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  • il y a 4 jours
Drame
Avec Edwige Feuillère, Jean Marais, Silvia Monfort

Sujet du film :
Veuve depuis l’assassinat de son mari, la reine d’un royaume imaginaire vit recluse dans ses appartements, tandis que sa belle-mère cherche à s’emparer du trône. Un jeune anarchiste fait irruption dans sa chambre, décidé à la tuer. Contre toute attente, ils tombent amoureux l’un de l’autre, et décident de reprendre le pouvoir du royaume.
Transcription
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00:30:14en votre honneur avec toutes les convenances, tous les protocoles qui règlent la conduite
00:30:16des souverains. Me tuer va être plus difficile, je vous l'accorde. C'est une autre affaire,
00:30:21il va vous falloir devenir un héros. Et autant il me déplairait d'être la victime d'un
00:30:25meurtre, autant il me plaît qu'un héros me tue. À la bonne heure, cassez, arrachez,
00:30:32renversez, soyez un orage. Maintenant, réglons nos affaires. Vous êtes mon prisonnier,
00:30:39un prisonnier libre. Avez-vous un couteau, je vous le laisse. Je vous donne trois jours
00:30:45pour me rendre le service que j'attends de vous. Si par malheur vous m'épargnez, je
00:30:48ne vous épargnerai pas. Je hais les faibles. Mademoiselle de Berghe et ma lectrice. On
00:30:57ne lit pas plus mal. Je dirai que vous êtes mon nouveau lecteur et que pour vous introduire
00:31:03à Kranz, j'ai machiné cette nuit romanesque. Après-demain, Mademoiselle de Berghe, qui
00:31:07renseigne, l'archi-duchesse aura ébruité le scandale. Nous n'avons, vous le voyez,
00:31:11pas un jour à perdre. Si vous ne m'abattez pas, je vous abats.
00:31:15Que les orages sont courts, que la violence est courte.
00:31:38Monsieur ! Monsieur ! Mais te dis Dieu, me pardonne. Ce
00:32:08garçon se trouve mal parce qu'il crève de faim. Monsieur ! Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce
00:32:16que c'est ? Voyons, petit homme, qu'avez-vous ? Tony vous effraie. Il n'y a pas de quoi,
00:32:25c'est le seul être en qui je puisse avoir confiance. Il est muet. Et lui, c'est un muet
00:32:30véritable. Hé là, mais vous n'êtes pas bien du tout. Je sais ce que vous avez tête
00:32:35de mule. Tony, puisqu'il refuse ce qui se trouvait sur cette nappe, tu vas le conduire
00:32:40dans une de mes chambres. Tu le soigneras, tu le gaveras. Et à son réveil, tu l'habilleras.
00:32:45prenez de force. Bonne nuit. La journée sera rude. À demain.
00:33:15Sous-titrage Société Radio-Canada
00:33:45Le voilà, restez là-haut.
00:34:11Bon voyage. La route est effroyable. Mais la reine voudrait que les réparations
00:34:18figurâtent sur la liste civile. Nos ministres estiment que cette dépense incombe à sa majesté.
00:34:22Dispute classique. La route restera ce qu'il y avait.
00:34:26Voici.
00:34:29Mademoiselle de Bergett-Itsa.
00:34:30Je t'ai prévenu de ce bal. Bal de province. Mais on avait tout de même invité certains dignitaires de la cour.
00:34:44Sa majesté assistait-elle au bal?
00:34:46Non, monsieur Gales. Nous étions chargés de recevoir à sa place.
00:34:48Bonjour, messieurs. Voilà dans cette ferme.
00:34:55Avez-vous exécuté mes ordres?
00:34:56Oui, monsieur le ministre. Nous avons laissé l'homme prendre le large.
00:34:59Bon. Et ensuite?
00:35:00Fausse chasse à l'homme. Les chiens et les gendarmes le rabattaient vers le château.
00:35:04Bon.
00:35:07Quand avez-vous quitté le château?
00:35:09Il y a une heure.
00:35:11Rien de grave?
00:35:12Non.
00:35:12Je craignais qu'il ne fût arrivé malheur à sa majesté. Prendons grâce au ciel. Messieurs.
00:35:32Vous ne m'avez pas vu? L'archiduchesse se souviendra de votre fidélité au régime.
