- il y a 2 jours
Sébastien Lecornu présente la stratégie de défense nationale de la France. Après les ministres, c'est au tour des députés d'exprimer leur position sur le sujet, puis de se prononcer par un vote. Le gouvernement n'ayant pas engagé sa responsabilité, le vote des députés n'est pas contraignant. Cette déclaration, suivie d'un débat, permet notamment aux députés de s'exprimer sur le budget consacré aux armées, ce qui a été rendu impossible dans le cadre du projet de loi de finances, la partie « recettes » ayant été rejetée, empêchant les discussions sur la partie « dépenses ». Un débat similaire doit se tenir au Sénat le 15 décembre.
La rédaction de LCP vous propose les morceaux choisis des séances publiques dans l'hémicycle et des séances de travaux ou des auditions en commissions.
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00:00:00Bonjour et bienvenue sur LCB, on va revoir les temps forts de la semaine.
00:00:12Dans cet épisode, retour sur un grand débat qui a eu lieu au lendemain du vote des députés sur la Sécu.
00:00:18Débat consacré à la stratégie de défense, sujet au cœur des préoccupations.
00:00:24Alors que Vladimir Poutine continue de menacer le continent européen et que les conflits internationaux se multiplient sur la planète.
00:00:33Sébastien Lecornu a annoncé ce débat en réponse à la volonté de réarmement d'Emmanuel Macron,
00:00:39mais aussi parce que les députés ont rejeté la partie recette du budget qui prévoyait une augmentation des moyens de la défense de 6,7 milliards d'euros.
00:00:49Pas de budget, pas de commande, avait prévenu la ministre des Armées, Catherine Vautrin.
00:00:55Pour Sébastien Lecornu, il y a donc un problème démocratique sur un sujet aussi fondamental.
00:01:01On va donc écouter le Premier ministre prendre la parole à la tribune de l'Assemblée nationale.
00:01:07La séance est ouverte, à tout à l'heure.
00:01:09Les Français sont déjà trop portés à croire qu'ils peuvent dormir tranquilles,
00:01:15qu'ils n'ont qu'à s'en remettre à d'autres du soin de défendre leur indépendance.
00:01:18Il ne faut pas les encourager dans cette confiance naïve qu'ils pètent ensuite par des ruines et des massacres.
00:01:25Il faut les encourager à compter sur eux-mêmes.
00:01:28Ces mots sont ceux du général de Gaulle confiés à son ministre Alain Perfitte.
00:01:34Ils traduisent une volonté partagée sur l'ensemble de ces bancs,
00:01:38celle de ne compter que sur nous-mêmes, de ne jamais dépendre des autres, d'être souverains et indépendants.
00:01:46C'est ce qui a justifié toute la construction de notre modèle d'armée depuis 1958
00:01:53et qui justifie aujourd'hui notre réarmement et donc cet après-midi, mesdames et messieurs les députés, ce débat.
00:02:02L'indépendance ne se décrète pas.
00:02:05C'est une conquête permanente.
00:02:07Après trois ans et demi passé à la tête du ministère des Armées,
00:02:10désormais comme Premier ministre, je veux exposer brièvement d'où nous partons,
00:02:15rendre compte de ce qui a été fait depuis 2022
00:02:18avec la programmation militaire en cours,
00:02:21mais aussi avoir un discours de vérité face à vous
00:02:23et faire état clairement des enseignements qu'il faut tirer du contexte géopolitique pour nos armées,
00:02:28notre modèle de défense, madame la ministre,
00:02:31et quelles sont les évolutions que nous proposons pour y remédier.
00:02:35Nous n'y arriverons que dans la lucidité.
00:02:40Nous ne pouvons pas nous mentir sur les menaces qui nous visent,
00:02:43ni sur les faiblesses à corriger de nos armées.
00:02:46Le gouvernement, à la demande du président de la République,
00:02:49proposera un texte de réactualisation de la programmation militaire
00:02:53en début de l'année 2026 au Parlement,
00:02:57conformément aux annonces du chef de l'État le 13 juillet dernier à l'hôtel de Brienne.
00:03:02Heureusement, nous ne partons pas de rien.
00:03:05Depuis 2017, le budget du ministère des Armées est passé de 32,7 milliards d'euros
00:03:10pour atteindre 57,1 milliards d'euros l'année prochaine
00:03:14si les crédits prévus par le projet de loi de finances sont adoptés.
00:03:18Il prévoit une marge d'augmentation du budget de 6,7 milliards d'euros
00:03:22correspondant à l'augmentation de 3,2 milliards d'euros
00:03:24déjà prévue par la loi de programmation militaire votée,
00:03:28augmentée de 3,5 milliards d'euros de surmarche proposée dans cette loi de finances.
00:03:33Ces crédits ont pour but de produire des effets très concrets pour le renforcement
00:03:37et la modernisation de notre modèle d'armée.
00:03:41Mais l'argent, s'il est essentiel, ne pourra pas et ne sera pas la seule réponse.
00:03:47Mesdames et Messieurs les députés, ces crédits depuis 2017 et même depuis 2015
00:03:54sous la présidence de François Hollande ont déjà permis une remontée en puissance.
00:03:59Citons le renouvellement de nos capacités de dissuasion nucléaire,
00:04:02océanique comme aéroportée, pour les 30 prochaines années.
00:04:06La modernisation de notre armée de terre ou de nos sous-marins nucléaires d'attaque,
00:04:11mais aussi plus largement l'innovation qui doit rester au cœur des futurs équipements,
00:04:16sans oublier les nouveaux espaces de conflictualité
00:04:19comme le cyber, l'espace et les grands fonds marins.
00:04:23Mais depuis 2022, beaucoup de choses ont changé
00:04:28ou en tout cas se sont prodigieusement accélérées
00:04:32et nous devons tirer sans attendre les enseignements pour notre réarmement,
00:04:37lucidement et en prenant, je le crois, les bonnes décisions.
00:04:43Mesdames et Messieurs les députés,
00:04:45depuis l'agression russe en Ukraine en 2022,
00:04:48la dégradation de l'environnement sécuritaire s'est accélérée.
00:04:51Les théâtres ukrainiens, mais aussi aux Proches et au Moyen-Orient,
00:04:55ont redéfini les contours de la conflictualité moderne
00:04:58avec le retour des guerres de haute intensité
00:05:01qui combinent les moyens conventionnels de masse et de saturation
00:05:05avec les armements de très haute technologie
00:05:08et l'adronisation du champ de bataille,
00:05:10tout cela sur fond de chantage nucléaire.
00:05:14Le recours à des stratégies hybrides par des puissances adverses
00:05:17s'accélère et menace de fragiliser durablement l'Europe,
00:05:21la France en tête jusque dans ses Outre-mer
00:05:24et plus généralement toutes les démocraties du monde.
00:05:28Ces stratégies menées également dans les nouveaux champs de conflictualité
00:05:32comme les fonds marins ou la très haute altitude
00:05:33se caractérisent par la conjonction de cyberattaques,
00:05:37de manipulations de l'information,
00:05:39de l'instrumentalisation du droit et de l'économie,
00:05:42de sabotage et du recours à des opérations militaires.
00:05:45Ces menaces hybrides visent à nous déstabiliser
00:05:48en touchant nos intérêts ou nos valeurs.
00:05:52Ces menaces contournent parfois notre dissuasion nucléaire.
00:05:56Elles font poindre un risque que les guerres d'avant
00:05:58ne permettaient pas de saisir complètement,
00:06:01c'est-à-dire en somme d'être défaits sans même avoir été envahis.
00:06:07La résurgence de la menace terroriste malheureusement se confirme.
00:06:11Les recompositions en cours au Moyen-Orient et en Afrique
00:06:14fragilisent durablement ces zones et sont contagieuses.
00:06:18Elles entraînent également l'activation en plus grand nombre
00:06:21d'individus inspirés par la mouvance islamiste sur le territoire national
00:06:26et le renouveau d'une menace en provenance de l'étranger
00:06:29d'inspiration djihadiste susceptible de passer à l'acte.
00:06:32Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015,
00:06:36nous ne pouvons être absolument assurés qu'une telle attaque
00:06:39ne se reproduise pas au regard des mouvements djihadistes
00:06:42qui vont du Sahel au Khorassan en passant par le Levant.
00:06:46Face à l'ensemble de ces menaces et en plus des défis
00:06:50que ne pose le réchauffement climatique,
00:06:53il faut ajouter la phase d'incertitude que connaît la relation transatlantique
00:06:57et qui perturbe pour le moins la plupart de nos voisins européens.
00:07:02Cette incertitude a vocation à durer.
00:07:04Tant le pivot de l'Europe vers l'Asie et la Chine
00:07:06semble dominer l'ensemble des élites américaines,
00:07:09il impose d'opérationnaliser et probablement encore de repenser
00:07:14le réveil stratégique européen.
00:07:16Je salue à cet égard toutes les initiatives lancées ces dernières années
00:07:19par la France pour accompagner, à l'époque parfois seule,
00:07:24le rare moment des nations de notre continent.
00:07:26Mesdames et Messieurs les députés,
00:07:30les discussions du projet de finance pour 2026 n'ont pas permis d'aborder en première lecture
00:07:35l'examen des crédits de la mission défense.
00:07:37Pourtant, c'est un sujet qui peut nous rassembler.
00:07:41Si je demande aujourd'hui que nous débattions et que vous votiez,
00:07:44c'est pour envoyer un message à nos alliés comme à nos compétiteurs qui nous observent
00:07:49et pour leur montrer que dans nos divisions éventuelles,
00:07:53nous nous retrouvons sur l'essentiel,
00:07:55c'est-à-dire la sécurité et l'indépendance nationale.
00:07:59L'accélération de notre réarmement
00:08:02par une augmentation des crédits de 6,7 milliards d'euros en 2026
00:08:06se traduit par des chantiers prioritaires
00:08:09qui consacrent 14 enjeux majeurs
00:08:12pour préserver la crédibilité opérationnelle des armées françaises.
00:08:16Mesdames les ministres, Monsieur le ministre,
00:08:19permettez-moi de les détailler devant vous,
00:08:21sous couvert de votre travail,
00:08:22par transparence et rigueur devant l'Assemblée nationale.
00:08:26Le premier défi pour l'année 2026
00:08:29sera incontestablement celui des munitions.
00:08:32Trop de fois par le passé,
00:08:34nos militaires sont partis en mission
00:08:35sans un stock de munitions toujours suffisant
00:08:38pour accomplir leur mission en sécurité et dans la durée.
00:08:43Ce tabou doit être brisé pour de bon.
00:08:45Il y a donc urgence à reconstituer nos stocks
00:08:48tant pour les missiles complexes
00:08:50que les obus ou les petits calibres.
00:08:52Le projet de budget prévoit une commande d'un niveau inédit
00:08:55qui doit engager les industriels
00:08:57dans une transformation profonde
00:08:58de leur outil de production
00:08:59pour produire plus vite et en plus grande quantité.
00:09:03Au total, nous vous proposons
00:09:04plus d'un demi-milliard d'euros de commandes
00:09:06de munitions supplémentaires.
00:09:09Le deuxième défi pour 2026
00:09:11sera aussi celui d'un passage à l'échelle
00:09:13pour la production en masse de drones.
00:09:16Cette rupture technologique vient transformer
00:09:18les conflits armés.
00:09:19On le voit en Ukraine et au Proche et au Moyen-Orient.
00:09:22Cela est vrai pour les États,
00:09:23mais aussi pour les groupes terroristes.
00:09:26Les technologies évoluent en permanence.
00:09:28Elles deviennent obsolètes
00:09:29en à peine deux à trois mois.
00:09:32L'enjeu est donc double.
00:09:34D'abord d'être en capacité de produire des drones
00:09:36qui sont à jour technologiquement
00:09:37et d'autre part de les produire en masse
00:09:39pour saturer le ciel
00:09:41et permettre la pénétration d'une ligne ennemie
00:09:44par certains drones ou des missiles plus complexes.
00:09:47En 2026,
00:09:48les crédits de la mission défense
00:09:49prévoiront le lancement d'une filière industrielle
00:09:51de production de drones
00:09:52pour 150 millions d'euros.
00:09:55Je veux remercier les industriels français
00:09:57qui ont pris le risque de relever ce défi
00:09:59en lien notamment avec nos amis ukrainiens.
00:10:02La défense surface-air
00:10:05et la lutte anti-drone
00:10:06constituent un troisième défi.
00:10:09La protection de notre ciel
00:10:10est la troisième urgence
00:10:11qui justifie l'augmentation des moyens.
00:10:13Les survols de drones de sites stratégiques
00:10:15sur le territoire national
00:10:16sont venus encore le confirmer
00:10:18il y a quelques jours.
00:10:20Le projet de budget
00:10:21prévoit l'achat de radars et de brouilleurs
00:10:23qui doivent protéger notre ciel
00:10:25contre les missiles longues portées,
00:10:27mais aussi contre les drones.
00:10:29L'industrie française
00:10:31produit le Santé
00:10:32qui protège nos bases
00:10:34qui est actuellement déployé en Ukraine.
00:10:37Sa nouvelle version
00:10:38pour laquelle nous fondons beaucoup d'espoir
00:10:40connaît un premier succès à l'export.
00:10:42Il va vite s'imposer
00:10:43comme au Danemark.
00:10:45Il sera un outil reconnu
00:10:46encore plus efficace
00:10:48que le patriote américain.
00:10:50Quatrième défi,
00:10:52la guerre dans le champ électromagnétique
00:10:54qui est devenue une composante incontournable
00:10:56des opérations dans les trois milieux.
00:10:58Elle impose de pouvoir surveiller,
00:11:00se défendre et attaquer
00:11:01dans ce champ de conflictualité.
00:11:04Le segment de l'attaque électromagnétique
00:11:05délaissé depuis la fin de la guerre froide
00:11:07sera renforcé pour équiper nos armées
00:11:09de moyens de brouillage,
00:11:10de leurage,
00:11:11d'interception et d'action électromagnétique
00:11:14allant de la faible
00:11:15à la forte puissance.
00:11:17Autre urgence,
00:11:18l'alerte avancée
00:11:20qui sera un cinquième chantier
00:11:22pour nos armées.
00:11:24C'est une des grandes leçons
00:11:25de cette nouvelle donne.
00:11:26Il faut être conscient
00:11:28que la capacité à détecter
00:11:30et suivre la trajectoire
00:11:31des missiles
00:11:32qui ciblerait le sol européen
00:11:33est actuellement fournie
00:11:35par les seuls Etats-Unis d'Amérique,
00:11:38par le système SIOU.
00:11:39Ne nous mentons pas,
00:11:40cette dépendance
00:11:41n'est plus acceptable.
00:11:43Aussi, nous portons pour ambition
00:11:44que toutes les composantes
00:11:45soient rapidement développées
00:11:46pour surveiller en autonomie
00:11:47les approches de l'Europe
00:11:48et contribuer à leur défense.
00:11:51Un système d'alerte avancée
00:11:52permanent sera acquis
00:11:53d'ici 2035.
00:11:54Le démonstrateur de radars
00:11:56transhorizon Nostradamus,
00:11:58unique en Europe,
00:11:59sera porté
00:12:00à maturité opérationnelle,
00:12:01constituant ainsi
00:12:02la première brique
00:12:03d'alerte avancée
00:12:04d'ici 2030.
00:12:06La sixième urgence
00:12:08qui est devant nous
00:12:09est évidemment
00:12:10le spatial militaire.
00:12:12Des investissements majeurs
00:12:13ont aussi été engagés
00:12:15pour assurer notre indépendance.
00:12:16La menace se durcit
00:12:18dans l'espace
00:12:19avec des puissances
00:12:20qui visent nos satellites
00:12:21et d'autres
00:12:22qui portent des projets
00:12:23inquiétants
00:12:24d'armes nucléaires
00:12:25embarqués dans l'espace
00:12:26qui menaceraient
00:12:27des milliers de satellites
00:12:28en même temps
00:12:29et créeraient
00:12:30un grand blackout spatial.
00:12:32En 2026,
00:12:33le budget prévoira
00:12:34la commande
00:12:35de quatre satellites
00:12:36en orbite basse
00:12:37pour la revisite
00:12:38et la résilience,
00:12:39ainsi que des satellites
00:12:40patrouilleurs
00:12:40qui assurent la protection
00:12:41de nos infrastructures spatiales.
00:12:44Au-delà,
00:12:45un quasi-doublement
00:12:46du budget
00:12:46pour le spatial de défense
00:12:47est proposé
00:12:48d'ici 2030,
00:12:50le portant par rapport
00:12:51à celui initialement prévu
00:12:52dans la LPM
00:12:53à près de 10 milliards d'euros.
00:12:55L'innovation opérationnelle
00:12:57est la septième urgence.
00:12:59L'intelligence artificielle
00:13:00est une technologie
00:13:01qui bouleverse
00:13:02le combat moderne,
00:13:03notamment pour déployer
00:13:04des flottes de robots,
00:13:05automatiser des attaques,
00:13:07repenser en temps réel
00:13:08des stratégies de défense
00:13:09sur un champ de bataille
00:13:10comme dans le cyberespace.
00:13:12Nous avons créé
00:13:13l'Agence ministérielle
00:13:14pour l'intelligence artificielle
00:13:15pour la défense
00:13:16pour répondre
00:13:16à ce défi technologique
00:13:17qui vient d'être doté
00:13:19d'un supercalculateur
00:13:20le plus puissant d'Europe
00:13:21pour le traitement
00:13:22des données classifiées.
00:13:24Ce modèle d'agence
00:13:25doit nous inspirer
00:13:26aujourd'hui
00:13:27pour l'ensemble de l'État
00:13:28dont la modernisation
00:13:29passe à coup sûr
00:13:31par l'intelligence artificielle.
