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  • il y a 9 heures
Le député LFI de Seine-Saint-Denis, Éric Coquerel, également président de la Commission des finances, est l'invité de France Inter. Il explique pourquoi son groupe ne votera pas le budget.

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Transcription
00:00L'année politique et budgétaire 2025 se termine un peu comme la précédente.
00:04Le Parlement, fracturé, sans majorité, n'est pas parvenu à un compromis sur la loi de finances.
00:09Et pour en parler ce matin, le président de la commission des finances à l'Assemblée nationale,
00:13bonjour Éric Coquerel, député insoumis de Seine-Saint-Denis, je le précise également.
00:17Alors en cette fin d'année, quels sont vos voeux pour la France et les Français ?
00:20Est-ce que vous en avez ?
00:22Oui, bien sûr. Déjà, bonne santé à toutes et tous, c'est normal et c'est sincère.
00:26Au-delà de ça, j'ai un peu peur que ce soit des voeux pieux.
00:30Pour tout vous dire, par exemple, le respect du droit international.
00:32J'écoutais tout à l'heure ce qui vient d'être dit, que ce soit vis-à-vis de Gaza, de la Palestine ou que ce soit vis-à-vis de l'Ukraine.
00:42Et puis aussi, j'allais dire un meilleur pouvoir d'achat, moins de dégâts sociaux dans notre pays, malgré la politique qui est appliquée.
00:52Et puis peut-être aussi souhaiter qu'il n'y ait pas trop de catastrophes climatiques,
00:57même si malheureusement, le dérèglement climatique doit nous attirer à être pessimistes.
01:02Mais voilà, c'est peut-être des voeux pieux, mais c'est peut-être ce que je souhaite.
01:04Et dans vos voeux, il n'y a pas un budget pour la France, rapidement ?
01:08Un budget, mais on en a un budget.
01:09La loi spéciale, contrairement à ce qui est dit, est un budget.
01:11Donc, que les gens n'aient pas trop peur, je dis que c'est un budget temporaire.
01:14On dit aussi que c'est une rustine législative.
01:16Oui, oui, c'est un budget.
01:17En attendant un vrai budget.
01:18Le gouvernement en rajoute, comme l'année dernière, pour faire peur aux gens et pour mettre la pression sur le Parlement
01:25pour qu'il aboutisse au plus vite sur un budget, même si c'est un mauvais budget.
01:30Mais pour l'heure, c'est un budget qui est temporaire, il n'y a pas de souci,
01:34mais qui théoriquement permet de dupliquer le budget de l'an dernier en recettes et dépenses.
01:39Malheureusement, le gouvernement a une vision un peu très limitative de ce budget au niveau des dépenses.
01:44Encore une fois, pour faire pression, il peut tenir quelques mois le temps de trouver un nouveau budget.
01:49Prendre le temps de bâtir un bon budget n'est pas une faiblesse, a dit mardi soir le Premier ministre Sébastien Lecornu.
01:55Vous ne prenez pas un peu trop votre temps, quand même, au Parlement ?
01:58Ceux qui ont pris leur temps, c'est le gouvernement.
02:01Parce que je vous rappelle qu'ils ont transmis ce budget deux semaines en retard par rapport à la loi organique.
02:04C'est ces deux semaines-là qui ont manqué pour être dans les temps ?
02:07En tout cas, ce qui a manqué, c'est déjà au niveau du temps, oui.
02:09Et le reste du temps, c'est l'examen normal du budget.
02:12C'est une question de temps, mais ce n'est pas une question de compromis.
02:14On n'est plus habitué, je veux dire pourquoi on n'est plus habitué, et que les gens sont un peu surpris.
02:17C'est que normalement, il y a le 49.3 depuis deux ans.
02:19Alors évidemment, tout s'arrête très vite sans vote.
02:21Bon, cette fois-ci, pour éviter la censure, le gouvernement n'a pas mis 49.3, donc ça a duré un peu plus longtemps.
02:27Mais surtout, ce qui ne change pas la situation, c'est qu'on a un gouvernement minoritaire qui impose un texte minoritaire.
02:34Et il s'étonne quand même que l'Assemblée ne l'applique pas aussi vite qu'il le souhaiterait.
02:39Bon, c'est ça la situation anormale.
02:41Et du point de vue-là, on perd du temps depuis juillet 2024, où le président Macron a refusé de donner la possibilité à ce soir,
02:49arrivé en tête, le nouveau gouvernement, de gouverner le pays.
02:52Et depuis, on nous impose des gouvernements minoritaires.
02:53Il n'y a pas d'endroit ailleurs en Europe, dans des démocraties parlementaires, où on agit comme ça.
02:58C'est ça le problème de fond.
02:59Et l'une des conséquences, vous l'avez dit, c'est cette loi spéciale qui a été adoptée avant Noël.