00:35:37Allez, hop.
00:35:42Je m'étonne que ce jeune officier trahisse la reine.
00:35:47Ce n'est plus la reine, mon cher Gales. On a trop tendance à l'oublier. Le roi est mort.
00:35:53Elle règne toujours par le prestige.
00:35:56Je vous le conseille. Elle a l'invisibilité encombrante.
00:36:01C'est pourquoi il faut être habile.
00:36:05S'il a manqué son goût, ce jeune anarchiste est bien ennuie.
00:36:08Ici, on ne nous surprendra pas.
00:36:14C'est un grenier.
00:36:16Je ne vous le fais pas dire.
00:36:17Sa majesté m'a réservé cette amusante surprise.
00:36:21Asseyez-vous.
00:36:23Attendez-vous au pire.
00:36:26L'homme est enfermé dans le château et c'est la reine qui le cache.
00:36:30Tout ce drame était une mise en scène de sa majesté.
00:36:33Elle voulait un nouveau lecteur et elle savait fort bien lequel.
00:36:36Mais qui? Qui? Qui?
00:36:37Vous avez bien dit cela.
00:36:40Un anarchiste.
00:36:41La reine cache un anarchiste à Kranz?
00:36:43Cet anarchiste est le poète qui insulte la reine dans les journaux clandestins.
00:36:47C'est la reine qui compte me mettre en présence de cet individu?
00:36:51N'en doutez pas.
00:36:52Et je vous réserve une dernière surprise. La meilleure.
00:36:55Laquelle?
00:36:56Félix. Si je vous le disais, ce ne serait plus une surprise.
00:36:59Un anarchiste. Il peut arriver n'importe quoi.
00:37:01Je vous l'accorde.
00:37:03Et maintenant, filet, je ne veux pas qu'on sache que vous êtes montés dans ma chambre.
00:37:06Si j'ose m'exprimer ainsi.
00:37:08Vous gardez votre poste?
00:37:10C'est vous qui perdez la tête.
00:37:12La reine a bien essayé de nommer les montagnes gouverneurs d'Oberwald.
00:37:15Elle n'a plus réussi à l'enfiler.
00:37:19Je n'ai pas pour habitude de juger la reine.
00:37:21Mais ça.
00:37:24C'est dit votre langue.
00:37:25Tony venait d'habiller Stanislas dans le musée des costumes du roi.
00:37:43Milleenstein ne pouvait oublier la porte mystérieuse ouverte par la reine le soir du bal.
00:37:51Il y retournait en cachette.
00:37:53Brusquement, il vit le roi.
00:37:57Excusez-moi.
00:38:02Ma ressemblance avec le roi est donc si grande.
00:38:06Elle est effrayante, monsieur.
00:38:09Voilà ce qu'elle est.
00:39:06Bonjour, monsieur.
00:39:22J'aime de moins en moins la chasse, mais j'aime le tir.
00:39:26Tirez-vous juste.
00:39:27Je ne crois pas être un mauvais tireur.
00:39:30Essayez.
00:39:36Mouche.
00:39:42Mouche.
00:39:44Je vous félicite.
00:39:45J'avais tiré un peu à gauche et trop.
00:39:50À moi.
00:39:53Puis non, je ne ferai pas mieux.
00:39:56Vous tirez bien.
00:39:57Lisez-vous bien?
00:39:58Je sais lire.
00:39:59Mademoiselle de Berck, c'est à peine lire sa propre langue.
00:40:01Je ne perdrai pas au change.
00:40:02J'aimerais vous entendre lire, puisque vous voilà devenu mon lecteur.
00:40:07Je suis à vos ordres.
00:40:09Asseyez-vous.
00:40:15Ouvrez, lisez.
00:40:17On peut prendre Shakespeare n'importe où.
00:40:21Méfiez-vous, il est chargé.
00:40:23Et mes pistolets partent tout seuls.
00:40:24Hamlet, asseyez-vous.
00:40:39Vous ne bougerez pas.
00:40:41Vous ne vous en irez pas avant que je vous ai présenté un miroir.
00:40:47Pour vous puissiez voir le fond de votre âme.
00:40:51La reine, que veux-tu faire?
00:40:52Tu ne veux pas me tuer?
00:40:55Au secours.
00:40:56Au secours.
