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  • il y a 2 jours
Connaissez‑vous la natalophobie ? C’est le nom donné à ceux qui ressentent une véritable peur ou aversion pour Noël. Alors que pour beaucoup, cette période est synonyme de fête, de cadeaux et de joie, certains vivent l’arrivée des fêtes avec stress, anxiété… voire malaise.
Pour mieux comprendre ce phénomène, nous recevons aujourd’hui deux invités :
- Roger Fiammetti, kiné-ostéopathe, formateur, conférencier international et auteur du livre “Les angoissés de Noël — Ne pas aimer Noël et enfin savoir pourquoi” (Guy Trédaniel Editeur)

Il nous expliquera comment Noël réveille parfois notre histoire émotionnelle, et pourquoi certaines personnes redoutent cette fête.
- Marie Goddeeris, qui n’aime pas Noël, et qui va nous raconter son parcours, ses ressentis, et surtout comment elle s’est libérée des injonctions qui entourent cette période.

Une émission pour comprendre, déculpabiliser… et peut-être imaginer d’autres façons de vivre les fêtes.
La phobie de noël, on vous en dit plus !
« On vous en dit + », c’est tous les jeudis à 18h30 sur 20 Minutes TV.
Une émission présentée par Noham Huclin, disponible sur le canal 32 de la TNT en Île-de-France, sur les box partout en France (Free : 910, Orange : 349, Bouygues : 300; SFR : 461) et sur (http://20minutes.tv/)20minutes.tv (http://20minutes.tv)

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Transcription
00:00Êtes-vous natalophobe ?
00:01Pour certains, Noël rime avec famille, joie, cadeaux et fêtes.
00:05Pour d'autres, c'est synonyme d'angoisse.
00:07C'est ce qu'on appelle la natalophobie, littéralement la phobie de Noël.
00:11C'est un trouble anxieux.
00:12Elle désigne l'appréhension, le sentiment de mal-être, la déprime,
00:16voire la tristesse que l'on peut ressentir à l'approche de Noël.
00:18Encore méconnue, cette souffrance existe pourtant bel et bien.
00:22En 2022, un sondage avait démontré que 40% des femmes et 25% des hommes
00:26étaient concernés par cette angoisse des fêtes de fin d'année.
00:29Entre pression sociale, charge mentale et vraie peur,
00:32la natalophobie peut se manifester à la vue d'un sapin, d'une guirlande
00:36ou même devant l'incontournable bûche de Noël.
00:39Mais d'où vient cette angoisse ?
00:40On vous en dit plus sur la natalophobie.
00:42Alors que pour beaucoup, cette période est synonyme de fête, de cadeau et de joie,
01:03certains vivent l'arrivée des fêtes de Noël avec stress, anxiété, voire malaise.
01:09Pour mieux comprendre ce phénomène, nous recevons aujourd'hui deux invités en plateau.
01:14Marie Godéris, qui n'aime pas Noël et qui va nous raconter son parcours, ses ressentis
01:19et surtout comment elle s'est libérée des injonctions qui entourent cette période.
01:23Merci d'être avec nous, Marie.
01:24Bien, merci de nous recevoir.
01:25Avec plaisir.
01:27En face de vous, Roger Fiametti.
01:29Vous êtes conférencier international et auteur du livre
01:31Les angoissés de Noël, ne pas aimer Noël et enfin savoir pourquoi.
01:36Aux éditions Très Daniel, avec vous, on va prendre un peu de hauteur.
01:40Vous nous expliquerez comment Noël réveille parfois notre histoire émotionnelle
01:44et pourquoi certaines personnes redoutent cette fête.
01:47Merci d'être avec nous.
01:49Et puis, à mes côtés, elle n'a pas mis son costume de Mère Noël aujourd'hui,
01:53mais elle est toujours là, fidèle, de 16, journaliste, 20 minutes.
01:57Ça va, Cécile ?
01:58Ça va et toi, Noël ?
01:59Écoute, ça va, ça y est, c'est la dernière avant Noël.
02:01Tes cadeaux sont prêts ?
02:02Pas du tout.
02:03Voilà, super, génial.