03:02Alors, elle permet de lever l'impôt et de payer les fonctionnaires, mais elle a quand même des conséquences.
03:07C'est le maintien du barème de l'impôt sur le revenu.
03:09Il n'est pas relevé pour suivre l'inflation.
03:12Ça veut dire que les impôts vont augmenter mécaniquement ?
03:15Encore une fois, elle permet plus que de lever.
03:17J'insiste parce que...
03:18Elle permet d'emprunter aussi sur les marchés.
03:19J'entends beaucoup Amélie de Montchalin qui vient répéter que, par exemple, on ne pourra pas acheter des munitions pour la défense.
03:27Ou ma prime rénov' pour le bâtiment.
03:28Oui, par exemple.
03:28Et bien moi, je dis que c'est faux.
03:30Je dis que c'est une lecture des textes.
03:31Les textes ne disent pas ça.
03:32Les textes disent que vous pouvez faire en sorte que les dépenses votées en 2025, vous les appliquez en 2026.
03:38Et que je sache, en 2025, par exemple, il y a eu des dépenses prévues, et non pas votées, parce qu'on n'avait pas le droit de voter, mais adoptées pour les munitions, par exemple.
03:46Donc cette manière de faire pression, je veux dire, ce n'est pas un service rendu au pays.
03:50Mais sur les impôts sur le revenu, alors on va en payer plus ?
03:52Sur les impôts sur le revenu, là aussi, je suis très étonné.
03:54Moi, j'avais fait un amendement permettant de relever le barème.
03:57Il a été adopté en commission.
03:59Malheureusement, la présidente de l'Assemblée a jugé qu'il était irrecevable.
04:01Je trouve que ça aurait été intéressant d'aller devant le Conseil constitutionnel.
04:04Pourquoi ?
04:05Parce que ce qu'il faut comprendre, c'est que la loi spéciale, c'est seulement la deuxième fois où elle est appliquée dans ce qu'on appelle la loi organique, la loi constitutionnelle.
04:12Donc je trouve qu'on nous dit des choses comme des évidences qui ne le sont pas tant que ça.
04:16La présidente de l'Assemblée nationale, elle s'est appuyée sur un avis du Conseil d'État qui dit qu'on ne peut pas adopter une nouvelle mesure fiscale.
04:25D'où le rejet de votre amendement.
04:26Le Conseil d'État, ce n'est pas le Conseil constitutionnel.
04:29Je trouve qu'on avait des arguments.
04:30Les arguments étaient simples.
04:32C'est qu'on peut considérer que les mêmes impôts, c'est aussi le périmètre des gens qui sont touchés par l'impôt.
04:36Et que si vous touchez, vous bougez le périmètre, ce n'est plus tout à fait le même impôt.
04:40Mais qu'importe, il est possible.
04:42Il y a plus d'impôts et si 200 000 foyers vont tomber dans l'impôt alors qu'ils étaient non imposables jusqu'à présent.
04:46Si le gouvernement le souhaitait, je vous le dis, nous l'avions proposé l'an dernier d'ailleurs avec le rapporteur général d'alors, Charles de Courson,
04:53il serait tout à fait possible de passer une loi de finances rapide qui permette ce barème par exemple
04:58ou qui permet d'appliquer certains crédits d'impôt qui s'éteignaient au 31 décembre et qui auraient pu être prolongés.
05:04C'est tout à fait possible.
05:05C'est donc lui qui porte la responsabilité de ne pas le faire ou de le faire.
05:08Et je lui demande de le faire au plus vite de façon à rassurer les Français.
05:11On va aller tout de suite au standard parce qu'on a une première question de Louis.
05:14Bonjour Louis.
05:15Oui, bonjour Madame.
05:16Allez-y, on vous écoute.
05:18Oui, bonjour Madame, bonjour Monsieur le député.
05:20Moi j'ai une question.
05:22Donc l'endettement de la France était à 3 482 milliards là au 30 septembre.
05:26Ça fait accru de plus de 60 milliards au troisième trimestre.
05:29Pourquoi les députés français ne font rien pour réduire le déficit qui ne fait que ça croit ?
05:35Votre réponse Éric Coquerel ?
05:36Si, les députés proposent des choses.
05:38Nous par exemple, on propose de remédier aux raisons même de l'augmentation de ce déficit depuis 2017 pour moitié,
05:44qui est la baisse des recettes de l'État en faveur des plus riches.
05:47C'est simple, c'est 62 milliards par an que nous coûtent ces cadeaux.
05:51Je vais vous en citer un autre.
05:52Par exemple, il y a une niche fiscale, Pâques d'Utreil.
05:54La Cour des comptes vient de faire un rapport dessus qui explique que les effets économiques sont peu discernables
06:02et que c'est surtout un objet d'optimisation fiscale pour les plus riches.
06:05Ça coûte 6 milliards d'euros.
