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  • il y a 13 heures
Qu’en est-il de la parité après les Jeux olympiques de Paris, qui avaient misé sur la place des femmes dans la pratique sportive ? Le débat existe aussi en Moselle, où clubs et sportives interrogent ces évolutions.

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Transcription
00:00Une chronique Société comme chaque semaine avec Elisa Vittige qui est avec nous.
00:06Bonsoir Elisa.
00:07Bonsoir.
00:08Elisa, aujourd'hui une question.
00:10La parité dans le sport tournerait-elle à la non-mixité ?
00:14Tout à fait.
00:15Aujourd'hui on va se poser la question de la parité et de la mixité.
00:18Alors déjà on va démarrer par un petit point d'étymologie, ça ne fait jamais de mal à personne.
00:22Parité du latin paritas, du génitif, qui signifie pareil, égal et au fur et à mesure des siècles.
00:28Le mot parité porte de plus en plus sur une égalité numérique entre les hommes et les femmes.
00:34Alors que quand on parle de mixité entre hommes et femmes, ça veut dire que les deux sexes coexistent sans forcément atteindre la parité, donc le 50-50.
00:42Merci pour ces définitions, toujours important de savoir de quoi on parle.
00:46Concrètement comment l'État essaie aujourd'hui de donner plus de place aux femmes dans le sport ?
00:51Alors ça c'est une bonne question Tim, mais pour ça il faut revenir un petit peu en arrière.
00:54Alors avant 2000, vous imaginez bien, on ne se posait pas vraiment de la place, la question de la place des femmes dans le sport malheureusement.
01:01Ce n'était pas du tout à l'ordre du jour.
01:02D'ailleurs je vous rappelle qu'en 96, on en discutait à peine et notamment via un manifeste d'Edith Cresson.
01:08Vous vous souvenez, donc c'était la première première ministre évidemment, qui représentait, qui se plaignait du manque de représentation en fait dans l'hémicycle des femmes.
01:15Donc parler de la place des femmes dans le sport, ce n'est pas tout à fait à l'ordre du jour.
01:19Il va falloir attendre 2014 pour un premier projet de loi, la loi globale pour l'égalité hommes-femmes, y compris dans le sport.
01:27Elle introduit des obligations de représentation équilibrée dans les instances dirigeantes des fédérations.
01:32Puis en 2022, alors avec l'arrivée des Jeux Olympiques de Paris, évidemment, là on se pose la question de comment avoir plus de représentation des femmes dans les institutions sportives.
01:41Ici, en 2022, une loi vient imposer la parité stricte. 50% de femmes, 50% d'hommes dans les instances dirigeantes, donc on parle bien des instances des fédérations sportives, au niveau national, avec une application progressive qui pourra laisser place jusqu'en 2028 pour les fédérations à un niveau régional.
02:00D'accord, donc tout ça, ça concerne surtout la parité dans les instances dirigeantes, mais pour les licenciés, les pratiquants, qu'est-ce que ça change concrètement ?
02:09Tout à fait, donc les sportifs se sont un petit peu intéressés et interrogés sur cette question.
02:14Certains clubs se sont emparés de cette impulsion politique pour favoriser la pratique sportive des femmes, comme le comité départemental de triathlon, qui a lancé dès 2015 des stages réservés aux femmes et des stages réservés aux hommes.
02:26Une initiative qui semble avoir plu plus à l'un qu'à l'autre, propos de Julien Fauconnier, qui est le président du comité départemental de triathlon de Moselle.
02:37Les attentes sont totalement différentes. Autant sur le public féminin, on a un aspect de cohésion, autant sur un public masculin, on va tout de suite rentrer dans la compétition.
02:47Donc c'est, voilà, sur les stages, on va faire du vélo, c'est qui va le plus vite, qu'est-ce qu'on fait, ça va tout de suite du gros volume, alors que sur le public féminin, on va être plus dans l'entraide.
02:57Le public féminin attend vraiment tous les ans ce stage. C'est devenu un rendez-vous incontournable, nous, dans notre saison, les gens attendent vraiment.
03:06Pour les uns, plus de cohésion, de sororité, de bienveillance. Pour les autres, plus de compétition. Bon, ça ne marche pas à tous les coups, les stages et le sport en non-mixité.
03:15Pour d'autres sportifs, c'est une volonté affichée de pratiquer son sport en non-mixité.
03:19Et c'est le cas de Laura Bagné, fondatrice du tout nouveau club de course à pied à Metz, dont Metz With Us.
03:25Littéralement, ne nous embêtez pas, je vous laisse libre d'interprétation. Ce club, 100% féminin, propose de se retrouver dans une ambiance conviviale qui mise sur la sororité.
03:35Elle nous explique ses motivations.
03:39Pour deux raisons. Déjà, le fait que certaines femmes se sentent plus en confiance de se lancer dans un contexte où on ne parle pas forcément de performance,
03:46on est là pour le plaisir, dans un esprit bienveillant et convivial, pour échanger, discuter, tout en courant.
03:52Et aussi l'aspect sécurité. C'est vrai qu'en tant que femme, aller courir seule, notamment l'hiver, de nuit, ce n'est pas très rassurant.
04:01On peut aussi se faire embêter. Moi, ça m'est déjà arrivé, notamment au plan d'eau.
04:03Et entre femmes, on a moins cette peur du regard entre nous. On est plus à l'aise.
04:08On revient sur cet aspect de sécurité dont on parle souvent pour les activités réservées aux femmes.
04:13Des espaces de liberté, donc uniquement pour les hommes ou uniquement pour les femmes.
04:17Des existences en parallèle, finalement, sans jamais se rencontrer.
04:21C'est ce qui questionne un petit peu notre possibilité, notre capacité du vivre ensemble,
04:25sachant que le propre du vivre ensemble, c'est contraint à la bienveillance, la pluralité des opinions et au respect mutuel.
04:32Voilà. Et la semaine prochaine, nous irons courir ensemble, Elisa.
04:35Tout à fait.
04:36Merci Elisa pour toutes ces informations.
04:38Merci.
04:39Merci.
04:40Merci.
04:41Merci.
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