02:05Et ton bonnet de Noël, il est où ?
02:06Il est resté à la maison.
02:07Voilà, super.
02:08Bon, c'est pas grave.
02:09On fera une émission en galette des rois à la rentrée, si tu veux.
02:13Une émission pour comprendre, déculpabiliser
02:15et peut-être imaginer d'autres façons de vivre les fêtes.
02:18La phobie de Noël, on vous en dit plus tout de suite.
02:23Et puis, bien évidemment, on commence toujours cette émission
02:26parce que vous, vous pensez de Noël, c'est avec Cécile.
02:30Alors, foie gras, huîtres, saumon, tous les ans,
02:33c'est un peu le casse-tête du menu,
02:35mais pourtant, c'est un peu toujours la même chose.
02:37Mais tous les Français interrogés par Hugo Valentin,
02:40en tout cas, sont un peu stressés par l'approche des fêtes.
02:43On les écoute.
02:44J'achète un sapin et mes petits-enfants viennent le décorer quelques jours avant.
02:49On fait un repas et on a fait le cadeau.
02:51On va voir les grands-parents et la famille est là.
02:54Oui, il y a le sapin, la bûche, non, parce que personne n'aime ça, mais autre chose.
02:59Moi, je me prends assez à l'avance parce que c'est ce que je fais d'habitude.
03:03Donc, au moins un mois à l'avance, je commence à y penser quoi.
03:06Eh bien, je suis en train d'y penser.
03:08Voilà, je suis en train...
03:09J'ai déjà fait des commandes pour le poisson fumé.
03:12Même pour les cadeaux, c'est pas fait, mais j'y pense.
03:15Bon, au moins deux, trois mois avant,
03:16histoire quand même de pouvoir faire quelque chose de propre.
03:18À partir de novembre.
03:20Novembre, je vois ça arriver.
03:21Comme c'est chez moi toutes les fois,
03:23et que si tout le monde est là, on est 13,
03:27ça fait quand même beaucoup de monde.
03:30Bon, alors la préparation, ça va.
03:32Puis les gens apportent complète le repas.
03:35C'est plutôt le lendemain, quoi, qui est un peu difficile.
03:38Les cadeaux, c'est quelque chose qui reste assez secondaire.
03:41Souvent, là, en tout cas, c'est ce qu'on essaie de faire,
03:43c'est de se dire qu'il y a une personne qui fait un cadeau à un autre de ma famille.
03:45Du coup, c'est un peu plus personnalisé.
03:47On peut mettre un peu plus de moyens.
03:48Ça permet aussi d'avoir une relation,
03:49enfin, un moment particulier avec la personne au moment où on lui offre le cadeau.
03:52C'est aussi une contrainte.
03:54Tous les 25, ça y est, tout le monde doit être là, etc.
03:57Donc, c'est ce côté-là que je n'aime pas trop.
04:00C'est vrai que ça commence de plus en plus tôt, les préparatifs, Cécile.
04:02Oui, dès novembre, voire octobre,
04:04on commence à voir dans les rayons fleurir un peu les décorations de Noël,
04:08les jouets de Noël.
04:10Et ça se prépare aussi longtemps à l'avance sur les plateformes de streaming.
04:14Vous avez forcément remarqué l'offre foisonnante des téléfilms de Noël
04:17qui apparaissent dès que les températures baissent un tout petit peu.
04:20Évidemment, la traditionnelle comédie romantique, réconfortante
04:25qu'on regarde sous le plaid avec un chocolat chaud.
04:27Mais je vois que toi aussi, Noam, tu es friandre de ça.
04:29Évidemment.
04:29C'est le même scénario, les mêmes personnages et la même fin,
04:33le bisou à pleine bouche sous la neige de Los Angeles.
04:36Bref, les studios hollywoodiens ont trouvé la formule magique
04:38et la ressortent tous les ans.
04:40Et il y en a quelques-unes plus marquantes que d'autres quand même.
04:43Bah ouais, comment ne pas évoquer la comédie romantique de Noël
04:47qui est à la fois émouvante et drôle, triste et fondante
04:49avec sans doute l'une des meilleures BO de Noël.