06:07C'est pour l'héritage, pour transmettre une entreprise familiale ?
06:09Oui, alors soi-disant c'était pour transmettre l'héritage des entreprises familiales.
06:13Mais ils trouvent que ça fonctionne, c'est quasiment, ça c'est vraiment très marginal dans ses têtes.
06:17C'est surtout un outil d'optimisation encore de plus pour les plus riches.
06:22Comprenez Louis que ça coûte 6 milliards à l'État.
06:24Nous, nous pensons qu'il faut au moins le réformer pour que ça coûte moins cher.
06:28Je pourrais vous ajouter le crédit d'impôt recherche qui est un peu sur le même registre.
06:33Et puis, je vous dis, c'est cadeaux fiscaux, la flat tax, la suppression de l'ESF qui ne sert que les mêmes
06:38et qui, au lieu de, j'allais dire, de pédaliser ceux qui en ont bien profité depuis 2017,
06:45l'État nous propose de baisser le déficit en attaquant tous les Français,
06:49en attaquant les ministères, en baissant le budget des ministères,
06:51en faisant en sorte, par exemple, que le barème de l'impôt ne soit pas assujetti à l'inflation, etc.
06:57Ce n'est pas notre vision des choses, mais on a fait des propositions très claires.
07:00On pense qu'on pourrait récupérer assez facilement 150 milliards d'euros comme ça.
07:04Vous voyez, on pourrait réduire le déficit et même avoir de l'argent pour investir
07:08parce que c'est ce qui nous manque cruellement dans ce pays.
07:11On entend ce que vous répondez à l'ouïe. Effectivement, vous avez des solutions, des propositions,
07:16mais ce qui manque peut-être aujourd'hui, c'est un compromis pour pouvoir voter ces propositions.
07:21Parce qu'aujourd'hui, chacun y va de ses propositions et rien n'est voté au final et on n'a pas de budget.
07:25C'est assez extraordinaire, ça, parce que le gouvernement nous propose un budget qui baisse de 40 milliards de dépenses publiques.
07:30Dépenses publiques, je le répète, je le dis aussi à l'ouïe, parce que souvent, on nous dit,
07:34n'ont pas augmenté depuis 2017 par rapport aux produits intérieurs buts.
07:38Vous avez compris, ce qui a baissé, c'est les recettes.
07:41Et le gouvernement veut faire à peu près la même politique et dit,
07:44comment ça, vous n'êtes pas prêt à un compromis sur notre politique qui a été battu dans les urnes ?
07:47L'opposition a le droit de dire non, on ne souhaite pas un mauvais budget pour ce pays
07:52et nous nous opposons jusqu'à ce qu'on trouve un budget, disons, plus correct,
07:57au moins les faire reculer sur la pire des choses.
08:00Et c'est ce que nous essayons de faire coûte-coûte.
08:06Et vous allez recommencer les travaux ?
08:08Alors, le gouvernement veut recommencer les discussions dès le 5 ou le 6 janvier ?
08:12C'est possible ? C'est tenable ?
08:13On va les commencer le 8 et le 9, en commission, parce qu'il faut pouvoir déposer les amendements avant.
08:18Donc, on va aller vite.
08:20Et sur quel texte ?
08:21Ça va être sur le texte du Sénat.
08:24Alors, pour bien comprendre, le texte du Sénat a aggravé, on va dire, justement,
08:28le texte initial, déjà, qui n'était pas terrible.
08:31Il l'a aggravé parce que, par exemple, toutes les quelques mesures vis-à-vis des plus hauts patrimoines
08:37ou des très grandes entreprises ont été enlevées.
08:38Alors, il n'y a que vis-à-vis des collectivités territoriales où il l'a plutôt amélioré.
08:42Mais sinon, c'est un texte qui nous arrive à graver.
08:46Et quelles sont les marges de manœuvre pour amender ce texte ?
08:49Les marges de manœuvre pourraient être toutes celles que l'Assemblée décide.
08:53En première lecture, on a quand même largement amendé ce texte.
08:55On avait notamment été trouver 34 milliards d'euros supplémentaires de recettes
09:01uniquement vis-à-vis des ultra-riches et des très grandes entreprises.
09:04Le gouvernement avait dit, ah, ce n'est pas légal, etc.
09:06Ce qui était aussi une vision très subjective des choses.
09:10Moi, je l'ai contesté.
09:12Mais je ne crois pas que le gouvernement ait envie de ça.
09:15En fait, en réalité, le gouvernement, il espère un compromis
09:19qui touche très peu, finalement, au budget qu'il veut imposer
09:21et qui est un budget qui, depuis 2017, puisque c'est un peu les mêmes qu'on subit,
09:26a des conséquences économiques graves sur le pouvoir d'achat,
09:29sur la désindustrialisation, sur l'augmentation du chômage,
09:32sur l'augmentation de la pauvreté, etc.
