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Plongez au cœur de "Sur ma Route" pour une émission spéciale qui célèbre la joie et la connexion humaine ! Dans ce montage inédit, découvrez 18 extraits mémorables d'émissions passées, une véritable plongée dans des moments de vie précieux.
Laissez-vous transporter par des récits inspirants sur la force de l'amitié, l'importance de la famille et la passion qui anime nos aventures. Retrouvez des personnalités marquantes comme Pierre Bonte, Marilène Bergman, Agnès Ledig, et la regrettée Geneviève de Fontenay, qui partagent leurs réflexions et leurs souvenirs.
Le journalisme de terrain, l'amour de la France, et la beauté des rencontres humaines sont à l'honneur. Cette sélection unique est un cadeau pour illuminer votre année, rempli de couleurs et de souvenirs joyeux.
#SurMaRoute #Lorraine #EmissionTV #Souvenirs
Laissez-vous transporter par des récits inspirants sur la force de l'amitié, l'importance de la famille et la passion qui anime nos aventures. Retrouvez des personnalités marquantes comme Pierre Bonte, Marilène Bergman, Agnès Ledig, et la regrettée Geneviève de Fontenay, qui partagent leurs réflexions et leurs souvenirs.
Le journalisme de terrain, l'amour de la France, et la beauté des rencontres humaines sont à l'honneur. Cette sélection unique est un cadeau pour illuminer votre année, rempli de couleurs et de souvenirs joyeux.
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00:00Ici Lorraine, crack pour l'émission, sur Marouk, sur Moselle TV et Vosges Télévisions.
00:06Ici, votre radio de proximité en Lorraine.
00:30Bonjour, chers amis de Sur ma Route, pour cette dernière émission inédite de l'année.
00:38Je vous offre un petit cadeau, j'espère que ça vous fera plaisir.
00:41Je vous offre 18 extraits d'émissions, dont certaines sont anciennes, elles ont 6 ou 7 ans.
00:45J'aurais pu évidemment sélectionner beaucoup plus, mais voilà, c'est comme ça, on a 26 minutes devant nous.
00:51Alors, ces invités que j'ai reçus ont en commun, dans un monde, on va se le dire, pas super cool et même carrément gris,
00:58ils ont en commun de nous offrir des couleurs, un moment savoureux ou un souvenir joyeux.
01:04Dans cette première série, quelques-uns vous parlent de la force, de l'amitié, des copains, de l'importance de la famille
01:11ou de convictions qui nous amènent à mener des aventures et à créer.
01:16Allez, c'est parti pour 8 premiers extraits avec le célèbrissime Pierre Bonte, personne n'a oublié le petit rapporteur,
01:23et son ami Philippe Delestre, dessinateur bien connu, avec l'inoubliable présentatrice Marilène Bergman,
01:31avec le consul Yves Wendling, l'acteur Yvon Bach, la générale Anne-Cécile Hortemann,
01:36la romancière Agnès Ledig, qui nous parle des dynamiques humaines,
01:42avec la productrice d'Eau de Rose, Juliette Anglade,
01:45et avec celle que nous portons toujours dans notre cœur,
01:47une des premières invitées de Sur ma Route, Geneviève de Fontenay,
01:51qui évoquait ici pour nous la famille des Miss.
01:55Philippe, au-delà de l'ami, au-delà de l'ami Pierre,
01:58Pierre c'est... ça représente quoi pour toi le...
02:01C'est un journalisme quand même, on dit c'est quand même l'idéal du journalisme de terrain,
02:07de terrain, quoi, vraiment.
02:08Ah oui, tout à fait. L'idéal du journalisme de terrain, c'est l'idéal de l'enthousiasme,
02:12et puis, comme disait, je ne sais plus qui, être francéré, c'est aimer la France,
02:20et bien Pierre c'est un amoureux de la France,
02:22et le secret il est là, c'est le naturel au sens propre du terme,
02:29et voilà, donc Pierre aime la vie.
02:32Oui, oui, c'est...
02:34J'aime la vie, j'aime les gens, j'aime parler, j'aime communiquer,
02:39et puis j'aime mon pays, j'aime la France, c'est vrai.
02:42Et c'est comme ça d'ailleurs que je me suis intéressé un jour à Marianne,
02:46qui incarne justement la France.
02:50Et c'est tout, et j'ai toujours essayé de mettre en valeur les provinces
02:59par rapport à Paris, qui trop longtemps a monopolisé l'attention des grands médias.
03:04Au moment où RTL Group voulait lancer sa chaîne à Paris,
03:08en reprenant les locaux d'M6, et la chaîne, M6,
03:12mais je ne me suis jamais habituée à la vie parisienne.
