00:00La chronique éco avec Emmanuel, et ben voilà Emmanuel, le tableau n'est pas si sombre que ça finalement au niveau économique, la croissance est un petit peu, reprend un petit peu de poil de la dette.
00:09Et ben elle est bien vaillante cette économie française, je peux vous le dire, parce qu'il y a quand même beaucoup de vents contraires, des vents contraires à l'extérieur, c'est les droits de douane de Donald Trump,
00:17il y a des vents contraires à l'intérieur, c'est le chaos politique et budgétaire, et bien malgré ça, l'INSEE nous dit que sur l'ensemble de 2025, la croissance sera finalement supérieure à ce qui était initialement prévu,
00:30ce sera 0,9%, et que d'ici l'été 2026, l'activité progressera de 0,3% par trimestre, ce qui est un rythme tout à fait acceptable pour un pays qui a aussi peu de visibilité politique.
00:46Est-ce qu'on sait quels seront les moteurs qui vont tirer cette croissance ?
00:49Les entreprises d'abord et avant tout, leur carnet de commande se regarnisse un peu, et même si leur situation financière se tend,
00:57notamment à cause de l'alourdissement de la fiscalité, et bien la baisse des taux d'intérêt de la Banque Centrale Européenne leur permet quand même d'avoir de l'argent un peu moins cher pour s'endetter
01:07et concrétiser de nouveaux projets d'investissement.
01:11Alors, les ménages, ils sont dans une situation tout à fait paradoxale, qu'il est particulièrement intéressant de décrypter.
01:18De tous les pays européens, ce sont les plus pessimistes sur la situation de leur pays.
01:24C'est-à-dire qu'il n'y a pas un pays où on vous dit que globalement la situation du pays est catastrophique.
01:29Oui, ils sont même bien plus pessimistes pour la France qu'avant le Covid.
01:33Par contre, par contre, ils sont parmi les moins pessimistes sur leur situation financière personnelle.
01:39En gros, quand on leur demande la France comment ça va, oh là là, c'est la catastrophe, et vous, comment vous allez ?
01:44Mais c'est toujours ça, chaque année c'est ça.
01:47Oui, mais ça veut dire que quand même, vous voyez, tous les filets de protection qu'on a mis en place dans ce pays, etc., ça fonctionne.
01:53Ça fonctionne quand même un peu.
01:56Alors, évidemment, ça c'est lié aussi au fait qu'ils accordent la priorité à l'épargne et que donc, ils ne devraient recommencer à dépenser que timidement,
02:05notamment à cause de la stagnation attendue du pouvoir d'achat, malgré une énergie bon marché.
02:10Alors, heureusement, on aura des touristes, massivement.
02:13Les touristes vont continuer à venir chez nous et à dépenser.
02:16Il n'y a pas grand-chose à attendre du commerce extérieur.
02:18Notre déficit agricole se stabiliserait quand même après s'être fortement dégradé en 2025.
02:23Et puis, pourquoi ne pas espérer une réduction du déficit petit colis ?
02:28Vous savez que ce déficit a été chiffré.
02:29Le déficit commercial petit colis, c'est 4 milliards d'euros de déficit commercial.
02:35On peut imaginer que si on prend des mesures pour endiguer ce flot, ça réduira peut-être notre déficit commercial petit colis.
02:43Et à quoi il faut s'attendre en matière d'emploi ?
02:45Alors, les entreprises restent frileuses dans leurs intentions d'embauche et semblent privilégier aujourd'hui les gains de productivité sur l'emploi.
02:53Donc, on essaie d'améliorer l'efficacité des salariés qu'on a déjà plutôt que de recruter de nouveaux salariés.
02:58Et puis, on aurait le nombre d'alternants qui continueraient à baisser.
03:02Ça baisse depuis cet été à cause des changements législatifs.
03:05On aurait quand même 70 000 emplois de plus en juin 2026 qu'aujourd'hui, notamment à cause de la création abondante de micro-entreprises.
03:15Et puis, comme la réforme des retraites continue quand même de monter en charge jusqu'à la fin 2026,
03:20forcément, ça tire l'augmentation de la population active.
03:24Et donc, le chômage s'élèverait un peu parce que c'est quand même une population sur laquelle il y a un taux de chômage plus élevé.
03:28Ça nous ferait un taux de chômage à 7,8 % mi-2026.
03:31– Merci Emmanuel, voilà, pour ce tableau économique qui n'est pas aussi sombre que ça, finalement.
03:37– Non, non, non, elle résiste l'économie française.
03:39– Ces derniers mois, voilà, elle est plus résiliente qu'on ne l'imaginait.
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