00:40:57Polonius caché.
00:40:57Quoi au secours?
00:40:59Hamlet, qu'est-ce que c'est un rat?
00:41:01Il frappe Polonius à travers la tapisserie à mort.
00:41:03À mort, le rat.
00:41:04Un du cas qui est mort.
00:41:05Je n'aime pas le sang.
00:41:09Et Hamlet ressemble trop à un prince de ma famille.
00:41:14Lisez autre chose.
00:41:15Vous ne me refuserez pas de lire votre poème.
00:41:24J'aimerais l'entendre de votre voix.
00:41:27Lisez.
00:41:36Je vous écoute.
00:41:37On va lâcher.
00:41:41Seriez-vous lâche?
00:41:43Lâche.
00:41:45Vous me traitez de lâche parce que je ne prends pas ce pistolet sur cette table.
00:41:49Et parce que je ne vous tire pas lâchement dans le dos.
00:41:51Nous avons fait un pacte.
00:41:53Quel pacte?
00:41:53Je vous le demande.
00:41:58Vous avez décidé, comme vous décidez de tout,
00:42:02que j'étais votre destin.
00:42:04Et que mon rôle sur Terre
00:42:05était de vous envoyer au ciel.
00:42:09Entendons-nous.
00:42:11Dans ce ciel légendaire et historique qu'est le beau.
00:42:14Vous êtes venu à Krams pour me tuer.
00:42:15Vous êtes vous demandé une seule minute
00:42:17d'où je venais.
00:42:18Et pourquoi?
00:42:19Comment pouvez-vous comprendre qu'il y a des autres?
00:42:25Que les autres existent.
00:42:27Qu'ils pensent, qu'ils souffrent.
00:42:29Qu'ils vivent.
00:42:30Vous ne pensez qu'à vous.
00:42:31Je vous défend.
00:42:31Et moi, je vous défends le materon.
00:42:35Vous ai-je interrompu cette nuit.
00:42:39Je sortais de l'ombre.
00:42:41D'une ombre dont vous ne connaissez rien,
00:42:44dont vous ne devinez rien.
00:42:47Vous croyez sans doute que ma vie
00:42:49commence à la fenêtre du château de Krams.
00:42:52Je n'existais pas.
00:42:55D'où croyez-vous donc que je sorte?
00:42:57Les ténèbres,
00:42:59qui sont ce qui n'est pas vous.
00:43:02Et qui m'y a cherché dans ces ténèbres?
00:43:05Qui m'y a dépêché des ondes plus rapides que les ordres?
00:43:07Qui m'a hissé comme avec une corde?
00:43:10Jusqu'à cette fenêtre maudite
00:43:11où je me suis trouvé mal, vous.
00:43:13Vous, que vous n'êtes pas de celles que le hasard visite.
00:43:17Vous décrétez, vous s'ordonnez.
00:43:19Vous manoeuvrez, vous construisez, vous suscitez ce qui arrive.
00:43:23Et même quand vous vous imaginez de ne pas le faire,
00:43:26vous le faites.
00:43:27C'est vous,
00:43:28qui sans le savoir avez dicté le vote de mes camarades.
00:43:31C'est vous qui m'avez attiré dans un piège.
00:43:35En vérité,
00:43:37ce sont là des choses qu'aucun tribunal ne pourrait admettre.
00:43:40Mais les poètes les savent, et je vous l'ai dit.
00:43:42On vous a tué, le roi.
00:43:46Et c'est ma faute.
00:43:47Ce sont les risques de votre métier.
00:43:49En tuant le roi, on m'a tué.
00:43:51Il vous a si peu tué,
00:43:54que vous attendiez que le destin vous tue.
00:43:55Vous adoriez le roi.
00:43:59C'est la règle.
00:44:01Quel est cet amour ?
00:44:03Depuis votre enfance, on vous destine au trône.
00:44:05On fait de vous
00:44:06un monstre d'orgueil.
00:44:08C'est la règle du roi.
00:44:10Moi,
00:44:12depuis mon enfant, j'ai tout fait, l'amour.
00:44:15Je ne l'attendais personne.
00:44:19Quand je suis entré dans votre chambre,
00:44:20j'étais...
00:44:22j'étais une idée, une idée folle,
00:44:24une idée de fou.