03:16Et puis, présentation du JT.
03:19Donc, si bien qu'avec toutes ces émissions-là,
03:21vous avez rencontré des centaines et des centaines et des centaines de personnalités,
03:25alors moi j'aimerais bien entrer un petit peu dans vos collègues,
03:28il y a forcément des gens qui vous ont plus marqué que les autres,
03:33plus émus, plus agacés peut-être aussi.
03:36J'ai entendu dire des choses, c'est-à-dire rencontrer Léo Ferré, etc.
03:39Dites-moi, ce qu'il vous a marqué.
03:40Ah, Léo Ferré, c'est un joli souvenir,
03:42parce qu'il a plutôt cette image un petit peu anard, extrême gauche et tout ça.
03:46Et il était charmant, c'était le poète avant tout.
03:50Et je me souviens qu'à la fin de l'interview dans le journal télévisé,
03:52il m'a fait un baisemain.
03:53C'était assez surprenant, c'était très classe.
03:55Et Guy Béard avait fait ça aussi.
03:58Et autrement, un personnage qui m'a vraiment, vraiment beaucoup émue,
04:02c'était aussi dans le cadre du journal télévisé,
04:04c'était le père Pierre Tritz.
04:06C'est un jésuite lorrain,
04:08qui était beaucoup moins médiatisé que Mère Thérésa ou Sœur Emmanuel,
04:11mais qui a passé 60 ans de sa vie aux Philippines,
04:13a sauvé des enfants de la misère,
04:15des trottoirs de Manille, en ouvrant des écoles, etc.
04:1860 années de sa vie, il a sauvé des centaines de milliers d'enfants.
04:21Et il faut se souvenir de son nom.
04:23Il est mort récemment et a plus de 100 ans.
04:25L'amitié chez Wendling, c'est quoi ?
04:28C'est important.
04:29C'est très important, oui, parce que tu ne peux pas vivre sans amis.
04:31Mais c'est rare, c'est rare, les vrais amis, c'est...
04:35C'est plein d'amis, plein de copains, voilà.
04:38Je ne veux pas se distingue.
04:39Après, je ne sais pas forcément la différence,
04:42mais j'ai besoin d'échanger,
04:44puis chacun amène quelque chose.
04:46Il y a des gens avec qui on va plus rigoler,
04:49il y a des gens avec qui on a une conversation plus profonde,
04:50il y a des gens avec qui on a des échanges, voilà, habituels,
04:54mais chaque rencontre est importante.
04:57Et je crois que l'important dans la vie, c'est les rencontres.
04:59Si on passe à côté de ça, on passe un peu à côté de sa vie.
05:02Moi, j'ai la chance, parce qu'avec le métier que j'ai,
05:05avec toutes les activités que j'ai, je rencontre beaucoup de gens.
05:07Et c'est ça qui me plaît, en fait, moi, c'est les gens.
05:09Non, là, je ne revendique pas d'une appartenance à cette région,
05:13mais évidemment, c'est l'enfance, donc il y a de la nostalgie.
05:17Moi, c'est une enfance plutôt heureuse, dans une famille où c'était cool.
05:21Voilà, j'ai plein de souvenirs ici, vraiment.
05:23Et puis, je garde, comme je te disais, des potes parisiens.
05:28Il y a une diaspora Thionville-Boisse qui est allée à Paris,
05:30et donc il y a des potes de Thionville que je vois beaucoup à Paris, encore.
05:35Mais non, bien sûr, je garde de très bons souvenirs ici.
05:37Mais ça veut dire que tu as ce côté-là, de conserver les amitiés que tu as eues ici,
05:40les conserver, alors pas forcément forcés, mais...
05:43Non, c'est parce que, ouais, c'était des très bons potes, d'excellents potes ici.
05:47Quand ils sont venus à Paris, on continue à se voir là.
05:49Enfin, de toute façon, après, plus ou moins, épisodiquement,
05:52là, on se revoit plus, parce qu'on vieillit.
05:54Et donc, voilà, on commence à avoir une espèce de nostalgie, tu sais, mélancolique,
05:58qui s'installe en nous, voilà.
05:59Tu me disais tout à l'heure, en arrivant, on est quand même du XXe siècle.
06:02Et ça m'a fait drôle, parce que c'est vrai, finalement.
06:04Et le XXIe siècle est quand même déjà bien entamé, hein ?
06:07Anne-Zécile, je vois cette table, on est dans les caves de Charles Keff,
06:11je vois cette table très conviviale, près du feu.
06:14Les tablées amicales, c'est des moments de grand ressourcement.
