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00:00A Mayotte, voici les cicatrices du cyclone Shido.
00:06Des appartements ouverts aux quatre vents, des toits arrachés
00:10et des épaves de bateaux qui gisent encore à la surface du lagon.
00:16Un an après, des dizaines de maorais semblent vivre comme au lendemain du cyclone.
00:21Donc là c'est chez nous.
00:22C'est ça. C'est ce qu'il reste.
00:25Le 14 décembre 2024, Shido et ses vents à 250 km heure, balai Mayotte.
00:34Comme des milliers d'autres, la maison de Fanny Berthier est soufflée.
00:39A gauche, chez elle juste avant le cyclone.
00:43A droite, le lendemain de la catastrophe.
00:46Je ne pensais pas que c'était détruit à ce point.
00:48Tout le passage du cyclone, j'essayais juste de me raccrocher pour vivre.
00:52Et je ne me rendais pas compte des dégâts.
00:56Même si elle fait partie des rares habitants à être assurée,
00:59la jeune femme n'a pas commencé ses travaux.
01:02Entre l'estimation des artisans et ce que lui propose son assurance,
01:06il y a 200 000 euros d'écart.
01:08Tout est bloqué depuis des mois.
01:10Tous les jours, ils redemandent des papiers.
01:13Tous les jours, des papiers qu'on leur a envoyés des dizaines de fois.
01:15A chaque fois, c'est difficile.
01:20Des écarts de prix dans le remboursement des travaux,
01:23c'est aussi ce que constatent plusieurs collectivités.
01:26Dans la ville de Kungu, le manque d'indemnisation, selon les élus,
01:30retarde le début des travaux dans plusieurs écoles.
01:33Dans celle-ci, par exemple, rien ne semble avoir bougé depuis la catastrophe.
01:38Les habitants n'en croient pas leurs yeux.
01:40Une reconstruction en suspens qui fragilise dans la ville
01:51le quotidien de dizaines d'enfants.
01:54Faute de classe en nombre suffisant,
01:56beaucoup d'élèves maorais ne peuvent plus aller à l'école tous les jours.
02:00On y va.
02:02Ma fille, le matin, elle me réveille.
02:05Des fois, c'est elle qui me réveille et qui me dit
02:06« Maman, c'est l'heure d'aller à l'école. »
02:08« Ça me fait quand même mal. C'est difficile à lui dire qu'il n'y a pas école. »
02:13Depuis la rentrée, cette petite fille de 5 ans n'a plus classe
02:16que 3 fois 3 heures par semaine.
02:18Et les parents ne supportent plus ce provisoire qui dure.
02:23« Alors, génération sacrifiée, ça c'est nos enfants. »
02:28En un an, l'État a pourtant engagé 1 milliard d'euros à Mayotte,
02:32notamment pour maintenir l'activité de certains services publics,
02:35comme l'hôpital de Mamoudzou.
02:36Juste après le cyclone, le gouvernement avait aussi dit vouloir en finir avec les bidonvilles.
02:43Ces quartiers de tôle où vivaient la plupart des 40 victimes de Shido,
02:46officiellement recensées.
02:49Nous sommes retournés sur place.
02:51Des cabanes de fortune ont certes disparu,
02:54mais elles sont peu à peu remplacées par des maisons en dure,
02:56construites par les habitants eux-mêmes.
02:57« Vous avez ici une chambre et là-bas, il y a une douche. »
03:03Oumadi Zhaoudjati n'a pas de papier français,
03:05ni de permis de construire,
03:07mais elle ne compte pas partir.
03:11« Ils peuvent toujours essayer de venir avec leur bulldozer et tout casser,
03:16mais moi je veux rester.
03:18On prie pour qu'on nous propose un jour d'acheter le terrain.
03:20Je suis prête à le faire. »
03:24Un an après la catastrophe,
03:25la reconstruction commence à peine à Mayotte.
03:28Et chaque jour qui passe,
03:31apporte la preuve qu'elle est un défi hors normes.
03:33Sous-titrage Société Radio-Canada
03:33Sous-titrage Société Radio-Canada
03:34Sous-titrage Société Radio-Canada
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