00:00L'heure de retrouver les choix de la bande et d'abord Virginie, et mauvaise nouvelle pour nos assurances.
00:06Est-ce qu'on va tous devoir payer pour les dégâts commis lors des émeutes en France ?
00:11Le Sénat a approuvé assez discrètement, il faut bien le dire en début de semaine,
00:15une mesure qui vise à appliquer une surprime émeute dans tous les contrats d'assurance.
00:21En gros, ce serait sur le même principe que les surprimes liées aux catastrophes naturelles ou au terrorisme qui existent déjà.
00:27Les dernières émeutes d'ampleur en France, c'était il y a deux ans, elles ont coûté un total d'un milliard d'euros à l'État et aux collectivités locales.
00:35Et c'est pour répondre à ce genre d'aléa que la mesure a été adoptée.
00:39Alors ce n'est pas encore fait, parce que le projet de loi de finances ne sera pas forcément adopté sous sa forme actuelle.
00:45Mais s'il l'est, oui, on va voir nos tarifs d'assurance grimper.
00:50Je vais prendre un exemple assez concret.
00:51Admettons que vous ayez une assurance habitation qui vous coûte 350 euros par an.
00:56La surprime émeute serait de l'ordre de 2%.
00:59Ça fait 7 euros de plus, si je calcule bien.
01:03Et ce sera pour tout le monde, pour les particuliers, pour les entreprises dans les lieux touchés ou pas par des émeutes.
01:08Le but, en fait, c'est de constituer un fonds dans lequel l'État irait piocher quand il y a des émeutes et des choses à réparer.
01:16Alors il y en a qui appellent déjà ça la taxe casseur.
01:18Et puis le signal qu'on envoie, c'est que le risque d'émeute, c'est plus exceptionnel.
01:22Ça devient structurel finalement, ce qui n'est pas forcément le meilleur signal possible.
01:28Voilà pour la bonne nouvelle du matin.
01:30Vous êtes content ?
01:31On est tous ravis.
01:32On est tous ravis.
01:33Ça fait plaisir.
01:34En tout cas, 5h16 dès le matin, les assurances vont donc pouvoir augmenter.
01:38Même, vous l'avez bien précisé, dans les territoires qui ne sont pas forcément concernés.
01:43Que ce soit concerné ou pas, ça n'est pas le problème.
01:45Mais bon, on attend quand même, ce n'est pas encore adopté.
01:48C'est une mesure qui a d'abord été adoptée par le Sénat.
01:51On attend maintenant le projet de loi de finances.
01:53Ça, en revanche, on en est sûr, c'est jour de grand départ pour les vacances.
01:57Vous êtes d'ailleurs peut-être déjà sur la route pour tenter d'éviter les bouchons.
02:02Et justement, ce matin, le journal Le Parisien a mobilisé des scientifiques pour mieux les comprendre.
02:08Ces bouchons, alors on va se transformer un petit peu en scientifiques.
02:13Du vendredi, ces scientifiques, en fait, ils étudient les embouteillages un peu comme on étudie les fleuves.
02:18Il faut que vous imaginiez votre baignoire.
02:20Quand vous poussez, vous savez, un peu l'eau rapidement vers l'avant, ça tape le bord.
02:24Il y a une vague qui se forme et elle vous revient.
02:26Alors, parfois, ça déborde et puis surtout, ça vous revient dessus.
02:29Les bouchons, c'est un peu pareil.
02:30Il faut comprendre qu'on connaît à peu près la limite à partir de laquelle il y a trop de monde sur l'autoroute.
02:36Si on prend une autoroute à 110 km heure, c'est 2000 véhicules par heure et par fil.
02:40Au-delà, c'est le ralentissement assuré à la moindre petite bretelle étroite, à la moindre réduction de voie ou au moindre freinage intempestif.
02:49Parce qu'en fait, c'est ça la raison numéro un.
02:51Ce sont les freinages intempestifs de nous autres automobilistes.
02:55Si on roulait tous, à la même allure, tout le temps, ça irait.
02:59Il n'y aurait aucun problème, sauf que ce n'est pas le cas.
03:02Oui, ça ne va pas être le cas tout de suite.
03:04On va...
03:05On pile devant les radars et ceux qui ne savent pas s'insérer sur une bretelle.
03:07Devant.
03:08Alors là, on sent le...
03:09Le vécu.
03:09On sent le vécu, la rancœur chez Arthur Asselin.
03:12Il y a du ressentiment, je dirais même.
03:13Mais oui, on ne va pas assez vite.