09:33Et nous, je ne souhaite pas ça pour mon pays.
09:36A quelles conditions vous pourriez voter le budget 2026 ?
09:38Aucune.
09:39Aucune ? Vous ne voterez pas le budget 2026, de toute façon ?
09:42D'abord, parce que je vous rappelle qu'une opposition,
09:43si vous votez le budget, vous n'êtes plus en opposition, vous êtes dans la majorité.
09:47Alors, ça voudrait dire que, pour le voter, il faudrait que ce budget soit transformé totalement
09:51dans l'esprit de ce que je viens de dire.
09:52C'est-à-dire, on arrête de prendre et de faire péser le coût du déficit
09:57sur l'ensemble des Français.
09:59Et on va chercher l'argent là où il est, c'est-à-dire ceux vers les ultra-riches.
10:05Mais ce n'est pas ce qui va être fait.
10:06Il ne faut pas être naïf.
10:07Le gouvernement essaie de trouver un compromis en tout allaitant légèrement son budget.
10:12Et donc, c'est un compromis qui sera impossible.
10:15La droite et le bloc central poussent Sébastien Lecornu à faire adopter son budget par 49,3.
10:19Il s'y refuse.
10:21Est-ce que c'est tenable ?
10:22Écoutez, il faut lui demander.
10:24Ce n'est pas à moi de faire la tactique du gouvernement.
10:26Je pense que ce budget ne passera pas par le vote.
10:28Ce sera très compliqué pour les raisons que je viens d'expliquer.
10:31Alors, nous, on est radicalement contre ce budget.
10:34Mais si je prends même les socialistes, par exemple, qui sont plutôt enclins à trouver un compromis,
10:39l'écart entre ce qu'ils demandent, même le peu qu'ils demandent,
10:42et ce que M. Lecornu veut céder, je veux dire, est un peu trop important, à mon avis,
10:47pour qu'ils votent le budget.
10:48Alors, j'ai cru comprendre que même eux aimeraient bien un 49,3,
10:51qui permettrait de ne pas voter la censure ensuite,
10:55qui coûterait moins cher en termes de compromis au gouvernement.
10:58Bon, j'allais dire, nous, une chose est sûre,
11:00c'est que si à 49,3, nous nous censurons tout de suite,
11:03parce que ça serait évidemment une façon de faire passer un budget
11:06de la manière la plus scandaleuse qui soit.
11:08Vous l'évoquiez, le Premier ministre a quand même réussi à faire adopter un budget
11:10de la sécurité sociale, en trouvant un compromis avec les socialistes.
11:14Pourquoi ce n'est pas possible avec le budget de l'État ?
11:17Pourquoi ça a marché avec la sécurité et pas le budget de l'État ?
11:19Alors déjà, parce que le budget de l'État, il faut bien comprendre,
11:20si vous votez le budget de l'État, je le redis,
11:23vous faites partie de la majorité.
11:26Moi, je pense que c'est vrai le budget de la sécurité sociale,
11:28mais les socialistes le contestent.
11:30Mais tout simplement aussi parce que j'allais dire que le budget de l'État
11:34est encore pire que le budget de la sécurité sociale,
11:37là où il était arrivé.
11:37Alors, le budget de la sécurité sociale, ce n'est pas terrible,
11:39y compris le Parti Socialiste, a voté un budget quand même
11:43qui va prendre 4 milliards sur les hôpitaux.
11:45C'est-à-dire qu'il faudrait 4 milliards de plus
11:47pour que les hôpitaux répondent aux besoins des Français,
11:50les mêmes besoins qu'en 2025, il manque 4 milliards.
11:52Mais ils ont obtenu la suspension de la réforme des retraites.
11:55Le décalage.
11:55Je sais que vous reprenez le terme suspension,
11:58que le gouvernement...
11:58Le décalage.
11:59Voilà, c'est un décalage.
12:00Pourquoi c'est un décalage et pas une suspension ?
12:02C'est que la réforme n'est pas arrêtée,
12:03que le 1er janvier 2028,
12:05elle reprendra si rien n'est fait.
12:07En empêche du nouveau président de la République ?
12:09Oui, certes, peut-être, mais il n'y a pas besoin
12:11d'actes législatifs pour qu'elles reprennent.
12:13Et donc, pour l'instant, les Français...
12:14C'est quand même un geste fort que tout le monde demandait.
12:16Non, le geste fort, ça aurait été de l'abroger.
12:18Parce que ce que tout le monde demandait, c'est l'abrogation.
12:21Je vous rappelle qu'il y a une large majorité à chaque fois
12:23pour l'abrogation de la réforme des retraites à l'Assemblée.
12:26Et si on avait le droit de la volter en tant que telle,
12:29et en tant qu'elle aurait été abrogée.
12:30Donc le compromis, il a plutôt été en faveur du gouvernement.
12:33En réalité, en acceptant juste un décalage.
