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  • il y a 2 jours
Retrouvez le replay de la chronique Pourquoi ? de l'Équipe de Greg du 11/12/2025.

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Sport
Transcription
00:00C'est l'heure du pourquoi, parce qu'entraîner le Real, c'est infernal.
00:12Pourquoi entraîner le Real, c'est infernal ?
00:14On va vous expliquer ça, parce qu'on est à peu près 21h après la défaite du Real Madrid face à Manchester City.
00:21Et c'est absolument incroyable, puisque Xabi Alonso ne s'est pas fait virer.
00:24Et oui, ça paraît complètement dingue.
00:26Bon, je plaisante un petit peu, mais en fait, l'entraîneur madrilène, Raphaël l'a dit, était sur la sellette.
00:30Mais pour le moment, il est toujours là.
00:32Et après la rencontre hier, il a répondu aux questions sur son avenir de façon très calme.
00:36Et oui, forcément, il sait où il a mis les pieds.
00:57L'ancien coach du Bayer Leverkusen, qui est arrivé cet été, il est arrivé sur le banc, probablement le plus difficile du monde.
01:04Et on va vous démontrer ça aujourd'hui, entraîner le Real Madrid.
01:07Pourquoi ? C'est infernal, tous les entraîneurs du monde en rêvent.
01:10Et pourtant, c'est quand même un sacré bourbier.
01:13Alors évidemment, je passe le bonjour à Baptiste Vautier pour cette infographie qui est magnifique.
01:16Déjà, comme dans tous les clubs, il faut des résultats.
01:18Bien sûr, mais dans tous les clubs, c'est quand même pas tout à fait comme dans tous les clubs au Real Madrid.
01:23Parce qu'on n'exagère pas. Commencez déjà par faire deux matchs nuls de suite en championnat.
01:28Et le siège devient très vite éjectable.
01:30Parce qu'au Real Madrid, on a l'habitude de gagner partout, tout le temps.
01:33Le palmarès, il est fou. 15 ligues des champions.
01:35Le deuxième club le plus titré, c'est l'AC Milan avec 7.
01:38L'écart, il est énorme.
01:39Les Meringue qui détiennent aussi le record de succès en Super Coupe d'Europe, en Coupe du Monde des Clubs, en Ligue 1.
01:43Mais vous croyez que ça suffit de gagner, tout simplement ?
01:46Eh bien non. Écoutez Antoine Simono, notre correspondant à Madrid.
01:49Au Real, les gens qui sont passés par le club disent toujours
01:54« Le match le plus important au Real, c'est celui d'après ».
01:57C'est-à-dire qu'il y a des anecdotes comme quoi, après une victoire en Coupe d'Europe,
02:02la plupart des joueurs, le président, voire les dirigeants, disent « Ok, c'est bien.
02:07Mais maintenant, on pense à la prochaine Ligue des Champions ».
02:10On ne savoure jamais l'instant présent et il faut toujours penser à la suite.
02:14Et donc forcément, si vous ne gagnez pas ou si vous ne continuez pas de gagner, tout simplement,
02:19eh bien vous dégagez rapidement, très rapidement, même avec Arthur Girand.
02:23On a calculé depuis 2009, lorsque Florentino Perez a débuté son deuxième passage comme président,
02:28eh bien les entraîneurs madridennes passent en moyenne à peine plus d'un an sur le banc.
02:31On a retiré Carlo Ancelotti et Zinedine Zidane parce qu'ils ont fait deux passages chacun.
02:35Et puis alors, peu importe le CV, votre passé de joueur ou quoi que ce soit, rien ne vous protège.
02:39Xabi Alonso, il est bien placé pour le savoir.
02:41Il coche à peu près toutes les cases et pourtant, il est bel et bien en danger, l'Espagnol.
02:45D'ailleurs, même Pep Guardiola pense qu'il n'aurait pas survécu.
02:47Alors on verra si Xabi Alonso parmi ça.
02:49Il y a Madrid sont les plus tôt clubs, les plus tôt clubs, je dirais, pour être un manager.
02:54Les plus tôt les plus tôt pour la pression, pour l'environnement.
02:58L'année dernière, j'ai fait l'année dernière, j'ai été sacked six mois avant la fin de la saison.