06:18Vous, qui avez un métier extrêmement chronophage, difficile, violent même,
06:25vous êtes dans l'armée, donc...
06:26Quels sont vos ressourcements, vos lieux et vos moments de ressourcement ?
06:30Comment vous prenez du recul, comme ça, en vous disant, c'est la famille, c'est quoi, c'est...
06:34Alors, la famille, c'est quand même le point clé de tout ça pour absorber, parfois, des choses difficiles.
06:43Et c'est vrai que, du coup, de pouvoir vivre des moments de convivialité dans des endroits,
06:47comme ici, qui sont de base, en fait, conviviaux,
06:52dans lesquels vous êtes accueillis comme un ami, même si on ne vous connaît pas tant que ça.
06:57Et tout de suite, vous avez l'impression d'être à la maison.
07:00Et je pense que ces moments-là, ils sont primordiaux.
07:03Donc, je reviens sur la famille, parce que c'est vrai que c'est quand même...
07:07C'est là où on revient toujours, c'est-à-dire, quand vous partez en mission, en opération,
07:12quand vous êtes au travail, vous revenez chez vous.
07:14Et revenir chez soi, c'est quelque chose d'important.
07:16Mon mari, mes enfants, ma maman, mes grands-parents, mes oncles et tantes.
07:24On pourrait même dire, c'est un peu le dernier rempart, à propos d'une métaphore militaire.
07:28C'est vrai, c'est vrai, tout à fait.
07:30Quand quelque chose ne va pas, de toute façon, les premières personnes vers qui je me tourne, c'est eux.
07:35Est-ce qu'ils vous réjouissent, vous rassurent sur la nature humaine, aujourd'hui,
07:37quand vous vous observez un peu, cette planète ?
07:40Les dynamiques humaines qui ont compris les choses et qui essayent d'œuvrer pour du mieux.
07:48J'écoute beaucoup un podcast qui s'appelle le Green Letter Club.
07:52Et j'entendais, il y a quelques semaines, un numéro qui est sorti avec Pablo Servigne,
07:56qui parle de collapsologie, etc.
07:58Et qui met beaucoup d'espoir en disant, quand il y a des catastrophes, des choses comme ça,
08:03en fait, l'humain, contrairement à ce qu'on pense, parce que c'est dans les films hollywoodiens
08:07où tout le monde va se taper dessus et s'entretuer pour survivre.
08:10Non, quand il y a des catastrophes, les gens s'entraident.
08:13Et ça, c'est mon espoir.
08:14C'est vrai.
08:15Et on l'a vu à Valence, en Espagne, quand il y a des inondations,
08:19les voisins, ils se serrent les coudes, ils se retroussent les manches ensemble,
08:22et puis ils vont chez l'un, chez l'autre.
08:24Et ça, c'est vraiment l'espoir en l'humain.
08:27Et en ça, je pense qu'en tant que romancier aussi, on peut changer le récit.
08:31Comme le dit Cyril Lyon, il faut qu'on change le récit de nos sociétés.
08:33Et ne pas arrêter de faire des films qui parlent de gens qui s'entretuent
08:39quand il y a, ce que je dis, une catastrophe.
08:41Non, il faut montrer les choses positives.
08:43Voilà, on est dans la distillerie.
08:46D'accord.
08:48Dans un ancien four à pain, tu vois, du Moyen-Âge.
08:53Ah ouais.
08:53Qui était pour tout le village.
08:55Alors là, en plus, le cadre est génial.
08:56C'est vraiment super de dire ici.
08:59Et donc là, c'est ça, c'est là que commence la distillation.
09:02Voilà.
09:03Il y a une autre partie qu'on ira peut-être de...
09:05Qui est la tombe confiturerie à côté.
09:07Ah voilà, la confiturerie.
09:08Parce qu'il faudra qu'on voit tous les produits.
09:09Ton histoire, c'est aussi une histoire Lorraine, finalement.
09:12Parce que la Lorraine est très liée à l'histoire de l'horticulture, de l'agriculture aussi.
09:18Et on a des grands noms en Lorraine.
09:19Oui, on a Victor Lemoyne.
09:21On a Jean-Marie Pelt.
09:23Oui, bien sûr.
09:23On a un terroir à fleurs parce qu'on a des sols profonds qui sont gorgés d'eau.
09:29Et donc, et en même temps, il fait chaud l'été.
09:31Donc, on a vraiment une terre de... une histoire de l'horticulture.
09:34Et pour la rose aussi.
09:35Et pour la rose aussi.
09:36Alors justement, la question que je me posais, pour ton eau de rose, c'est ça ?