00:44:27Une idée en face d'une idée.
00:44:31J'ai eu le tort de m'évanouir.
00:44:35Quand je suis revenu à moi,
00:44:36j'étais un homme chez une femme.
00:44:39Et cette femme
00:44:40s'employait à me séduire
00:44:42et à gagner du temps.
00:44:44Vous êtes très forte.
00:44:46Je vous ordonne de vous taille.
00:44:47Eh bien, criez,
00:44:48appelez la police,
00:44:49je suis encore décent,
00:44:50sachant le reste.
00:44:50C'est vous qui criez,
00:44:51qui amenerait le château.
00:44:52Vous ne voyez donc pas
00:44:52que je deviens fou.
00:44:53Tirez.
00:44:55Ne me tentez pas.
00:44:56Dans quelques secondes,
00:44:57il sera trop tard.
00:44:58Eh bien, tuez-moi,
00:44:59achetez-moi qu'on en finisse.
00:45:06Mais si vous lisez.
00:45:07Mais lisez,
00:45:08mettez dans votre lecture
00:45:09la même violence
00:45:09que dans vos insultes.
00:45:10Il sait, il sait,
00:45:11mais il le faut.
00:45:15Toi, misérable,
00:45:16téméraire,
00:45:17absurde fou,
00:45:18adieu,
00:45:19tu vois qu'il y a du danger,
00:45:20être trop curieux.
00:45:21Madame,
00:45:22ne tordez pas vos mains.
00:45:23Asseyez-vous
00:45:24que je vous torde le cœur,
00:45:25car je vais vous le tord,
00:45:26s'il est fait d'une étoffe...
00:45:27Qu'est-ce que c'est?
00:45:30Qu'est-ce que c'est?
00:45:33Laissez ce livre.
00:45:35Que votre majesté me pardonne,
00:45:36j'avais cru entendre...
00:45:37Entendre quoi?
00:45:39Je tirais à la cible.
00:45:40Si vous aviez osé
00:45:41vous approcher davantage,
00:45:42vous auriez entendu
00:45:43comment lise l'électeur
00:45:44qui savent lire.
00:45:45et dites-il me déplaît
00:45:48qu'on écoute
00:45:49aux portes ou aux fenêtres.
00:45:51Je suis obligée
00:45:51de vous mettre aux arrêts.
00:45:57Tony vous apportera
00:45:58ce dont vous pourriez
00:45:58avoir besoin.
00:46:12Venez, monsieur.
00:46:15Vous voyez cette glace?
00:46:19C'est une glace sans teint.
00:46:21De l'autre côté,
00:46:22c'est un cabinet noir.
00:46:23On y découvre
00:46:23tout ce qui se passe
00:46:24dans cette bibliothèque.
00:46:26Le roi aimait beaucoup
00:46:27ce genre d'attrapes.
00:46:29Vous êtes insolents
00:46:30mais pas bêtes.
00:46:31Profitez de l'exemple du roi.
00:46:40Vous me voyez?
00:46:41Je ne vous vois plus.
00:46:42Je me vois.
00:46:44Vous m'entendez?
00:46:45Je vous l'entends.
00:46:46Alors, tenez-vous là
00:46:47tranquille.
00:46:47Je vous le conseille.
00:46:49Je vais recevoir
00:46:49le comte de feu,
00:46:50le ministre de la police.
00:46:52Et je tiens
00:46:52à ce que vous connaissiez
00:46:53l'homme qui vous cherche.
00:46:54par ici,
00:47:13par ici.
00:47:14entrez, entrez,
00:47:24je fais ma luminastique.
00:47:26La reine nous étonnera
00:47:27tous.
00:47:29Vous venez me demander?
00:47:31Votre majesté plaisante.
00:47:33Il s'agit sans doute
00:47:34de mon bal.
00:47:35La reine fait ce que bon lui semble.
00:47:37Votre excellence plaisante.
00:47:38L'archiduchesse aurait préféré voir la reine
00:47:42à la cérémonie d'anniversaire.
00:47:44C'était prévu.
00:47:46Mon bal a produit
00:47:46pour employer le style de la presse.
00:47:50Le plus mauvais effet.
00:47:52Si la reine se monterait,
00:47:54le malentendu entre elle et le peuple
00:47:55ne serait pas long à s'évaniser.