03:03Donc, c'est un endroit difficile, mais il connaît, il a été ici.
03:07Il connaît la réalité, c'est la question de gagner des matchs.
03:11Je sais qu'ils ont beaucoup d'absence, je sais ce qui se passe quand tu veux construire quelque chose.
03:14On verra si Xabi Alonso réussit à redresser la situation, mais ce ne serait pas le premier grand nom à se casser les dents.
03:26Oui, le cimetière des entraîneurs merengueux est très peuplé.
03:29Il est très prestigieux aussi, des techniciens renommés comme Fabio Capello, Rafa Benitez, Carlos Queiroz qui n'ont pas réussi.
03:36On peut aussi parler de José Mourinho.
03:37D'ailleurs, c'est Ramon Calderon, président entre 2006 et 2009, qui va le faire pour nous.
03:41Être entraîneur du Real Madrid est vraiment très difficile.
03:43Regardez ce qui est arrivé à Mourinho.
03:46C'est quelqu'un qui a l'habitude de gérer la pression et ici, il n'a pas pu.
03:49Quand il est parti, la situation était vraiment catastrophique.
03:52Il a dû quitter le club après trois années marqués par de nombreux problèmes et de nombreuses confrontations.
03:56Rester ici, plus de deux ou trois ans représente un véritable défi.
04:00Alors évidemment, José Mourinho, il a lui aussi ses torts, mais il a rencontré un problème que tous ont rencontrés.
04:05Il faut gérer un vestiaire de stars avec des égaux surdimensionnés,
04:08dans lequel il est aussi très difficile d'imposer sa patte sur le jeu,
04:12dans lequel on n'a aucun impact sur le recrutement aussi, puisque c'est les dirigeants qui le font.
04:16Et ça, par exemple, c'est ce que vit Xabi Alonso en ce moment.
04:18Les entraîneurs qui, comme Lopé Tegui, Benitez, par le passé, sont arrivés avec des concepts tactiques très figés,
04:30avec un côté assez professoral, généralement, ils ne tiennent pas longtemps.
04:34Ce qui marche au Real Madrid avec les joueurs du Real Madrid et les stars madrilènes,
04:37c'est soit un entraîneur qui a un énorme palmarins et une grosse aura.
04:43Par exemple, on peut prendre les exemples de Carlo Ancelotti ou de José Mourinho.
04:48Ou alors, c'est quelqu'un qui fascine les joueurs, dont ils ont été fans quand ils étaient plus jeunes,
04:55qui les ont inspirés quand ils étaient joueurs, type Zinedine Zidane.
04:59Alors justement, Zidane, c'est la preuve qu'on peut réussir.
05:02Oui, enfin, vous allez voir que c'est un peu plus compliqué que ça aussi,
05:04parce que bien sûr, il y a eu tous les titres, 11 au total, 3 Ligues des Champions de suite notamment.
05:09Mais lui aussi, Zidane, il a traversé des crises, il a été très critiqué.
05:12Et quand il a quitté le club une deuxième fois en 2021, il a écrit une lettre dans Asse qui a fait grand bruit à l'époque.
05:18Je pars car j'ai l'impression que le club ne me donne plus la confiance dont j'ai besoin.
05:22Il ne m'offre pas le support pour construire quelque chose à moyen ou long terme.
05:26Tout ce que j'ai construit au quotidien a été oublié.
05:28Ce que j'ai apporté dans la relation avec les joueurs, avec les 150 personnes qui travaillent avec et autour de l'équipe,
05:34j'étais ici pour conquérir des trophées.
05:36Mais au-delà de cela, il y a les êtres humains, les émotions, la vie.
05:39Et j'ai le sentiment que ces choses n'ont pas été valorisées et qu'il n'a pas été compris que la dynamique d'un grand club se maintient comme ça.
05:46C'est très rare qu'un entraîneur s'en prenne à l'institution Merengue et aux dirigeants.
05:51Regardez les réactions, notamment dans la célèbre émission El Chiringuito.
05:54La carta de Zidane a los madridistas, que ha sido en realidad una carta de reproches a Florentino Pérez y al Real Madrid.
06:07Me parece un poco fea. Fea. Nada de autocrítica. Nada.
06:14Lo hemos hecho mal, nos hemos equivocado. Nada.