04:52Évidemment.
04:56Allez, on lui redonne un petit peu d'argent, Maria Carré.
04:59Merci, Cécile.
05:00Et donc, c'est cette chanson qu'on retrouve dans Love Actuali
05:03parce que oui, c'est une tradition chez moi.
05:05Tous les ans, c'est le film qui accompagne mon chocolat chaud
05:08sous le plaid en digestion de la bûche.
05:10Je vous laisse avec l'estrait le plus cheesy du cinéma anglais
05:13qui sent bon la fameuse féerie de Noël.
05:15Merci, Cécile.
05:29Et on te souhaite évidemment de très belles fêtes de fin d'année.
05:35Elle s'appelle Marie.
05:36Et depuis l'enfance, Noël n'a jamais été pour elle un moment de joie ou de magie
05:40mais plutôt une source d'obligation, de pression familiale
05:44et parfois d'angoisse entre une famille modeste, des traditions imposées,
05:48des attentes très fortes et une comparaison constante avec les beaux Noëls des autres.
05:53Marie a longtemps vécu les fêtes comme une période pesante.
05:56Pourtant, au fil des années, elle a réussi à se libérer de ses injonctions,
05:59à poser ses limites et même à réinventer sa manière de vivre
06:04ou de ne pas vivre Noël sans culpabilité.
06:07Elle est avec nous.
06:10Comment ça va, Marie ?
06:12Ça va, ça va avec tous ces petits cadeaux autour de moi, tout va bien.
06:14J'allais vous le dire, on a décoré le plateau spécialement pour vous.
06:17C'est gentil, je le prends personnellement.
06:20On n'a pas trop trop chargé, ça va ?
06:21Non, ça va.
06:22Alors, expliquez-nous, depuis toute petite, Noël, c'est un peu compliqué pour vous ?
06:28Ça a toujours été un peu une période forcée, c'est ça ? Expliquez-nous.
06:31Oui, alors, j'ai une famille déjà qui est divorcée depuis toute petite,
06:36donc forcément, j'ai déjà ce poids-là, c'est-à-dire que je n'ai pas une famille unie tout le temps pour Noël.
06:41Et du côté de ma maman, c'était des revenus très modestes,
06:43donc on n'avait pas beaucoup de cadeaux, même si on était très contents de se réunir tous ensemble tous les ans.
06:49Et du côté de mon papa, c'était plutôt plus de moyens financiers,
06:52mais très codés, très stricts, toujours les mêmes personnes à table,
06:59les mêmes places, on ne va pas prendre la place de l'autre.
07:02Enfin, être là, on était obligés d'être là aussi, ça ne pouvait pas être...
07:05C'était impensable qu'on ne soit pas là pour Noël tous ensemble.
07:10Voilà, donc c'était un peu ces deux pans-là,
07:13qui étaient assez, enfin, pas contradictoires, mais paradoxales,
07:17mais du coup, deux sentiments pas foufous.
07:20Donc vous ne trouvez pas votre place, vous, finalement, dans tout ça ?
07:22Oui, bah, on m'impose un peu ma place, surtout du côté de mon papa, du coup,
07:27mais je trouve... Ouais, non.
07:30Ouais, on m'impose ma place, donc je suis, en fait.
07:33C'est dans ce sens-là où je dis que c'est un peu forcé,
07:35c'est qu'on suit, en fait, on est obligés de le faire.
07:38Là, par exemple, je plaisantais en disant, j'ai décoré le plateau pour vous.
07:44À l'idée de voir tout ça, par exemple, c'est quand même pas source d'angoisse.
07:48Vous n'allez pas faire un malaise sur le plateau ?
07:49Non, non, non.
07:50On n'en est pas là, quand même.
07:51Non, non, on n'en est pas là et je pense que j'en suis jamais arrivée là,
07:53mais l'angoisse profonde qu'on ne veut pas exprimer,
07:57je pense qu'elle a été là pendant des années avant que je me dise que...
08:00Enfin, je pense qu'on y vient après, mais avant que je me dise que...
08:03Bah, non, en fait, Noël, c'est cool.
08:06Ouais.
08:07C'est cool.