00:13:33Et bien sûr,
00:13:35il y a le quantique,
00:13:36autre défi,
00:13:37sûrement encore plus brutal
00:13:39d'ailleurs,
00:13:40que nous relevons
00:13:41avec nos ingénieurs,
00:13:42nos start-up,
00:13:42la DGA
00:13:43et les grandes entreprises françaises.
00:13:45Nous n'avons pas à rougir.
00:13:46La France est au rendez-vous
00:13:47des grandes puissances
00:13:48sur ce sujet
00:13:49avec un laboratoire
00:13:50qui sera créé en 2026
00:13:51au sein du ministère des Armées
00:13:53pour fédérer
00:13:53l'ensemble des acteurs.
00:13:55Il permettra
00:13:55de développer des technologies
00:13:56qui seront embarquées demain
00:13:58sur notre futur porte-avions
00:13:59ou dans nos sous-marins
00:14:00pour les rendre
00:14:01notamment encore plus discrets.
00:14:04Le service national
00:14:05annoncé par le président
00:14:06de la République
00:14:06le 27 novembre dernier
00:14:07accueillera
00:14:093000 jeunes français
00:14:10dès l'été prochain.
00:14:11Il viendra
00:14:12pleinement faire évoluer
00:14:13notre modèle d'armée
00:14:14en permettant
00:14:15une classe d'âge
00:14:16de connaître
00:14:16une sensibilisation
00:14:17qui ne pourra qu'être utile
00:14:18à leur vie de citoyen
00:14:19mais aussi à la montée
00:14:20en puissance
00:14:21de nos réserves
00:14:22et même
00:14:23des recrutements
00:14:23pour l'actif.
00:14:25Ce service sera volontaire,
00:14:27il sera rémunéré
00:14:28et se déroulera
00:14:29sur le territoire national.
00:14:31Car ce réarmement
00:14:32ne peut être
00:14:33uniquement militaire,
00:14:34capacitaire,
00:14:35budgétaire
00:14:35ou technologique,
00:14:37il est aussi moral
00:14:38et humain.
00:14:39Je veux remercier
00:14:40les jeunes françaises
00:14:41et les jeunes français
00:14:42qui feront le choix
00:14:43de s'engager
00:14:44pour leur pays.
00:14:45Le premier enjeu
00:14:46de notre stratégie
00:14:47vise à relocaliser
00:14:47des lignes de production,
00:14:49notamment pour la production
00:14:50de munitions.
00:14:52C'est ce que nous avons
00:14:52déjà accompli
00:14:53pour la poudre explosive
00:14:54avec Eurinco
00:14:55à Bergerac
00:14:56et que nous continuons
00:14:58de porter
00:14:58pour les munitions
00:14:59de petit calibre
00:15:00avec un soutien financier
00:15:02comme normatif
00:15:03de l'État.
00:15:04Demain,
00:15:05de plus en plus
00:15:06d'acteurs financiers privés
00:15:07devront investir
00:15:08dans cette filière
00:15:10qui retrouve un avenir.
00:15:11Produire plus,
00:15:12s'est aussi assuré
00:15:13notre approvisionnement
00:15:14en matière première,
00:15:15notamment en poussant
00:15:16les industriels
00:15:17à constituer des stocks
00:15:18pour être résilients
00:15:19dans le cadre
00:15:20de ruptures d'approvisionnement
00:15:21pour des raisons géopolitiques.
00:15:23De manière plus globale,
00:15:25soulignons que des résultats
00:15:26importants ont été obtenus
00:15:28sur le temps de production
00:15:29de nombreux armements.
00:15:31Mais il reste encore
00:15:32beaucoup à faire,
00:15:33notamment concernant
00:15:34les missiles complexes.
00:15:36Nous n'y sommes pas encore.
00:15:37Des enseignements
00:15:38sont attirés
00:15:38des industries civiles
00:15:40qui maîtrisent la capacité
00:15:41de produire en masse.
00:15:43Le gouvernement
00:15:44se félicite
00:15:45du rapprochement
00:15:45de plusieurs acteurs
00:15:46de l'automobile français
00:15:47avec notre industrie
00:15:49de défense
00:15:49pour partager leur expertise
00:15:51en matière
00:15:51de processus industriels
00:15:53permettant la production
00:15:54de masse
00:15:54et l'optimisation
00:15:55des coûts.
00:15:57Mesdames et Messieurs
00:15:57les députés,
00:15:59le renforcement
00:15:59de la base industrielle
00:16:00et technologique
00:16:01de défense,
00:16:02c'est aussi un enjeu
00:16:02pour nos voisins européens.
00:16:04Aujourd'hui,
00:16:05près de 65%
00:16:07des équipements européens
00:16:08sont achetés
00:16:09à l'extérieur
00:16:10de l'Union européenne,
00:16:11essentiellement
00:16:12aux Etats-Unis.
00:16:13Ce n'est pas ainsi
00:16:14que l'on construit
00:16:15l'autonomie stratégique
00:16:16nécessaire en la matière.
00:16:18C'est pourquoi
00:16:18la France se bat
00:16:19pour obtenir le respect
00:16:20d'une règle simple
00:16:21et de bon sens.
00:16:23L'argent européen
00:16:24et donc du contribuable français
00:16:26doit servir
00:16:27les intérêts européens
00:16:29et donc
00:16:29les industries européennes.
00:16:31C'est ce qu'on appelle
00:16:32la préférence européenne.
00:16:35Alors,
00:16:37où beaucoup pensent
00:16:38que tout peut s'écrouler,
00:16:40que le déclin français
00:16:41est inéluctable,
00:16:42personne pour autant
00:16:43ne songe à douter
00:16:43de nos armées.
00:16:45Ce sont elles
00:16:45qui ont porté
00:16:46les grands succès
00:16:46de la nation.
00:16:47Ce sont elles
00:16:48qui ont relevé
00:16:48le pays
00:16:49de ses plus grands périls.
00:16:50Ce sont nos anciens combattants
00:16:51qui ont tenu bon
00:16:52dans la moiteur d'une tranchée,
00:16:54la fureur
00:16:54d'un champ de bataille,
00:16:56dans les tempêtes
00:16:56des océans et des mers,
00:16:58depuis les hauteurs
00:16:58d'un avion
00:16:59ou les profondeurs
00:17:00d'un sous-marin.
00:17:01Alors,
00:17:01mesdames et messieurs
00:17:02les députés,
00:17:03pour eux,
00:17:04pour la France,
00:17:05pour notre indépendance nationale,
00:17:07le gouvernement
00:17:08vous demande
00:17:08de débattre
00:17:09et de voter
00:17:10pour approuver
00:17:11ou non
00:17:11le principe,
00:17:13je dis bien
00:17:13le principe
00:17:14d'une augmentation
00:17:15du budget de la défense
00:17:16pour soutenir
00:17:17une montée en puissance
00:17:18plus rapide
00:17:19de nos forces armées
00:17:20des 2026.
00:17:21Je vous remercie.
00:17:22Le Premier ministre
00:17:23à la tribune
00:17:24de l'Assemblée nationale
00:17:25pour détailler
00:17:26les grandes priorités
00:17:28de la stratégie
00:17:29de défense
00:17:30de la France.
00:17:32Place tout de suite
00:17:32aux interventions
00:17:33des parlementaires,
00:17:35les orateurs
00:17:36de chacun
00:17:36des groupes
00:17:37représentés
00:17:38à l'Assemblée nationale
00:17:39vont se succéder
00:17:40pour donner
00:17:41leur position
00:17:42et ce sera ensuite
00:17:44au gouvernement
00:17:45de répondre
00:17:45à toutes les interventions.
00:17:47Ne soyons pas
00:17:48les acteurs impuissants
00:17:49d'un monde qui change,
00:17:50soyons au contraire
00:17:51partie prenante
00:17:52du monde qui vient.
00:17:54Cela commence
00:17:55par prendre
00:17:56pleinement conscience
00:17:57de ce qui nous menace
00:17:59et d'y répondre
00:17:59de manière résolue.
00:18:02Ce qui nous menace
00:18:02est de plusieurs ordres.
00:18:05D'abord,
00:18:05un retour
00:18:06des visées impérialistes
00:18:07qui,
00:18:08depuis l'Europe de l'Est
00:18:09jusqu'aux confins
00:18:10de l'Asie,
00:18:11cherchent à s'étendre
00:18:12territorialement.
00:18:14Un affaiblissement
00:18:15et une contestation
00:18:16dans le monde
00:18:17de notre idéal
00:18:18civilisationnel
00:18:19bâti autour
00:18:21des valeurs universelles,
00:18:22démocratiques
00:18:23et humanistes.
00:18:25Une instabilité
00:18:25politique interne,
00:18:27à nos États
00:18:28démocratiques,
00:18:29parfois entretenus
00:18:30par des ingérences
00:18:31étrangères
00:18:31qui amplifient
00:18:32encore les risques.
00:18:34Et enfin,
00:18:36et pas des moindres,
00:18:37le désengagement
00:18:38progressif
00:18:39des États-Unis
00:18:39dans la défense
00:18:40de l'Europe,
00:18:41voire même
00:18:42le regard
00:18:43suffisant
00:18:44et parfois
00:18:44insultant
00:18:45du président Trump
00:18:47à l'égard
00:18:47de notre continent.
00:18:49Alors,
00:18:49la politique
00:18:50de l'autruche
00:18:50de notre part
00:18:51serait irresponsable.
00:18:54Notre devoir
00:18:54de responsable
00:18:55politique
00:18:56autant que
00:18:56de citoyens
00:18:57est de regarder
00:18:57cette réalité
00:18:58en face
00:18:59et d'y répondre
00:18:59de manière
00:19:00résolue
00:19:01et immédiate.
00:19:03La première réponse
00:19:04est budgétaire.
00:19:06Nous devons
00:19:06poursuivre
00:19:07la trajectoire
00:19:08de réarmement
00:19:09engagée
00:19:10depuis 2017
00:19:11sous l'impulsion
00:19:12du président
00:19:13de la République
00:19:14qui a vu
00:19:15avant beaucoup
00:19:16d'autres
00:19:16l'enjeu
00:19:17qu'allait représenter
00:19:18le renforcement
00:19:19de notre défense
00:19:20française
00:19:20et la nécessité
00:19:22d'une coopération
00:19:23européenne forte.
00:19:24La deuxième réponse
00:19:27est l'indispensable
00:19:28adaptation permanente
00:19:30et agilité
00:19:31de nos armées.
00:19:34Dépendante
00:19:35de la première
00:19:36des budgets
00:19:36donc,
00:19:37l'objectif
00:19:38est de conformer
00:19:39nos armées
00:19:40au nouveau mode
00:19:41de l'action militaire
00:19:42et vous l'avez détaillé
00:19:43Monsieur le Premier Ministre,
00:19:45guerre hybride,
00:19:46utilisation massive
00:19:47de drones,
00:19:48de reconnaissance
00:19:49ou de combat,
00:19:50intégration tout aussi
00:19:51massive,
00:19:52progressive
00:19:52de l'intelligence
00:19:53artificielle,
00:19:55importance
00:19:55de la guerre économique
00:19:56et de ses subterfuges,
00:19:58espionnage,
00:19:58sabotage,
00:20:00combinés
00:20:01aux cyberattaques,
00:20:02investissement
00:20:03de l'espace
00:20:04et de la très haute altitude
00:20:05comme nouveau lieu
00:20:06de conflictualité.
00:20:09Cette adaptation
00:20:09doit aussi
00:20:10renforcer
00:20:11nos atouts
00:20:12issus
00:20:13de l'après-guerre,
00:20:15notre dissuasion
00:20:15nucléaire.
00:20:17Celle-ci
00:20:18reste un modèle
00:20:19de protection
00:20:19majeure
00:20:20et de souveraineté
00:20:21pour la France.
00:20:23Et la guerre
00:20:23en Ukraine
00:20:24nous a montré
00:20:24aussi l'importance
00:20:26des stocks
00:20:26massifs
00:20:27de munitions
00:20:28permettant
00:20:29l'entraînement
00:20:29de nos armées
00:20:30mais aussi
00:20:31les capacités
00:20:31de riposte
00:20:32immédiates
00:20:33et soutenues
00:20:33si nécessaire.
00:20:36Enfin,
00:20:36pour que nos armées
00:20:37s'adaptent vite
00:20:38et bien
00:20:39et s'équipent
00:20:40efficacement,
00:20:41nous mesurons
00:20:41l'importance
00:20:42d'une base
00:20:43industrielle
00:20:44et technologique
00:20:45de défense
00:20:45forte,
00:20:46capable de monter
00:20:47en puissance
00:20:48rapidement.
00:20:49Assurons-nous
00:20:50que les hausses
00:20:51de budget
00:20:51votées à Paris
00:20:52se traduisent
00:20:54par des bons
00:20:54de commande
00:20:55à nos entreprises
00:20:56de la défense
00:20:56et leurs sous-traitants
00:20:58sur nos territoires.
00:21:00Sans la poursuite
00:21:01de cette hausse
00:21:02de crédit,
00:21:03il n'y a pas
00:21:03d'espoir
00:21:04de mise à niveau
00:21:04de nos armées.
00:21:06Chacun doit ici
00:21:07en avoir
00:21:08pleinement conscience.
00:21:10La troisième réponse
00:21:12est aussi européenne.
00:21:14Nous partageons,
00:21:15nous les Européens,
00:21:16un espace commun
00:21:17et nous faisons face
00:21:19aux mêmes menaces.
00:21:21Nous devons être
00:21:21en capacité
00:21:22de porter des réponses
00:21:23en Européen
00:21:24sans remettre en cause
00:21:26la souveraineté
00:21:27de chaque État.
00:21:29Recherche,
00:21:29innovation technologique,
00:21:32notamment
00:21:32l'intelligence artificielle,
00:21:35déploiement permanent
00:21:36de l'interopérabilité
00:21:37de nos systèmes
00:21:38et une étroite coopération
00:21:40entre États membres
00:21:42seront la base
00:21:43de notre sécurité commune.
00:21:46La quatrième réponse
00:21:47est sociétale
00:21:48et citoyenne.
00:21:50Elle dépend
00:21:51de notre capacité
00:21:52à porter à la connaissance
00:21:53du plus grand nombre
00:21:54les enjeux
00:21:55qui sous-tendent
00:21:56cet effort de la nation.
00:21:58Il ne peut y avoir
00:21:59d'engagement durable
00:22:00de nos armées
00:22:01sans un soutien
00:22:02permanent
00:22:02des Françaises
00:22:03et des Français.
00:22:05Le service national
00:22:06volontaire
00:22:07annoncé par le Président
00:22:08de la République
00:22:09doit permettre
00:22:10de former
00:22:10davantage de jeunes,
00:22:12certes,
00:22:13au maniement
00:22:14des armes,
00:22:15mais aussi progressivement
00:22:16d'imprégner
00:22:17l'esprit de défense
00:22:19dans notre société.
00:22:22Ces réponses
00:22:22graduées
00:22:23et dépendantes
00:22:24les unes des autres
00:22:25forment un ensemble
00:22:26cohérent,
00:22:27dessinant une action
00:22:28collective
00:22:28qui renforcera
00:22:29nos armées
00:22:30sur le plan humain
00:22:32et sur le plan moral.
00:22:34Nous avons néanmoins
00:22:35devant nous
00:22:36un chantier majeur,
00:22:37Monsieur le Premier ministre,
00:22:38Madame la Ministre,
00:22:39celui de la résilience
00:22:41nationale,
00:22:43bien identifié
00:22:44dans la dernière
00:22:44revue nationale
00:22:45stratégique.
00:22:47Car une armée seule
00:22:48ne peut pas tout.
00:22:50C'est avec la société
00:22:51toute entière
00:22:52que la nation
00:22:52sera forte,
00:22:54sensibilisée,
00:22:56informée,
00:22:57formée,
00:22:57chaque Français
00:22:58sur les risques
00:22:59et les moyens
00:23:00de s'en protéger
00:23:01individuellement
00:23:02et collectivement
00:23:03est aujourd'hui
00:23:04une absolue nécessité.
00:23:06La mobilisation
00:23:09de l'école,
00:23:10du monde du travail
00:23:11et des collectivités
00:23:12locales
00:23:12devrait nous permettre
00:23:13d'atteindre
00:23:14ces objectifs essentiels.
00:23:17Pour terminer,
00:23:19je voudrais,
00:23:19au nom de mon groupe
00:23:20Les Démocrates,
00:23:21rendre hommage
00:23:22à nos soldats.
00:23:23Pour les côtoyer
00:23:24depuis longtemps,
00:23:26à Mont-de-Marsan
00:23:26comme ailleurs,
00:23:28je sais leur engagement
00:23:29profond pour la nation.
00:23:31Je sais aussi
00:23:32leurs compétences,
00:23:34leur soif
00:23:34de toujours s'adapter
00:23:35pour être toujours
00:23:36meilleurs
00:23:37et d'ailleurs
00:23:38toujours les meilleurs.
00:23:40Leur mobilisation
00:23:41est permanente
00:23:42et nous leur devons
00:23:43respect,
00:23:44reconnaissance
00:23:45et soutien
00:23:46inconditionnel.
00:23:47Pour le groupe
00:23:47Horizon et Indépendant,
00:23:49quatre lignes de force
00:23:50doivent guider durablement
00:23:51notre stratégie de défense.
00:23:53Le premier axe
00:23:54de cette stratégie
00:23:55doit être celui
00:23:55de la lucidité.
00:23:57La France doit dire
00:23:58ce qu'elle voit
00:23:59et agir
00:24:01en conséquence.
00:24:03Oui,
00:24:04la Russie
00:24:04est redevenue
00:24:05une puissance
00:24:06hostile
00:24:07qui assume
00:24:08la confrontation
00:24:09avec l'Europe.
00:24:11Oui,
00:24:12la compétition
00:24:13sino-américaine
00:24:14réordonne
00:24:14les équilibres mondiaux.