06:18En fin, el mejor sí, pero el más elegante no.
06:24Voilà, Zinedine Zidane, qui n'est pas élégante, ça m'a fait penser à Didier Deschamps, par exemple,
06:28qui dit qu'il accepte toutes les critiques, mais pas au niveau personnel, pas sur la personne.
06:33Eh bien, là, on y est carrément, sur la personne.
06:35Et du coup, ça nous amène à l'environnement médiatique, parce que ce n'est pas si surprenant qu'il se fasse attaquer comme ça.
06:40L'environnement médiatique, il est complètement dingue du côté de Madrid.
06:43En fait, nous, on est un peu chiants avec nos émissions, mais on est quand même des petits joueurs par rapport à eux.
06:48On va vous montrer ce qui se passe, par exemple, en Espagne.
06:50Déjà, il y a plusieurs quotidiens sportifs, alors qu'en France, il n'y a que l'équipe.
06:54À la télé, entre les chaînes sportives publiques, privées, les chaînes généralistes qui parlent énormément de sport,
06:59il y a énormément d'activités médiatiques.
07:01Et c'est exactement la même chose en radio.
07:03On aurait pu d'ailleurs mettre plein d'autres noms, plein d'autres logos sur cette infographie.
07:07En fait, il faut vraiment comprendre que c'est dix fois pire en Espagne qu'en France.
07:12Et la plupart de ces médias parlent du Real Madrid.
07:14Tous les jours, on en parle.
07:16Tous les jours, et j'allais dire, à la limite, toutes les heures.
07:19Les moindres faits et gestes des joueurs, le moindre résultat est complètement décortiqué,
07:24avec énormément de débats, parce que le Real Madrid, c'est un peu le patrimoine de la ville.
07:32Ça me fait penser un petit peu à l'atmosphère qu'il peut y avoir à Marseille.
07:35C'est-à-dire, quand Marseille gagne, tout le monde est content.
07:39Et quand il perd, c'est la catastrophe.
07:41C'est un petit peu cette même atmosphère.
07:43Et je pense qu'elle est même décuplée, parce que le Real reste le club le plus scruté et le plus grand du monde.
07:50Et le dernier point, et pas des moindres, c'est que les socios, eux aussi, sont hyper exigants.
07:53Et oui, parce qu'Adrien Courrouble vous en parlait hier avec l'Atlétique Bilbao.
07:57Mais c'est la même chose au Real Madrid.
07:58Ce sont les socios, en fait, qui détiennent le club d'une certaine façon, les fidèles supporters.
08:03Ils sont plus de 90 000 à Madrid.
08:05Ils élisent le président.
08:06Ils participent aux grandes décisions, comme le budget, par exemple.
08:09En fait, ils sont souvent consultés.
08:11Et surtout, ils sont habitués au caviar.
08:15Les socios, ils sont d'une exigence maladive.
08:18Parce que, c'est ce que je leur disais, ce sont des enfants gâtés.
08:21Ils sont tellement habitués à gagner les matchs depuis des décennies,
08:26que pour eux, je les ai même vus siffler des victoires du Real Madrid
08:32ou siffler leurs joueurs alors qu'ils venaient de gagner 5-2.
08:33Les socios, ils vont du Real, ils vont au stade comme au théâtre.
08:38C'est-à-dire, ils veulent en avoir pour leur argent, ils veulent en avoir pour leur plaisir,
08:41ils veulent voir des gestes techniques.
08:43Et les joueurs, ils en font l'expérience en ce moment.
08:45Il y a eu une belle bronquée hier à la fin du match entre le Real Madrid et Manchester City,
08:50alors que la défaite n'était pas infamante non plus, on va dire.
08:52Pour conclure, on va faire appel au sage Carlo Ancelotti, c'était en 2024.
08:56Le Real Madrid, je crois, est le meilleur club pour faire ce type de travail.
09:02C'est plus le souffle ou plus la félicité,
09:05parce qu'il y a beaucoup de situations que tu as de gérer.
09:09Que dans la victoire, il y a autour de tes gens qui ne sont pas heureux.
09:17Et tout cela affecte ta félicité.
09:19La souffrance est plus grande que le bonheur.
09:33C'est fort quand même, cette phrase de Carlo Ancelotti.