00:47:56Que veut l'archiduchesse?
00:48:01Elle ne veut pas.
00:48:02Elle conseille.
00:48:03Elle conseille à votre majesté
00:48:05de rentrer un peu.
00:48:06Elle vit des habitudes de réclusion
00:48:07qui risquent auprès des imbéciles.
00:48:09Et les imbéciles sont en grand nombre
00:48:11de passer pour du dédain.
00:48:14Je me moque de ce qu'ils pensent.
00:48:16Je suis habituée aux fables
00:48:17qu'on les circulait sur mon compte
00:48:18et qui excitent les esprits.
00:48:22C'est leur verre de la légende.
00:48:23La légende.
00:48:24Jadis la légende
00:48:25mais elle mettait un siècle
00:48:26à frapper ses médailles
00:48:26et elle les frappait dans le bronze.
00:48:28Aujourd'hui,
00:48:29elle frappe au jour le jour
00:48:30et à tort et à travers
00:48:31sur le papier le plus sale.
00:48:33Madame, la presse
00:48:34ne se permettrait jamais.
00:48:35Elle se gêne.
00:48:36Je fouette mes pâles foignées,
00:48:37je fume la pipe avec mes domestiques,
00:48:40j'accroche des trapèzes
00:48:41jusque dans la salle du trône.
00:48:43On voit la feuille clandestine
00:48:44qui me couvre de boue
00:48:45et que la police tolère.
00:48:49Vous êtes le chef de ma police,
00:48:50monsieur de Plum.
00:48:52L'archiduche,
00:48:52c'est la première
00:48:53à déplorer cet état de choses.
00:48:55Votre Majesté est arrivée hier
00:48:58de Volmar.
00:48:59Je redoute que ma chasse à l'homme
00:49:00n'ait amené bien du désordre
00:49:01et troubler le bal.
00:49:04Oh, pas le moins du monde.
00:49:06Et votre homme court encore.
00:49:08M'abriane ne mérite pas
00:49:08les reproches de Votre Majesté.
00:49:11Et il a capturé l'homme.
00:49:13Mais c'est passionnant.
00:49:14Il tentait de fuir
00:49:15par les gorges de ses roches.
00:49:17Quel genre d'homme était-ce?
00:49:19Un poète.
00:49:20Quoi?
00:49:20Je l'ai interrogé moi-même.
00:49:22En cinq minutes,
00:49:23il se mettait à table
00:49:24comme disent mes moussards.
00:49:26Il signait Israël
00:49:27dans les publications
00:49:28clandestines
00:49:29qui attaquent Votre Majesté.
00:49:31Feun.
00:49:32Feun, vous dites
00:49:32qu'un poète
00:49:33voulait me tuer?
00:49:35Il m'a livré
00:49:36le nom de ses complices.
00:49:37Un beau coup de filet
00:49:38à mon retour.
00:49:41Monsieur de Feun,
00:49:42il me reste à vous féliciter.
00:49:44Et à vous remercier
00:49:48pour cette capture.
00:49:50Je m'étonnais hier
00:49:51de votre absence
00:49:51et j'aurais pu me demander
00:49:52si vous ne veniez pas aujourd'hui
00:49:53constater mon décès.
00:49:56Votre Majesté est terrible.
00:49:58Il m'arrive de l'être.
00:50:00Surtout pour moi.
00:50:02Mon cher comte.
00:50:02L'île de l'archiduchesse
00:50:12m'a reconnaissance
00:50:13pour le soin
00:50:14qu'elle prend
00:50:14de ma popularité.
00:50:29Vous avez compris?
00:50:32C'est monstrueux.
00:50:34C'est la cour.
00:50:36Je gêne l'archiduchesse, Feun.
00:50:38Favorisez un meurtre.
00:50:39Vous échouez, Feun vous abandonne.
00:50:43Il compte sur vos complices
00:50:44pour le débarrasser de vous.
00:50:47Je vais me livrer à la police.
00:50:49Ne soyez pas absurde.
00:50:51Vous êtes victime d'une police
00:50:52qui commande de faux groupes
00:50:54d'opposition pour me perdre.
00:50:57D'ailleurs, les circonstances
00:50:58où nous sommes échappent
00:50:58à toutes les polices du monde.
00:51:02je suis un objet de honte.