00:24:16Oui,
00:24:17les menaces hybrides,
00:24:18cyber,
00:24:19informationnelles,
00:24:20subversives,
00:24:20terroristes,
00:24:21frappent directement
00:24:22notre société civile,
00:24:23nos collectivités,
00:24:24nos entreprises.
00:24:26Le deuxième axe,
00:24:27la deuxième exigence
00:24:28pour garantir
00:24:29notre souveraineté,
00:24:30c'est la résilience
00:24:31de la nation.
00:24:31nous devons
00:24:33engager
00:24:33un réarmement
00:24:34moral.
00:24:36Mais ce réarmement
00:24:37ne se décrète pas,
00:24:38il se construit
00:24:39et il se construit
00:24:40avec la jeunesse.
00:24:42Dans cet esprit,
00:24:43nous ne pouvons
00:24:44qu'accueillir
00:24:45favorablement
00:24:45l'annonce
00:24:46par le président
00:24:46de la République
00:24:47d'un service
00:24:48national volontaire.
00:24:50Dès 2026,
00:24:51plusieurs milliers
00:24:51de jeunes
00:24:52s'engageront
00:24:52pour dix mois
00:24:53au service
00:24:53de la nation
00:24:54dans des missions
00:24:54de protection,
00:24:55de logistique,
00:24:56de cyber
00:24:56ou de soutien.
00:24:57c'est une avancée
00:24:59majeure.
00:25:00Mais nous devons
00:25:01aller plus loin.
00:25:02Pour le groupe
00:25:02Horizon et Indépendant,
00:25:03ce service
00:25:05ne peut seulement
00:25:06être un engagement
00:25:07militaire.
00:25:09Il doit constituer
00:25:10un véritable contrat
00:25:11social entre
00:25:11la nation
00:25:12et sa jeunesse.
00:25:14Ce contrat social,
00:25:15pour nous,
00:25:16repose sur une idée
00:25:17simple.
00:25:19Si la jeunesse
00:25:20s'engage
00:25:20pour la nation,
00:25:22alors la nation
00:25:22doit s'engager
00:25:23pour la jeunesse.
00:25:25Cela signifie
00:25:26reconnaître
00:25:26l'effort consenti
00:25:27en facilitant
00:25:28les études,
00:25:29en soutenant
00:25:29les projets
00:25:30professionnels,
00:25:30en permettant
00:25:31à des milliers
00:25:31de jeunes
00:25:31d'acquérir
00:25:32des compétences
00:25:32recherchées
00:25:33sur la cyber,
00:25:34la santé,
00:25:34la logistique,
00:25:35la data,
00:25:36tout en participant
00:25:37à la sécurité
00:25:37du pays.
00:25:38Ce service
00:25:39national ne peut
00:25:40pas être
00:25:41un simple outil
00:25:42pour notre défense,
00:25:44mais un projet
00:25:45de cohésion nationale,
00:25:46de justice sociale
00:25:47et d'opportunité
00:25:48pour les générations
00:25:49futures.
00:25:50Nous voulons faire
00:25:51du service volontaire
00:25:52non pas une parenthèse
00:25:53dans la vie des jeunes,
00:25:55mais un tremplin.
00:25:57Notre troisième axe,
00:25:58c'est celui
00:25:59d'une Europe
00:25:59qui assume
00:26:00le langage
00:26:01de la puissance.
00:26:02L'incertitude
00:26:03sur l'engagement
00:26:04américain face
00:26:04aux menaces
00:26:05contre les démocraties
00:26:06européennes
00:26:06oblige l'Europe
00:26:07à se reprendre
00:26:08en main.
00:26:09L'Europe ne sera
00:26:10respectée que si
00:26:11elle peut garantir
00:26:12sa propre sécurité.
00:26:14Cela implique
00:26:15un pilier européen
00:26:16solide dans l'OTAN,
00:26:18une base industrielle
00:26:19intégrée,
00:26:19des programmes communs,
00:26:20une doctrine européenne
00:26:21de résilience.
00:26:22Une Europe
00:26:22qui ne dépend pas,
00:26:24mais qui choisit.
00:26:25une Europe
00:26:26capable de soutenir
00:26:27l'Ukraine dans la durée,
00:26:29de sécuriser son voisinage,
00:26:31de défendre ses intérêts
00:26:32au-delà de ses frontières.
00:26:34Enfin,
00:26:34notre quatrième axe,
00:26:35c'est l'adaptation permanente
00:26:36de notre modèle d'armée.
00:26:37Nous disposons
00:26:38d'un modèle d'armée
00:26:39complet,
00:26:39mais il doit gagner
00:26:40encore en agilité,
00:26:41en rapidité,
00:26:42en capacité.
00:26:43L'innovation,
00:26:44que ce soit pour l'IA,
00:26:45les drones,
00:26:46le spatial,
00:26:46le quantique,
00:26:47c'est le rythme
00:26:48du monde contemporain.
00:26:50Nos armées doivent
00:26:50pouvoir s'y adapter.
00:26:51De même,
00:26:53la lutte informationnelle
00:26:54et l'action
00:26:54dans les champs hybrides
00:26:55doivent rester au sommet
00:26:57de nos priorités stratégiques,
00:26:58au même titre
00:26:59que la préparation
00:27:01à la haute intensité.
00:27:03Mes chers collègues,
00:27:03notre groupe porte
00:27:04une vision simple,
00:27:05une France lucide,
00:27:07une nation unie,
00:27:08une Europe forte,
00:27:10une armée agile.
00:27:12Mais cela ne peut se faire
00:27:13sans un budget
00:27:14à la hauteur
00:27:14de nos ambitions
00:27:15pour nos armées.
00:27:16Nous devons voter,
00:27:17chers collègues,
00:27:18pour donner à nos armées
00:27:19et à notre industrie
00:27:20de défense
00:27:20ce dont ils ont besoin
00:27:22pour préparer
00:27:22notre avenir.
00:27:25Et permettez-moi
00:27:25de conclure
00:27:26cette intervention
00:27:27comme député
00:27:30Duchère,
00:27:31représentant
00:27:32d'un territoire
00:27:32et d'hommes et de femmes
00:27:33à qui la France
00:27:34et l'Europe
00:27:35doivent tant
00:27:36pour leur défense
00:27:37pour dire que
00:27:38ces quelques mots
00:27:39leur sont dédiés,
00:27:41qu'ils soient
00:27:42dans nos armées
00:27:42ou chez nos industriels,
00:27:44civils ou militaires.
00:27:46Je vous remercie.
00:27:47Après les tentatives
00:27:48de tambouilles
00:27:48du compromis
00:27:49à l'eau tiède,
00:27:50nous voilà au stade
00:27:50ultime
00:27:51de l'Union sacrée
00:27:53au nom du surarmement
00:27:54pour,
00:27:55et je cite là
00:27:55les propos
00:27:56du chef d'état-major
00:27:58de nos armées,
00:27:58protéger ce que nous sommes.
00:28:00En clair,
00:28:02il s'agit
00:28:02de défendre
00:28:03un capitalisme national
00:28:05et européen
00:28:05arrimé
00:28:06à l'impérialisme américain
00:28:07qui se soucie
00:28:08aussi peu
00:28:09des travailleurs français
00:28:10que des jeunes ukrainiens
00:28:11déjà broyés
00:28:12par une guerre
00:28:13qui sert les logiques
00:28:14de puissance
00:28:14et les intérêts
00:28:15d'oligarchie prédatrices.
00:28:17Au milieu de tout ça,
00:28:19en bon dresseur,
00:28:21Donald Trump exige
00:28:21une augmentation colossale
00:28:23des dépenses militaires
00:28:24des pays membres
00:28:25de l'OTAN
00:28:25en les portant
00:28:25à 5% du PIB
00:28:27d'ici 2035
00:28:28et nous,
00:28:29nous acquiesçons.
00:28:31Il multiplie par neuf
00:28:32les droits de douane
00:28:32pour les États membres
00:28:33de l'Union européenne
00:28:34pour aligner encore plus
00:28:35les États européens
00:28:36derrière les entreprises
00:28:37belliqueuses
00:28:38de l'impérialisme
00:28:39états-unien
00:28:40et Mme von der Leyen
00:28:41appelle ça un accord.
00:28:43Il verrouille
00:28:43l'organisation sclérosée
00:28:45de l'OTAN
00:28:46au risque de l'engager
00:28:47dans des conflits mortifères,
00:28:48le tout sur fonds
00:28:49de corruption massive
00:28:50et de pot de vin
00:28:51entre marchands d'armes
00:28:52et nous,
00:28:52nous ne trouvons rien
00:28:53de mieux à redire
00:28:54que ce qui nous importe
00:28:55est le renforcement
00:28:56de l'Alliance.
00:28:57Souvenons-nous
00:28:58de ces mots
00:28:58d'Henri Kissinger.
00:29:00Il est dangereux
00:29:01d'être l'ennemi
00:29:01des États-Unis
00:29:02mais il est fatal
00:29:03d'être leur allié.
00:29:05L'actualité
00:29:06éclaire ceci
00:29:07d'un nouveau jour.
00:29:08Ce n'est plus
00:29:08de la vassalisation,
00:29:10c'est de l'humiliation.
00:29:11Alors,
00:29:12en échange,
00:29:13pour rendre plus digeste
00:29:14la cacophonie belliciste,
00:29:16les tournées
00:29:16de mobilisation
00:29:17des généraux européens
00:29:18exigeant l'alignement
00:29:19des peuples
00:29:19sur l'économie de guerre
00:29:20et en appelant sans détour
00:29:22au sacrifice
00:29:22de nos enfants
00:29:23au nom de prétendues valeurs,
00:29:25voilà qu'on érige
00:29:25de nouvelles lubies en principe,
00:29:27par exemple,
00:29:28l'Europe de la défense
00:29:29au nom,
00:29:30soi-disant,
00:29:31de notre autonomie stratégique.
00:29:33Ils parlent d'Europe de la défense
00:29:35et ils sautent comme des cabris.
00:29:37Grâce au projet
00:29:37Réarmes Europe
00:29:38auquel l'effort national concourt,
00:29:40d'un coup,
00:29:40d'un seul,
00:29:42les milliards pleuvent.
00:29:43800 milliards
00:29:44à l'échelle européenne
00:29:46pour l'effort de guerre.
00:29:47Une course à l'armement
00:29:48de 800 milliards
00:29:49sans recettes nouvelles
00:29:50qui va saigner
00:29:51nos services publics
00:29:52au profit d'industriels
00:29:53de la défense
00:29:53vassalisés
00:29:54et qui plus est financiarisés.
00:29:56Ils nous promettent
00:29:57qu'en Ukraine,
00:29:58la paix est au bout des canons.
00:29:59Le peuple ukrainien
00:30:00n'obtiendra pas
00:30:01ainsi la paix
00:30:02et nous,
00:30:02le peuple français,
00:30:03n'aurons que la guerre sociale,
00:30:04celle que l'on mène
00:30:05contre les travailleurs
00:30:06et les retraités.
00:30:08Et derrière
00:30:09les grands mots
00:30:10d'indépendance nationale
00:30:11que vous avez brandis
00:30:14tout à l'heure,
00:30:15pendant que l'on loue
00:30:16les mérites
00:30:16de cet effort
00:30:17de souveraineté,
00:30:18nos entreprises de défense,
00:30:19elles,
00:30:20sont bradées
00:30:21les unes
00:30:21après les autres.
00:30:23Qui peut encore faire confiance
00:30:25à ceux
00:30:26qui ont laissé
00:30:26Évancorex
00:30:27passer sous pavillon chinois ?
00:30:29Au nom de notre autonomie,
00:30:30peut-être.
00:30:31Qui peut encore faire confiance
00:30:32à ceux
00:30:33qui ont laissé
00:30:34Eolane,
00:30:34producteur de cartes électroniques,
00:30:35se faire démembrer ?
00:30:36Idem pour Atos,
00:30:37une fierté française,
00:30:38découpée,
00:30:39menacée,
00:30:39et pire encore,
00:30:40qui voit sa priorité
00:30:41grillée
00:30:42sur la commande
00:30:43du supercalculateur
00:30:44IA de nos armées
00:30:45au profit
00:30:45de l'entreprise
00:30:46américaine HP ?
00:30:47Certainement,
00:30:48était-ce au nom
00:30:49de notre indépendance nationale ?
00:30:50Qui peut encore
00:30:51faire confiance
00:30:52à ceux
00:30:52qui laissent
00:30:53même filer l'acier
00:30:54en refusant
00:30:55la nationalisation
00:30:56d'Arcelor ?
00:30:58À ceux
00:30:58qui nous ont dépourvus
00:30:59de la maîtrise
00:31:00des transports stratégiques
00:31:01de marchandises
00:31:02en liquidant
00:31:02frais TCCF ?
00:31:03Était-ce une fois de plus
00:31:04au nom de notre souveraineté ?
00:31:07Quelle hypocrisie !
00:31:09Notre défense
00:31:10n'est pas nue
00:31:10et oui,
00:31:11nous pouvons faire mieux
00:31:12tant dans notre défense
00:31:13sol-air,
00:31:14le domaine des drones,
00:31:15de l'espace
00:31:16et j'en passe.
00:31:17De beaux défis
00:31:18s'offrent à nous.
00:31:19Je pense en outre
00:31:20au projet
00:31:20Iris Square.
00:31:21Le système satellitaire
00:31:22de connectivité sécurisée
00:31:24est une nécessité
00:31:25si l'on ne veut pas
00:31:26revivre l'épisode
00:31:27humiliant
00:31:28d'il y a un an
00:31:29lorsque c'est Starlink
00:31:30d'Elon Musk
00:31:31qui a rétabli
00:31:31les télécommunications
00:31:32du département français
00:31:33de Mayotte.
00:31:33Et pour ce faire,
00:31:35nous avons besoin
00:31:36de savoir-faire,
00:31:37nous avons besoin
00:31:37de compétences,
00:31:39elles sont là.
00:31:40Encore faut-il
00:31:41y mettre la volonté
00:31:42d'une maîtrise publique.
00:31:44Les salariés
00:31:45de nos industries
00:31:46de défense,
00:31:47tout comme les femmes
00:31:48et hommes
00:31:48qui honorent nos armées,
00:31:50méritent mieux
00:31:50qu'une instrumentalisation
00:31:52façonnant
00:31:52bulles spéculatives
00:31:53et dividendes de guerre.
00:31:56Et gare à ceux
00:31:57qui rêvent
00:31:58d'un nouvel Austerlitz,
00:32:00ils pourraient nous projeter
00:32:01dans un futur Waterloo.
00:32:04Ce budget
00:32:04de 57 milliards
00:32:05dont 14 dédiés
00:32:07à l'armement
00:32:08inscrit nos pas
00:32:09dans ce
00:32:10d'une hypocrite servilité
00:32:12décorrélée
00:32:12de toute perspective
00:32:14de paix.
00:32:15Ce n'est pas
00:32:16un simple
00:32:17ajustement budgétaire,
00:32:19c'est une faillite morale
00:32:21et non,
00:32:22nous n'acceptons pas
00:32:23la guerre
00:32:24comme horizon politique.
00:32:25Alors s'il fallait
00:32:27encore le préciser,
00:32:29nous assumons
00:32:31notre opposition.
00:32:32Hier,
00:32:33première armée
00:32:34d'Europe,
00:32:35la France court
00:32:35le risque demain
00:32:36d'être reléguée
00:32:37en seconde division
00:32:38et si,
00:32:40comme d'aucuns
00:32:40au sein de votre majorité
00:32:41l'espère,
00:32:42l'Union Européenne
00:32:42se dotait d'une armée,
00:32:44alors l'armée française
00:32:45serait réduite
00:32:46au rôle
00:32:46de contingent.
00:32:48Sans doute
00:32:48sous commandement
00:32:49américain
00:32:50ou sous commandement
00:32:51allemand,
00:32:52mais au service
00:32:52de quel intérêt
00:32:53suprême.
00:32:54Cette perspective
00:32:55est intolérable
00:32:55mais elle est la conséquence
00:32:57des options fédéralistes
00:32:58du macronisme.
00:33:00L'Europe de la défense
00:33:01se construit
00:33:02malgré nous,
00:33:03malgré nos dénonciations,
00:33:04malgré nos refus.
00:33:06Car que pèsent
00:33:07les refus
00:33:07et les dénonciations
00:33:08de la France
00:33:09alors que nous nous sommes
00:33:11méthodiquement désarmés,
00:33:13matériellement,
00:33:13politiquement,
00:33:14diplomatiquement,
00:33:16idéologiquement ?
00:33:17Que pèse la voix
00:33:17de la France
00:33:18quand elle porte la voix
00:33:19d'un pays
00:33:20chassé d'Afrique
00:33:20ou doublé
00:33:21par ses propres alliés
00:33:22dans le Pacifique ?
00:33:23Que pèse la voix
00:33:24de la France
00:33:24quand par celle
00:33:25du Président
00:33:25de la République
00:33:26elle propose
00:33:27le partage
00:33:28inacceptable
00:33:28de notre force
00:33:29de dissuasion nucléaire
00:33:30et donc
00:33:31d'abdiquer
00:33:31sa propre puissance ?
00:33:34Le macronisme
00:33:35aura également
00:33:36commis
00:33:37la faute
00:33:38majeure
00:33:39d'empêcher
00:33:40tout débat sincère
00:33:41sur les questions
00:33:41de défense
00:33:42en accusant
00:33:43toute voix divergente
00:33:44d'un alignement
00:33:45supposé
00:33:46avec la Russie.
00:33:48Nous connaissons
00:33:49les ambitions
00:33:50impériales
00:33:50de la Chine,
00:33:51les déstabilisations
00:33:52intéressées
00:33:53de l'Azerbaïdjan,
00:33:54les appétits
00:33:54obscurantistes
00:33:55de l'Iran
00:33:56et la haine
00:33:57djihadiste,
00:33:58première des menaces
00:33:59qui pèsent
00:33:59contre notre pays.
