pas.
01:16Attendez, attendez.
01:17Il ne le fera pas.
01:18Il n'y a personne autour de lui qui souhaite la dissolution, que ce soit les Républicains, ils n'y ont absolument pas intérêt.
01:25Non, la dissolution non, mais son départ...
01:30Pardon, mais je reviens sur son départ.
01:32Il y a même son ancien Premier ministre, Édouard Philippe, qui le souhaite et qui lui a suggéré d'ailleurs.
01:36Oui, les revendications de changement de Président viennent de toutes parts.
01:43Mais moi, j'ai tendance à penser que la proposition référendaire est la réponse à une aspiration de changement,
01:49pas seulement du nom du Président, mais de la démocratie elle-même.
01:53C'est-à-dire, on est dans une démocratie infantilisée.
01:56Et peut-être s'il y avait un référendum à proposer...
01:58Donc vous êtes d'accord avec moi ?
01:59Sur le caractère insatisfaisant de notre régime démocratique,
02:04Oui, moi j'appelle ça la monarchie présidentielle.
02:06Et je pense que s'il y avait un référendum à faire, c'est celui pour lancer une assemblée constituante.
02:11C'est-à-dire, pour lancer des travaux de passage à la 6ème République.
02:14Moi, je veux bien, mais faire un référendum sur la réforme de la Constitution,
02:18je ne pense pas que ça intéresse beaucoup les Français.
02:20Aujourd'hui, les Français, ils sont intéressés par quelques thèmes,
02:23qui sont le pouvoir d'achat, qui sont le contrôle de l'immigration,
02:27qui sont une meilleure lutte contre la sécurité.
02:30Ce n'est pas sur des bricolages de la Constitution et de la loi fondamentale
02:35que les Français vont se passionner.
02:36Alors, mais c'est lié.
02:37Je ne pense pas que c'est là-dessus qu'ils veulent se prononcer.
02:39Oui, pourquoi ? Parce que c'est lié, Yves Thréard.
02:41Ce qu'ils veulent, c'est qu'on s'intéresse à eux.
02:43Et le problème du personnel politique dont vous faites partie aujourd'hui,
02:47c'est que justement, on a l'impression, vous vous chamaillez entre vous,
02:50mais qu'il n'y a pas du tout, si vous voulez, d'intérêt pour les Français.
02:54Mais ce n'est pas vrai.
02:54Il est bien là, le fossé, il est en train de se tromper.
02:58Alors, attendez.
02:59Si vous me permettez, c'est exactement le contraire.
03:01Comment pouvez-vous expliquer que 80% des Français sont pour une taxe Zuckmann
03:05et qu'elle n'advient pas ?
03:07Comment pouvez-vous imaginer que 80% des Français étaient contre les lourdes ?
03:11Non, mais ça n'est pas du passé.
03:13Il y a 49-3 raisons de passer à la VIème République.
03:16D'accord ?
03:16Les Français ont compris le lien entre l'antidémocratique et l'antisociale.
03:20Ce sont vos convictions, mais ça n'adviendra pas d'ici 18 mois.
03:25Pourquoi le Président de la République a dissous ?
03:28Parce qu'il le peut.
03:30C'est la Constitution, article 12.
03:32Pourquoi le Président de la République a nommé quelqu'un
03:35qui a perdu les élections à Matignon ?
03:37Parce qu'il le peut.
03:38C'est l'article 8 de la Constitution.
03:40Toutes nos insatisfactions démocratiques trouvent leur siège dans la Constitution.
03:44Et donc, ce qui est naïf, au bout du compte, c'est d'imaginer
03:47qu'en donnant le pouvoir présidentiel à quelqu'un d'autre qu'Emmanuel Macron,
03:51on va purger nos problèmes de souveraineté, en fait, populaire.
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