09:36En plus, ce n'est quand même pas du genre à en faire des tonnes, l'italien,
09:38donc il est assez sincère.
09:40Voilà, c'est infernal d'entraîner du côté de Madrid.
09:42Ils arrivent tous en courant et ils repartent quasiment tous à plat ventre.
09:47Bravo, Romain.
09:48J'ai raté un peu la conclusion.
09:50Ce n'est pas grave.
09:51C'est terrible, ça.
09:53Après, ça me rappelle beaucoup un club français.
09:55Alors maintenant, Luis Enrique, ça va,
09:58mais c'était un petit peu le cas du PSG avant.
10:00Alors vous comprenez, vous, que ça se passe comme ça dans un club comme le Real Madrid ?
10:04Ça tient en un nom, je trouve.
10:06Oui, bien sûr.
10:07Mais la dernière phrase, c'est dur pour nous,
10:10là, de chroniqueur, après la phrase Ancelotti,
10:13parce qu'en fait, il a quasiment tout résumé en 8 secondes, lui.
10:15Tu vois, donc, savoir qu'un coach, alors moi, je n'ai jamais été coach,
10:19je n'ai aucune envie de l'être,
10:19mais j'ai des amis qui sont coachs ou qui l'ont été.
10:22Dans un club de Ligue 1 normal, on va dire, c'est déjà un enfer.
10:26Quand je dis un enfer, c'est qu'ils n'ont plus de temps pour la famille,
10:30tu n'as plus le temps pour…
10:30Enfin, c'est ça, de nos jours, l'entraîneur,
10:32il arrive à 7 heures du matin, il part à 8 heures du soir.
10:35Et pour un club lambda français,
10:38tu as 10, 15, 20 décisions à prendre par jour.
10:41Donc, j'imagine retranscrire ça au Real.
10:45Donc, humainement, ça doit être très, très compliqué.
10:47Et si Ancelotti le dit, lui, qui est un des plus grands managers
10:49et entraîneurs du monde, je pense,
10:51et peut-être même de l'histoire du jeu, l'un des plus grands,
10:53lui, il vous dit ça.
10:54Et vous avez vu comme il le dit ?
10:55Il ne joue pas un rôle, là.
10:57Cette conférence de presse, il l'a faite,
10:59tu sens que ça transpire la souffrance dans ce qu'il dit.
11:02Et finalement, tu l'as dit, Romain, la presse.
11:05Ici, on est des…
11:06Oui, on est gentil.
11:07C'est cool, ici.
11:08On est gentil.
11:09Tu vois, Carlo Ancelotti dit
11:11la souffrance, on l'emporte sur le bonheur.
11:14C'est fort ce qu'il dit.
11:15Mais malgré tout, il reste.
11:17Oui, parce que je dis aussi…
11:18C'est une addiction.
11:19Parce que je dis aussi la même phrase,
11:20c'est le plus bel endroit du monde pour entraîner.
11:22Exactement.
11:22Donc, il y a une espèce de…
11:24Ah ben oui, exactement.
11:25Moi, j'ai un peu du mal à y croire au départ
11:26de Xabi Alonso.
11:28Xabi Alonso en sursis.
11:30Mais il faudrait…
11:31Pour moi, il ne faut absolument pas qu'il le vire.
11:34Il faut lui laisser du temps.
11:37Parce que ça reste un entraîneur
11:39qui est adoubé par Pep Guardiola.
11:41Guardiola a fait un bel hommage hier soir.
11:43C'était un joueur fantastique.
11:44Je pense que tactiquement,
11:44il a des choses à mettre en place.
11:46Et ça ne se fait pas en deux, trois mois.
11:49Il lui faut du temps.
11:50Laissons-lui encore jusqu'à peut-être mars, avril.
11:53Il faut du temps, tu te souviens.
11:54Parce que là, il y a des joueurs.
11:55Il y avait Lamborghini, Vinicius.
11:58Après son ballon d'or, on l'a perdu.
12:00Il y a Mbappé qui est arrivé.
12:01Il y a quand même des égaux à gérer.
12:03Il lui faut du temps.
12:04Un grand entraîneur, il lui faut du temps.
12:05Je suis désolé.