00:34:01Nous connaissons
00:34:01aussi évidemment
00:34:03la menace russe
00:34:04qui pèse
00:34:04aux frontières
00:34:05de notre continent.
00:34:06Oui,
00:34:06la guerre est aux portes
00:34:07de l'Europe
00:34:07et oui,
00:34:08nous sommes résolument
00:34:09aux côtés
00:34:10de l'Ukraine
00:34:11et de son peuple.
00:34:13Mais vous parlez
00:34:14bien mal
00:34:14de cette guerre
00:34:15à nos concitoyens
00:34:16et la multiplication
00:34:18des propos
00:34:18va-t'en-guerre
00:34:19ne sont pas
00:34:19à la hauteur
00:34:20de la situation.
00:34:22Ne croyez pas
00:34:22que les Français
00:34:23qui s'émeuvent
00:34:23de ces propos
00:34:24bélicistes
00:34:24soient des capitulards.
00:34:27Ce sont des citoyens
00:34:28inquiets,
00:34:28inquiets pour l'avenir
00:34:29de leurs enfants
00:34:31et qui ne comprennent
00:34:32pas les discours
00:34:32que vous leur tenez
00:34:33sur les guerres
00:34:34de demain.
00:34:35Un peuple
00:34:35ne se résout
00:34:36jamais à la guerre
00:34:37qu'au nom
00:34:38de sa nation
00:34:39et l'Europe
00:34:40terre de civilisation,
00:34:41de culture
00:34:42et de solidarité
00:34:43ne sera jamais
00:34:44quoi que vous puissiez
00:34:45en dire
00:34:45une nation.
00:34:47Le tropisme
00:34:48bruxellois
00:34:49condamne
00:34:50à l'impuissance.
00:34:52Dans une démocratie
00:34:53la guerre
00:34:53nécessite le consentement
00:34:55du peuple
00:34:55qui veut savoir
00:34:56pourquoi il se bat
00:34:58et qui veut savoir
00:34:59qu'il se bat
00:35:00pour son pays.
00:35:01De quoi notre continent
00:35:02a-t-il donc besoin
00:35:03aujourd'hui
00:35:03pour se défendre ?
00:35:04Il a besoin
00:35:05de ses peuples,
00:35:06il a besoin
00:35:06de ses nations
00:35:07pour dissuader
00:35:08la Russie
00:35:09nous devons
00:35:10embarquer avec nous
00:35:11les peuples d'Europe
00:35:12et non organiser
00:35:13la défense de l'Europe
00:35:14malgré eux
00:35:14sans rien
00:35:15contre eux
00:35:16sans eux.
00:35:17Rien ne nous condamne
00:35:18à commettre
00:35:19dans ce domaine
00:35:19dans le domaine
00:35:20de la défense
00:35:21les erreurs commises
00:35:21par l'Union Européenne
00:35:22dans tous les autres domaines.
00:35:25Il faut donc
00:35:25sans relâche
00:35:26combattre
00:35:26le saut fédéraliste
00:35:28qui nous conduirait
00:35:29à une armée européenne
00:35:30dont la première conséquence
00:35:32serait la relégation
00:35:33mécanique
00:35:33de l'armée française.
00:35:35Alors je sais
00:35:36vous nous direz
00:35:36que la voix de la France
00:35:37s'opposera
00:35:37à toute perspective
00:35:39d'armée européenne
00:35:40quand bien même
00:35:40cette perspective
00:35:41est la conséquence
00:35:42du fédéralisme
00:35:43forcené intrinsèque
00:35:44au macronisme.
00:35:45Vous nous direz
00:35:46personne n'a ce projet
00:35:48notre souveraineté
00:35:49sera préservée
00:35:50mais permettez-nous
00:35:52de ne pas
00:35:52accorder crédit
00:35:53à votre promesse
00:35:54car il nous avait été promis
00:35:56de défendre
00:35:57notre souveraineté industrielle
00:35:58elle a été sacrifiée
00:35:59il nous avait été promis
00:36:00de défendre
00:36:01notre souveraineté énergétique
00:36:02elle a été sacrifiée
00:36:03il nous avait été promis
00:36:04de défendre
00:36:05notre souveraineté alimentaire
00:36:06elle s'apprête
00:36:07à être sacrifiée
00:36:08alors permettez-nous
00:36:10de préférer
00:36:11les actes aux promesses
00:36:12et de placer davantage
00:36:14nos espérances
00:36:15dans l'alternance
00:36:16qui vient
00:36:16plutôt que
00:36:17dans votre gouvernement
00:36:19notre armée
00:36:20est consubstantielle
00:36:21à notre nation
00:36:22elle a accompagné
00:36:24toutes les étapes
00:36:25de notre affirmation
00:36:25en tant que nation
00:36:26elle a partagé
00:36:27toutes nos gloires
00:36:27elle a partagé
00:36:28toutes nos épreuves
00:36:29la nation française
00:36:30s'est en effet affirmée
00:36:32dans les rangs de l'armée
00:36:32de Charles V
00:36:33puis à l'ombre
00:36:34de la bannière
00:36:34de Jeanne d'Arc
00:36:35elle s'est affirmée
00:36:36dans toutes nos victoires
00:36:37de Bouvines à Malplaquet
00:36:39de Marignan à Rocroix
00:36:40et dans les plis
00:36:41de drapeaux
00:36:41de nos régiments
00:36:42se lisent encore
00:36:43en lettres d'or
00:36:43les victoires immortelles
00:36:45de l'empereur Napoléon
00:36:46à la fierté
00:36:47de cette histoire
00:36:48l'armée française
00:36:50ajoute l'honneur
00:36:51d'être l'armée
00:36:51d'un peuple libre
00:36:52des soldats
00:36:54de l'an 2
00:36:54aux soldats
00:36:54de la France combattante
00:36:55en passant
00:36:57par ceux de 14
00:36:58ajoutant aux gloires
00:36:59d'Austerlitz
00:36:59et de Diennard
00:37:00les gloires
00:37:01de Valmy
00:37:01de Verdun
00:37:02et toutes celles
00:37:03de la résistance
00:37:04alors monsieur le premier ministre
00:37:05les budgets sont indispensables
00:37:07mais ils ne seront jamais suffisants
00:37:08s'il nous manque
00:37:09l'esprit de consentement
00:37:10du peuple
00:37:10à la défense du pays
00:37:11et l'engagement
00:37:12d'hommes et de femmes
00:37:13pour cela
00:37:14parlons d'abord
00:37:14de la France
00:37:15de ses intérêts
00:37:16ses libertés
00:37:17inculquons l'amour
00:37:18de la patrie
00:37:18à toute notre jeunesse
00:37:20et surtout
00:37:21préservons notre souveraineté militaire
00:37:23face aux appétits
00:37:24d'usurpation
00:37:25de l'Union Européenne
00:37:26chaque recul
00:37:27de notre armée
00:37:28est un recul
00:37:28de notre nation
00:37:29et si l'armée française
00:37:30ne devait plus être demain
00:37:31qu'un contingent
00:37:32la nation française
00:37:33ne serait plus qu'une région
00:37:35alors pour que vive la France
00:37:36vive l'armée française
00:37:37Emmanuel Macron
00:37:38n'a eu de cesse
00:37:39d'encourager
00:37:40l'ingérence
00:37:41des institutions européennes
00:37:42dans notre politique
00:37:44de défense
00:37:45il appelait même
00:37:46voilà 8 ans
00:37:46à ce que l'Union Européenne
00:37:48soit dotée
00:37:48à l'horizon 2030
00:37:50je le cite
00:37:50d'un budget
00:37:51de défense commun
00:37:52en faisant cela
00:37:54Emmanuel Macron
00:37:55a encouragé
00:37:56et suscité
00:37:56une violation
00:37:58par la commission
00:37:59des sacro-sains
00:38:00traités
00:38:00qui excluent
00:38:01toute intervention
00:38:02européenne
00:38:03dans les questions
00:38:04de défense
00:38:05rien
00:38:06depuis 2017
00:38:08n'a semblé
00:38:08arrêter cette dérive
00:38:09sur le plan budgétaire
00:38:11d'abord
00:38:11plusieurs dispositifs
00:38:13européens
00:38:13ont été créés
00:38:14et financés
00:38:15directement
00:38:16non pas par des crédits
00:38:17supplémentaires
00:38:18mais sur l'enveloppe
00:38:19de notre loi
00:38:20de programmation militaire
00:38:21en clair
00:38:22le fonds européen
00:38:24de défense
00:38:248 milliards d'euros
00:38:25décaissés
00:38:26ou la facilité européenne
00:38:27pour la paix
00:38:2817 milliards d'euros
00:38:29prévus
00:38:29pour ne citer
00:38:30que deux exemples
00:38:31ont été abondés
00:38:32en amputant
00:38:33nos armées
00:38:34de milliards d'euros
00:38:35dont elles avaient
00:38:36un impérieux besoin
00:38:37j'ai entendu vos propos
00:38:39monsieur le Premier ministre
00:38:40sur la préférence européenne
00:38:41mais madame von der Leyen
00:38:43elle ne vous a pas entendu
00:38:45peut-être même
00:38:46ne vous a-t-elle pas écouté
00:38:48elle qui a annoncé
00:38:49avoir accepté
00:38:50l'achat massif
00:38:51d'armement américain
00:38:52dans le cadre
00:38:52d'un accord léonin
00:38:54passé avec le président Trump
00:38:56pendant ce temps
00:38:57les rapports publics
00:38:59se sont multipliés
00:39:00pour sonner l'alarme
00:39:01sur l'état des matériels français
00:39:02sur leur nombre
00:39:03sur leur disponibilité
00:39:05et surtout
00:39:05sur l'état dramatique
00:39:07de nos stocks de munitions
00:39:08et tout cela a été fait
00:39:09sans aucun vote des français
00:39:11ces décisions ont été prises
00:39:12dans le silence
00:39:13des couloirs de Bruxelles
00:39:14la fédéralisation
00:39:16de notre politique de défense
00:39:17est aussi incarnée
00:39:18dans des programmes
00:39:19de défense
00:39:20aujourd'hui en échec
00:39:21pas tant
00:39:21vous le savez
00:39:22monsieur le premier ministre
00:39:23puisque vous avez été
00:39:24ministre des armées
00:39:24pendant plus de trois ans
00:39:25le SCAF
00:39:27système de combat aérien
00:39:28du futur
00:39:29est aujourd'hui dans l'impasse
00:39:30comme je l'avais annoncé
00:39:31depuis des années
00:39:32tout simplement
00:39:33parce qu'il ne repose
00:39:34sur aucun besoin opérationnel
00:39:36sur aucune synergie industrielle
00:39:38clairement établie
00:39:38et depuis 2017
00:39:40Emmanuel Macron
00:39:41s'est employé
00:39:41à tordre le bras
00:39:42de nos industriels
00:39:44à commencer par Dassault
00:39:45pour qu'il consente
00:39:46à des transferts
00:39:47de technologies
00:39:47massifs
00:39:48en faveur de l'Allemagne
00:39:49sans le patriotisme
00:39:51de nos entreprises
00:39:52contraintes de protéger
00:39:54des savoir-faire
00:39:54que le président lui-même
00:39:56était prêt à brader
00:39:57nous aurions sans doute
00:39:58subi des pertes
00:39:59irrémédiables
00:40:00de souveraineté
00:40:01le projet de char
00:40:03de bataille européen
00:40:04le MGCS
00:40:05est également
00:40:06dans une situation
00:40:06de blocage prévisible
00:40:08et que nous annonçons
00:40:09là aussi
00:40:10depuis des années
00:40:10en Allemagne
00:40:12en Italie
00:40:12et désormais en France
00:40:13loin des gesticulations
00:40:14politiques
00:40:15les industriels
00:40:16s'organisent déjà
00:40:17pour préparer l'après
00:40:18c'est-à-dire le moment
00:40:19où des gouvernements
00:40:20responsables
00:40:21mettront fin
00:40:22et un terme
00:40:23à ces gesticulations
00:40:25la LPM 2024-2030
00:40:27vous la connaissez
00:40:28c'est vous qui l'avez faite
00:40:29ses insuffidences évidentes
00:40:31et surtout
00:40:31son insincérité
00:40:32ne doivent pas
00:40:33vous être étrangères
00:40:34ce texte
00:40:35et je l'assume parfaitement
00:40:37compte tenu
00:40:37du contexte géopolitique
00:40:38notre groupe
00:40:39l'avait voté
00:40:40sans enthousiasme
00:40:41ni même conviction
00:40:42mais parce qu'il était
00:40:43de notre devoir
00:40:44vis-à-vis des armées
00:40:45de nos industriels
00:40:46des français
00:40:46de doter la nation
00:40:48d'une trajectoire claire
00:40:49de remontées capacitaires
00:40:50et de fait
00:40:51vous nous aviez expliqué
00:40:53monsieur le Premier ministre
00:40:53que les limites apparentes
00:40:54de la LPM
00:40:55seraient comblées
00:40:56par des crédits supplémentaires
00:40:58votés chaque année
00:40:59en loi de finances
00:41:00de fin de gestion
00:41:00compte tenu
00:41:01de l'état dramatique
00:41:02des comptes publics
00:41:04cet engagement
00:41:04n'a pas été tenu
00:41:06les surcoûts
00:41:07liés aux opérations extérieures
00:41:09comme les dépenses
00:41:09liées à notre soutien
00:41:10à l'Ukraine
00:41:11n'ont pas été couverts
00:41:12par les ressources
00:41:13additionnelles nécessaires
00:41:14tout cela a été financé
00:41:16au détriment
00:41:17de nos armées
00:41:17de même
00:41:19la LPM
00:41:20prévoyait une explosion
00:41:21du report de charge
00:41:23c'est-à-dire
00:41:24des impayés
00:41:24du ministère
00:41:25des armées
00:41:25à la fin de chaque année
00:41:26ils atteignent
00:41:28désormais
00:41:288 milliards d'euros
00:41:29soit près de 20%
00:41:31des crédits de paiement
00:41:32hors titre 2
00:41:33vous nous aviez dit
00:41:34que cela ne poserait
00:41:35pas de difficulté
00:41:36à nos entreprises
00:41:36du fait de la remontée globale
00:41:38du niveau des crédits
00:41:39c'est faux
00:41:40aujourd'hui
00:41:41notre base industrielle
00:41:42et technologique de défense
00:41:44essentiellement constituée
00:41:45de PME d'excellence
00:41:46souffre
00:41:47des décalages de commandes
00:41:48et des délais de paiement
00:41:49résultant directement
00:41:50du manque de crédit
00:41:51de la LPM
00:41:52et le ministère
00:41:53paie chaque année
00:41:54des dizaines de millions d'euros
00:41:55bientôt sans doute
00:41:57des centaines
00:41:57de pénalités de retard
00:41:59notre effort de défense
00:42:01monsieur le Premier ministre
00:42:02sa concrétisation opérationnelle
00:42:03ne sont pas solubles
00:42:04dans les éléments de langage
00:42:06tous les témoignages
00:42:07de nos industriels
00:42:08quelle que soit leur taille
00:42:10toutes les alertes
00:42:11des fonctionnaires
00:42:11du ministère des armées
00:42:13qui constatent
00:42:13les impasses budgétaires
00:42:15de la LPM
00:42:15toutes les analyses
00:42:17des spécialistes
00:42:18de l'économie de défense
00:42:19tout aujourd'hui convergent
00:42:20pour affirmer
00:42:21que ce texte
00:42:22est insuffisant
00:42:23et insincère
00:42:24cet effort
00:42:26nous le soutenons
00:42:26par principe
00:42:27tout simplement
00:42:28parce que la défense nationale
00:42:29est une cause
00:42:30qui dépasse largement
00:42:31les appartenances partisanes
00:42:33ne serait-ce que par cohérence
00:42:34nous ne pouvons voter
00:42:36contre cela
00:42:37voilà pourquoi
00:42:38ce vote en réalité
00:42:40n'est pas le véritable sujet
00:42:41le véritable sujet
00:42:42ce sont les raisons
00:42:43qui vous ont poussé
00:42:44à l'organiser
00:42:44en effet ce vote
00:42:46n'aura aucun effet
00:42:47sur le budget de nos armées
00:42:48puisque celui-ci
00:42:49est inclus
00:42:49dans le budget de l'Etat
00:42:50et donc dans le mauvais projet
00:42:52de loi de finances
00:42:53que vous avez échoué
00:42:54à faire voter
00:42:54par cette assemblée
00:42:55en première lecture
00:42:55la vérité c'est que
00:42:57ce débat
00:42:58et ce vote
00:42:58sont pour vous
00:42:59l'occasion
00:42:59d'instrumentaliser
00:43:01le budget de la défense
00:43:02pour faire passer
00:43:02votre loi de finances
00:43:03une loi de punition sociale
00:43:05et fiscale
00:43:06dont nous avons
00:43:06sur ces bancs
00:43:07depuis des semaines
00:43:08dénoncé la toxicité
00:43:09des dépenses hors de contrôle
00:43:11en hausse de 30 milliards
00:43:13au-delà de l'inflation
00:43:14des impôts
00:43:14en hausse de 20 milliards d'euros
00:43:16en aucune façon
00:43:17vous le savez
00:43:18nous ne voterons
00:43:18un tel texte
00:43:19si d'aventure
00:43:20l'occasion
00:43:20nous en est donnée
00:43:21la deuxième raison
00:43:23pour laquelle vous avez
00:43:24organisé ce débat
00:43:24la voici
00:43:25la LPM
00:43:26parce qu'elle était insincère
00:43:27doit être réabondée
00:43:28pour être soutenable
00:43:29sur le plan budgétaire
00:43:29les français aujourd'hui
00:43:31n'ont pas besoin
00:43:32de votes fantoches
00:43:33ils n'ont pas besoin
00:43:34d'une mise en scène
00:43:35de la démocratie
00:43:36ils ont besoin
