Alain Bauer : «C’est une signature d’être venu à visage découvert»

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Alain Bauer : «C’est une signature d’être venu à visage découvert», à propos des assaillants de l’attentat de Sydney, dans #HDPros2WE

Transcript

00:00Est-ce qu'on est au niveau de menaces maximum aujourd'hui sur notre sol ?

00:03Oui, d'abord parce que ce n'est pas un événement isolé,

00:07on l'a indiqué pour ce qui se passait en Australie,

00:09mais en France, au cours des derniers mois,

00:11le nombre de tentatives d'attentats et d'attentats commis

00:15revient à un niveau extraordinairement élevé,

00:17avec des gens jamais aussi jeunes, aussi peu visibles,

00:22donc du bas du spectre, car l'un des deux auteurs de l'attentat australien

00:25était connu du service de renseignement australien,

00:27on a même son nom, M. Navid Akram,

00:30il était connu, mais dans le bas du spectre,

00:33l'autre est identifié, mais le nom n'a pas été diffusé,

00:37donc je ne vais pas le faire ici,

00:39et on a cette même situation.

00:42En France, la plupart des opérateurs sont des mineurs,

00:45très très jeunes,

00:47leur nombre augmente de manière massive,

00:50puisque avant l'attentat de Nice,

00:53il y avait eu une demi-douzaine d'opérations préventives

00:55menées par les services de renseignement en France,

00:56depuis une soixantaine,

00:57dont, au cours de cette seule année,

00:59une douzaine d'opérations,

01:01et quelques attentats réussis,

01:03dont celui d'Oléron,

01:05même si le parquet antiterroriste...

01:06Le parquet national antiterroriste ne s'est pas saisi.

01:08Il ne s'est pas saisi,

01:10mais c'est quand même comme ça que nous autres,

01:12qui ne sommes pas des magistrats,

01:14ont la capacité de dire les choses,

01:16c'est notre droit,

01:18à titre académique.

01:19J'ai failli vous dire votre devoir,

01:20mais je me permets de la parole.

01:21Et donc, il y a cette émotion.

01:23Mais il y a un deuxième élément qui est très important.

01:26Les deux auteurs,

01:27parce que moi, je n'en vois pas trois,

01:28mais c'est le phénomène de masse,

01:30les tirs, l'émotion qui peut créer ça.

01:33Les deux auteurs sont venus à visage découvert

01:35et voulaient mourir.

01:36Ce sont des chaïds,

01:37ce sont des martyrs.

01:38Il faut bien comprendre

01:39que le fait de venir à visage découvert,

01:41de ne pas fuir,

01:42de reculer tout doucement,

01:45de rester en position sous le tir des policiers

01:47qui sont intervenus,

01:48et notamment sur le pont.

01:49Vous avez un policier qui tire sur le premier

01:51relativement vite,

01:52relativement vert.

01:53C'est vrai qu'on peut toujours faire plus vite,

01:55mais il y a eu une réaction policière.

01:56Ce qui est dramatique,

01:58c'est l'absence d'organisation préventive

02:00des services de police,

02:01comme ce fut le cas d'ailleurs à Nice

02:03au moment de l'attentat de juillet 2016.

02:07C'est-à-dire le fait de ne pas avoir anticipé

02:09les risques de manière suffisante.

02:11Mais là, on est dans un processus

02:13où on identifie clairement

02:14une opération d'attentat terroriste

02:17signée, c'est une signature

02:19d'être venue à visage découvert

02:21et de vouloir mourir sur place.

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