12:06Le plus gros égaux, ce n'est pas dans le vestiaire,
12:08c'est le président.
12:09Parce que moi, en fait, l'enfer…
12:12Florentino Perez, c'est un grand président.
12:14Il a des qualités.
12:16Mais ce qui me frustre énormément
12:18sur les débats sur Xabi Alonso,
12:19moi, je veux bien qu'il soit critiqué.
12:20Mais son équipe, elle est bancale, en fait.
12:22Ils n'ont jamais remplacé Toni Kroos.
12:24Il y a une pelletée de blessures défensivement.
12:28Et c'est les dirigeants qui font le mercato.
12:30C'est bien important de dire que les entraîneurs
12:31sont à peine consultés.
12:33C'est le président et le directeur général
12:34qui choisissent des joueurs.
12:35D'ailleurs, la lettre que vous avez montrée, Romain,
12:37de Zilidine Zidane, c'est par rapport à ça.
12:39Il y a beaucoup de désaccords sur le recrutement.
12:43Juste, il y a quelque chose que je ne comprends pas
12:44dans la crise qu'a actuellement le Real Madrid.
12:47Si vous prenez l'histoire récente du Real,
12:50Florentino Perez, il fait la même bêtise
12:52à l'époque des Galactiques.
12:53Il y a une équipe qui gagne avec des champions
12:55avec un garçon comme Claude Makelele.
12:57Il y a un équilibre entre des joueurs offensifs
12:59et des stars et un effectif cohérent.
13:02Makelele part à Chelsea.
13:03Il se met à empiler les stars.
13:05Il ne gagne plus rien.
13:06Et là, l'effectif, c'est pareil.
13:08C'est équilibré.
13:09Il y a des joueurs très forts offensivement.
13:11Il y a des garçons comme Toni Kroos et Modric
13:13qui tiennent l'équilibre.
13:15C'est trop d'égo ?
13:16En fait, à un moment, je ne comprends pas
13:18puisque Florentino Perez est bouffé
13:21par sa volonté de faire du marketing.
13:24Je ne dis pas qu'ils n'ont pas raison
13:26de prendre Mbappé.
13:26C'est un joueur phénoménal.
13:28Mais quand tu prends un joueur comme Mbappé,
13:32derrière, il faut adapter l'effectif en conséquence.
13:35Et Perez, parfois, il pense à autre chose
13:37qu'est-ce qu'il y a sur le terrain.
13:38Et là, par exemple, c'est Antoine Simonneau
13:40qui me disait ça.
13:40Il a, par exemple, refusé à Xabi Alonso
13:42Martin Zubimendi.
13:43Parce que ce n'est pas assez clinquant.
13:44À l'arrivée, on l'a vu avec Arsenal hier, par exemple.
13:49Mais surtout, c'est que là,
13:50c'est la philosophie de ce club.
13:51Ils sont en train de péter les plombs
13:52depuis des mois et des mois.
13:53Et ça, on en revient souvent,
13:54la non-acceptation du mot défaite,
13:57du mot échec.
13:58Alors qu'ils ont, évidemment,
13:59il y a des trophées partout.
14:00C'est le club qui a le plus gagné au monde.
14:02Et là, depuis quelques mois...
14:03Pour vous, c'est ça la cause
14:03de la méforme actuelle du Hélène ?
14:05Comme ils ont toujours gagné
14:06ou toujours quasiment tout gagné.
14:07Et là, depuis un an, un an et demi,
14:08ça va un petit peu moins bien.
14:09Ce qui est totalement logique, évidemment.
14:11Et donc là, surtout par rapport...
14:12Il y a quand même le respect de ce club.
14:14Et là, ils sont en train de perdre
14:15même le respect
14:15parce que les campagnes hallucinantes
14:17contre l'arbitrage,
14:18maintenant, des campagnes
14:19même anominèmes
14:20contre les arbitres,
14:21des campagnes abominables...
14:22Et même des cibles en plus.
14:23Des cibles.
14:24Et c'est-à-dire que là,
14:24ils sont en train de même de...
14:25Ils ne savent plus qui ils sont
14:26parce qu'ils ne savent plus.
14:27Ah merde !
14:27Hier, il y avait quand même
14:28des sifflets avant même.
14:28Avant même la bronca terrible à la fin.