09:42Oui.
09:43Quel type de rose ?
09:44Quelle espèce de rose ?
09:45On peut dire que c'est des roses Lorraine ?
09:47On peut dire que c'est des roses françaises, en tout cas.
09:49Des roses galiques, Galia.
09:52Parce que ce sont des roses qui étaient cultivées par les confiseurs au Moyen-Âge, déjà, pour faire des bonbons.
09:58Ce sont des roses qui ont des arômes de fruits.
10:00Donc, elles sentent la framboise, là, t'as senti le citron, le litchi.
10:04On n'est pas sur un côté un peu cosmétique qu'on a des fois quand on goûte des produits à la rose,
10:09qui sont faits, en fait, aujourd'hui, avec une seule rose dans le monde entier, une rose de Damas.
10:13Ça s'appelle Kazanlik.
10:14Oui.
10:14Voilà.
10:15Qui est cultivée en Bulgarie, beaucoup.
10:17Et en fait, on a oublié nos roses galiques, qui sont sublimes.
10:20Alors, Geneviève, on peut dire que Louis et vous, vous avez modernisé, médiatisé aussi, l'émis France.
10:27Vous en avez fait un grand spectacle.
10:29Oui.
10:30Populaire, c'est ça.
10:31Est-ce qu'il y a des anecdotes ? Parce que ça a été quand même une aventure au début, dans les années 50, quand vous démarrez ça.
10:37D'ailleurs, en parlant d'Isabelle Croumaquer, elle avait été reçue par Pierre Mesmer à l'Hôtel Matignon.
10:45Et Mme Mesmer lui avait affaire à un grand flacon de parfum de Guerlain, je me rappelle et tout.
10:49Oui, c'est-à-dire que Mme Mesmer est devenue un personnage officiel.
10:55Et considéré, respecté, et ça c'est sûr qu'au fil des années, on a senti vraiment l'évolution.
11:04Et après, on a été garder une partie à l'Élysée avec Miss France, qui était tahitienne, Marie-Va Georges.
11:15Et alors, elle était devant Mitterrand, qui était déjà un peu malade.
11:20Ce qu'il avait rencontré à Tahiti, il était passé, il l'avait vue là-bas quand elle avait été élue.
11:25Et alors, elle est arrivée devant lui, il était là, on aurait dit qu'il voyait la Sainte Vierge, tellement j'étais...
11:32Vous me reconnaissez, elle dit, elle ne m'arrive pas.
11:35Mais oui, je me reconnais, il était là, Vitterrand et tout.
11:39Oui, c'est des choses comme ça, où Miss France qui était invitée là-bas à la NASA,
11:45et les pilotes d'Air France qui chantaient la Marseillaise quand elles descendaient de l'avion.
11:50Enfin, Miss France était devenu quand même un personnage officiel de la France.
11:56Mais vous avez, quand vous relancez le comité avec Louis, tout est organisé vraiment très bien.
12:02Mais en même temps, on se complétait.
12:06Parce que lui, c'était des discours, il faisait des discours.
12:10Lui, il fêtait le centenaire de Victor Hugo, il avait 28 ans au palais de Chaillot,
12:15il n'allait pas dans les Niche Club et des machins comme ça.
12:17Donc, moi j'étais là pour organiser les défilés, pour choisir les robes, pour repasser les robes.
12:25J'ai repassé pendant plus de 30 ans les robes.
12:28Dans cette deuxième séquence contenant 8 autres extraits,
12:31vous allez retrouver d'autres personnages et d'autres façons d'appréhender le monde,
12:35en positivant ou tout au moins en trouvant un ressourcement ou un apaisement.
12:40Beaucoup des invités de Sur ma Route, au cours des 270 émissions,
12:44ont évoqué leur terre natale.
12:47Comme ici, dans un premier extrait, le génial poète, l'un des plus grands français, Richard Ronnier.
12:53Puis nous entendrons l'auteur et metteur en scène Roland, Marc Uola, nous parler de Jacques Brel.
12:58Nous resterons dans la musique immense source de bonheur et d'inspiration avec deux femmes,
13:03la chanteuse et musicienne Alicia Iblot, que les téléspectateurs de Moselle TV connaissent bien,
13:07et la chef d'orchestre polonaise, Marta Gardolinska, directrice de l'Orchestre de l'Opéra National de Lorraine.
13:15On fera aussi un petit tour du côté de l'humour, essentiel et même vital, avec Calixte de Nigremont.
13:22Et puis un tour aussi du côté de la littérature, avec l'écrivain et producteur, Benoît Duterte,
13:27que j'avais reçu en novembre 2022.