00:51:06Vous êtes une solitude
00:51:07en face d'une solitude.
00:51:08Voilà tout.
00:51:10Qui étions-nous cette nuit?
00:51:11Je vous cite.
00:51:12Une idée en face d'une idée.
00:51:14Et maintenant que sommes-nous?
00:51:16Une femme et un homme qu'on traque.
00:51:19Des égaux.
00:51:20Votre mère habite le village?
00:51:25Ce n'est pas ma mère.
00:51:27J'allais brûler des papiers.
00:51:29C'était des poèmes?
00:51:32Oui, madame.
00:51:34C'est dommage.
00:51:37Et après avoir brûlé ces poèmes,
00:51:38quel était votre ordre de route?
00:51:41Madame!
00:51:41Il me semblait que les scrupules
00:51:44et les politesses
00:51:44n'existaient plus entre nous.
00:51:47Je devais
00:51:48assassiner la reine à Vollemart.
00:51:51Il faut t'assassiner vite et dehors.
00:51:53Il faut t'assassiner vite
00:51:54et être lapidé par la foule,
00:51:55sinon le drame retombe.
00:51:58Et tout ce qui retombe est affreux.
00:51:59Quel calme.
00:52:12D'ici, on n'entend même plus
00:52:14les cloches des topos.
00:52:16Taisons-nous.
00:52:20Je n'aimais pas ce calme.
00:52:24Il me plaît.
00:52:29Ainsi, vous deviez tuer la reine à Vollemart.
00:52:56Eh bien, vous avez exécuté
00:53:00vos ordres à Kranz.
00:53:03Vous deviez tuer la reine, Stanislas.
00:53:07Vous l'avez tuée.
00:53:09Moi, madame?
00:53:12Une reine admet-elle qu'on l'interroge?
00:53:13Une reine admet-elle qu'on l'insulte?
00:53:16Si elle l'admet,
00:53:17c'est qu'elle n'est plus une reine.
00:53:19Je vous le répète, Stanislas,
00:53:22il n'existe plus de reine à Kranz.
00:53:26Vous l'avez tuée.
00:53:36C'est une femme qui vous parle.
00:53:39Comprenez-vous?
00:53:43Mon Dieu.
00:53:46Faites que je comprenne.
00:53:48Mon Dieu.
00:53:51Donnez-moi la force
00:53:52de m'avouer mes mensonges.
00:53:55Faites-moi dire
00:53:55ce que je ne veux pas dire.
00:53:59Stanislas.
00:54:03C'est maintenant
00:54:03que je devrais vous tuer
00:54:05pour ne plus vous perdre.
00:54:09Petit homme,
00:54:10venez près de moi.
00:54:11Venez.
00:54:16Posez votre tête sur mes genoux.
00:54:17Je vous ai aimé
00:54:25quand vous m'êtes apparu
00:54:27dans ma chambre.
00:54:29Je m'accuse
00:54:29d'en avoir eu honte.
00:54:31Je vous ai aimé
00:54:32quand vous tombiez de fatigue.
00:54:33Je m'accuse d'en avoir eu honte.
00:54:36Je vous ai aimé
00:54:36quand vous m'insultiez.
00:54:39Je m'accuse
00:54:39d'en avoir eu honte.
00:54:40Ils étaient le rêve
00:54:45d'un dormeur
00:54:46qui dort si profondément
00:54:49qu'il ne sait même pas
00:54:51qu'il les rêve.
00:54:55Merci, Tony.
00:54:56Fern, c'est tout.
00:55:16Cette nuit,
00:55:17vous n'avez rien à craindre.
00:55:17En attendant que j'avise,
00:55:20Mlle de Père gardera les arrêts.
00:55:22Personne sauf elle
00:55:23n'a le droit de pénétrer
00:55:24dans mes chambres.
00:55:24Vous y resterez sous ma garde.
00:55:26Demain matin,
00:55:27Tony vous conduira
00:55:28à travers les montagnes
00:55:28jusqu'à mon ancien papillon de chasse.
00:55:30Ensuite...
00:55:31Il n'y a pas d'ensuite.
00:55:31C'est un isla.
00:55:32Écoutez-moi.
00:55:34Vous m'avez sauvé.
00:55:35Je vous sauve.