14:30Même des sifflets à un moment donné.
14:31Pendant le match,
14:31il y avait une mauvaise passe,
14:32une incompréhension de jour.
14:33Des sifflets.
14:34Mais comme tu dis,
14:35c'est Antoine Simonot
14:36qui a tout résumé.
14:37Notamment, il a dit cette phrase,
14:38ce club,
14:39l'instant présent,
14:40ils ne savent pas.
14:41Alors que pour moi,
14:41c'est la philosophie de la vie,
14:42c'est savourer l'instant présent,
14:44savourer des victoires.
14:45Et même eux,
14:45les victoires,
14:46ils ne les savourent même pas
14:46puisque déjà,
14:47ils pensent
14:47qu'est-ce qu'on va faire demain ?
14:48Alors que des victoires,
14:49tu as vu ça,
14:49en Ligue des Champions,
14:50ils en ont 6 ou 7 de plus
14:51ou 7 ou 8 de plus
14:52que le 2017 deuxième club.
14:54Et c'est dramatique,
14:54je trouve,
14:55par rapport au sport,
14:55par rapport à la vie.
14:57Et là,
14:57ils se retrouvent dans la panade
14:57parce que justement,
14:58comme ils ne gagnent pas,
14:59là,
15:00il y a eu 3 matchs d'affilée
15:00à l'extérieur en championnat
15:01qu'ils ont match nul,
15:03la défaite contre le Celta Vigo,
15:04là, hier, ils perdent.
15:05Mais ce n'est pas non plus dramatique.
15:06Donc en fait,
15:06tu ne laisses même pas le temps.
15:07Là, tu te rends compte
15:08Xavier Alonso,
15:08peut-être qu'on va le virer ou pas,
15:09mais évidemment que tu ne dois pas le virer.
15:11Évidemment qu'il faut un petit peu
15:12de temps pour construire.
15:13Je parle souvent de l'opéra,
15:14par exemple,
15:15les balais,
15:16les danseurs étoiles.
15:17Mais il faut du temps
15:18pour construire un balai,
15:19il faut du temps pour,
15:19même les meilleurs danseurs du monde,
15:21il faut du temps
15:21pour créer la chorégraphie.
15:23S'il peut construire,
15:23parce que Xavier Alonso,
15:24il a construit à la Vergoussin
15:25quelque chose avec un effectif
15:26qui n'avait pas d'ego,
15:28enfin pas d'ego.
15:29C'est qui sa star à l'époque ?
15:30C'est le jeune Wirtz.
15:32Oui, mais il dit jeune,
15:33il ne dit pas un mot.
15:34C'est merveilleux.
15:35Il a choisi un effectif,
15:37il a choisi poste par poste,
15:38il a choisi des noms,
15:38effectivement,
15:39pas clinquants.
15:40Donc,
15:40Xavier Alonso à l'Everkoussin,
15:42c'est un autre métier là.
15:44Il a construit,
15:45un peu comme Enrique Apari d'ailleurs,
15:47pourquoi ça a...
15:47Enfin, je pense,
15:48la réussite d'Everk Apari,
15:49c'est aussi qu'il a construit
15:50un effectif
15:51qu'on a enlevé
15:52les vieux,
15:55les testars,
15:56c'est un effectif
15:57qui lui ressemble,
15:58qui est donc un coach
15:58dans un grand club
15:59pour qu'il réussisse,
16:01il faut qu'il y ait un effectif
16:02adapté à la demande
16:03et adapté,
16:04surtout à une époque
16:05à City,
16:06Guardiola,
16:06il disait,
16:07je veux machin,
16:08je veux truc,
16:08mais parfois,
16:09il disait,
16:09mais c'est qui ce joueur ?
16:10Lui, il savait, lui.
16:11Il y a des joueurs
16:11qui arrivent,
16:12qui ne sont pas très connus.
16:12Et aujourd'hui,
16:14je pense qu'au Real,
16:14tu ne peux pas faire ça
16:15parce qu'effectivement,
16:16Joe l'a dit,
16:16tu as quelqu'un
16:17au sommet de la pyramide
16:18qui est sur le marketing,
16:21qui est sur empiler les noms
16:27à larguer, là.
