- il y a 2 jours
Catégorie
🏖
VoyagesTranscription
00:00A Brest ! Il s'appelle le trépide !
00:10J'aurais voulu l'avoir à mes côtés, ce charrette.
00:14Il me donne l'impression d'un grand caractère.
00:18Il laisse percer !
00:30J'aurais voulu l'avoir à mes côtés !
00:43Le trépide !
00:47François, connaissez Chabric, c'est pas le moment de se reposer.
01:05Vous êtes attendus à la caberie.
01:17À rassauter sur le journal de bord, Chabric, garde-marie, inapte aux fatigues de la neige et de la terre, à expédier en haute marée.
01:29Ah, l'amiral de la mode piquée.
01:46C'est lui qui m'a mariné pour la guerre d'Amérique.
01:49Il m'a appris à fendre la vague dans le crottant.
01:51Pour m'encourager, il me disait...
01:55Athanase, un jour, vous serez un des héros de la guerre d'Amérique.
02:00Athanase, un jour, vous serez un des héros de la guerre d'Amérique.
02:30Quand je suis entré dans le grand corps, j'ai vu défiler les hommes au sang salé.
02:38Je ne savais pas que je finirais par aimer la tempête et la nitraille.
02:41Et voici l'Amérique.
02:44La bataille des saintes.
02:46Puis le combat contre les barbaresques, les porcs grecs, Constantinople, la souplie de porte.
02:51A la bataille.
03:01La bataille.
03:03Sous-titrage MFP.
03:33Sous-titrage MFP.
04:03François Athanas Charrette, vous êtes nommé aujourd'hui lieutenant de vaisseau.
04:10Votre galon vous est remis par le général Washington.
04:13Mes félicitations.
04:16Quelle sera votre devise ?
04:19Qu'on battu souvent, battu parfois, abattu jamais.
04:26Arrache-moi cette cocarde et cette plume !
04:40Mais pourquoi donc ?
04:41Pour la liberté !
04:43Mais j'en arrive de la liberté !
04:46En Amérique, c'est pour la liberté de tout un peuple !
04:48Il faut exterminer la race en l'air.
04:54Il faut dépopulationner la Vendée.
04:58Silence !
05:16Silence, s'il vous plaît !
05:19Sinon, je vais évacuer le public !
05:22Il nous faut traiter, aujourd'hui, de la question des rebelles de Vendée.
05:28La terreur est inscrite à l'ordre du jour.
05:31Chère Colombe, pourquoi ?
05:36Pourquoi avoir choisi de consommer la révolution par la terreur ?
05:42J'aurais tellement voulu pour la consommer par l'amour.
05:52Le bonheur est une idée neuve en Europe.
05:56C'est par principe d'humanité qu'il faut purger la terre de la liberté, de ces monstres !
06:03Ne voudriez-vous pas lui envoyer en bander des prédicateurs patriotiques,
06:09éduqués plutôt qu'exterminés ?
06:12L'ordre de discipline, s'il vous plaît, mes chers collègues !
06:16La parole est à Maximilien Vrabesbier !
06:19Comment se peut-il qu'il y ait encore,
06:25sur ces bancs des représentants du peuple
06:29qui refusent de comprendre
06:31que ce qui est en jeu,
06:34c'est tout simplement
06:35le recommencement absolu
06:38de l'humanité ?
06:39On conduit le peuple
06:42par la raison,
06:44les ennemis du peuple
06:45par la terreur !
06:47Il faut en finir
06:49avec la Vendée !
06:51Car nous sommes, mes chers collègues,
06:55devant un terrible dilemme !
06:59Ou bien...
07:00Ou bien la Vendée est déclarée coupable !
07:04Et la Révolution est innocente !
07:06Ou bien la Vendée est déclarée innocente !
07:11Mais alors...
07:13Demain...
07:15Paisera sur la Révolution
07:18toute entière
07:19pour la suite des temps
07:21et sur chacun d'entre nous
07:24un terrible soupçon !