12:35Le Premier ministre, dans son allocution cette semaine,
12:37a reparlé de ces cinq thèmes sur lesquels
12:40il entend chercher un accord avec les différents groupes politiques.
12:43Agriculture, collectivité locale, logement, outre-mer, avenir et jeunesse.
12:47C'est-à-dire, il veut faire quoi avec ces cinq grands thèmes ?
12:49Justement, je me demandais...
12:50J'ai regardé, je savais que vous alliez m'interroger là-dessus.
12:52Alors, c'est de l'humour noir, quoi.
12:53Alors, agriculture, pour que les gens nous écoutent bien,
12:55en deux ans, le budget de l'agriculture, c'est moins 18%.
12:58D'ailleurs, ce qui explique en partie pourquoi, par exemple, on n'a pas assez de vaccins,
13:02pourquoi on a des problèmes en termes de vétérinaire public.
13:04Si on prend le budget de la recherche de l'université, c'est pareil.
13:09C'est en deux ans, moins 200 millions.
13:12Et c'est encore pire pour la vie universitaire.
13:15Et par exemple, dans ma circonscription, à côté, il y a l'université Paris 8.
13:18Donc, il va devoir faire 10 millions d'euros de coûts budgétaires en plus,
13:22supprimer 25 postes, et qui ne sait même plus comment il va y arriver.
13:25Prenons le troisième thème, les collectivités territoriales.
13:28En deux ans, c'est plusieurs milliards qui ont été supprimés.
13:31Et là où le gouvernement, M. Legornu, pousse le bouchon très loin,
13:36c'est qu'il évoque les investissements écologiques, le fonds vert.
13:39Le fonds vert, vous savez, c'est ce qui permet d'amorcer des investissements écologiques
13:43pour les collectivités.
13:44Ce fonds vert, il a baissé considérablement, de près de 2 milliards, 75% en deux ans.
13:50Voilà. Je pourrais ajouter le budget de l'environnement qui a baissé.
13:54Le logement, c'est une catastrophe.
13:55Enfin, en gros, il prend des mesures sur lesquelles, déjà, le budget de l'an dernier les a largement amputés.
14:01Le logement, c'est une bombe sociale qui est en train d'exploser.
14:03Et le budget prévu les ampute encore.
14:06Alors, je ne sais pas très bien où il va trouver ses compromis.
14:08Est-ce que c'est un peu moins de baisse que celle de prévu ?
14:11Mais ça, ça ne fait pas un compromis.
14:13Ça fait l'acceptation d'une politique qui est catastrophique sur tous les thèmes que je viens de vous citer.
14:18Vous l'évoquiez, le pouvoir d'achat des Français.
14:20Selon un sondage paru dans le Figaro ce matin, sondage Odoxa Backbone,
14:24la priorité des Français, ce serait le pouvoir d'achat, juste devant la sécurité.
14:28Est-ce qu'on en fait assez ?
14:29Est-ce que vous, les députés, vous en faites assez pour le pouvoir d'achat des Français ?
14:32Les députés, en général, je ne sais pas.
14:33Mais nous, oui.
14:35Voilà, nous, on est, je viens de vous le dire,
14:36on est pour faire en sorte que ce qui se passe depuis 2017...
14:40Qu'est-ce qu'on peut faire pour l'améliorer, ce pouvoir d'achat, encore ?
14:42Eh bien, on partage, je vais vous dire une chose,
14:44on partage ce qu'on appelle la valeur ajoutée différemment.
14:46C'est-à-dire, les profits des entreprises, globalement, ce qui est produit,
14:50se partagent entre le capital et le travail.
14:51C'est un vieux classique, voilà.
14:52Et ce qui se passe depuis 2017, c'est que ça part de plus en plus au capital,
14:55soit par des cadeaux fiscaux, des niches, etc.
14:58Nous, on propose que ça aille plutôt au travail, d'augmenter les salaires,
15:01d'augmenter les minimas sociaux, d'augmenter les retraites,
15:04d'augmenter tout ce qui permet en plus de doper la consommation populaire.
15:08Alors, non seulement c'est bon pour le pouvoir d'achat,
15:11mais c'est bon pour l'économie.
15:12Parce que le budget, par exemple, prévu par le gouvernement aujourd'hui,
15:15c'est un effet d'un demi-point sur la croissance
15:18qui va diminuer l'an prochain, uniquement par l'effet récessif.
15:21Donc, voilà, c'est tout simplement remettre de l'argent
15:24au profit de tous ceux qui produisent des richesses dans ce pays.
15:29C'est les travailleurs, c'est les petits patrons,
15:31c'est les artisans, c'est les commerçants, etc.
15:33Au lieu de tout mettre sur des fonds spéculatifs,
15:36des actionnaires, des dividendes, etc.
15:38Et ça, ça nous coûte des centaines de milliards d'euros par an.