08:07Alors, à quel moment vous vous dites ça, justement ?
08:10Quand je me dis ça, déjà, à l'adolescence, quand j'ai eu un peu le droit de dire si j'avais envie de venir ou pas,
08:17j'ai commencé à dire, je suis encore obligée de le faire et on m'a dit ni oui ni non.
08:23Donc, je me suis dit, bon, non, là, je reste avec mes copains, par exemple.
08:26Et après, c'est un peu plus tard dans la vie active où j'étais de fait de mon travail.
08:32En fait, j'étais dans le sud, j'ai grandi vers Lyon, j'étais dans le sud pour mon travail
08:36et ce n'était pas possible de faire le voyage aller-retour juste pour Noël.
08:39Donc, je l'ai passé seule, en fait, chez moi.
08:42Je me suis fait mon petit plateau de sushi, je crois que si je m'en rappelle bien.
08:46Très pas du tout Noël.
08:47Et c'était OK.
08:47Et c'était super.
08:48Enfin, j'étais devant ma télé avec mon petit plateau de sushi, sous mon plaid.
08:52Et tout s'est bien passé.
08:54Les angoisses disparaissent ?
08:56Oui, les angoisses disparaissent.
08:58Bon, après, il y a toujours cette petite comparaison.
09:00Quand on retourne au bureau et qu'on voit les récits de Noël des familles des autres,
09:05on se dit, bon, c'est pas grave.
09:07Mais moi, j'ai accepté que ma famille n'était pas comme ça depuis des années.
09:11Mais tout va bien.
09:12Et moi, j'ai passé un Noël toute seule.
09:13Bon, j'étais avec mon chien.
09:14Je ne sais pas si ça compte.
09:15J'imagine que oui.
09:17Mais c'était très cool.
09:18On en parlera, j'imagine, avec vous.
09:19Mais ça doit compter, oui.
09:20Donc, ce n'était pas vraiment seul en soi.
09:22Mais je n'étais pas avec le foie gras.
09:24Oui.
09:24C'est peut-être aussi ça que j'ai remarqué.
09:27En plus, que vraiment, j'ai passé une super soirée toute seule.
09:30Je n'avais pas le tonton qui me disait ça, le grand-père qui me disait, il est où ton
09:34Jules ?
09:35Voilà.
09:36Si on revient un petit peu en arrière, tout à l'heure, vous parliez d'angoisse.
09:39Mais est-ce que vous aviez des signaux au moment où vous disiez, je sens que ça ne va pas ou que je commence à stresser ?
09:46Ça ressemblait à quoi ?
09:50C'était le petit stress qu'on a, le petit guillis dans le ventre qui n'est pas très agréable.
09:54Là, ce n'est pas le guillis dans le ventre quand on tombe amoureux.
09:56Ce n'est pas celui-là.
09:56Ce n'est pas les petits papillons.
09:58Non.
09:59Non, oui, c'était un peu cette petite anxiété dans le ventre.
10:04Et puis, je ne sais pas, je n'ai jamais pensé à ça.
10:09Comment ça se manifestait ?
10:11Juste, oui, une petite angoisse intérieure.
10:14Je n'avais pas des crises d'angoisse ou quoi, mais je sentais que je n'étais pas forcément hyper heureuse d'être là.
10:21On parlait aussi des injonctions tout à l'heure dans l'introduction.
10:27Aimer Noël, être en famille, devoir offrir des cadeaux.
10:30Tout ça, c'est assez fort finalement dans ce que vous racontez.
10:33Qu'est-ce qui vous dérange le plus dans tout ça ?
10:35Je ne saurais pas lequel me mettre en premier.
10:42C'est entre la surconsommation et les injonctions, les mœurs sociétales, enfin la pression sociétale.
10:50Je ne sais pas si ça se dit.
10:51C'est un peu entre les deux.
10:52Je ne saurais pas lequel me mettre en premier, mais c'est ces deux-là qui me dérangent le plus.
10:57J'ai quand même l'impression que les repas de famille en général, c'est une angoisse pour certains types de personnes.