07:27La parole est au rapporteur
07:33du décret de la Convention
07:34sur la Vendée,
07:36M. Farré,
07:37vous avez la parole !
07:39Citoyens,
07:41citoyens,
07:43la Convention vous propose
07:45une exhortation simple.
07:48Détruisez la Vendée !
07:50C'est là qu'il faut frapper !
07:53Il faut changer
07:53jusqu'à son infâme dénomination !
07:57Il faut dépeupler la Vendée !
08:00Mes chers collègues,
08:02il faut tout brûler !
08:20Proclamation de la Convention nationale
08:26adressée à l'armée de l'Ouest !
08:28Soldats de la liberté !
08:30Il faut que les brigands de la Vendée
08:32soient exterminés
08:33avant la fin du mois d'octobre !
08:36Le salut de la patrie l'exige !
08:38Il nous faut des chènes !
08:40Il faut qu'on se défendre !
08:41Les bleuves vont venir chez nous !
08:43J'arrête !
08:46Les bleuves vont tout brûler !
08:48Voilà trois ans !
08:50que je me suis retiré chez moi !
08:52Un beau matin de mars 1793,
08:55à la porte de mon logis,
08:57je vois s'avancer un hérissement de fonds retournés
09:00et une foule de métaillés
09:02armés de bâtons et de piques !
09:04Les paysans ont besoin de générons
09:06pour les mener au combat !
09:08Ils sont gens d'ouvrage, pas gens de guerre !
09:10Ils m'appellent l'amiral !
09:12Ils viennent me chercher !
09:13J'en ai pas le choix !
09:15J'accepte !
09:16Les cœurs exultent !
09:18Les âmes se trempent !
09:20Les sabots claquent !
09:22L'armée des piques se met en marche !
09:25L'armée des piques se met en marche !
09:29L'armée des piques se met en marche !
09:31L'armée des piques se met en marche !
09:33À vos ordres,
09:55Amiral !
09:56Qui êtes-vous, madame ?
09:57Je suis Céleste Bulkley, l'épouse d'un sous-lieutenant irlandais au service de la France, William Bulkley.
10:05Vous êtes venue ici pour quoi ?
10:07Pour vous apporter ce cadeau que j'ai confectionné.
10:11Tenez, c'est un panache.
10:14Ah, merci madame.
10:16Vous allez diriger la musique.
10:18Les musiciens, vous suivrez l'irlandaise.
10:20Je ne reviendrai ici que mort ou victorieux.
10:27Les nouvelles autorités ont touché la maison en son cœur.
10:39Là où repose en paix sous la poutre maîtresse,
10:42cette petite demeure invisible qui noue la coutume, la parole et les visages oubliés,
10:47les croyances ancestrales aujourd'hui pousculées, culbutées, souillées.
10:53Alors a jailli du sillon la sommation vitale d'un petit peuple.
10:57Moi, je sais que ce n'est pas la fin, la pauvreté, l'espoir qui ont jeté sur le bord des choux macreux
11:03tous ces humbles chefs de famille.
11:06C'est une insondable dépresse.
11:09Le ciel s'est déchiré.
11:11Ils sont partis avec le fusil de chance.
11:14C'est l'embuscade.
11:15Arnavote.
11:17Arnavote.
20:26Aucune.
20:27Et vos complices ?
20:28Aucun.
20:29Les officiers anglais ?
20:30Monsieur, vous semblez oublier que combattre les Anglais, c'était mon métier.
20:35Où sont les frères ?
20:36La guerre d'indépendance, ça ne vous suffit pas comme preuve ?
20:40Je suis lieutenant de vaisseau. Dans ma vie, j'ai porté deux causes.
20:44L'Amérique et la Vendée. La liberté des peuples.
20:48Et pourquoi cette plume blanche qui vous désignait si imprudemment à vos adversaires ?
20:54Une vieille tradition de la royale.
20:56Un officier de marine n'abdique jamais l'honneur d'être une cibule.
21:01Oui, le premier visé.
21:03Assez de ventardisme. Interrogatoire est terminé.