15:41Mais est-ce que le pouvoir d'achat des Français a vraiment baissé
15:44et continue encore de baisser ?
15:45Parce que les chiffres de la croissance ne sont pas mauvais,
15:48les prévisions sont revues à la hausse pour l'année prochaine,
15:51l'inflation a baissé.
15:52Alors, y a-t-il vraiment un problème du pouvoir d'achat ?
15:56Ou est-ce du ressenti ?
15:57Ça fait plusieurs années, non, c'est pas ressenti, c'est très concret.
16:00Ça fait plusieurs années, en fait, que...
16:02Vous dites, par exemple, que l'inflation baisse.
16:03C'est vrai que l'inflation baisse, cela dit.
16:05L'inflation, elle est un petit peu plus haute encore
16:07pour tous les produits de première nécessité alimentation
16:10qui pénalisent beaucoup les Français.
16:12Et puis surtout, on s'aperçoit depuis quelques années,
16:15c'est que le pouvoir d'achat moyen des Français
16:17augmente très légèrement.
16:20Et en fait, il n'augmente que pour les revenus du patrimoine.
16:22Voilà.
16:23Qui explique, par exemple,
16:25je cite toujours ce chiffre,
16:26mais il est quand même frappant,
16:27que les 500 personnes les plus riches de ce pays
16:30possédaient à peu près 20% du PIB en 2017.
16:34Aujourd'hui, c'est le double, quasiment.
16:35Ils ont doublé leur richesse.
16:37Et bien ça, c'est de l'argent qui manque à tout le monde.
16:39Et tous ceux qui, eux, souffrent du pouvoir d'achat,
16:42les salariés, etc.,
16:42tous ceux qui nous écoutent
16:43et qui comprennent très bien ce que je veux dire.
16:45Justement, on va retourner au standard 0145 24 7000
16:49pour retrouver à Noir.
16:50Bonjour à Noir.
16:51Oui, bonjour à France Inter
16:53et je vous souhaite de belles fêtes.
16:55A vous aussi, merci.
16:56Posez votre question.
16:58Alors, ma question à monsieur le député Coqurin,
17:02je remercie d'être là à France Inter.
17:05En tout cas, on sait maintenant
17:06qu'il y a 80 milliards de détournements fiscales,
17:13de fraudes fiscales.
17:13Ça, c'est une donnée statistique établie, tout le monde.
17:17On sait, comme monsieur le député le sait,
17:19que différents gouvernements ont pris des mesures
17:21pour qu'il y ait moins de fraudes fiscales.
17:24Et on a parlé tout à l'heure de la dette.
17:26Vous voyez où j'en veux venir.
17:28C'est-à-dire comment réduire la dette, justement.
17:31Et j'aimerais savoir, de la part de monsieur le député,
17:34quel est le bilan partiel de ces mesures,
17:37combien l'État récupère par an
17:38par rapport à ce manque à gagner pour l'État,
17:42pour les recettes.
17:42Parce que monsieur le député a bien dépeint cette situation.
17:47Merci.
17:48Merci à Noir.
17:49Votre réponse, Éric Coquerel.
17:50C'est une très bonne question,
17:51parce qu'il y a des avantages fiscaux pour le capital,
17:53je l'ai dit.
17:54Les niches,
17:56la flat tax,
17:57c'est un bouclier.
17:58Et malgré tout,
17:59il continue à avoir une optimisation,
18:01ce qu'on appelle dans la zone grise,
18:02ou de la fraude carrément fiscale.
18:04effectivement estimée selon les interlocuteurs,
18:08entre 80 et 100 milliards d'euros.
18:10J'ai une mauvaise nouvelle,
18:11c'est que le gouvernement fait peu de choses en réalité.
18:13Là, il y a une loi sur la fraude
18:14qu'on va examiner à l'Assemblée.
18:18Globalement, c'est surtout sur ce qu'on appelle
18:20la fraude sociale qu'elle va peser,
18:22qui est très largement inférieure à la fraude fiscale.
18:26Et les moyens manquent pour la fraude fiscale,
18:28notamment par exemple parce que Bercy,
18:30la DGFIP,
18:31qui est la direction qui justement contrôle
18:33les finances publiques,
18:36voit ses effectifs diminuer depuis des années.
18:38Donc il y a moins de contrôleurs, des impôts ?
18:39Il y a moins de contrôleurs.
18:40Donc on a de plus en plus recours
18:41à des outils internet, numériques,
18:45voire IA, etc.
18:46Mais qui n'ont pas forcément la même efficacité.
18:49Donc c'est clair que par rapport à ce qu'il faudrait
18:51pour lutter contre la fraude,
18:52on en est loin.
18:54Mais c'est un peu la même chose
18:55que ce que je vous dis depuis tout à l'heure.