11:05qui n'ont pas envie qu'on parle d'eux, qui n'ont pas envie qu'on leur pose des questions,
11:09qui ont des choses à dire mais qui n'osent pas le dire.
11:12Je mettrai en premier la pression sociétale, je pense, avant la surconsommation.
11:16C'est ça qui me dérange le plus.
11:18En fait, finalement, ce que vous dites, c'est le fait d'être obligé de faire quelque chose.
11:22C'est surtout ça, finalement.
11:23Oui, pourquoi on s'est obligé à le faire ?
11:26Parce que la famille vous oblige à le faire.
11:28Dès que vous êtes tout petit, c'est un rendez-vous régulier, vous n'avez pas le choix, vous devez être là.
11:31Mais pourquoi, en fait ?
11:33Il y a des questions de religion, il y a des questions de peur de ne pas faire partie de la famille.
11:39Donc, on s'est obligé à être là, louper quelque chose, je ne sais pas.
11:42Finalement, comment ça se passe aujourd'hui, alors ?
11:44Aujourd'hui, très bien.
11:46Comment vous faites Noël ? Comment vous allez faire cette année ?
11:48Cette année, c'est en tout petit comité avec juste ma maman et ma soeur.
11:54Ça fait des années qu'on ne s'est pas retrouvées toutes les trois à Noël, ça fait vraiment longtemps.
11:58Donc, c'est chouette.
12:00Mais voilà, on est toutes les trois pas dans des situations financières très aisées.
12:05Donc, il n'y aura pas des énormes cadeaux, il n'y aura peut-être même pas de cadeaux du tout.
12:08Notre cadeau, c'est vraiment d'être toutes les trois ensemble et c'est complètement OK.
12:12C'est le plus beau cadeau pour ma mère, en tout cas.
12:15Pour les personnes qui nous regardent, s'il y avait un message à leur adresser,
12:19peut-être qu'ils se retrouvent dans votre témoignage, qu'est-ce que vous auriez envie de leur dire ?
12:24Qu'est-ce que j'aurais envie de leur dire ?
12:27Déjà, essayez de vous libérer vous-même des injonctions, c'est facile à dire,
12:32mais des injonctions de la pression sociétale.
12:35Il n'y a personne qui peut vous obliger à faire quoi que ce soit.
12:39Personne doit vous juger si vous avez envie d'être là ou pas là.
12:44Et essayons de trouver des alternatives.
12:46Moi, je sais que j'ai passé des Noël avec mes amis, on était trois et c'était très cool.
12:51Il y en a d'autres aussi qui passent, et ça c'est très important,
12:54il y en a d'autres qui passent le Noël à être bénévole pour des associations.
12:58Il y a beaucoup de gens qui n'ont malheureusement pas la chance d'avoir même un toit pour Noël,
13:01et un repas, donc juste rendez-vous utile et vous allez être vous-même plus heureux
13:08que si vous étiez au repas de famille.
13:09Je pense qu'on peut aider à la distribution de cadeaux, on peut aider à faire des repas.
13:14Le sourire des enfants quand vous leur donnez un cadeau et qu'ils n'ont jamais vu ça de leur vie,
13:18c'est hyper beau.
13:22Ça peut être beaucoup plus gratifiant pour vous que de passer un Noël à bouffer du foie gras,
13:27à boire du champagne avec modération.
13:29Exactement, et à rester à table pendant des heures.
13:32Et faire une indigestion, et être malade après aussi.
13:34Oh là là, à vous écouter, je ne vais pas faire Noël.
13:38C'était pas le but, c'était vraiment pas le but.
13:41Non, non, je vais le faire, promis, maman qui me regarde, je vais faire Noël à la maison.
13:46Il s'appelle Nicolas, et vous allez le voir dans ce reportage,
13:49lui, il dépense des fortunes pour Noël, dans des décorations notamment extraordinaires.
13:57Il habite dans l'Essonne, et c'est un reportage de Thomas Micho-Bielic.
14:01Maintenant, on va passer à l'illumination, on va allumer.
14:03Voilà, au tableau électrique, et voilà.
14:07J'ai environ 40 000 euros de budget sur tout ce qui est décoration de Noël.
14:12Lumière, décor et sujet.