13:31Il m'avait dit son bonheur de voir une littérature française qui se renouvelle.
13:35Et puis nous achèverons cette deuxième série avec deux personnalités qui nous parlent de l'ouverture de la Lorraine sur le monde.
13:42La présidente de l'université Hélène Boulanger et le baroudeur et reporter pour Europe 1, Le Figaro et l'Only Planète, Jean-Bernard Carrier.
13:51On est ici dans un cimetière, on est dans ta terre natale, sur ta terre natale.
13:56Ta relation au pays natal et puis ta relation aussi à tes ancêtres.
14:04Peut-être plus attachée à la terre natale, parce qu'en fin de compte elle inclut les ancêtres automatiquement.
14:11Et comme on parlait tout à l'heure de nature, je suis plus enraciné dans la terre plutôt que dans une mémoire particulière et familiale, j'allais dire.
14:22Quoi que je ne nie absolument pas le fait qu'on appartient quand même à une lignée familiale, c'est certain.
14:29Mais ce qui m'intéresse surtout c'est le cadre, c'est la terre elle-même, l'endroit où on est né, qui fait que les racines sont vraiment là dans le sol qu'on foule.
14:39Qu'est-ce qui t'accroche d'abord dans l'univers brélien ?
14:41Je crois que c'est l'interprétation, c'est la claque, c'est la claque qu'il nous met dans son jeu, dans son interprétation.
14:50Contrairement à Brassens où on a quelque chose de très sobre avec juste les mots, ça me touche énormément.
15:01Et chez Brel, il y a les mots bien sûr, mais il y a cette fantastique interprétation inimitable, comme je le dis dans l'intro du spectacle, inimitable sauf à se rendre ridicule.
15:15C'est pour ça que je n'aime pas trop qu'on touche aux interprétations de Brel.
15:18Excuse-moi pour le fun, et tu n'es pas un inconditionnel des reprises de Brel ?
15:22Non, non, non, non, j'en ai vu de très bonnes, mais je suis toujours, c'est bête, c'est stupide, je suis a priori méfiant, mais j'en ai vu des très très belles, des très très bonnes,
15:35justement parce qu'on a la distance avec Brel, on se concentre sur la chanson et on n'est surtout pas dans l'imitation.
15:41Après il faut vraiment connaître la musique, les musiciens, il y a beaucoup beaucoup de psychologie, et diplomatie aussi.
15:52Oui, oui.
15:53Surtout dans un poste fixe comme le mien ici, comme directrice musicale, il faut vraiment gérer les gens, aider, motiver, et trouver une bonne ambiance de travail.
16:05Parce que je travaille toujours avec des gens avec vraiment une superbe éducation et talent, mais la question est comment organiser tout ça pour eux, pour qu'ils peuvent vraiment donner son mieux, sa musicalité.
16:19Oui, parce que c'est compliqué, ce n'est pas seulement des additions de talent, c'est former une équipe.
16:26Oui.
16:26Est-ce que vous qui avez pratiqué le sport à un haut niveau avant de faire dans ce métier de la musique, est-ce qu'on peut comparer ça un peu à un coach d'une équipe, c'est-à-dire qui doit gérer ça ?
16:36Oui, absolument. Absolument, parce que je ne sais pas jouer violon, je ne sais pas jouer tout bas, mais je dois créer une situation pour que les violonistes et les tubistes se comprennent bien.
16:49Oui, j'ai mes amis d'enfance qui sont là et dont les parents vivent encore à deux pas et qui sont restés des amis éternels depuis toujours.
16:58Donc voilà, ça s'est ancré, c'est indélébile, des amis depuis toujours. Après, ce qui s'est passé à Brier aussi, c'est que mes parents y vivent et c'est eux qui m'ont insufflé tout cet amour pour la culture que j'ai aujourd'hui.
17:11Alors une enfance heureuse ici, ça se voit dans tes yeux Alicia, enfance heureuse à Brier, mais enfance déjà musicale ?
17:17Oui, parce que mon père écoutait énormément de musique, c'est-à-dire que moi j'avais ma chambre là juste au-dessus, mais il y avait toujours la musique à fond, tous les dimanches matins, ensuite dans l'autre maison.
17:25Et c'était Simple Mind, c'était Cure, c'était In Excess, il y avait un piano également, donc j'en ai joué à partir de l'âge de je crois peut-être 6-7 ans.
17:32Et il y avait une guitare, enfin voilà, c'était la musique à fond, les ballons, c'était les concerts déjà, on m'a emmené sur les bandes des concerts, j'avais 4 ans, je suis allée écouter Santana, alors je ne m'en souviens plus.
