00:00Karim Abouy qui est avec nous, J.P.N. Kémoul, Louis de Ragnel, et sans oublier Véronique Jacquet, évidemment.
00:07Question, question, je suis sûr que ça va susciter des réactions.
00:10Emmanuel Macron va-t-il participer le mois prochain à une manifestation contre l'antisémitisme ?
00:16C'est pourquoi je vous pose cette question-là, parce qu'en fait c'est Arnaud Clasfeld,
00:19que vous connaissez bien, qui est un habitué de cette émission, qui a lancé cette invitation.
00:23C'est une main tendue.
00:24C'est une main tendue.
00:25Il avait déjà tendu la main au cours du premier rassemblement, mais tout ça était resté...
00:30Ça ne vient pas de l'Elysée, là.
00:32Ça ne vient pas de l'Elysée.
00:32Mais écoutez Arnaud Clasfeld, et puis on en parle ensemble.
00:35Est-ce qu'il n'est pas déjà trop tard ?
00:38J'avais proposé de venir à la manifestation contre l'antisémitisme qui s'était tenue il y a deux ans.
00:46Il ne m'avait pas répondu, et pourtant c'était un bon conseil.
00:49Je lui avais dit que c'était un bon conseil d'y aller.
00:51Là aussi, c'est un bon conseil de la part de mon père,
00:55avec qui il a des relations d'amitié.
00:59C'est bon pour la France, c'est bon pour l'unité nationale,
01:04et c'est bon pour lui, et c'est bon pour la communauté juive.
01:07Maintenant, est-ce qu'il le fera ? C'est une autre chose.
01:10Voilà.
01:11Donc Arnaud Clasfeld qui tend la main à l'Elysée.
01:14Est-ce qu'on a la réponse de l'Elysée en substance ?
01:18En gros, alors attendez, j'ai essayé de retrouver un petit peu mes notes,
01:22où en gros, l'Elysée est une bonne note.
01:25Je vais chercher le terme exact pour ne pas commettre d'erreur, Louis de Ragnel.
01:28Mais est-ce qu'il n'est pas trop tard ?
01:30Parce que sincèrement, il a raison, Arnaud Clasfeld,
01:32mais la première fois, il n'a pas une réponse.
01:33Non, mais on connaît la réponse à l'avance, ce sera, je vous dis, à 99%, ce sera non.
01:39Vous savez, le train passe une seule fois sur ce genre de choses.
01:41Il fallait être présent à la grande marche, où il y avait tout le monde.
01:46Olivier de Benkéboune, si demain, admettons qu'il participe à ce rassemblement,
01:51je pense que l'accueil risque d'être un peu difficile.
01:53Je parle sur votre gouvernement.
01:55Non, non, mais on peut toujours essayer de se rattraper.
01:58Il a raté le coche.
01:59Il a raté le coche déjà immédiatement après le 7 octobre.
02:03Il n'était pas là.
02:04Les Français juifs lui en veulent énormément.
02:07Ça ne se rattrape pas comme ça.
02:08Il a eu des positions ensuite à essayer de faire passer en force,
02:12et coûte que coûte, la reconnaissance de l'État palestinien.
02:15Là aussi, ça a été un coup dur.
02:17Donc, il y a quelque chose de cassé avec la communauté juive.
02:19Effectivement, il est, parce qu'on ne peut pas dire qu'il est antisémite.
02:24Évidemment, le président de la République, c'est lui qui a organisé,
02:27il faut mettre ça à son crédit, l'hommage pour les 52 victimes françaises
02:31des massacres du Hamas du 7 octobre.
02:34C'est vrai, mais il a raté un truc.
02:36Il y a quelque chose de cassé, de fracassé avec les Français juifs.
02:40Donc, l'initiative, encore une fois, elle ne vient pas de l'Élysée.
02:44Ce n'est pas l'Élysée qui propose.
02:45C'est les Clarsfeld qui proposent ça, comme une main tendue.
02:49Il n'est jamais trop tard, effectivement.
02:51Il pourrait la saisir.
02:53Simplement, vous avez vu, ce n'est pas lui qui répond directement.
02:55Ce n'est pas Emmanuel Macron qui répond.