14:14Je décore ici depuis, on va dire, plus de 10 ans, 12 ans exactement.
14:18J'ai commencé avec juste mon allée, et puis d'année en année, j'ai élargi.
14:22Maintenant, c'est devenu une grande passion.
14:24Voilà, ici, c'est toute l'allée de ma maison.
14:27Donc ça fait 40 mètres d'allée à décorer.
14:30Moi, étant jeune, je n'ai pas connu cette chance d'avoir une maison décorée.
14:34On avait un sapin, et puis en cadeau, on avait un Père Noël en chocolat, une clémentine, et puis un petit jouet.
14:41Je me suis toujours dit que le jour où je serai chez moi, je décorerai ma maison.
14:45J'essaye d'évoluer.
14:46Je rajoute des thèmes au fur et à mesure des années.
14:48L'année dernière, c'était sur Paris.
14:50Et puis, cette année, j'ai rajouté tout ce qui est sujet en bois fait par mon cousin, qui est sur le thème de Disney.
14:57En général, on accueille entre 200, 300 visiteurs, voire 400 le week-end, entre 6 et 7 000 visiteurs dans le mois.
15:07On vient l'amener à voir les décorations de Noël qui grandissent tous les ans, et franchement, c'est top du top.
15:14Il faut qu'il continue comme ça, parce que ça émerveille tous les enfants, le nôtre aussi.
15:18Et les adultes aussi.
15:19Et les adultes, parce que nous, on adore ça.
15:25J'ai investi dans un costume de vrai Père Noël.
15:29Et l'année dernière, pour mon fils, on a investi dans un vrai costume de lutin,
15:36pour avoir la panoplie complète du Père Noël et son lutin.
15:41Qu'est-ce que tu as commandé ? Tu as fait ta lettre au Père Noël ?
15:43Oui, qu'est-ce que tu as commandé ? Je ne m'en souviens plus déjà.
15:47Merci beaucoup !
15:48De rien, bonne soirée !
15:50A bientôt !
15:52Au revoir !
15:53Au revoir !
15:54Et dans 18 jours, je passe !
15:5518 ans !
15:58Conférencier international, formateur et auteur de nombreux ouvrages sur les émotions enfouis,
16:04il a mis au point l'approche somato-émotionnelle,
16:08une méthode qui décrypte la manière dont notre histoire personnelle s'inscrit dans notre corps.
16:13Et il s'est récemment intéressé à un sujet dont on parle encore peu,
16:16les personnes qui redoutent Noël, son livre que j'ai là évidemment,
16:21Les angoissés de Noël, Ne pas aimer Noël,
16:24et enfin savoir pourquoi, explore tout ce que cette période peut réveiller.
16:28Souvenirs d'enfance, tensions familiales, solitude, surconsommation, on en parlait,
16:32mais aussi ce fameux enfant intérieur que la fête vient toucher.
16:36Et il va nous aider à comprendre pourquoi, derrière les lumières et les chansons omniprésentes,
16:40Noël peut en réalité devenir une période très difficile pour certains.
16:44C'est tout de suite.
16:45Comment ça va, à quelques jours de Noël ?
16:51Très bien, très bien.
16:53Bon.
16:53Prêt.
16:54Vous, les décors, il n'y a pas de problème.
16:56Plus il y en a, mieux c'est.
16:57Moi, il y en a, mieux c'est.
16:58Le décor, ce n'est pas ce qui compte.
17:00Ce n'est pas ce qui compte le plus.
17:01Ce n'est pas l'extérieur.
17:02C'est la façon dont on le vit.
17:04Oui.
17:04Et comme l'a si bien dit Marie, l'important, c'est d'être ensemble.
17:10Mais pour être ensemble, il faut d'abord être bien avec soi-même, pour être bien avec les autres.
17:14C'est de ça dont on va…
17:15Je pense que c'est ça la clé du bonheur de la fête de Noël.
17:20Noël, c'est le rassemblement, mais surtout avec soi-même.
17:22Avant d'aller plus loin, est-ce qu'on peut rappeler la définition de la natalophobie
17:27pour les personnes qui nous prennent peut-être en cours de route là, parce que c'est ce dont on parle ?