00:43:37de votes réels
00:43:39effectifs
00:43:40c'est-à-dire
00:43:41de nouvelles élections
00:43:42législatives
00:43:43au service
00:43:44du redressement
00:43:45de notre pays
00:43:46alors monsieur le premier ministre
00:43:48pour nos soldats
00:43:49pour nos armées
00:43:50pour nos industriels
00:43:52pour notre souveraineté
00:43:54nous voterons
00:43:55pour ce texte
00:43:56mais il aura été dit
00:43:57ici
00:43:58et de la manière
00:43:59la plus claire qui soit
00:44:00que nous ne sommes
00:44:01dupes de rien
00:44:02pour protéger la France
00:44:04et prévenir le pire
00:44:06il y a urgence
00:44:07il faut comprendre
00:44:08vouloir
00:44:09et agir différemment
00:44:11mais vous ne savez proposer
00:44:13que les mêmes recettes brouillonnent
00:44:15les mêmes slogans
00:44:16en trompe l'oeil
00:44:17les mêmes schémas
00:44:18de pensée obsolète
00:44:19et nous ne vous suivrons pas
00:44:21dans un monde
00:44:22toujours plus partagé
00:44:24en bloc antagoniste
00:44:25la France devrait retrouver
00:44:27le chemin de l'indépendance
00:44:28reconstruire une stratégie propre
00:44:30affirmer
00:44:31sa voie singulière
00:44:33mais vous faites
00:44:34exactement l'inverse
00:44:35vous vous alignez
00:44:36sans cesse
00:44:37sur l'OTAN
00:44:37et à travers elle
00:44:38sur les Etats-Unis
00:44:39et cela
00:44:40au moment même
00:44:42où sous l'impulsion
00:44:43de Donald Trump
00:44:44ils brutalisent
00:44:45leurs partenaires
00:44:45piétinent le droit international
00:44:47et sont devenus
00:44:48un facteur
00:44:49d'instabilité politique
00:44:50généralisée
00:44:51avez-vous seulement lu
00:44:53la stratégie de sécurité nationale
00:44:54publiée il y a quelques jours
00:44:56par l'administration de Washington
00:44:57soutien à tous les mouvements
00:44:59d'extrême droite
00:45:00vassalisation de l'Union Européenne
00:45:03alliance avec le régime
00:45:04de Vladimir Poutine
00:45:05guerre contre la Chine
00:45:06voilà l'horizon des Etats-Unis
00:45:08quand allez-vous enfin ouvrir les yeux
00:45:10le réveil stratégique européen
00:45:13dont vous nous parlez
00:45:14comme le fait depuis des années
00:45:16le président Macron
00:45:16n'est en aucun cas une alternative
00:45:18l'Union Européenne
00:45:20ne sait rien faire d'autre
00:45:21que de répéter
00:45:22que l'alliance avec les Etats-Unis
00:45:24est son horizon indépassable
00:45:25ainsi
00:45:26vous nous enfermez
00:45:28dans un système
00:45:29où nos engagements militaires
00:45:30nos choix industriels
00:45:32et même nos budgets de défense
00:45:33sont dictés
00:45:34par des injonctions extérieures
00:45:36au moment même
00:45:37où le monde glisse
00:45:38vers l'affrontement
00:45:39vous privez la France
00:45:40de la seule ressource
00:45:41qui pourrait la protéger
00:45:42son indépendance
00:45:44vous parlez
00:45:45de réarmement massif
00:45:46de nations menacées
00:45:47de conflits imminents
00:45:49avec la Russie
00:45:50vous allez jusqu'à faire dire
00:45:51au chef d'état-major des armées
00:45:53qu'il faudrait
00:45:54accepter l'idée
00:45:55de perdre nos enfants
00:45:56et vous persévérez
00:45:58avec votre tout nouveau
00:45:59service militaire
00:46:00volontaire
00:46:01bâclé
00:46:01sans moyens
00:46:02au début du siècle précédent
00:46:03on appelait cela
00:46:05le bourrage de crâne
00:46:06de la propagande
00:46:07pure et simple
00:46:08et cette rhétorique
00:46:10de l'urgence
00:46:10et de l'effroi
00:46:11a pour fonction
00:46:12de sidérer les esprits
00:46:14d'empêcher toute réflexion
00:46:15de réduire les oppositions
00:46:17au silence
00:46:18d'accréditer l'idée
00:46:19qu'il n'y aurait
00:46:20qu'une seule réponse
00:46:21possible
00:46:22et crédible
00:46:23au défi du monde
00:46:23la fuite en avant
00:46:25militariste
00:46:25c'est le débat
00:46:27démocratique
00:46:28que vous confisquez ainsi
00:46:29et que vous faussez
00:46:31car nous n'avons pas
00:46:32à craindre
00:46:33une guerre conventionnelle
00:46:34avec la Russie
00:46:34nous sommes une puissance
00:46:36dotée de l'arme nucléaire
00:46:37la Russie
00:46:38ne nous attaquera pas
00:46:40sans craindre
00:46:40l'abîme
00:46:41le chaos
00:46:42et la destruction
00:46:43votre discours
00:46:45sur la guerre
00:46:45à venir
00:46:46affaiblit donc
00:46:47la France
00:46:47et sa capacité
00:46:49de dissuasion
00:46:49et c'est une prophétie
00:46:51autoréalisatrice
00:46:52le plus grave
00:46:53c'est que pendant
00:46:55que vous vous gargarisez
00:46:56de formule martiale
00:46:57vous ne préparez
00:46:58même pas sérieusement
00:47:00notre défense
00:47:01au défi
00:47:02de demain
00:47:02vous parlez
00:47:04d'économie de guerre
00:47:05mot aussi ronflant
00:47:06que creux
00:47:07car que trouve-t-on
00:47:08derrière concrètement
00:47:09rien
00:47:10vous laissez partir
00:47:11nos actifs stratégiques
00:47:12à l'étranger
00:47:13Atos
00:47:14ArcelorMittal
00:47:15Vancorex
00:47:15et plus de 1600 autres
00:47:17entreprises françaises
00:47:19qui sont passées
00:47:20sous pavillon états-unien
00:47:21en 10 ans
00:47:22aucun pilotage
00:47:23aucune stratégie
00:47:25aucune réflexion
00:47:26votre soi-disant
00:47:29économie de guerre
00:47:30n'est donc qu'un prétexte
00:47:32pour préparer les esprits
00:47:33à l'idée
00:47:34qu'il faudrait
00:47:34se serrer la ceinture
00:47:35pour financer
00:47:36la défense
00:47:37de la France
00:47:37pour justifier
00:47:38ainsi
00:47:40vos politiques
00:47:41d'austérité
00:47:42et de casse sociale
00:47:43et aussi
00:47:44pour justifier
00:47:45vos erreurs
00:47:46de programmation
00:47:46vos impréparations
00:47:48vos renoncements
00:47:49car pendant
00:47:50que vous dramatisez
00:47:51la situation
00:47:51vous évitez soigneusement
00:47:53le véritable débat
00:47:54sur l'essentiel
00:47:55l'état réel
00:47:56du budget
00:47:57de la défense
00:47:57votre modèle
00:47:58est absurde
00:47:59derrière votre
00:48:00rhétorique martiale
00:48:02il n'y a qu'une série
00:48:02d'échecs
00:48:03d'abandon
00:48:03d'aveuglement
00:48:04et au bout du chemin
00:48:05la détérioration
00:48:06de notre outil militaire
00:48:07et l'abaissement
00:48:08de la France
00:48:09l'impuissance
00:48:10face à la montée
00:48:11des tensions
00:48:11dans le monde
00:48:12le risque
00:48:13d'une conflagration
00:48:13irréparable
00:48:14il faut tout changer
00:48:15pour restaurer
00:48:16nos capacités
00:48:17de défense
00:48:18et la souveraineté
00:48:18de notre patrie
00:48:19pour construire
00:48:20la coopération
00:48:21internationale
00:48:21et la paix
00:48:22pour prévenir
00:48:23le pire
00:48:24tout changer
00:48:25c'est d'abord
00:48:25gouverner par les besoins
00:48:27en finir
00:48:28avec votre politique
00:48:29dictée par les injonctions
00:48:30extérieures
00:48:31les effets d'annonce
00:48:32ou les lubies présidentielles
00:48:33et partir du réel
00:48:34ce dont nos armées
00:48:35doivent être dotées
00:48:36pour protéger
00:48:37efficacement
00:48:38notre pays
00:48:38et sa population
00:48:39pour défendre
00:48:41notre territoire
00:48:41il faut une vision
00:48:43d'une toute autre ampleur
00:48:44que l'inventaire improvisé
00:48:45que vient de nous livrer
00:48:46le premier ministre
00:48:47et il ne suffit pas
00:48:48d'ajuster à la hâte
00:48:49notre programmation militaire
00:48:50il faut reconstruire
00:48:51une souveraineté d'ensemble
00:48:52économique
00:48:52industriel
00:48:53technologique
00:48:54et diplomatique
00:48:55un pays qui ne maîtrise
00:48:56plus sa production
00:48:57qui laisse filer
00:48:58ses actifs stratégiques
00:48:59et qui dépend
00:49:00de puissances étrangères
00:49:01pour ses athénologies vitales
00:49:03ne peut pas prétendre
00:49:04à une stratégie autonome
00:49:06c'est à cet état
00:49:07de dépendance
00:49:08et d'abaissement
00:49:08que conduit votre politique
00:49:10c'est à cela
00:49:10que nous voulons mettre fin
00:49:12là où votre politique
00:49:14lie notre pays
00:49:15à un soi-disant
00:49:15camp occidental
00:49:16qui s'inscrit
00:49:17dans une logique
00:49:18d'affrontement
00:49:18avec le reste du monde
00:49:20nous proposons une autre voie
00:49:21celle du non-alignement
00:49:23des partenariats militaires
00:49:24mais fondée
00:49:25sur des dépendances
00:49:26choisies et consenties
00:49:28et avec des alliés fiables
00:49:29des coopérations
00:49:31qui permettent
00:49:32de mutualiser
00:49:33ce qui doit l'être
00:49:33et d'oeuvrer
00:49:34au service
00:49:35de l'intérêt général humain
00:49:36la réponse
00:49:37au défi
00:49:37du changement climatique
00:49:38la préservation
00:49:39de l'espace
00:49:40comme bien commun
00:49:40de l'humanité
00:49:41et toujours
00:49:42un cadre de coopération
00:49:43fondé sur l'égalité
00:49:44des nations
00:49:45la stabilité collective
00:49:47les institutions
00:49:48et le droit international
00:49:49partout
00:49:50faire reculer
00:49:51la loi du plus fort
00:49:51partout
00:49:52faire avancer
00:49:53la coopération
00:49:54partout
00:49:55affirmer notre humanité commune
00:49:56là est pour nous
00:49:57la vocation de la France
00:49:59il y a un peu plus d'un siècle
00:50:00le 31 juillet 1914
00:50:02à la veille de son assassinat
00:50:03et de la grande guerre
00:50:04Jean Jaurès
00:50:05écrivait
00:50:06ce qui devait être
00:50:06son dernier article
00:50:07dans le journal l'humanité
00:50:08il disait
00:50:09pour résister à l'épreuve
00:50:11il faut des nerfs d'acier
00:50:12ou plutôt
00:50:13il faut une raison ferme
00:50:14claire et calme
00:50:14retenons aujourd'hui la leçon
00:50:16ne cédons pas
00:50:17aux solutions simplistes
00:50:18à la panique
00:50:19à l'emballement guerrier
00:50:20faisons mieux
00:50:21si la France doit avoir
00:50:22les moyens de sa défense
00:50:23c'est pour mieux être
00:50:24indépendante et non alignée
00:50:25pour mieux oeuvrer
00:50:26à l'équilibre entre les nations
00:50:27et à la paix entre les peuples
00:50:28pour mieux servir
00:50:29l'intérêt général
00:50:30de l'humanité
00:50:31la nouvelle conflictualité
00:50:32à laquelle nous sommes confrontés
00:50:34à la caractéristique
00:50:35d'être protéiforme
00:50:36nous avons tous en tête
00:50:37les terribles images
00:50:38du front ukrainien
00:50:39de ces canons
00:50:40chars et missiles
00:50:41le grand public
00:50:42est nettement moins accoutumé
00:50:43aux menaces hybrides
00:50:44qui d'une certaine manière
00:50:45ont toujours existé
00:50:46mais sont de plus en plus
00:50:47prégnantes
00:50:48en ce qu'elles ont gagné
00:50:49en intensité
00:50:50en ampleur
00:50:50et en conséquence engendrée
00:50:52si les états restent
00:50:53les principaux protagonistes
00:50:55de ce retour
00:50:55de la conflictualité
00:50:56ces derniers partagent
00:50:57désormais l'affiche
00:50:58avec de nouveaux acteurs
00:50:59organisations paramilitaires
00:51:01ou organisations criminelles
00:51:02parfois complices
00:51:04des pouvoirs politiques
00:51:04en place
00:51:05la plus connue étant Wagner
00:51:07devenu Africa Corps
00:51:08en territoire africain
00:51:09nouvelle méthode
00:51:10nouveaux acteurs
00:51:11et un constat simple
00:51:12l'accélération
00:51:13de la dégradation
00:51:14de l'environnement
00:51:14sécuritaire mondial
00:51:15s'est confirmée
00:51:16en raison de la simultanéité
00:51:18du durcissement des conflits
00:51:19et d'un accroissement inédit
00:51:21des menaces transnationales
00:51:22mais aussi en raison
00:51:23d'une fragilisation
00:51:24du multilatéralisme
00:51:25et d'une désinhibition
00:51:26du recours à la force
00:51:28en relations internationales
00:51:30il existe un principe simple
00:51:31lorsqu'une puissance
00:51:32vous désigne
00:51:33comme son adversaire
00:51:34et passe à l'acte
00:51:35les solutions
00:51:35qui s'offrent à vous
00:51:36sont peu nombreuses
00:51:37subir ou se préparer
00:51:39pour mieux dissuader
00:51:40entendons-nous bien
00:51:42ici
00:51:43personne ne souhaite
00:51:44un conflit
00:51:44quelles que soient ses formes
00:51:46ni ses conséquences
00:51:47et c'est pour mieux l'éviter
00:51:48que nous devons
00:51:49nous y préparer
00:51:50il en va de l'affirmation
00:51:51de notre crédibilité
00:51:52auprès de nos partenaires
00:51:53comme auprès de ceux
00:51:54qui nous perçoivent
00:51:55comme des concurrents
00:51:57depuis le milieu
00:51:58des années 90
00:51:59la France avait dimensionné
00:52:00son effort de défense
00:52:01pour un temps de paix
00:52:02la guerre en Ukraine
00:52:03et l'évolution
00:52:04du contexte géostratégique
00:52:05ont souligné
00:52:06la nécessité
00:52:07de retrouver
00:52:07une profondeur industrielle
00:52:09pour soutenir
00:52:09un effort de guerre
00:52:10dans la durée
00:52:10pour nos forces armées
00:52:12ou au profit d'un partenaire
00:52:13ce choix
00:52:14c'était aussi celui
00:52:15de la professionnalisation
00:52:16de nos armées
00:52:17indispensable au regard
00:52:18de la technicité
00:52:19du champ de bataille
00:52:20et de la réduction
00:52:21des moyens
00:52:22elle a initié
00:52:23une distance
00:52:23entre le monde civil
00:52:24et militaire
00:52:25limitant les nécessaires
00:52:26circulations de compétences
00:52:28et la connaissance partagée
00:52:29des enjeux de sécurité
00:52:30l'apparition
00:52:31de nouvelles formes
00:52:32hybrides de la guerre
00:52:33ingérence
00:52:34contenu numérique
00:52:35visant à déstabiliser
00:52:36nos sociétés
00:52:36attaque sur nos systèmes
00:52:38informatiques
00:52:39survol du territoire
00:52:40par des drones
00:52:40nous oblige à repenser
00:52:42le rôle de la population
00:52:43dans notre défense
00:52:44la construction
00:52:45d'une culture commune
00:52:46de sécurité
00:52:47et de résilience
00:52:47dans la société
00:52:48apparaît comme un apératif
00:52:50comme nous avons su le faire
00:52:51pour faire face
00:52:52aux enjeux de sécurité
00:52:53et de sûreté
00:52:54lors de l'examen
00:52:56de la dernière LPN
00:52:57nous avions souligné
00:52:58une loi de continuité
00:53:00plus qu'un moment historique
00:53:01une loi qui bien qu'évoquant
00:53:03l'invasion russe en Ukraine
00:53:04n'en prenait pas
00:53:05toute la dimension
00:53:05à l'époque
00:53:06nous avions accepté
00:53:07de voter le texte
00:53:09après avoir obtenu
00:53:10plusieurs satisfaits
00:53:10notamment pour une trajectoire
00:53:12budgétaire plus linéaire
00:53:14en augmentation
00:53:14dès la première année
00:53:16et une actualisation
00:53:17du texte en 2026
00:53:18au regard du durcissement
00:53:19du contexte international
00:53:21nous inquiétions aussi
00:53:22de la crédibilité
00:53:23d'ensemble des éléments
00:53:24budgétaires présentés
00:53:25au regard des objectifs
00:53:27affichés
00:53:28deux ans et demi plus tard
00:53:29les reports de paiement
00:53:31confient nos impayés
00:53:32l'inflation même maîtrisée
00:53:33fait son oeuvre
00:53:34et les TPE-PME
00:53:35de notre BITD