02:56C'est l'Élysée, par un conseiller, dont j'ai oublié le nom, qui répond très bien.
03:01Enfin, c'est déjà pas mal pour la famille de Boilem Sansa.
03:05Pour les filles de Boilem Sansa, ils n'avaient même pas répondu.
03:08Donc, c'est peut-être une petite étape.
03:10Je n'y crois pas.
03:10Moi, je pense qu'il fallait qu'il soit présent la dernière fois, ne serait-ce que saluer les deux chambres,
03:16à la fois la présidente de l'Assemblée et le président du Sénat.
03:18Je pense que c'était le geste qui était, pour moi, obligatoire.
03:21Moi, je pense qu'on a été très lâches avec la communauté juive.
03:24Et je pense, vous savez, je me rappelle de deux gamins qui m'avaient envoyé un mail.
03:30Ils étaient dans une fac de médecine de Paris.
03:32Et ils ne pouvaient plus aller en fac parce que les collègues ne voulaient pas qu'ils viennent
03:36parce qu'ils étaient de confession juive.
03:38Et donc, ça suffit maintenant.
03:39Et donc, je pense que le président doit être présent.
03:43Il a raté le coche.
03:44Mais, vous savez, on peut rater une fois les choses.
03:47Il ne ratera pas.
03:48Il ne ratera pas.
03:50Montpellier a une très grosse communauté juive.
03:52Et Olivier disait qu'il lui en voulait.
03:54Moi, je veux des actes maintenant.
03:56Ça suffit, l'antisémitisme.
03:57Maintenant, tous les gens qui sont capables d'avoir ces actes-là doivent le payer.
04:01Donc, je pense qu'il faut qu'ils soient présents.
04:04Karim Abouic, dernier mot.
04:05Moi, je ne serais pas étonnée qu'ils fassent, par exemple, une vidéo ou quelque chose comme ça.
04:09C'est possible.
04:10Cela dit, oui, il a manqué.
04:12C'était la marche.
04:14C'était vraiment l'événement fondamental.
04:16On a vu à quel point la situation a été terrible.
04:20s'est détériorée pour la communauté juive de France.
04:24Tous les actes antisémites qui se sont multipliés pendant des mois et des mois.
04:29En ce moment, on a vu avec le plan de Donald Trump, ce qui s'est passé à Gaza, le plan, la libération des otages.
04:37Donc, il y a d'autres étapes qui sont arrivées par la suite.
04:40Il y a maintenant, est-ce que la situation, en ce moment, est-ce qu'il pourrait profiter de cette espèce d'accalmie, si je peux dire?
04:48Pourtant, l'accalmie, elle ne s'est pas fait sentir pour la communauté juive, malheureusement.
04:52Mais, c'est-à-dire à l'international, cette espèce d'accalmie, est-ce qu'il pourrait profiter de ça, se dire, OK, je vais quand même tendre la main.
04:59On me tend la main et je vais essayer de faire quelque chose.
05:02Mais on ne peut pas rattraper ces mois et ces années qui ont été perdus.
05:06Et surtout, ce fameux lien de confiance qui a été non seulement écorché, mais pas mal brusé.
05:10Admettons qu'il participe à une manifestation, quel sera l'accueil?
05:13Véronique Jacquet, le mot de la fin avant de partir en poste.
05:15Oui, mais non, mais à un moment, il aurait fallu taper du poing sur la table et effectivement, il y a une relation avec la communauté juive qui est complètement détricotée.
05:22Il aurait fallu aussi politiquement des actes forts, par exemple, faire de la lutte contre l'antisémitisme, une grande cause nationale.
05:29Voilà, donc on a vraiment le sentiment que le président de la République est passé à côté de beaucoup de choses à faire politiquement et effectivement pour l'unité du pays.
05:39Parce que quand on voit l'explosion des actes antisémites, il y a aussi la cohésion nationale qui est en jeu.
05:43Allez, on marque une pause, la dernière pause dans ce Punchline Weekend.
05:46On se retrouve sur Europe 1 et sur CNews.
05:48On parlera de Brandt et de ses 700 salariés qui ont passé un bien mauvais Noël, de bien mauvaises fêtes de fin d'année.
05:55On retrouvera Sarah Varni qui est aux côtés des salariés.
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