17:30Voilà.
17:30Alors, le terme est peut-être un peu fort, parce que natalophobie, on pense à une phobie.
17:34Une phobie, c'est quand même quelque chose d'assez important.
17:37C'est un peu le domaine de la psychose.
17:40Donc, je pense que c'est plutôt une aversion ou une tension, je dirais même un mal-être ou un malaise
17:46qui apparaît déjà avant la fête de Noël.
17:50Donc, le 25 décembre, le 24, le grand réveillon, le grand repas.
17:53Il faut préparer les cadeaux, il faut préparer le repas, il faut imaginer ce qu'on va pouvoir offrir, etc.
17:57Donc, ça, ça déclenche, il y a deux sortes de stress.
18:02Il y a le stress aigu qui provoque la production d'adrénaline,
18:06et puis il y a le stress chronique qui provoque la production de cortisol.
18:09Et c'est plutôt ce stress chronique qui va entrer en jeu,
18:11avec cette tension, ces idées qui tournent en tête, ces ruminations,
18:16tous les traquins, toutes les appréhensions.
18:19Et les personnes qui sont un peu réfractaires, ou qui sont un peu trop tracassées,
18:25ou peut-être qui ont trop envie de faire plaisir, sont déjà dans cette tension,
18:29qu'on va appeler une angoisse, parce que finalement, c'est un état de mal-être,
18:34qui indispose finalement, et qui rend cette fête un peu lourde.
18:38Donc, je pense que Noël, ça doit être un moment de réjouissance, de rassemblement.
18:42Mais il y a tellement d'éléments qui vont à l'encontre de la réussite de cette fête.
18:48Déjà, ce qu'on impose comme cadeau.
18:50Pourquoi est-ce qu'on doit se faire des cadeaux chers ?
18:52Est-ce que le plus beau cadeau, ce n'est pas justement de se voir,
18:55de s'aimer et de se rencontrer ?
18:57Deux, le repas.
18:59On a vu des années où c'était l'antilope,
19:02où les gens essayaient de trouver du kangourou.
19:05Il y a eu des années où les gens faisaient du kangourou.
19:08Les huîtres, le saumon, le foie gras, c'est déjà pas mal.
19:11La date, c'est out of date.
19:13Là, c'est obsolète.
19:14Ça fait un peu raillard même, même si on y revient maintenant un petit peu.
19:18Donc, il y a le repas, il y a les cadeaux.
19:20Il y a qui on va éviter, qui on ne va pas éviter.
19:23Je me suis disputé avec ma belle-sœur
19:25parce qu'elle n'a pas voulu être avale pour le prêt.
19:27À cause de ça, je n'ai pas pu acheter ma maison.
19:29À cause de ça, on est toujours dans une petite maison.
19:31Il y a trois chambres alors qu'il y a cinq enfants.
19:33Et on va devoir manger en face d'elle toute une soirée.
19:37Non, je ne peux pas supporter.
19:38Je ne viens pas.
19:39Et les gens tombent malades réellement, parfois.
19:41Qu'est-ce que vous pensez de toute cette pression qu'il y a aussi autour ?
19:45Les décorations de partout, les vitrines de Noël.
19:47On en parlait, mais avec Cécile,
19:49les films à la télé qui commencent de plus en plus tôt.
19:51J'imagine que tout ça, ça ne doit pas aider pour ces personnes.
19:55Alors voilà.
19:56Normalement, ça doit être agréable.
19:57C'est génial d'avoir des belles musiques, etc.
19:59Les Madeleines de Proust, on a passé à Noël
20:01quand on avait cinq, six, sept, huit, neuf, dix ans.
20:03Ça ramène au plaisir de la fête.
20:07Alors maintenant, imaginez une maman qui a perdu son enfant
20:09ou une dame qui a perdu son mari.
20:12Alors on joue toujours à Toussaint.
20:14À la Toussaint, la fête de Toussaint, c'est la fête où on fête les morts.
20:16Donc dans ce grand rassemblement mondial, le 1er novembre,
20:20on va fêter les morts.