16:28Les Ligueux et les Champions
16:28vont se qualifier,
16:29les Champions sont à 3 points,
16:30les deuxième de Ligueux,
16:31ils ne sont pas largués par le Barça.
16:32Mais Alicia voulait
16:33nous apporter une précision.
16:35Oui, parce qu'il y a tout à l'heure
16:35parlé de manque de temps
16:36criant dans ce club,
16:37il y en a un qui en a pâti.
16:38Encore un entraîneur
16:39du Real Madrid,
16:40encore un autre témoignage
16:42après une saison passée
16:44seulement au Real Madrid,
16:45c'est Manuel Pellegrini.
16:46On parle quand même
16:46de Manuel Pellegrini,
16:47immense coach,
16:49notamment ancien coach
16:50de Manchester City.
16:51Et lui aussi,
16:52il résume assez bien
16:53la situation de ce club-là.
16:55il va livrer des confidences
16:57quelques années plus tard,
16:59donc après son passage
16:592009-2010 au Real.
17:01Le Real Madrid
17:02est une équipe très difficile,
17:03mais la position de l'entraîneur
17:04est encore plus difficile
17:06en raison de la manière
17:07dont il gère le club.
17:09Au moins,
17:09j'ai terminé l'année.
17:10Je savais dès le début
17:11que je ne serais pas recondue
17:12pour la saison suivante.
17:13Il y avait des divergences
17:15importantes avec le président
17:17et quelques mois plus tard,
17:18il va encore plus loin.
17:19Entraîner le Real Madrid
17:20est une grande fierté.
17:22Donc là,
17:22on retrouve encore
17:23cette fierté
17:24d'entraîner le plus grand club
17:24du monde.
17:25Mais lorsqu'on entraîne
17:26le Real,
17:26il faut comprendre
17:27que ce n'est pas seulement
17:27une question de sport,
17:29c'est aussi très politique
17:30et à tel point
17:31que des personnes
17:32qui, selon moi,
17:32n'y connaissent rien
17:33au football,
17:34tiens Giovanni,
17:35sont autorisées
17:36à intervenir
17:37dans les décisions.
17:39Et l'année suivante,
17:39il admettra même
17:40que sa période au Real
17:41a été la plus douloureuse
17:43de sa carrière,
17:44alors qu'on parle encore une fois
17:45d'une seule saison.
17:47Et en plus,
17:47cette saison-là,
17:48le Real a été incroyable
17:51parce qu'ils étaient
17:52à 96 points,
17:53102 buts,
17:53juste derrière le Barça
17:55à 3 points,
17:55mais quand même,
17:55c'était une très bonne saison
17:57de Liga.
17:58Par rapport à l'avenir
17:59de Xabi Alonso,
18:00simplement pour donner
18:00les informations
18:01d'Antoine Simonneau
18:02qui vont paraître
18:02sur le site
18:03ou dans le journal
18:04demain.
18:04En gros,
18:05Xabi Alonso était
18:06sur la sellette hier.
18:07Effectivement,
18:08s'il y avait eu
18:08une défaite humiliante,
18:09il aurait été dégagé,
18:11tout simplement.
18:12Il n'y a pas eu
18:12de défaite humiliante,
18:13donc pour l'instant,
18:13il est là.
18:14Il doit gagner
18:15à la veste ce week-end,
18:16bien évidemment.
18:17Et aussi,
18:18les solutions de repli,
18:19notamment,
18:19on parlait d'Alvaro Arbeloa,
18:21ne séduisent pas complètement
18:22l'état-major madrilène.
18:23Donc pour l'instant,
18:23faute de mieux,
18:24ça reste Xabi Alonso.
18:25Pas le droit à l'erreur,
18:26en tout cas.
18:26Pas le droit à l'erreur
18:27à la veste ce week-end.
18:27Merci beaucoup,
18:28Robert.
18:32Restez avec nous,
18:33dans un instant,
18:34on parle de la France
18:34qui se rapproche
18:35d'un sans faute
18:36en Ligue des champions.
18:37On en parlera,
18:38ce sera le comment
18:38de Raf Sebaoun.
18:39On aura aussi
18:40le survivant,
18:41le petit filet
18:42d'Antoine Pinault
18:43et puis le footwork d'Alice.
18:44A tout de suite.
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