18:56C'est-à-dire que vous mettez sous le nez
18:59des gouvernements et des députés
19:01qui le soutiennent, par exemple,
19:02ces histoires de niches fiscales
19:03qui sont quand même incroyables.
19:04J'attire vraiment les Français
19:05sur le scandale que ça représente.
19:07Eux, ils payent les impôts,
19:08l'impôt sur le revenu.
19:10Et puis il y a des gens qui payent,
19:11par exemple, les plus riches de ce pays,
19:12ça va peut-être vous surprendre,
19:13ils ne payent quasiment pas d'impôt sur le revenu.
19:15C'est-à-dire qu'ils transfèrent leur revenu
19:17vers l'optimisation, vers des biens professionnels,
19:20vers des holdings.
19:20Et ils ne payent quasiment pas d'impôts.
19:22C'est quand même sidérant.
19:23Vous pouvez le mettre sur la table
19:24et rien ne change.
19:26Et pourtant, ça, ça nous coûte
19:27des dizaines de milliards d'euros.
19:28Je suis tout à fait d'accord
19:29avec votre auditrice.
19:31Ces derniers jours ont aussi été marqués
19:33par la colère des agriculteurs.
19:35Vous le disiez il y a quelques minutes,
19:37les agriculteurs touchés par la dermatose
19:40nodulaire contagieuse.
19:41On parle des piquets, des blocages
19:44sur les autoroutes.
19:44Est-ce que vous comprenez
19:45cette colère des agriculteurs ?
19:47Alors non seulement on la comprend,
19:48mais figurez-vous, on la soutient depuis juillet dernier
19:50parce qu'il se trouve qu'après le premier abattage
19:52qui avait été en Savoie...
19:54C'est-à-dire que vous soutenez
19:55la politique d'abattage systématique ?
19:58Non, mon frère.
19:58La vaccination, vous opposez
20:01l'abattage systématique dans les troupeaux ?
20:02On s'y oppose, c'est une pratique
20:04d'abord assez barbare quand même.
20:06Qui est née d'un consensus scientifique
20:08pour endiguer cette maladie
20:10qui est extrêmement contagieuse
20:11et mortelle parmi les bovins.
20:13Oui, vous avez par exemple l'OMSAC
20:15et l'Organisation Mondiale de la Santé Animale.
20:16Vous avez l'Agence Européenne de Sécurité des Aliments,
20:18EFCA, qui sont aussi des scientifiques,
20:20qui explique qu'il y a d'autres méthodes,
20:22par exemple, qui sont appliquées d'ailleurs en Turquie,
20:23par exemple dans des pays.
20:24C'est-à-dire beaucoup plus de vaccination
20:26et on a mis beaucoup de temps
20:27à commencer un peu à l'élargir.
20:29Et je pense que c'était faute
20:30d'avoir suffisamment de vaccins,
20:32ce qui a peut-être un lien
20:33avec la question des budgets
20:34dont je parlais tout à l'heure.
20:35Et puis d'avoir un abattage chiblé
20:37sur la bête malade
20:38et une quarantaine plus large.
20:39Voilà.
20:40Il y a d'autres alternatives.
20:41Donc là, vous êtes d'accord
20:41avec la coordination rurale,
20:43syndicats agricoles.
20:43Et la confédération paysanne, les deux.
20:45Plutôt à l'extrême droite.
20:46Effectivement, côte à côte
20:47avec la confédération paysanne.
20:49Oui, absolument.
20:49Cette alliance ne vous...
20:50Alors d'abord, il n'y a pas
20:51que l'extrême droite
20:51dans la confédération rurale.
20:53Dans la coordination rurale.
20:54La coordination rurale.
20:56Et ce que j'observe,
20:56c'est surtout ce sur quoi ils contestent.
20:58Et ils ont raison.
20:59Les éleveurs, c'est épouvantable.
21:01D'abord, y compris vis-à-vis de la cause animale,
21:03on en parle peu,
21:04mais enfin, imaginez que vous abattez
21:06tout un troupeau de bêtes saines
21:08parce qu'il y a une bête malade.
21:09Déjà, je pense qu'il faut vraiment
21:11essayer de chercher une autre solution
21:12avant d'avoir ce genre de recours.
21:13Et en plus de ça,
21:15l'efficacité s'interroge quand même
21:17parce que ça continue à se développer.
21:19Il y a d'autres méthodes,
21:20d'autres propositions.
21:21Et tout ça est lié aussi,
21:22en plus de ça,
21:23avec une volonté du gouvernement.
21:26C'est de garder le statut
21:27par rapport à la France
21:29de pays exportateurs,
21:30entre guillemets, indemnes.
21:32C'est-à-dire que quand vous vaccinez
21:33pas toutes vos bêtes,
21:34vous reconnaissez un État sanitaire
21:36qui vous permet d'exporter.
21:37Si on vaccine trop,
21:38on ne pourra plus exporter, effectivement.