20:21Donc on va communier, on va avoir une pensée,
20:24on va garnir les tombes et on passe aux morts et on se rassemble.
20:27Dans une forme de joie, finalement.
20:29Parce que les gens qui reviennent du cimetière,
20:30ils ne sont pas tellement tristes.
20:31Ils ont été un peu parlés à leurs défunts.
20:34Tandis qu'à Noël, c'est la place qui est libre, la place qui est vide.
20:38Et à Noël, on ressent encore plus crûment
20:39et plus cruellement l'absence du défunt.
20:43Alors quand c'est le papa qui avait 98 ans,
20:46ou le grand-père, voilà.
20:48Mais quand c'est l'enfant qui avait 12 ans
20:49et qui est décédé dans un accident de voiture pendant l'année,
20:52la fête de Noël, c'est...
20:54Souvent, on la fait pour les autres.
20:56Pour ceux qui restent.
20:58Mais il n'y a pas de joie.
20:59Il y a de l'amertume.
21:02C'est trop dur.
21:03Et vous avez des personnes qui fêtent Noël malgré tout,
21:07mais qui vont avec les pieds de plomb.
21:08Et pour ces personnes-là, c'est vrai que
21:10il faut au moins travailler sur le deuil.
21:13Il faut travailler sur l'absence.
21:15Et la fête de Noël, c'est vrai que s'ils pouvaient être
21:17le 3 janvier le plus vite possible,
21:20c'est leur vœu le plus cher.
21:21C'est d'avoir ça derrière eux.
21:23Quelles sont vos pistes, pour terminer ?
21:26Après avoir dit tout ça,
21:28pour aider justement ces personnes
21:31pour vivre Noël autrement.
21:33Est-ce qu'il y a des pistes à explorer ?
21:34Alors moi, je crois que la plus grande des pistes,
21:37c'est celle qu'on peut utiliser dans la vie pour tout.
21:39C'est l'introspection et de savoir
21:41pourquoi on n'est pas bien avec soi-même.
21:43Parce que si on est bien avec soi-même,
21:44on peut fêter Noël chez soi,
21:46avec les gens qu'on aime,
21:47et même tout seul, avec son chien.
21:50Mais quand on est bien avec soi-même,
21:51on est bien tout seul, même dans le désert,
21:53parce qu'on est avec soi-même.
21:54On peut se servir à thé,
21:55on peut se promener,
21:56on peut se lire un livre.
21:58On est deux.
21:59Et quand on est bien avec soi-même,
22:01on est bien partout.
22:02Merci beaucoup d'avoir apporté ces explications.
22:04Je rappelle votre livre,
22:05Les angoissés de Noël,
22:07qu'on voit à l'image,
22:08Ne pas aimer Noël,
22:09et enfin Savoir pourquoi,
22:10aux éditions.
22:11Très Daniel.
22:12Merci d'être venu sur notre plateau.
22:13Merci à vous également, Marie,
22:15d'être venu.
22:16C'est la fin de cette émission.
22:18Merci à vous de nous suivre chaque semaine.
22:21Vous pouvez retrouver l'intégralité de nos contenus
22:24sur notre site internet 20minutes.fr
22:26et sur les réseaux sociaux.
22:28N'hésitez pas à liker, commenter
22:30et partager, évidemment.
22:32Et puis, pour ne rien rater de 20 minutes,
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22:38C'était la dernière émission de l'année 2025.
22:41Merci à toute l'équipe qui prépare chaque semaine
22:44toutes les émissions,
22:45rédacteurs en chef, journalistes, productions.
22:47Et puis, un petit merci particulier
22:50à notre réalisateur, Antoine Dec,
22:52qui réalise ses émissions depuis le début
22:55et qui va à la rentrée explorer de nouvelles contrées.
22:59Sa fiabilité, son professionnalisme
23:00et sa bonne humeur vont nous manquer.
23:02On lui dit merci.
23:05Et puis, évidemment, bon vent.
23:06On se donne rendez-vous en janvier.
23:08Mais d'ici là, vos programmes continuent
23:10sur 20 minutes TV.
23:11Passez de belles fêtes de fin d'année.
23:12Sous-titrage Société Radio-Canada
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