00:00Mes années bagarres, ça a surtout été à la marine marchande, quand j'étais là avec mes potes.
00:07Dès qu'on arrivait dans un port, la première chose c'était, on se bourrait la gueule convenablement,
00:12puis on allait voir les putes, et après les putes c'était un bon petit défoulement, une bonne petite castagne, tu sais.
00:18Et puis le vieux venait nous rechercher tous les soirs à la prison, on avait passé la nuit à la prison,
00:32bon ça c'est mes hommes, où il les fait ressortir, il payait la caution, qui nous était déduite à chaque fois bien entendu, de nos salaires, tu vois.
00:42Et puis c'est vrai que j'ai eu encore une petite époque castagne comme ça, quand j'étais garçon de café,
00:47parce qu'il est vrai que, tu sais, si tu es un garçon de café et qu'il y a deux gars qui s'empoignent dans un bistrot,
00:53ben ton rôle c'est de les séparer, messieurs, calmez-vous.
00:57Moi c'était pas comme ça, j'ai dit, oh tu m'as pas ici.
01:00Et alors il y en a toujours au moins un dans les deux, quoi, qu'est-ce que t'as toi, t'en veux aussi ?
01:05Il tombait mal parce que c'est vrai que je savais me défendre, et bam bam, t'en veux aussi c'était le mot qu'il fallait pas dire.
01:10Et bing bing, et brum, ça tombait.
01:12Moi j'ai un truc, ouais, ouais, quand t'es pour te castagner avec un mec, si le mec il est comme ça devant toi,
01:20toi tu te mets trois quarts face, toujours de trois quarts face.
01:23Déjà la surface sur laquelle il peut frapper est beaucoup moindre.
01:27Si t'es comme ça, bon il peut frapper partout.
01:30Si t'es comme ça, il peut frapper que dans tes côtes.
01:33Et là t'as tout ce qu'il faut pour les protéger.
01:34Et alors le coup de poing le plus rapide du monde, c'est l'ouraquen.
01:40Ça, mon ami, quand le gars il s'y attend pas, parce qu'il sait pas que tu sais faire ça,
01:44il sait pas que t'as été karatéka ou quoi, ou bien que tu as appris à faire un ouraquen.
01:48Donc lui il est comme ça, et toi t'arrives près de lui, et tu le chopes là.
01:53Et à partir du moment où il le choppe, et là il voit plus clair.
01:55A partir du moment où il voit plus clair, boum boum, t'as entendu en mettre plein sa gueule, y'a pas de soucis.
01:59Mais bon, ça c'est ce que je faisais quand j'étais jeune.
02:03Maintenant je suis vieux.
02:05Donc maintenant, je regarderai, s'il est trois fois comme moi,
02:08je vais plus ou plus plonger en dessous de ses jambes, entre ses jambes, et je lui ai mordi ses couilles.
02:14Voilà.
02:15Et si il faut, si je vois qu'il plie bien après avoir mordu dans ses roubignoles,
02:19là je lui remets un trait à l'ouraquen convenablement dans la tronche,
02:22et je vais l'assommer, pour être sûr qu'il ne se réveille pas, qu'il vienne m'assommer par derrière.
02:26Si t'as un mec que tu vois, tu sais qu'il va, même si tu lui dis bon ça va on arrête,
02:31tu sais qu'il va continuer.
02:33Alors tu lui donnes la main droite, tu lui dis allez, on va pas se bagarrer pour ça, c'est une connerie.
02:37Et quand tu as bien sa main droite dans la tienne, tu lui mets une gauche dans sa tronche.
02:43Et là, il sait plus rien faire parce qu'il est calé.
02:46Tu tires sa main droite, tu lui mets une gauche dans sa tronche, il est par là, il est là.
02:50Donc lui, il ne sait plus de frapper.
02:53Et une fois qu'il est là, tu prends son bras, tu lâches sa main, et bam, tu la mets droite, bam, bam, bam, une, deux ou trois droite.
02:59Et là, ça fonctionne bien, ça fonctionne bien.
03:02Je l'ai expérimenté plusieurs fois ce truc-là et ça marche bien.
03:06Il y a un truc que j'ai fait, quand j'ai passé mon deuxième dan,
03:08il y avait, mon maître, c'était Maître Miyazaki, 7e dan, entraîneur officiel de l'équipe belge de l'UBK,
03:16l'équipe belge de karaté, moi je suis en toqueur.
03:20Et je t'ai marqué à Wazahari, donc à demi-point, face à lui, en nippon cumité,
03:24donc en assaut à un impas.
03:26Et il se met en position devant moi, moi je me mets en position.
03:31Lui, Zenkutsu, moi Kokutsu.
03:33Attention à mes lunettes.
03:34Donc moi, je suis en Zenkutsu.
03:38Et alors, je lui téléphone à ma guérée.
03:42Tu sais, il y croit.
03:44Donc il part en gédant barail.
03:46Au moment où il arrive en gédant barail,
03:48moi je retompe, mon ma guérée,
03:50je me mets en trois quarts face, un pli,
03:51ouraken, les deux touches.
03:55Au lieu d'avoir à Wazahari, comme j'avais fait deux points,
03:57il pond, il était fâché.
04:01C'était mon prof.
04:02Et c'est lui qui faisait passer ma satire,
04:04mais il était fâché parce que j'avais marqué un nippon au lieu d'avoir à Wazahari.
04:08Alors, il arrive dans les vestiaires après, tu sais, après la séance et tout.
04:13Il a mis un yoko, tu sais, le coup de pied de travers.
04:16Il a mis un yoko dans les armoires de vestiaires en métal.
04:23La porte, comme ça, tu sais, vraiment pliée comme ça.
04:27La porte pleine de sang.
04:28Je me suis dit, putain, c'est quoi ça ?
04:30On a regardé, tu sais qu'il n'avait pas de blessure au pied.
04:33Il avait tellement frappé fort
04:34qu'il y avait des vaisseaux sanguins qui avaient pété à l'intérieur
04:38et qui étaient passés par les ports du pied.
04:42C'est incroyable.
04:42Il n'y avait pas de blessure.
04:43Et l'armoire était pleine de sang.
04:46C'est dingue.
04:47La puissance de ce mec, c'est un septième d'âne aussi en même temps.
04:50Tu te prends un yoko comme ça, tu es coupé en deux.
04:52Tu n'as plus de côte, tu n'as plus rien du tout.
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