21:40Et on voit bien que ça,
21:41ça a un lien aussi
21:42avec quelle politique agricole on veut.
21:44Est-ce qu'on veut favoriser
21:45une souveraineté alimentaire
21:47ou est-ce qu'on veut favoriser
21:48le libre-échange, l'exportation ?
21:49Et là, on tombe sur le Mercosur,
21:51qui est la deuxième raison
21:52d'opposition des agriculteurs actuellement.
21:56Et là aussi, on les rejoint totalement
21:57parce qu'on est farouchement opposés
21:59à cet accord de libre-échange.
22:012026, ce sont les élections municipales.
22:03Le galop d'essai avant la présidentielle ?
22:05Quel objectif pour la France insoumise,
22:07pour ces municipales au mois de mars ?
22:08De faire en sorte
22:09d'appliquer notre programme
22:11de ce qu'on appelle
22:13de radicalité concrète,
22:14de rupture dans nos maximums de mairies.
22:16Donc on veut essayer d'en gagner.
22:17C'est toujours très dur
22:18parce qu'on en a très peu.
22:20Donc on sait que ça,
22:21c'est un avantage
22:22quand vous partez sur des municipales
22:24pour les maires sortants.
22:25Mais quand même,
22:26par exemple,
22:27si je regarde dans ma circonscription,
22:29je pense que la ville de Saint-Ny-Pierre-Fille,
22:31deuxième ville de France,
22:32est une ville largement gagnable.
22:34Il y en a d'autres,
22:35dans ma circonscription.
22:36L'autre difficulté,
22:37c'est que vous ne voulez pas faire alliance
22:39avec qui que ce soit,
22:39d'autres à gauche.
22:40Non, la difficulté,
22:40c'est qu'à gauche,
22:42notamment le Parti Socialiste
22:43a décidé qu'il n'y avait aucune alliance
22:45avec France insoumise
22:46au premier ou au deuxième tour.
22:47Parce que vous,
22:47vous auriez aimé l'alliance ?
22:49En tout cas,
22:50la chose a été dite d'emblée.
22:52Et même au deuxième tour,
22:53je ne sais pas comment ils vont faire
22:54à Paris notamment,
22:55mais même au deuxième tour,
22:56s'ils arrivent en tête
22:58ou s'ils arrivent deuxième
22:59derrière la droite,
23:00M. Grégoire a dit
23:01pas d'alliance avec LFI.
23:02Bon, on verra bien
23:03comment ils se débrouilleront.
23:04Ce que je veux dire par là,
23:05c'est que l'espèce d'oucas
23:07vis-à-vis de LFI
23:08a d'abord été lancée
23:10par le Parti Socialiste.
23:11Ça a été lié en même temps
23:12au fait qu'ils ne votent pas
23:13l'ascension de M. Bérou,
23:15puis de M. Le Cordu.
23:16Donc un changement
23:17d'orientation politique.
23:19Nous, ce n'est pas là-dessus
23:20qu'on était forcément partis.
23:21Par contre, on est partis
23:22sur le fait d'appliquer
23:22des programmes de rupture.
23:24Exactement comme au niveau national.
23:28C'est une raison de délice
23:28pour essayer de défendre
23:29ce programme.
23:30Ça me semble être assez
23:31normal en démocratie.
23:33Dernière question en quelques mots
23:34puisque 2026,
23:35ce sera également le début
23:36de la campagne présidentielle.
23:37C'est Jean-Luc Mélenchon,
23:38le candidat de la France insoumise.
23:39Moi, je le souhaite.
23:40Ça fait longtemps que je le dis.
23:42Il n'est pas tant
23:43de passer de relais
23:43à une autre génération ?
23:46Il a 74 ans.
23:47Ça arrivera inévitablement.
23:47Mais pour l'instant,
23:48je pense que c'est le candidat
23:50le plus à même
23:50de nous faire gagner,
23:51le plus efficace,
23:53celui qui a le plus
23:54de stature d'homme d'État.
23:55Voilà.
23:55Donc, c'est aussi un peu
23:56ce que je souhaite
23:57qui avance en 2026
23:59pour 2027.
24:00Éric Coquerel,
24:01merci beaucoup
24:01d'être venu ce matin
24:02à France Inter.
24:03Je vous souhaite
24:03de joyeuses fêtes.
24:05C'est comme ça qu'on dit ?
24:06De joyeuses fêtes ?
24:06Joyeuses fêtes.
24:07J'ai vu qu'il y avait
24:07une polémique là-dessus.
24:09Joyeuses fêtes,
24:09on va s'en dire là.
24:10J'aurais pu dire,
24:11bon, c'était pas un problème
24:12tellement c'est là
24:12de ciser le Noël.
24:13C'est bien, joyeuses fêtes.
24:14Oui, joyeuses fêtes.
24:14On est d'accord.
24:15Joyeuses fêtes à vous.
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