17:42Donc voilà, j'ai baigné dans la musique.
17:44Mais l'humour est quand même le ressort de tout dans vos prestations.
17:48Oui, parce qu'on se marre quoi.
17:50C'est ça, franchement. Alors c'est à la fois l'autodérision, à la fois le fait de ne pas se prendre au sérieux.
17:55Moi j'ai eu la chance, on m'a confié un certain nombre de conceptions de projets qui avaient pour objectif de ne pas se prendre au sérieux.
18:02Donc du coup j'ai inventé le championnat du monde de conversation, j'ai inventé un truc qui s'appelait la Tolstoyade,
18:09qui était la lecture de l'intégrale de Guérepet-Tolstoy en continu, en extérieur, où 180 personnes ont lu en 45 heures.
18:15Vous accrèvez aussi un mouvement contre la nouvelle année.
18:18Absolument, le FNAPON, le FNAPON, le FNAPON, le FNAPON, on militait tous les 31 décembre pour refuser l'arrivée de la nouvelle année.
18:24Donc j'ai fait plein de choses comme ça, on a créé un conseil général de l'Atlantide au cas où l'Atlantide reviendrait, qu'on soit prêt à partir sur l'île de l'Atlantide.
18:32Mais je le dis, moi j'adore, j'adore vous suivre et j'adore tous les événements que vous présentez.
18:40Parce que c'est ça, alors maître des cérémonies, on va y rentrer un peu.
18:43Je prends mes pompes si vous permettez juste un mot.
18:45Oui allez-y, vous voulez prendre vos chaussures ?
18:46J'ai quand même des idées, il y a le Printemps de Bourges des Eurocaines, Festival d'Avignon, Inauguration de l'Olympia, Sérénissime de l'humour à Monaco, la fête de l'Huma.
18:55Alors c'est marrant de mettre Monaco et la fête de l'Huma à l'Huma, c'est d'autres, c'est ça qui est amusant.
18:59Mais c'est ça qui est amusant.
19:01Carnaval vénitien, Festival du Rio Rochon Canada-Belgine bien sûr.
19:05Pour les Lorrains, j'ai présenté le concert de soutien aux sidérurgistes de Florange qu'avait lieu au pied de la Tour Eiffel.
19:10Ah c'est vrai.
19:11Avec Bernard Lavillier, avec bon nombre d'artistes, et c'était moi qui présentais cette scène-là.
19:15C'est génial.
19:15Et donc c'était très amusant, c'est très amusant.
19:18Mais c'est vrai qu'il y a vraiment une grande diversité, mais comment ?
19:20J'imagine que c'est un boulot de dingue.
19:23Préparer tout ça.
19:24Pas du tout, c'est de l'improvisation complète.
19:25Ah oui, mais alors parce que ça...
19:26Alors moi j'arrive la main dans les poches, et je dis alors de quoi on va parler ?
19:28Et bien on va parler de...
19:30Ah ben tiens, alors le soleil.
19:31Le soleil.
19:32Tu n'aimes pas notre époque.
19:33Ou est-ce qu'il y a des choses qui finalement te disent qu'il y a aussi un peu de flamboyance ?
19:37J'ai un regard très critique sur mon époque, c'est certain.
19:41Mais j'y suis, j'y connais beaucoup de bonheur, moi.
19:46Bon, c'est vrai que le déclin des lignes de chemin de fer, le déclin de l'hôtellerie,
19:53il y a beaucoup de déclin de choses que j'aime, mais néanmoins Paris reste une ville merveilleuse,
20:00les Vosges restent une montagne merveilleuse, il y a ces passionnés dont je vous ai parlé
20:03qui essaient de relancer l'élevage traditionnel, il y a plein de choses qui me plaisent.
20:07Et puis il y a des bons écrivains, par exemple, je pense, par exemple, tiens,
20:10que la littérature française aujourd'hui est meilleure qu'elle était il y a 30 ans.
20:13Ah ouais ?
20:14Voilà, oui, je pense que la littérature française d'après-guerre s'était beaucoup enfermée,
20:19soit dans des choses politiques, soit dans une avant-garde un peu, pour moi, un peu rasoir,
20:24le nouveau roman, toutes ces choses extrêmement sophistiquées.
20:28Et je pense qu'avec, par exemple, quelqu'un comme mon ami Huelbeck,
20:32je pense que la littérature française a un vrai renouveau, d'ailleurs,
20:35elle l'a au plan international, elle a à nouveau un regard, justement,
20:38sur le monde moderne, etc.