21:08Le tribunal donne aux condamnés le droit, avant jugement, d'exprimer un désir personnel.
21:16Alors ?
21:17Me raser.
21:20La fausse commune, c'est pas un panne.
21:23Non.
21:24Mais un officier de tradition part soigner.
21:29Oui, mais un brigand doit avoir l'air d'un brigand.
21:33Je récite à voix basse la prière des morts et assuste mon accoutrement misérable.
21:47Le soleil laisse les toits d'ardoises.
21:49Vous allez avoir une belle journée.
21:52Oh, mon Dieu.
21:55Qu'il est dur de partir.
21:58Sur la place, cinq mille hommes de troupes forment un immense carré d'exécuteurs.
22:05Au milieu, une dizaine de généraux, derrière Travaux.
22:08On m'endosse à un mur.
22:12Je refuse qu'on m'attache et qu'on me bande les yeux.
22:14Je veux voir la mort en face.
22:17Le chef du peloton hésite, puis hurle.
22:21Soldat, en joue !
22:24J'en appelle à Travaux.
22:25Il sursaute.
22:26Puis, en imposant la main, il fait arrêter le cliquetis.
22:31Il vient vers moi, à pas long.
22:35D'officier à officier, je lui demande une faveur.
22:40Pouvez-vous m'accorder la grâce de diriger le feu moi-même ?
22:44Il hésite.
22:46Se retourne.
22:48Il se sent surveillé.
22:50Concilia bulle.
22:53C'est accordé.
22:53Je veux que la dernière image de ma mort soit emprunte d'élégance,
22:59jusqu'à la manière de ma fessée.
23:03Un officier français ne tente pas en s'écroulant.
23:06N'y aurait-il à cet instant qu'un seul regard,
23:09pour surprendre le geste, ça suffirait.
23:12Rien ne se perd jamais.
23:16Le peloton attend.
23:19Il obéit.
23:21Par un commandant muet,
23:22je lui fais signe
23:24en mettant le doigt sur mon cœur.
23:28C'est là
23:28qu'il faut tirer.
23:31C'est là
23:31qu'on fera pas brave.
23:33Entre tes mains,
23:43c'est là
23:44qu'il faut tirer.
23:45entre tes mains, Seigneur.
24:05Je remets mon esprit.
24:07Sférif.
24:16Sférif.
24:17Sférif.
24:17Sous-titrage MFP.
24:47C'est parti !
25:17Athanas, regarde ce que je t'ai apporté !
25:23Mais, qu'est-ce que c'est ?
25:25C'est un panache !
25:26Accroche-le sur ton bateau, on va prendre le vent.
25:32Seul un panache peut faire tourner le vent de l'histoire !
25:36C'est un panache !
25:38C'est un panache !
25:44C'est un panache peut faire tourner le vent de l'histoire !
25:50C'est un panache peut faire tourner le vent !
25:56C'est un panache peut faire tourner le vent de l'histoire !
26:02C'est un panache peut faire tourner le vent de l'histoire !
26:04C'est un panache peut faire tourner le vent de l'histoire !
26:10C'est un panache peut faire tourner le vent de l'histoire !
26:16C'est un panache peut faire tourner le vent de l'histoire !
26:22C'est un panache peut faire tourner le vent de l'histoire !
26:24C'est un panache peut faire tourner le vent de l'histoire !
26:26C'est un panache peut faire tourner le vent de l'histoire !
26:28C'est un panache peut faire tourner le vent de l'histoire !
26:29C'est un panache peut faire tourner le vent de l'histoire !
26:30C'est un panache peut faire tourner le vent de l'histoire !
26:31C'est un panache peut faire tourner le vent de l'histoire !
26:32C'est un panache peut faire tourner le vent de l'histoire !
26:33C'est un panache peut faire tourner le vent de l'histoire !
26:34C'est un panache peut faire tourner le vent de l'histoire !
26:35C'est un panache peut faire tourner le vent de l'histoire !
27:06Applaudissements
27:36...
28:06...
28:08...
28:12...
28:16...
28:20...
28:22...
28:26...