00:53:36en sont les premières victimes
00:53:38ce qui limite
00:53:38la montée en puissance
00:53:39qu'il aurait demandé
00:53:40bien sûr dans le contexte
00:53:42nous accueillons avec lucidité
00:53:43les hausses de crédit
00:53:44annoncées pour 2026
00:53:46pour autant
00:53:47cet accueil
00:53:48n'en sera pas moins exigeant
00:53:49qu'en 2023
00:53:50pour être efficace
00:53:52soulignons que l'augmentation
00:53:53des crédits
00:53:54à elle seule
00:53:55ne suffira pas
00:53:56celle-ci doit s'inscrire
00:53:57dans une vision stratégique
00:53:58renouvelée
00:53:59basée sur l'émergence
00:54:00d'une nouvelle architecture
00:54:01de sécurité collective
00:54:02du continent européen
00:54:03et une politique
00:54:04de coopération
00:54:05multilatérale
00:54:06renforcée
00:54:07par ailleurs
00:54:08certaines autres dons
00:54:09subsistent
00:54:10et nous souhaitons
00:54:10être éclairés
00:54:11avec précision
00:54:12concernant par exemple
00:54:14le nouveau SNV
00:54:15son financement
00:54:16son rôle
00:54:16dans la transformation
00:54:17de nos armées
00:54:18mais aussi sur les
00:54:19attentes sans cesse
00:54:20repossés
00:54:21de notre marine nationale
00:54:22autre point majeur
00:54:24cette augmentation
00:54:25ne devra
00:54:25en aucun cas
00:54:26être utilisée
00:54:28comme justification
00:54:29au démantèlement
00:54:30de nos services publics
00:54:32notre cohésion nationale
00:54:33en dépend
00:54:34la réponse
00:54:35que nous apportons
00:54:36aujourd'hui
00:54:37à la question
00:54:37qui nous est posée
00:54:38ne concerne
00:54:40évidemment
00:54:40que l'exercice budgétaire
00:54:42actuellement
00:54:43en débat
00:54:44soit 2026
00:54:45nous débattrons
00:54:47d'une nouvelle trajectoire
00:54:48et de son contenu
00:54:49dans le premier trimestre
00:54:50de l'année à venir
00:54:51notre rôle de député
00:54:52est d'écrire la loi
00:54:53pas seulement
00:54:54de voter
00:54:55ou non
00:54:56les projets
00:54:56du gouvernement
00:54:57il n'est pas
00:54:58d'action sérieuse
00:54:59sur un outil militaire
00:55:01sans réflexion
00:55:02sur les menaces
00:55:03il est définitivement
00:55:05derrière nous
00:55:06le temps
00:55:07des illusions
00:55:08de la mondialisation
00:55:09heureuse
00:55:09des dividendes
00:55:10de la paix
00:55:11et de la démocratie
00:55:12prospérant
00:55:13à l'ombre du droit
00:55:14nous vivons
00:55:16dans un monde
00:55:16sans juge
00:55:17ni gendarme
00:55:18où la puissance
00:55:19est redevenue
00:55:20la mesure
00:55:21de toute chose
00:55:22trois menaces
00:55:23principales
00:55:24pèsent sur nos épaules
00:55:26la première
00:55:27vient de l'Est
00:55:28nul ne peut douter
00:55:30de la volonté impériale
00:55:31de la Russie
00:55:32sa production
00:55:33d'armement
00:55:34dépasse
00:55:35les besoins
00:55:35de la guerre
00:55:36en Ukraine
00:55:36l'Occident
00:55:38démocratique
00:55:38est directement
00:55:39ciblé
00:55:40ne pas voir
00:55:42est une cécité
00:55:43volontaire
00:55:44et je le dis
00:55:46avec gravité
00:55:47à ceux
00:55:48qui par petit
00:55:49calcul politique
00:55:50accusent
00:55:51le chef
00:55:52d'état-major
00:55:52de jouer
00:55:53avec les peurs
00:55:54ce n'est pas
00:55:56la France seule
00:55:57qui le dit
00:55:57ce sont les baltes
00:55:59les polonais
00:55:59les danois
00:56:00les allemands
00:56:01c'est
00:56:02Sergei Kaganov
00:56:04stratège
00:56:05du Kremlin
00:56:06qui dit
00:56:06dans le grand continent
00:56:08cette guerre
00:56:09a déjà commencé
00:56:10simplement
00:56:11nous ne l'appelons
00:56:12pas encore ainsi
00:56:13notre véritable adversaire
00:56:16et bien l'Europe
00:56:17la seconde menace
00:56:19est à 360 degrés
00:56:20il serait absurde
00:56:21de nous focaliser
00:56:22sur le flanc est
00:56:23et d'oublier
00:56:24les désordres
00:56:25en Méditerranée
00:56:26le terrorisme islamiste
00:56:28les flux migratoires
00:56:29utilisés comme une arme
00:56:30les attaques
00:56:31contre nos voies maritimes
00:56:33les conséquences
00:56:34des crises climatiques
00:56:35ou la déstabilisation
00:56:37de nos outre-mer
00:56:39ce n'est pas nous
00:56:40qui choisissons l'ennemi
00:56:41c'est l'ennemi
00:56:43qui nous choisit
00:56:44enfin
00:56:45la troisième menace
00:56:46est l'incertitude
00:56:47sur la fiabilité
00:56:48de l'alliance atlantique
00:56:50commencer du temps
00:56:51du président Obama
00:56:52le basculement
00:56:54vers l'Asie
00:56:54est une réalité
00:56:55la dernière stratégie
00:56:57de sécurité nationale
00:56:59n'est pas de nature
00:57:00à nous rassurer
00:57:01nous savons
00:57:03que nous pouvons
00:57:04être seuls
00:57:05l'urgence
00:57:06est à l'autonomie
00:57:07stratégique de l'Europe
00:57:09dans le cadre
00:57:10du pilier européen
00:57:11de l'alliance
00:57:12seules structures
00:57:13militaires
00:57:14à pouvoir conduire
00:57:15des opérations
00:57:16à l'échelle d'un théâtre
00:57:17c'est cela
00:57:18notre feuille de route
00:57:19assurée
00:57:20au plus vite
00:57:21l'européanisation
00:57:22de l'OTAN
00:57:23nous avons besoin
00:57:25de davantage de moyens
00:57:26pour l'activité opérationnelle
00:57:28pour le renforcement
00:57:29de nos munitions
00:57:30bonnes de guerre
00:57:31pour la DSA
00:57:32pour la drone
00:57:33pour la guerre électronique
00:57:35ou pour la défense opérationnelle
00:57:36du territoire
00:57:37alors bien sûr
00:57:39nous soutiendrons
00:57:40cette accélération
00:57:41ce n'est qu'une étape
00:57:43dans l'actualisation
00:57:45de la LPM
00:57:45il faudra faire des choix
00:57:47sans anticiper
00:57:49sur ce débat
00:57:50dans le cadre
00:57:51de l'européanisation
00:57:52de l'OTAN
00:57:52notre priorité
00:57:54doit être
00:57:55de développer
00:57:56les stratégies
00:57:56cannablers
00:57:57pour lesquelles
00:57:58nous dépendons
00:57:59des capacités
00:58:00américaines
00:58:01à ce titre
00:58:02il est primordial
00:58:04de développer
00:58:04des capacités
00:58:06de frappe
00:58:06balistique
00:58:07conventionnelle
00:58:08dans la profondeur
00:58:09capable de témoigner
00:58:11d'une volonté politique
00:58:13sans risquer
00:58:14de perdre
00:58:15des avions
00:58:15et des pilotes
00:58:17la surmarche
00:58:18doit nous permettre
00:58:18de ne pas prendre
00:58:19de retard
00:58:20nous avons été
00:58:21leader en Europe
00:58:22avec le programme
00:58:24ELSA
00:58:24nous devons
00:58:26le rester
00:58:26et s'il faut
00:58:27créer des SPV
00:58:29pour créer des marges
00:58:30faisons-le
00:58:31bien évidemment
00:58:33ces nécessités
00:58:34sont des contraintes
00:58:356,7 milliards
00:58:37ce n'est pas rien
00:58:39mais c'est à relativiser
00:58:41c'est moins de 1%
00:58:43de nos dépenses sociales
00:58:44c'est une réelle opportunité
00:58:46pour nos 4000 entreprises
00:58:48de la BITD
00:58:49et leurs 220 000 salariés
00:58:51de la start-up
00:58:53au grand groupe
00:58:53face à la désindustrialisation
00:58:56le secteur de la défense
00:58:58est un accélérateur
00:59:00de croissance
00:59:01dans les technologies
00:59:02du HAL
00:59:03comme l'IA
00:59:04ou le quantique
00:59:05on ne peut pleurer
00:59:07quotidiennement
00:59:07les pertes
00:59:09de nos pépites
00:59:09technologiques
00:59:10et de notre
00:59:11souveraineté technologique
00:59:13et ne pas leur donner
00:59:14les moyens
00:59:16de leur financement
00:59:17cohérence
00:59:18oblige
00:59:19alors oui
00:59:21il nous faut trouver
00:59:23une voie de passage
00:59:24budgétaire
00:59:24pour financer
00:59:26la marche
00:59:27et la surmarche
00:59:282026
00:59:29c'est votre tâche
00:59:31monsieur le premier ministre
00:59:33c'est la nôtre aussi
00:59:35à nous membres
00:59:36de la représentation nationale
00:59:38n'oublions pas
00:59:40que les parlementaires
00:59:42ont des juges
00:59:43et qu'ils siègent
00:59:44au plus impitoyable
00:59:46des tribunaux
00:59:47le tribunal
00:59:48de l'histoire
00:59:49soyons à la hauteur
00:59:51du moment
00:59:52celui de la concorde
00:59:54pour des intérêts
00:59:55nationaux plus grands
00:59:56que nous-mêmes
00:59:57nous le devons
00:59:59à la France
00:59:59nous le devons
01:00:01à ceux
01:00:01qui portent
01:00:02les armes
01:00:03de la France
01:00:03et à qui nous devons
01:00:04tant
01:00:05notre groupe
01:00:07y prendra
01:00:08toute sa part
01:00:09à l'heure
01:00:11d'achever
01:00:11je nous invite
01:00:13à méditer
01:00:14ces mots
01:00:15d'Henri de Kérélis
01:00:16un des rares
01:00:18parlementaires
01:00:19de droite
01:00:20à avoir
01:00:21refusé
01:00:21les accords
01:00:23de Munich
01:00:23ici même
01:00:25il avait lancé
01:00:27avant
01:00:28ma classe sociale
01:00:29il y a
01:00:31la France
01:00:31avant
01:00:32notre régime
01:00:33politique
01:00:34il y a
01:00:35la France
01:00:36avant
01:00:37toutes mes
01:00:37préférences
01:00:38idéologiques
01:00:39il y a
01:00:40la France
01:00:41mes chers collègues
01:00:43nous en sommes là
01:00:44à nous
01:00:45d'être à la hauteur
01:00:46monsieur le premier ministre
01:00:47vous nous interrogez
01:00:49sur le futur
01:00:49de notre armée
01:00:50je vous confirme
01:00:52que nous pourrions
01:00:53approuver une hausse
01:00:54du budget des armées
01:00:55si celle-ci offre
01:00:57des garanties précises
01:00:58sur ces objectifs
01:00:59car oui
01:01:01notre armée
01:01:02a besoin de moyens
01:01:03pour pouvoir projeter
01:01:04au moins
01:01:05une division relevable
01:01:06après six mois
01:01:07en soutien
01:01:07à nos alliés européens
01:01:09notre armée
01:01:11a besoin de moyens
01:01:12pour faire
01:01:13pour porter
01:01:14à 18
01:01:15son format de frégate
01:01:16de premier rang
01:01:16quitte à financer
01:01:18cet effort
01:01:19avec une production
01:01:19de coq blanche
01:01:20permettant
01:01:21leur exportation
01:01:22notre armée
01:01:23a besoin de moyens
01:01:24pour fournir
01:01:25aux unités
01:01:26de véritables enveloppes
01:01:27de subsidiarité
01:01:28permettant
01:01:29l'adaptation
01:01:30la plus efficace
01:01:31possible
01:01:32aux difficultés
01:01:33rencontrées
01:01:34par nos soldats
01:01:35à cet égard
01:01:36nous ne comprenons pas
01:01:38l'annonce unilatérale
01:01:40faite par le président
01:01:41de la république
01:01:41d'un service militaire
01:01:42universel volontaire
01:01:44enrôler des jeunes
01:01:46quelques mois
01:01:46sous les drapeaux
01:01:47n'est pas une fin en soi
01:01:48est-ce efficient
01:01:50quel gain stratégique
01:01:52et opérationnel
01:01:53attendre
01:01:54d'un engagement
01:01:55de quelques mois
01:01:56prétexté
01:01:57le lien
01:01:58armée société
01:01:59ou les besoins
01:02:01de recrutement
01:02:01du ministère
01:02:02des armées
01:02:02ne justifient pas
01:02:03n'importe quelle dépense
01:02:05d'autant
01:02:07que le coût
01:02:07annoncé
01:02:082 milliards d'euros
01:02:10sur 5 ans
01:02:10représente
01:02:11de quoi tripler
01:02:12le budget
01:02:13de notre réserve
01:02:13opérationnelle
01:02:14un levier
01:02:15autrement plus utile
01:02:17plus structurant
01:02:17et plus immédiatement
01:02:19mobilisable
01:02:20pour la sécurité
01:02:21du pays
01:02:22pour le groupe
01:02:24écologiste et social
01:02:25la réserve
01:02:25est le principal
01:02:26levier
01:02:27pour renforcer
01:02:28massivement
01:02:28la défense
01:02:29de notre territoire
01:02:30et resserrer
01:02:31le lien
01:02:31armée société
01:02:32nous attendons
01:02:34donc des engagements
01:02:35concrets
01:02:35nos réservistes
01:02:37doivent être
01:02:38rémunérés
01:02:39sans retard
01:02:39disposés
01:02:40d'un pactage
01:02:41individuel
01:02:42complet
01:02:42et bénéficier
01:02:43d'une gestion
01:02:44RH
01:02:44permettant
01:02:45de les valoriser
01:02:46sans les cantonner
01:02:48aux tâches
01:02:48qui rebutent
01:02:49les militaires
01:02:50professionnels
01:02:51de même
01:02:52cette hausse budgétaire
01:02:53doit être l'opportunité
01:02:54pour l'Etat
01:02:55de resserrer
01:02:56son pilotage
01:02:56stratégique
01:02:57sur ses industriels
01:02:58je pense au SCAF
01:03:00qui doit aboutir
01:03:00malgré les difficultés
01:03:02de coopération
01:03:02je pense aussi
01:03:04à Fondry de Bretagne
01:03:04dont les promesses
01:03:05de reprise par Europlasma
01:03:06tardent à se concrétiser
01:03:08tant en termes
01:03:09de commandes
01:03:10que d'investissements
01:03:10enfin je veux vous redire
01:03:13que nous ne financerons
01:03:15pas cet effort
01:03:16en sacrifiant
01:03:17notre pacte social
01:03:19en 1914
01:03:21c'est notamment
01:03:21par un impôt nouveau
01:03:22l'impôt sur le revenu
01:03:23que l'effort de guerre
01:03:24a été financé
01:03:25aujourd'hui
01:03:26un impôt sur les grandes fortunes
01:03:27suffirait non seulement
01:03:28à renforcer notre défense
01:03:30sans peser sur les classes
01:03:31moyennes et populaires
01:03:32mais aussi à financer
01:03:33d'autres besoins
01:03:34essentiels
01:03:34à notre société
01:03:35l'adaptation
01:03:37de la taxe
01:03:37Zutman
01:03:38par notre assemblée
01:03:39durant la dernière niche écologiste
01:03:41démontre que cette voie
01:03:42est juste
01:03:43et réalisable
01:03:44donnons l'occasion
01:03:46à nos grandes fortunes
01:03:47de démontrer leur patriotisme
01:03:48en contribuant
01:03:49à la solidarité nationale
01:03:51alors que notre cohésion
01:03:52et notre souveraineté
01:03:54sont menacées
01:03:55vous nous posez
01:03:57une question
01:03:57volontairement floue
01:03:59vous ne nous offrez pas
01:04:01de garantie solide
01:04:01sur l'usage
01:04:02des dépenses
01:04:03qui seront engagées
01:04:04vous ne nous permettez pas
01:04:05d'articuler
01:04:06la question
01:04:07de la défense nationale
01:04:07avec le débat budgétaire
01:04:09dans son ensemble
01:04:09le groupe écologiste
01:04:11et social
01:04:11s'abstiendra donc
01:04:12sur la question posée
01:04:13dans ce débat
01:04:14nous réserverons
01:04:15nos efforts
01:04:16et nos suffrages
01:04:17pour le véritable
01:04:19débat parlementaire
01:04:20celui sur l'actualisation
01:04:21de la loi
01:04:22de programmation militaire
01:04:23à cette occasion
01:04:24le gouvernement
01:04:25devra réellement tenir compte
01:04:26des demandes du parlement
01:04:27s'il souhaite sincèrement
01:04:29bâtir un consensus
01:04:31de sécurité nationale
01:04:32je vous remercie
01:04:33vous avez évoqué
01:04:34monsieur le premier ministre
01:04:35et je veux vous dire ici
01:04:36mon inquiétude
01:04:38sur les outre-mer
01:04:39sur l'orientation prise
01:04:40par notre pays
01:04:41sur cette question
01:04:41car s'il est bien sûr
01:04:43nécessaire de renforcer
01:04:44notre posture
01:04:44face aux défis de sécurité
01:04:46qui pèsent sur l'hexagone
01:04:47la nature des menaces
01:04:48qui pèsent sur nos outre-mer
01:04:49est fondamentalement différente
01:04:51immédiate
01:04:52et insuffisamment
01:04:54me semble-t-il
01:04:55prise en compte
01:04:56comme l'affirme désormais
01:04:57sans détour
01:04:58la revue nationale stratégique