20:40Elle a à nouveau une invention, et il y a aussi un plaisir de lecture
20:46qu'on retrouve chez beaucoup de jeunes romanciers français d'aujourd'hui.
20:51La Lorraine est quand même extrêmement diverse, hein,
20:53quand on voit le long, oui, à Remiermont, et puis qu'on monte à Beach, etc.
20:58Richesse !
20:58Une formidable richesse, mais selon vous, c'est quoi, finalement, qui réunit tous ces Lorrains ?
21:03Qu'est-ce qu'est le lien entre tous ces Lorrains ?
21:06Alors moi, je vois la Lorraine comme étant une terre très dynamique,
21:09tournée vers le futur, bien davantage que vers le passé.
21:11Le passé, c'est... Quand on regarde le passé, on sait un peu mieux,
21:15on comprend mieux ce que l'on est, on peut imaginer notre avenir un peu plus facilement,
21:19mais on est tourné vers le futur.
21:21Et pour moi, la Lorraine, c'est une forme de trait d'union entre l'Est, l'Ouest, le Sud, le Nord,
21:26avec sa zone transfrontalière, avec son rapport avec tous les peuples qui nous entourent.
21:31Donc cette fonction de trait d'union, elle traduit aussi le fait que c'est une terre de brassage, la Lorraine.
21:36Ça brasse des populations, les flux migratoires nous habitent, nous nourrissent, nous enrichissent.
21:41C'est la prise en compte de l'autre, c'est l'amour de l'autre aussi, l'accueil dans sa diversité.
21:45Et ça, voilà, la Lorraine, c'est l'endroit où il faut être, en fait.
21:48C'est vrai, une terre de brassage, dans une ville, un pays de brasseurs.
21:55Je ne peux pas aller au-delà, c'est une très belle conclusion.
21:58Merci Yannène Boulanger.
21:59Merci Yannick.
22:00Je pense que tu as une attirance aussi, au-delà de la Lorraine, du Luxembourg, de l'Allemagne, de l'Europe, etc.,
22:06pour les frontières.
22:07Il y a un rapport aux frontières qui est très particulier.
22:10Parce que j'ai grandi ici en Moselle, et la frontière, ça a toujours fait partie de mon imaginaire.
22:15Quand j'étais gamin, on allait à Bétambourg, on allait du côté Sarrois, on allait en Belgique, qui n'est pas très loin aussi.
22:20En fait, on a quatre frontières.
22:21On est l'un des endroits les plus frontaliers au monde.
22:23J'ai regardé sur les cartes.
22:24C'est vrai.
22:24C'est ici qu'on a quatre pays dans un mouchoir de poche.
22:27La Belgique, l'Allemagne, le Luxembourg et la France.
22:29Dans un tout petit mouchoir de poche, on a quatre pays, mais c'est exceptionnel.
22:33Alors, on n'a peut-être pas la mer, mais on a cet océan de pays autour de nous.
22:37Et c'est une ouverture sur l'ailleurs qui est grandiose.
22:41Et tu sais que...
22:41Attends, quand je suis dans le centre de la France, le massif central, et qu'il n'y a pas les frontières,
22:46j'ai déjà ressenti un sentiment un petit peu d'oppression, presque d'angoisse.
22:49J'ai besoin de ces frontières.
22:51Cette ouverture.
22:52Et quand je reviens en Lorraine, je vais faire un petit tour, je joue un petit peu à saut de frontières.
22:56On a même des villages ici en Moselle qui sont à cheval sur les deux, comme ici d'ailleurs.
23:00Perle, Schengen, Rodemach, tout ça.
23:03On est vraiment à cheval sur trois pays et j'adore ça.
23:05Attendez, chers amis, ce n'est pas tout à fait fini.
23:09Vous savez qu'on aime positiver dans cette émission sans se cacher la vérité.
23:13C'est un peu notre ligne éditoriale, aller à la découverte ou à la redécouverte de Lorrain
23:18qui ont des choses à nous dire et plutôt des choses qui nous permettent d'être plus heureux.
23:23Le bonheur pour beaucoup d'entre nous, c'est aussi une nostalgie de l'enfance et de la jeunesse,
23:28ce qui ne nous empêche pas de regarder devant et d'aimer l'avenir.
23:31Voici pour finir deux extraits d'émission avec ceux qui sont nos parrains, nos deux parrains.
23:37Tous premiers invités de Sur ma Route à l'automne 2018,
23:41le Messin, animateur de radio célèbre Georges Lang et le Gérômeois, tout aussi célèbre humoriste et conteur,
23:47Claude Vanoni.
23:49Ils nous parlent tous les deux de leur première.
23:52Et ils sont toujours là, bon pied, bon oeil.