03:14Au contraire, on va trop vite.
03:15On veut doubler, après on doit piler.
03:17Et ça, ça fait une réaction en chaîne.
03:20Parce qu'il y en a un premier qui freine.
03:22Celui de derrière, il freine encore plus fort.
03:23Celui encore derrière, il freine mais encore plus fort.
03:26Et quelques minutes plus tard, on se retrouve tous par choc contre par choc.
03:29Donc en fait, si vous voulez vraiment râler,
03:31ce n'est pas contre celui qui est juste devant vous.
03:34Mais c'est plutôt contre le conducteur qui est passé par là il y a une demi-heure
03:38et qui a ralenti brusquement.
03:39Mais c'est moins facile.
03:39Le patient...
03:40Il faut qu'il soit à côté quand même pour qu'il est plus fort.
03:42On n'a pas apporté de hurlements dans la voiture.
03:44Alors je réponds aussi rapidement à la question que vous vous posez sûrement,
03:48que vous vous êtes déjà posée, j'en suis sûre.
03:50Quelle file va le plus vite ?
03:51J'aurais tendance à dire celle de gauche, moi.
03:53Mais bon, je me trompe sûrement.
03:53Eh oui, parce qu'on y roule plus vite, parce qu'on s'y rabat moins.
03:56C'est l'autre.
03:57C'est celle, c'est la file dans laquelle on n'est pas qui va la plus vite.
04:00Oui.
04:01La vraie réponse, figurez-vous que c'est aucune.
04:03Aucune, parce qu'en fait, selon les scientifiques, c'est une histoire de dosage, tout ça.
04:06Si tout le monde pense comme vous que c'est la file de gauche qui va le plus vite,
04:10tout le monde va s'y rabattre.
04:11Et au final, elle n'ira pas plus vite et ça va alterner en fonction de celle que les gens pensent aller le plus vite.
04:17Bah oui.
04:18Mais évidemment, il y a une histoire que j'adore, moi, ce matin,
04:21qu'on va nous raconter Arthur Asquin, l'argentier, le collectionneur et la porcelaine envolée.
04:27Ça pourrait presque être un conte de Noël.
04:29Oui.
04:29La folle histoire d'un vol XXL à l'Elysée.
04:33Oui, c'est une info de nos confrères du Parisien au cœur du palais.
04:36Pas de casse spectaculaire, pas de vitrine brisée, pas de cagoule et de disqueuse.
04:40Juste des assiettes qui disparaissent, une à une, lentement, pendant près de deux ans.
04:46Le suspect principal, l'homme qui connaît la vaisselle mieux que personne.
04:50L'argentier en chef de l'Elysée, c'est celui qui met le couvert, la table, qui gère les stocks.
04:55Plus d'une centaine de pièces envolées.
04:57On a dit des assiettes, des tasses, des soucoupes,
04:59issues de la prestigieuse manufacture de sèvres,
05:02de la porcelaine classée, commandée en 2018 pour près d'un demi-million d'euros.
05:07À l'époque, ça a fait jaser.
05:08Le mode opératoire bien rodé, l'argentier aurait sorti discrètement les pièces du palais,
05:13falsifié les inventaires, puis remis la vaisselle à un jeune collectionneur
05:17versaillais passionné de porcelaine, soupçonné d'être aussi à la manœuvre,
05:22le compagnon de l'argentier, antiquaire de profession.
05:25Mais à force de trop bien ranger les placards, on finit par voir qu'ils sont vides.
05:29Les services de sécurité flairent l'anomalie, les gendarmes enquêtent.
05:32Et cette semaine, le trio est interpellé.
05:34Chez le collectionneur, les assiettes sont retrouvées soigneusement stockées dans une chambre.
05:39L'avocat plaide la passion dévorante.
05:41Ironie ultime, ce collectionneur travaille au Louvre, comme gardien.
05:47On n'a pas retrouvé autre chose alors.
05:50Non, on n'a pas retrouvé les joyeux de la couronne.
05:53On n'a pas retrouvé les joyeux de la couronne.
05:55Mais bon, c'est quand même savoureux.
05:56Les trois accusés comparaissaient hier, mais l'affaire a été renvoyée devant le tribunal au mois de février prochain.
06:01Le trio est sous contrôle judiciaire.
06:04L'argentier de l'Elysée a, bien sûr, démissionné.
06:06Et le collectionneur n'a plus le droit de bosser au Louvre.
06:09Oui, forcément.
06:10La première étape, il me semble la moindre des choses.
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