01:05:00de 2025
01:05:00les outre-mer
01:05:01revêtent une dimension
01:05:02stratégique essentielle
01:05:04non seulement
01:05:05pour leur propre sécurité
01:05:06mais aussi
01:05:06pour celle de l'hexagone
01:05:07les moyens dédiés
01:05:09doivent donc
01:05:09y être à la hauteur
01:05:11il s'agit ainsi
01:05:12de financer une défense
01:05:13sans arbitrage
01:05:14entre l'hexagone
01:05:15et l'outre-mer
01:05:16vous avez évoqué
01:05:17monsieur le premier ministre
01:05:18la guerre hybride
01:05:19d'une contestation
01:05:20quotidienne
01:05:21de la souveraineté française
01:05:22ciblant directement
01:05:24l'intégrité territoriale
01:05:25et l'exploitation
01:05:26de nos ZEE
01:05:27en visant
01:05:28la déstabilisation
01:05:29la prédation
01:05:29de nos ressources
01:05:30c'est là-bas
01:05:32chez nous
01:05:32dans l'océan indien
01:05:33dans le pacifique
01:05:34aux Antilles
01:05:35que cette menace hybride
01:05:36se matérialise
01:05:37très concrètement
01:05:38et ce depuis plusieurs années
01:05:40des navires de pêche chinois
01:05:42par exemple
01:05:42dans nos eaux territoriales
01:05:43en Nouvelle-Calédonie
01:05:44des conférences à Bakou
01:05:46pour contester la France
01:05:48des flux de fausses informations
01:05:49pour décrédibiliser l'état
01:05:51et contester la France
01:05:52sur les réseaux sociaux
01:05:55en Outre-mer
01:05:56en première ligne
01:05:57évidemment Mayotte
01:05:58Mayotte
01:05:59seule terre française
01:06:00habitée
01:06:01officiellement
01:06:02et activement
01:06:03revendiquée
01:06:03par un pays étranger
01:06:04l'écomore
01:06:05l'écomore
01:06:06qui y mène
01:06:06une déstabilisation méthodique
01:06:08en y envoyant
01:06:09notamment sa population
01:06:11et depuis quelques années
01:06:13des demandeurs d'asile
01:06:14venus du continent africain
01:06:16cette instrumentalisation
01:06:17des flux migratoires
01:06:18nie notre frontière
01:06:20et déstabilise
01:06:21nos services publics
01:06:22déchirant le pacte républicain
01:06:24c'est pour cela
01:06:25que l'instrumentalisation
01:06:27des flux migratoires
01:06:28est classée
01:06:28comme menace hybride
01:06:29par l'OTAN
01:06:30et l'Union Européenne
01:06:32là-dessus
01:06:33vous êtes restés
01:06:34silencieux
01:06:35passifs
01:06:36sinon complices
01:06:36on a déjà eu
01:06:37plusieurs échanges
01:06:38là-dessus
01:06:38et je veux ici
01:06:40dénoncer
01:06:40la myopie coupable
01:06:41de Paris
01:06:42sur les agissements
01:06:43de Moroni
01:06:43Moscou et la Chine
01:06:45mais aussi l'Azerbaïdjan
01:06:46soutiennent activement
01:06:48les comores
01:06:49Moscou offrant
01:06:50ses services
01:06:50pour prendre
01:06:51le contrôle de Mayotte
01:06:52les comores
01:06:53offrant leur pavillon
01:06:54pour le navire espion
01:06:56venu au large de Saint-Nazaire
01:06:57et pour la flotte
01:06:58clandestine de pétrole russe
01:07:00de contrebande
01:07:01les comores
01:07:01qui travaillent
01:07:02avec nos ennemis
01:07:03il va falloir sortir
01:07:04de l'angélisme coupable
01:07:06de la relation franco-comorienne
01:07:07et enfin protéger Mayotte
01:07:09Mayotte
01:07:10qui vit dans son voisinage immédiat
01:07:12l'instabilité mondiale
01:07:13que vous avez évoqué
01:07:14monsieur le Premier ministre
01:07:15à quelques centaines
01:07:16de kilomètres de nous
01:07:17Daesh a repris
01:07:18ses activités terroristes
01:07:20au Mozambique
01:07:20la répression
01:07:21bat son plein
01:07:22en Tanzanie
01:07:23alors que le coup d'état
01:07:24à Madagascar
01:07:25et l'aide française
01:07:26au président en fuite
01:07:27a mis nos ressortissants
01:07:28en danger
01:07:29ce coup d'état malgache
01:07:31qui pourrait aussi
01:07:32donner des idées
01:07:33aux apprentis
01:07:34putschistes comoriens
01:07:35dans ce pays
01:07:36instable et menaçant
01:07:37alors je le dis ici
01:07:38solennellement
01:07:39que Paris s'abstienne
01:07:40de toute ingérence
01:07:41qui mettrait en danger
01:07:42les français de Mayotte
01:07:44je rappelle qu'en 2008
01:07:45alors que le Quai d'Orsay
01:07:46semblait avoir agi
01:07:48sur les élections
01:07:49de nos voisins
01:07:49les Comoriens
01:07:50s'étaient lancés
01:07:51dans une brutale
01:07:52chasse aux blancs
01:07:53à Mayotte
01:07:53nous avons compris
01:07:55le dilemme stratégique
01:07:56que Moscou impose à Paris
01:07:58appuyé sur les fragiles
01:08:00territoires ultramarins
01:08:01pour souligner
01:08:02les faiblesses
01:08:02et les angles morts
01:08:03de nos moyens de défense
01:08:04pour mettre à l'épreuve
01:08:05nos choix stratégiques
01:08:06et budgétaires
01:08:07en investissant
01:08:09sur des moyens
01:08:10à terre
01:08:10pour la défense continentale
01:08:12nous comprenons
01:08:13en creux
01:08:13que ceux de la marine nationale
01:08:15pour les outre-mer
01:08:16seront sacrifiés
01:08:17les lois de programmation
01:08:19indiquent que d'ici 2030
01:08:21les territoires ultramarins
01:08:22disposeront
01:08:23de près de 1000 militaires
01:08:25supplémentaires
01:08:26d'équipements modernisés
01:08:27et de capacités
01:08:29de commandement renforcées
01:08:30nous vous demandons
01:08:31au groupe Lyot
01:08:32de veiller à accélérer
01:08:34de manière drastique
01:08:35la programmation
01:08:35des patrouilleurs
01:08:36outre-mer
01:08:37en en dédiant
01:08:39un
01:08:39à temps plein
01:08:40à Mayotte
01:08:41avec un quai militaire
01:08:42à Longoni
01:08:43nous vous demandons
01:08:44aussi d'accélérer
01:08:45les innovations
01:08:47des drones aériens
01:08:48marins
01:08:49et sous-marins
01:08:50pour les déployer
01:08:51en outre-mer
01:08:52pour réinventer
01:08:53notre défense
01:08:54dans les territoires
01:08:55ultramarins
01:08:55et répondre ainsi
01:08:57avec force
01:08:57et détermination
01:08:58au défi
01:08:59qui nous est posé
01:09:00celui de défendre
01:09:01les français
01:09:01des outre-mer
01:09:02avec la même énergie
01:09:04et la même détermination
01:09:05que ceux de l'hexagone
01:09:06enfin je veux dire
01:09:07un mot
01:09:07pour les militaires
01:09:09nos frères
01:09:09nos soeurs
01:09:10nos pères
01:09:11nos enfants
01:09:12qui sont engagés
01:09:13ceux de l'hexagone
01:09:14ceux de l'outre-mer
01:09:15ceux qui ont répondu
01:09:17présent aux côtés
01:09:18de Mayotte
01:09:18lors de Chido
01:09:19je vous remercie
01:09:20après la chute
01:09:21du mur de Berlin
01:09:22les Etats-Unis
01:09:23la Russie
01:09:24et la Chine
01:09:25ont continué
01:09:26à financer
01:09:27un haut niveau
01:09:28de défense
01:09:29les gouvernements
01:09:30d'Europe
01:09:30eux
01:09:31ont désarmé
01:09:32ce temps
01:09:33est révolu
01:09:34la semaine dernière
01:09:36monsieur Poutine
01:09:37s'est déclaré
01:09:38prêt à faire la guerre
01:09:39à l'Europe
01:09:40ce n'est hélas
01:09:41pour nous
01:09:42pas une surprise
01:09:43il veut créer
01:09:44un monstre
01:09:45mélange
01:09:46de la Russie
01:09:47des Tsars
01:09:47et de la Russie
01:09:48des Soviets
01:09:49il a déjà
01:09:50massalisé
01:09:51la Biélorussie
01:09:52et par deux fois
01:09:53il a attaqué
01:09:54l'Ukraine
01:09:55en 2014
01:09:56et en 2022
01:09:57d'ores et déjà
01:09:59nos pays
01:10:00sont la cible
01:10:01d'une guerre hybride
01:10:02survolent
01:10:03des lieux sensibles
01:10:04par les drones
01:10:04cyberattaques
01:10:06d'entreprises
01:10:06et de services
01:10:07publics
01:10:09ingérences
01:10:10dans les élections
01:10:11nous devons faire
01:10:12cesser cela
01:10:13et plus encore
01:10:15instruits par l'histoire
01:10:17nous devons dire
01:10:19avec clarté
01:10:20que nous ne laisserons
01:10:21tomber
01:10:22ni Taline
01:10:23ni Riga
01:10:24ni Vilnius
01:10:25ni Varsovie
01:10:26ni Cisigno
01:10:27ni Bucarest
01:10:28ni aucun pays
01:10:29de notre Europe
01:10:30notre défense nationale
01:10:32ne peut être crédible
01:10:34sans un budget
01:10:35ambitieux
01:10:36sans ce financement
01:10:37pas de protection
01:10:39pas de dissuasion
01:10:41et pas de souveraineté
01:10:43la surmarche
01:10:44annoncée par le Président
01:10:45en juillet
01:10:46constitue
01:10:47un effort global
01:10:48et cohérent
01:10:49de plus de 36 milliards
01:10:51d'euros
01:10:51répartis sur la période
01:10:532026-2030
01:10:55en 8 ans
01:10:56chers collègues
01:10:56nous aurons plus que doublé
01:10:58le budget
01:10:59destiné à notre défense
01:11:01le rapporteur du budget
01:11:03de l'équipement des forces
01:11:04et de la dissuasion
01:11:05que je suis
01:11:06peut attester
01:11:07que le budget
01:11:08de la défense
01:11:09traduit
01:11:09les exigences
01:11:11du temps présent
01:11:11en pli de menaces
01:11:13nous devons être clairs
01:11:15refuser de mettre à niveau
01:11:16notre puissance militaire
01:11:17serait une faute
01:11:19politique
01:11:20et morale
01:11:21je nous appelle donc
01:11:22à prendre nos responsabilités
01:11:24votons en faveur
01:11:25de notre défense
01:11:26ce soir
01:11:27comme demain
01:11:28soyons à la hauteur
01:11:29des temps historiques
01:11:30que nous traversons
01:11:31le débat est clos
01:11:32avant de donner
01:11:33la parole au gouvernement
01:11:34je fais annoncer
01:11:35le scrutin
01:11:36dans l'enceinte
01:11:36de l'Assemblée nationale
01:11:38et je donne la parole
01:11:39à madame Catherine Vautrin
01:11:41ministre des armées
01:11:43et des anciens combattants
01:11:44vos interventions
01:11:45témoignent
01:11:47incontestablement
01:11:48de votre attachement
01:11:49à notre défense nationale
01:11:51la majorité
01:11:52d'entre vous
01:11:53a évoqué
01:11:54la nécessité
01:11:54absolue
01:11:55de plus d'autonomie
01:11:56de plus de souveraineté
01:11:58monsieur le premier ministre
01:12:00vous l'avez dit
01:12:01nous vivons
01:12:01un moment de bascule
01:12:02une bascule à la fois
01:12:04stratégique
01:12:05liée aux incertitudes
01:12:06de l'allié américain
01:12:08une bascule à l'est
01:12:09où la guerre a ressurgi
01:12:10sur notre continent
01:12:11une bascule au Proche-Orient
01:12:13où la situation
01:12:14demeure fragile
01:12:15et peut à tout moment
01:12:16entraîner l'escalade
01:12:17une bascule au Sahel
01:12:18où l'instabilité
01:12:20ne cesse de croître
01:12:20l'ensemble
01:12:21de ces constats
01:12:22mesdames et messieurs
01:12:23les parlementaires
01:12:24décident un monde
01:12:25plus dur
01:12:25plus brutal
01:12:26face à cela
01:12:27nous n'avons pas
01:12:28d'autre choix
01:12:29que de réagir
01:12:31et réagir résolument
01:12:32c'est poursuivre
01:12:34la montée en puissance
01:12:35de la loi
01:12:36de programmation
01:12:37militaire
01:12:38c'est finalement
01:12:39ce que nous pouvons
01:12:40appeler l'effort
01:12:41de paix
01:12:42pour que notre pays
01:12:43non seulement
01:12:44reste au niveau
01:12:46de ses alliés
01:12:46de ses compétiteurs
01:12:48mais surtout
01:12:48que notre pays
01:12:49puisse garantir
01:12:51son indépendance
01:12:52alors évidemment
01:12:53je vais m'associer
01:12:54à l'hommage
01:12:54que vous avez rendu
01:12:56à nos forces
01:12:57aux femmes
01:12:58et aux hommes
01:12:59qui composent
01:12:59nos armées
01:13:01beaucoup d'entre vous
01:13:02mesdames et messieurs
01:13:03les députés
01:13:04ont évoqué
01:13:05la notion majeure
01:13:06de souveraineté
01:13:08alors je voudrais
01:13:09ici
01:13:09le réaffirmer
01:13:11avec force
01:13:12devant chacune
01:13:13et chacun d'entre vous
01:13:14la politique
01:13:15de défense
01:13:16est incontestablement
01:13:18une compétence
01:13:19souveraine
01:13:20de l'état
01:13:21dans notre histoire
01:13:22le respect
01:13:23de cette notion
01:13:24fondamentale
01:13:26n'a pour autant
01:13:27jamais empêché
01:13:28les alliances
01:13:29c'est d'ailleurs
01:13:30encore d'actualité
01:13:31aujourd'hui
01:13:32de la même manière
01:13:33mesdames et messieurs
01:13:34les députés
01:13:35la dissuasion nucléaire
01:13:37n'a jamais été partagée
01:13:39c'est une spécificité française
01:13:41c'est une compétence nationale
01:13:44dont la doctrine
01:13:46et c'est important
01:13:47de le redire ici
01:13:48demeure inchangée
01:13:50depuis 1964
01:13:53quels qu'aient été
01:13:54les exécutifs
01:13:56dans notre pays
01:13:57et notre responsabilité
01:13:59aujourd'hui
01:14:00c'est bien
01:14:01d'articuler
01:14:02la stratégie
01:14:03de dissuasion
01:14:04aussi bien
01:14:05navale
01:14:05qu'aéroportée
01:14:06avec la stratégie
01:14:08de défense
01:14:09conventionnelle
01:14:10en d'autres termes
01:14:12des fonds marins
01:14:13à l'espace
01:14:14c'est cela
01:14:15mesdames et messieurs
01:14:16les parlementaires
01:14:17notre stratégie
01:14:18d'indépendance
01:14:19c'est cela
01:14:20la règle
01:14:21de notre autonomie
01:14:22et c'est d'ailleurs
01:14:24et il est important
01:14:24de le rappeler
01:14:25un élément
01:14:26tout à fait
01:14:27différenciant
01:14:29avec nos voisins
01:14:30allemands
01:14:31qui n'ont pas
01:14:32cet élément
01:14:33de dissuasion
01:14:34alors la souveraineté
01:14:35nous devons
01:14:36évidemment
01:14:37l'organiser
01:14:38comme nous devons
01:14:39la financer
01:14:40et c'est le sens
01:14:41des surmarches
01:14:42qui permettent
01:14:43notre réarmement
01:14:44et qui vise
01:14:45à réduire
01:14:46nos dépendances
01:14:47et c'est dans ce cadre
01:14:49que nous avons
01:14:50d'ores et déjà
01:14:51relocalisé
01:14:52certaines productions
01:14:53je prends l'exemple
01:14:54de la poudre
01:14:55pour les obus
01:14:56d'artillerie
01:14:56nous nous dotons
01:14:57de moyens
01:14:58pour renforcer
01:14:59cette autonomie
01:15:00d'appréciation
01:15:02de situation
01:15:02c'est le cas
01:15:03des satellites
01:15:04des radars
01:15:05pour nous doter
01:15:06d'un système
01:15:07souverain d'alerte
01:15:08avancée
01:15:09Jean-Louis Thiriot
01:15:10tout à l'heure
01:15:10évoquait l'OTAN
01:15:11oui la force
01:15:13est un allié
01:15:14fiable
01:15:14solide
01:15:15et reconnu
01:15:16la réintégration
01:15:18au sein
01:15:19de la structure
01:15:19de commandement
01:15:21s'est faite
01:15:21dans le respect
01:15:22de nos principes
01:15:23fondamentaux
01:15:24je le rappelle
01:15:25l'indépendance
01:15:26absolue
01:15:27de la dissuasion
01:15:27la liberté
01:15:28d'appréciation
01:15:29la liberté
01:15:31de décision
01:15:32la France
01:15:33défend
01:15:33le renforcement
01:15:34de ce pilier
01:15:36européen
01:15:37de l'OTAN
01:15:37je le répète
01:15:39le pilier
01:15:39européen
01:15:40de l'OTAN
01:15:41c'est cela
01:15:42notre positionnement
01:15:44il est unique
01:15:45et c'est comme cela
01:15:46que nous avons
01:15:47le grand commandement
01:15:48de transformation
01:15:49à Norfolk
01:15:50avec l'amiral
01:15:51Pierre Vendeyer
01:15:52c'est aussi
01:15:53comme cela
01:15:54que nous sommes
01:15:55aujourd'hui
01:15:56nation cadre
01:15:56en Roumanie
01:15:57pour maintenir
01:15:58la paix
01:15:59sur le flanc
01:16:00est de l'Europe
01:16:01et pour autant