23:54En 2025, 2026 et encore après, ils sont sur les planches ou au micro pour notre plus grand bonheur.
24:00Bonne fête à tous, soyez heureux et prudents et à bientôt sur ma route.
24:05Georges, expliquez-nous pourquoi vous avez voulu nous emmener dans cette église Sainte-Thérèse.
24:10Quel est le souvenir qui traîne ici ?
24:12D'abord, j'étais enfant de cœur.
24:14J'étais scout et enfant de cœur.
24:15Donc, scout dans une troupe qui était la troupe du lycée de Metz,
24:20mais enfant de cœur ici à Sainte-Thérèse parce que le chanoine Martin,
24:25qui à l'époque présidait la paroisse, avait fait en sorte que ses offices deviennent des pièces de théâtre.
24:32C'était formidable.
24:33On était une trentaine pour la messe à 10 heures le dimanche avec une chorale exceptionnelle
24:37et avec une ferveur que je n'ai jamais retrouvée par la suite.
24:41J'ai peut-être eu envie de faire un métier artistique après avoir gravi les marches
24:48qui menaient vers le maître-hôtel ici à Sainte-Thérèse.
24:50Avec des spots, avec des lumières, avec des chants exceptionnels,
24:54avec une mise en scène, on peut le dire, qui m'a toujours bluffé et stupéfait.
24:59C'est la raison pour laquelle je dois beaucoup à cette paroisse.
25:03Je faisais la quête, j'animais des centres de réflexion pour jeunes.
25:09Je n'étais pas dans une association chrétienne, mais bon, j'aimais ça.
25:13Et puis, j'ai monté un groupe de rock.
25:14Voilà, vous avez démarré quand même la musique un peu ici.
25:17Voilà, j'ai démarré un groupe de rock qui s'appelait les Swallows.
25:21Pourquoi les Swallows ? Parce que ça ressemblait un peu aux Shadows.
25:24C'était le groupe qu'on aimait beaucoup.
25:26On faisait des instrumentaux.
25:28Donc, après avoir travaillé ici comme sacristain,
25:31j'ai ouvert l'église pendant un mois.
25:34J'ai gagné de l'argent parce qu'ici, le clergé était rémunéré.
25:37Ce n'était pas une paroisse pauvre, au contraire.
25:39C'était même une paroisse très aisée.
25:41J'ai pu enfin m'acheter ma première guitare électrique.
25:43Et le curé, le Shannon Martin, gentiment,
25:46m'a proposé de me prêter une salle sous l'église
25:48pour que je puisse répéter avec mon groupe.
25:49Moi, j'ai démarré avec le Ménestrel, en fait.
25:51J'ai démarré avec Jean Grossier.
25:55On faisait une veillée et dans la veillée,
25:58on coupait le spectacle en deux.
26:01Dans les Vosges, il y a forcément deux parties bien distinctes.
26:04Il y a l'hiver et l'été.
26:05Et l'hiver, on faisait une veillée sur scène
26:08et on se demandait ce qu'on pouvait amener.
26:11Donc, on danse, on chante.
26:13On faisait du spectacle vivant.
26:14Il y avait des copains qui amenaient des poules sur scène.
26:17Les autres qui faisaient des sabots.
26:18Mais réellement.
26:19Il faisait des sabots.
26:20Il y avait des copeaux par terre.
26:22Et puis, on s'est dit,
26:23il n'y aurait pas un célibataire
26:24qui habite la ferme voisine un peu au-dessus.
26:27Et puis, il voit de la lumière.
26:29Il sent quelqu'un.
26:30Il dit, ben voilà.
26:31Et il arrive avec sa lanterne.
26:32Et un peu faux cul.
26:34Il dit, oh, je ne veux pas vous déranger.
26:37Vous avez du monde.
26:38Mais non, rentre, viens avec nous.
26:40On va rigoler.
26:41Qu'est-ce qui t'est arrivé ?
26:42Il n'y a rien arrivé de marrant cette semaine.
26:45Ah ben si, l'autre jour, voilà.
26:46Et ça partait comme ça.
26:47Je racontais une histoire qui durait une minute,
26:49une minute et demie.
26:51Et j'intervenais deux ou trois fois
26:52dans le spectacle des menestrèles.
26:54Et puis, petit à petit,
26:55on m'a demandé de venir animer
26:56des kermesses, des mariages.
27:00Et c'est parti.
27:01Et c'est parti comme ça.
27:15Ici Lorraine, crack pour l'émission
27:17Sur ma route, sur Moselle TV et Vosges Télévisions.
27:20Ici, votre radio de proximité en Lorraine.
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