Ce mercredi 17 décembre, BFMTV consacre une nouvelle émission présentée par Maxime Switek. En pleine crise agricole, économique et politique, les Français prennent la parole sur BFMTV.
00:00Ce n'est pas que ce n'est pas ma tasse de thé, c'est tout simplement que, en janvier 2024, quand on a décidé de lancer un mouvement,
00:07on a décidé de sauver l'agriculture, du moins dans notre département, et pas une étiquette politique.
00:13C'est des agriculteurs, dites-vous qu'en France, 70% des agriculteurs ne sont pas syndiqués, donc c'est une majorité.
00:20Et donc, nous, on voulait fédérer le but des ultras, l'association des ultras, c'est fédérer, regrouper, recréer du lien, du dialogue.
00:25Et donc, pour ça, on laisse nos étiquettes syndicales, politiques de côté, et on se bat tous pour la même cause.
00:31Les deux questions que je vais vous poser d'emblée, Jérôme Bayle, pour poser les choses ce soir, jusqu'où est-ce que vous êtes prêts à aller, pour vous faire entendre ?
00:39Et qu'est-ce qui ferait que, dans deux heures, trois heures ou deux jours, vous leviez le camp ici ?
00:44Déjà, dans deux heures ou trois heures, on ne levera pas le camp, ça c'est sûr. Dans quelques jours, c'est encore moins sûr.
00:49Voilà, nous, en 2024, tout le monde m'était tombé dessus, parce qu'on avait levé, soi-disant, trop tôt, après 12 jours.
00:56Et là, on avait joué petits bras, parce qu'on était partis, un groupe de copains, on ne savait pas où on allait,
01:01on pensait rester 48 heures sur une autoroute, prendre des coups de matraque et rentrer à la maison comme des petits-enfants punis.
01:07Et malheureusement, on n'a pas contrôlé que ça prenait un mouvement national, voire européen.
01:12Eh bien, on avait joué petits bras, je leur ai dit, et là, maintenant, on a joué gros bras.
01:16On a joué gros bras pour l'agriculture départementale, l'agriculture occitane, voire même plus,
01:21parce que les problématiques des agriculteurs occitans, c'est tous les agriculteurs français qu'ils ont.
01:26Et donc, on a mis plusieurs revendications.
01:29Et il y a eu surtout ce comportement inadmissible.
01:31On était tous au bord de Surariz, quasiment tous les gens que vous avez là, et on a été traités comme des malpropres.
01:37C'est ça à combien de kilomètres d'ici, au bord de Surariz ?
01:3820 kilomètres.
01:39À 20 kilomètres. Et c'est là, donc, où les forces de l'ordre sont venues pour protéger la ferme,
01:43et pour faire en sorte que... Alors, attendez, je présente les choses.
01:46Pour protéger la ferme, et faire en sorte que les services vétérinaires puissent arriver pour abattre le troupeau.
01:52Vous n'allez pas être d'accord sur le fait, quand je dis que les forces de l'ordre étaient là pour protéger la ferme ?
01:56Protéger la ferme, la ferme, elle ne risquait rien.
01:58On était au contact des deux propriétaires, on était avec eux.
02:01La veille, comme j'ai dit à la ministre, j'ai passé une heure et demie avec quatre générations
02:04qui étaient en train de pleurer sur le canapé.
02:06Elles n'y étaient pas là, donc elles ne disent pas qu'elles protègent la ferme, et il ne faut pas dire ça.
02:10Aujourd'hui, c'est qu'ils ont voulu passer de force, et je l'avais dit l'après-midi,
02:13si l'État nous passe dessus par la force, ils vivront un mouvement agricole historique.
02:18Je pense que c'est bien parti.
02:20Voilà, nous, on a nos idées, on a des convictions.
02:22Nous, on a fait des propositions à la ministre le mercredi matin.
02:26La seule réponse qu'on a eue, c'est de prendre 600 ou 600 CRS dans la gueule et de lacrymo tant qu'il en pleuvait.
02:31Donc, ça a mis un sentiment de colère, de révolte, parce que le sort qu'on a subi, nous,
02:39ils ne sont même pas capables de sortir deux squatteurs dans une maison.
02:42Et ils sont venus déloger des milliers d'agriculteurs avec des forces vraiment insensées.
02:47Nous, on ne pensait que c'était la guerrière.
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