01:16:02comme le disait
01:16:03Natacha Pouzirov
01:16:05évidemment
01:16:06dans les programmes
01:16:07OTAN
01:16:08celui que nous soutenons
01:16:09c'est le programme
01:16:10CURL
01:16:11parce que c'est celui-là
01:16:13qui avec l'argent
01:16:14des européens
01:16:15permet
01:16:16l'acquisition
01:16:17des matériels
01:16:18et c'est un élément
01:16:19absolument indifférent
01:16:21oui
01:16:22CURL est un élément
01:16:23fondamental
01:16:24PEURL
01:16:25à l'inconvénient
01:16:26de ne pas préserver
01:16:28notre BITD
01:16:29européenne
01:16:30de la même manière
01:16:31ça a été évoqué
01:16:32tout à l'heure
01:16:32le programme
01:16:34EDIP
01:16:34a pour avantage
01:16:36de permettre
01:16:37des achats
01:16:37en commun
01:16:38de production
01:16:39de munitions
01:16:40c'est là aussi
01:16:41la capacité
01:16:42de soutenir
01:16:44notre défense
01:16:46européenne
01:16:47et notre industrie
01:16:48de défense
01:16:49européenne
01:16:50la préférence
01:16:51européenne
01:16:51c'est une clé
01:16:52et la France
01:16:53ne transige pas
01:16:54sur les 65%
01:16:57de composants
01:16:58européens
01:16:59dans les programmes
01:17:00l'activité
01:17:01opérationnelle
01:17:02en accompagnement
01:17:04du renforcement
01:17:04de nos capacités
01:17:06l'actualisation
01:17:07de la LPM
01:17:08prévoit
01:17:09évidemment
01:17:10une augmentation
01:17:10de la qualité
01:17:11et de la quantité
01:17:13de l'entraînement
01:17:14les commissions
01:17:15de la défense
01:17:16de l'Assemblée
01:17:17comme du Sénat
01:17:18nous le demandaient
01:17:19650 millions
01:17:21dédiés
01:17:21à la préparation
01:17:22opérationnelle
01:17:23en 26
01:17:23en plus
01:17:24de ce qui était
01:17:25dans le budget
01:17:2625
01:17:26au total
01:17:27ce sont
01:17:288 milliards
01:17:29et demi
01:17:29en 2026
01:17:31parce qu'une armée
01:17:32efficace
01:17:33opérationnelle
01:17:33c'est une armée
01:17:34entraînée
01:17:35voilà des réponses
01:17:36concrètes
01:17:37de la même manière
01:17:38quand on parle
01:17:39de la soutenabilité
01:17:40et de la sincérité
01:17:42de cette LPM
01:17:43je voudrais vous donner
01:17:45un seul chiffre
01:17:46mesdames et messieurs
01:17:47les députés
01:17:48au 30 septembre
01:17:49la délégation générale
01:17:51pour l'armement
01:17:51avait déjà commandé
01:17:53pour 12 milliards
01:17:55800 millions d'euros
01:17:56et payé
01:17:57pour 16 milliards
01:17:58d'euros
01:17:59c'est un chiffre
01:18:00historique
01:18:01ce chiffre
01:18:01a un double intérêt
01:18:02le montant
01:18:03de ce qui est commandé
01:18:05mais il répond
01:18:06à la question
01:18:06des industriels
01:18:07qu'ils doivent être payés
01:18:09avec 16 milliards
01:18:10de paiements
01:18:11vous voyez
01:18:12qu'il y a bien
01:18:12effectivement
01:18:13des paiements réalisés
01:18:15et qui ruissellent
01:18:16sur l'ensemble
01:18:17des territoires
01:18:18en ce qui concerne
01:18:19la base industrielle
01:18:21technologique
01:18:22de défense
01:18:23ce sont
01:18:234200 entreprises
01:18:26sur l'ensemble
01:18:27de vos territoires
01:18:28220 000 emplois
01:18:30et là aussi
01:18:31un travail
01:18:32qui a été mené
01:18:33y compris
01:18:34avec le ministère
01:18:35de l'économie
01:18:36et des finances
01:18:36et le ministère
01:18:37de l'industrie
01:18:38pour améliorer
01:18:40les délais de production
01:18:41pour améliorer
01:18:42le partage
01:18:43de la valeur
01:18:44entre les grandes entreprises
01:18:46et leurs sous-traitants
01:18:47parce qu'effectivement
01:18:49sur chacun
01:18:50de nos territoires
01:18:50nous veillons
01:18:51à ce que chacun
01:18:53des sous-traitants
01:18:54soit non seulement
01:18:55associé à la commande
01:18:57mais également
01:18:58la capacité
01:19:00à participer
01:19:01et quelque part
01:19:02à retrouver
01:19:03la création
01:19:04de valeur
01:19:05c'est cela
01:19:06la lecture
01:19:06qui est la nôtre
01:19:07de cette capacité
01:19:08à ce que
01:19:10l'ensemble
01:19:10de nos territoires
01:19:11puissent être associés
01:19:13je voudrais également
01:19:14faire un commentaire
01:19:16sur le sujet
01:19:17qui est celui
01:19:18de la frappe
01:19:19dans la profondeur
01:19:20quand je disais
01:19:21tout à l'heure
01:19:22que nous avions
01:19:23une spécificité
01:19:24qui était celle
01:19:25d'un armement
01:19:26conventionnel
01:19:27complet
01:19:27oui
01:19:28nous devons
01:19:29avoir
01:19:30une capacité
01:19:31qui est une capacité
01:19:33pour toutes les armées
01:19:34d'aérobalistique
01:19:36bien évidemment
01:19:37de balistique terrestre
01:19:38comme de balistique
01:19:39navalisée
01:19:40la délégation générale
01:19:42à l'armement
01:19:42travaille sur le sujet
01:19:43nous avons déjà eu
01:19:45un comité interministériel
01:19:47et nous allons
01:19:47continuer
01:19:48sur la manière
01:19:50d'apporter
01:19:51une réponse
01:19:52très concrète
01:19:52sur ce sujet
01:19:53en ce qui concerne
01:19:54les infrastructures
01:19:552 milliards 600 millions
01:19:57d'euros
01:19:57c'est une augmentation
01:19:59de 6%
01:20:00avec non seulement
01:20:01des crédits
01:20:03pour la préparation
01:20:04des forces
01:20:04je pense à ce qui a été dit
01:20:05sur la formation
01:20:06avec l'école
01:20:08des sous-officiers
01:20:08par exemple
01:20:09je pense également
01:20:10à l'hébergement
01:20:11je pense au quai
01:20:13pour Barracuda
01:20:13je pense aux infrastructures
01:20:15pour Scorpion
01:20:16mais je pense également
01:20:18à Mayotte
01:20:18et ce qui a été dit
01:20:20sur effectivement
01:20:21la nécessité
01:20:23d'avoir
01:20:24des infrastructures
01:20:25surterrestres
01:20:25et une base navale
01:20:27cela fait partie
01:20:28des engagements
01:20:29avec
01:20:30une capacité
01:20:32de créer
01:20:33cette base navale
01:20:34d'avoir également
01:20:35des vedettes
01:20:36de gendarmerie
01:20:36d'avoir des éléments
01:20:38de soutien
01:20:38et de commandement
01:20:39d'avoir 9 à 13
01:20:41intercepteurs
01:20:42des 27
01:20:43et 520
01:20:45personnels
01:20:45supplémentaires
01:20:47et si je regarde
01:20:48l'ensemble
01:20:48de nos outre-mer
01:20:49mesdames et messieurs
01:20:51les députés
01:20:51et si je devais
01:20:52prendre un exemple
01:20:53je prendrais celui
01:20:55du porte-avions
01:20:56nouvelle génération
01:20:57parce que si nous faisons
01:20:59le choix
01:20:59parce que le budget
01:21:01est voté
01:21:01d'un porte-avions
01:21:02nouvelle génération
01:21:03cela veut dire
01:21:05que la France
01:21:05conforte sa position
01:21:07de puissance maritime
01:21:08et qu'elle a donc
01:21:10un porte-avions
01:21:10qui est en capacité
01:21:12notamment
01:21:12d'être autour
01:21:14de l'ensemble
01:21:15de nos outre-mer
01:21:16voilà ce qu'est le sens
01:21:17d'un nouveau porte-avions
01:21:19quand on parle
01:21:20évidemment
01:21:21de nouveautés
01:21:22et d'équipements
01:21:23je ne peux pas
01:21:24ne pas évoquer
01:21:24les drones
01:21:25plus de 600 millions
01:21:27en 2026
01:21:28c'est 33%
01:21:30supplémentaire
01:21:31par rapport
01:21:31à l'exercice 25
01:21:32nous pouvons
01:21:33mesdames et messieurs
01:21:34les parlementaires
01:21:35avoir les meilleurs
01:21:36équipements
01:21:37rien ne sera possible
01:21:39sans les femmes
01:21:40et les hommes
01:21:40de nos armées
01:21:41et cela a pour cible
01:21:43275 000
01:21:45hommes et femmes
01:21:47des 26
01:21:48ce sont 800
01:21:49effectifs supplémentaires
01:21:51notamment pour le cyber
01:21:52notamment pour
01:21:53l'intelligence artificielle
01:21:55ce sont 40 000
01:21:56recrutements
01:21:57c'est la formation
01:21:58dans 70 écoles
01:22:00et centres de formation
01:22:01ce sont
01:22:026 millions
01:22:04de journées
01:22:05de formation
01:22:06enfin mesdames et messieurs
01:22:08les députés
01:22:08vous avez évoqué
01:22:09le soutien à l'Ukraine
01:22:11vous le savez
01:22:12la France
01:22:13dès le premier jour
01:22:13a été aux côtés
01:22:14de l'Ukraine
01:22:15déjà 3 milliards
01:22:16de cession de matériel
01:22:17de chars
01:22:18d'avions
01:22:19de missiles
01:22:19de canons
01:22:20la formation
01:22:21de plus de 19 000
01:22:22militaires ukrainiens
01:22:24par nos forces
01:22:25une capacité
01:22:26de combat
01:22:27complète
01:22:28l'enjeu
01:22:29aujourd'hui
01:22:29c'est évidemment
01:22:30de continuer
01:22:31avec des partenariats
01:22:33industriels
01:22:34avec évidemment
01:22:35un accompagnement
01:22:37qui permette
01:22:38à l'Ukraine
01:22:38d'aller
01:22:39vers cet effort
01:22:40qui est un effort
01:22:41de paix juste
01:22:42qui respecte
01:22:43évidemment
01:22:44la volonté
01:22:45de l'Ukraine
01:22:46donc en conclusion
01:22:47mesdames et messieurs
01:22:48les députés
01:22:48vous le voyez
01:22:50ce texte
01:22:51et la déclinaison
01:22:53du projet
01:22:54des armées
01:22:56et de la surmarche
01:22:57pour l'exercice 26
01:22:58il est validé
01:22:59par la revue nationale
01:23:00stratégique
01:23:01par les retours
01:23:02d'expérience
01:23:03de l'Ukraine
01:23:04et des autres théâtres
01:23:05il nous permet
01:23:06de consolider
01:23:07nos capacités
01:23:07militaires fondamentales
01:23:09l'entraînement
01:23:10la gestion
01:23:11des effectifs
01:23:11la logistique
01:23:12de renforcer
01:23:14la protection
01:23:14de nos forces
01:23:15et de notre territoire
01:23:16avec un accent
01:23:18particulier
01:23:18sur la défense solaire
01:23:20la lutte anti-drone
01:23:22la lutte anti-sous-marine
01:23:23les menaces
01:23:24NRBC
01:23:25nous développons
01:23:26des capacités
01:23:27offensives
01:23:28l'approvisionnement
01:23:29en munitions
01:23:29la frappe en profondeur
01:23:31la préparation
01:23:32au combat
01:23:33de haute intensité
01:23:34évidemment
01:23:35nous investissons
01:23:36dans le renseignement
01:23:37qui est quelque part
01:23:38la base
01:23:39du travail
01:23:39que nous devons mener
01:23:40le domaine spatial
01:23:42les drones d'observation
01:23:43et tout cela
01:23:44mesdames et messieurs
01:23:45c'est la capacité
01:23:47de maintenir
01:23:48la souveraineté
01:23:50de notre pays
01:23:51c'est le respect
01:23:52que nous devons
01:23:53à celles et ceux
01:23:54qui s'engagent
01:23:55au quotidien
01:23:56je veux parler
01:23:57de nos forces
01:23:58je veux parler
01:23:59des femmes
01:24:00et des hommes
01:24:01de nos armées
01:24:01qui font la fierté
01:24:03de notre pays
01:24:03on ne peut pas
01:24:04une après-midi
01:24:05évidemment construire
01:24:06tous les ingrédients
01:24:07de la programmation militaire
01:24:08et de sa mise à jour à venir
01:24:09en revanche
01:24:10les ministres
01:24:10s'engagent évidemment
01:24:11à se rapprocher rapidement
01:24:12de l'ensemble
01:24:13des présidents de groupe
01:24:13pour être en situation
01:24:15de concerter le parlement
01:24:17avant la construction
01:24:18du projet de loi
01:24:19deuxième commentaire
01:24:20pour être complet
01:24:22les menaces
01:24:23qui pèsent sur le pays
01:24:24reposent
01:24:24on l'a dit beaucoup
01:24:25sur l'hybridité
01:24:26dont une part de la réponse
01:24:27est beaucoup plus large
01:24:28que le seul outil militaire
01:24:30et donc il emporte aussi
01:24:31un certain nombre
01:24:32de réponses civiles
01:24:33la notion même
01:24:34de défense nationale
01:24:35est plus large
01:24:36que la question militaire
01:24:37et donc d'autres réponses
01:24:38civiles
01:24:39seront à apporter
01:24:40et la troisième des choses
01:24:41et madame la députée
01:24:42Estelle Lussoufa
01:24:43s'est fait la porte-parole
01:24:44de l'ensemble
01:24:44de ses collègues
01:24:45d'outre-mer
01:24:46de dire qu'il faut
01:24:47que sur la question
01:24:48des outre-mer
01:24:49on a une méthodologie
01:24:51tout à fait particulière
01:24:52parce qu'ils deviennent
01:24:53effectivement le réceptacle
01:24:54de toutes les stratégies hybrides
01:24:55les menaces
01:24:56qu'on connaissait déjà
01:24:57sécurité dans la zone
01:24:58économique exclusive
01:24:59etc
01:24:59les sujets de narcotrafic
01:25:01dont on reviendra aussi
01:25:02prochainement
01:25:03parfois de certains sujets
01:25:04plus rarement
01:25:05heureusement
01:25:06mais Mayotte
01:25:06est dans une situation
01:25:07particulière
01:25:08liée évidemment
01:25:09à certaines activités
01:25:10terroristes
01:25:11par exemple
01:25:12au Mozambique
01:25:13et puis évidemment
01:25:15les enjeux liés
01:25:16au réchauffement climatique
01:25:18ou à l'immigration
01:25:19Madame la députée
01:25:21Lussoufa
01:25:21on va dans quelques jours
01:25:23malheureusement
01:25:23commémorer
01:25:24et se souvenir
01:25:25du terrible drame
01:25:27à Mayotte
01:25:28de Chido
01:25:29et avec une pensée
01:25:29particulière
01:25:30pour les victimes
01:25:31je veux dire aussi
01:25:32à quel point
01:25:33les forces armées
01:25:33se sont déployées
01:25:34il y a un an
01:25:35non seulement
01:25:36pour le sauvetage
01:25:37l'urgence
01:25:38les tours d'eau
01:25:39dans les conditions
01:25:40dont on se souvient
01:25:41et évidemment
01:25:42un bataillon de reconstruction
01:25:43qui a été déployé
01:25:45en soutien évidemment
01:25:46de la Légion étrangère
01:25:47et ça dit aussi
01:25:48quelque chose
01:25:49de l'utilisation
01:25:49à l'avenir
01:25:50de nos forces armées
01:25:51dans les différents
01:25:51territoires d'Outre-mer
01:25:52sur une sécurité civile
01:25:53quasiment militarisée
01:25:55dans des circonstances
01:25:56ou des conditions
01:25:57qui sont difficiles
01:25:57on aura l'occasion
01:25:58d'y revenir
01:25:59mais je voulais
01:25:59par ce seul thème
01:26:00de l'Outre-mer
01:26:01consacrer la fin
01:26:02de ces débats
01:26:03merci à toutes et à tous
01:26:04merci beaucoup
01:26:05monsieur le premier ministre
01:26:06nous allons donc procéder
01:26:09au vote
01:26:09je vous rappelle
01:26:10que depuis la résolution
01:26:12du 4 juin
01:26:12le vote se fait
01:26:13par scrutin public
01:26:14donc je demande
01:26:15de bien vouloir
01:26:16regagner vos places
01:26:17le scrutin est ouvert
01:26:19le scrutin est clos
01:26:24voici le résultat du scrutin
01:26:30votant 521
01:26:32exprimé 499
01:26:33majorité 250
01:26:35pour 411
01:26:36contre 88
01:26:38l'Assemblée nationale
01:26:39a adopté
01:26:40voilà pour ce grand débat
01:26:41sur la défense nationale
01:26:43initiative de Sébastien Lecornu
01:26:45en réponse à l'absence de vote
01:26:47sur les crédits de la défense
01:26:49puisque les députés ont rejeté
01:26:50la partie recette
01:26:52du budget de l'État
01:26:53à l'heure des incertitudes
01:26:55l'exécutif tente
01:26:56de reprendre la main
01:26:58sur les priorités
01:26:59de la nation
01:26:59défense nationale en tête
01:27:01alors que la menace
01:27:02venue de l'Est
01:27:03se rapproche
01:27:04du continent européen
01:27:06c'est la fin de cet épisode
01:27:07à très vite sur LCP
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