00:55:37Changez en un instant
00:55:38votre mode d'existence.
00:55:40Dévoilez-vous.
00:55:41Retournez dans votre capitale.
00:55:43Écrasez feuilles.
00:55:45Nommez le duc de Vilainchand
00:55:46généralissime.
00:55:47Appuyez-vous sur ces trous.
00:55:48Passez-les en revue.
00:55:48À cheval.
00:55:49Étonnez-les.
00:55:51Le peuple, monsieur.
00:55:54Moi,
00:55:55je vivrai dans vos montagnes.
00:55:59Je ne vous offrerai pas le bonheur.
00:56:00C'est un mot déshonoré.
00:56:03Je vous offre
00:56:03d'être vous et moi
00:56:05un aigle à deux têtes
00:56:06comme celui qui orne vos armes.
00:56:09Et maintenant,
00:56:12répétez ce que je veux dire.
00:56:15Mon Dieu,
00:56:18acceptez-nous
00:56:18dans le royaume
00:56:19de vos énigmes.
00:56:22Mariez-nous dans le ciel.
00:56:25Mon Dieu,
00:56:27acceptez-nous
00:56:27dans le royaume
00:56:28de vos énigmes.
00:56:31Mariez-nous dans le ciel.
00:56:39C'est une vraie caserne.
00:56:57Combien y a-t-il
00:57:00de chevaux légers ?
00:57:01Cent chevaux légers
00:57:02et cinquante gardes.
00:57:04Peste.
00:57:06La reine
00:57:07était-elle inquiète ?
00:57:09Elle est très forte.
00:57:11Et on ne lui voit pas la figure.
00:57:13Le poète était caché là.
00:57:15J'ai essayé
00:57:15de le faire sortir
00:57:16de ses gonds,
00:57:17mais...
00:57:17il est resté
00:57:19dans son trou.
00:57:19Que comptez-vous faire ?
00:57:22Coucher à l'auberge
00:57:23et revenir à Kranz.
00:57:25La main de Dieu
00:57:26cherche quelqu'un, Jens.
00:57:27Il faudra qu'elle le trouve.
00:57:29Ne nous dépêchons pas.
00:57:31Mais notre anarchiste
00:57:32ressemble à un roi
00:57:33et la reine
00:57:34ressemble à un anarchiste.
00:57:37Je ne crois pas
00:57:38notre mélange
00:57:39assez explosif.
00:57:49Tu dors ?
00:57:55Non.
00:57:58Non, je ne dors pas.
00:58:01Si, tu dors.
00:58:03Et tu as raison.
00:58:05Dors, mon âge.
00:58:13Frédéric.
00:58:49Tu n'es pas amoureuse.
00:59:19C'est un caprice
00:59:32de sa majesté ?
00:59:33Non, cette yabane indienne
00:59:34a été construite
00:59:34pour le roi
00:59:35quand il avait dix ans.
00:59:37C'est une cachette idéale
00:59:37si on ne veut pas
00:59:38être surpris.
00:59:39Je monte ?
00:59:40Vous auriez le vertige
00:59:40et c'est fort sale.
00:59:42J'y monterai seul.
00:59:43Édith, vous êtes sûre
00:59:51que la reine retourne
00:59:51dans sa capitale ?
00:59:52Sûre.
00:59:57Êtes-vous sûre aussi
00:59:58que sa majesté
00:59:59ne peut pas me surprendre ?
01:00:00La reine galope
01:00:01et quand elle galope,
01:00:02elle galope loin.
01:00:03Bonjour, monsieur.
01:00:21Je ne vous dérange pas.
01:00:22Je m'occupais des livres
01:00:24que la reine emporte.
01:00:27Vous en occupez
01:00:28d'une drôle de façon.
01:00:29la reine est sortie
01:00:32à cheval.
01:00:35Sa majesté a fait
01:00:36célébolux.
01:00:37Tiens, vous connaissez
01:00:37même le nom des chevaux.
01:00:39C'est super.
01:00:41Vous...
01:00:41Vous n'avez pas encore
01:00:42vu, sa majesté.
01:00:43J'étais en prison,
01:00:44cher monsieur.
01:00:45Je ne savais rien
01:00:45de l'extraordinaire voyage
01:00:47qui se prépare.
01:00:49À propos de prison,
01:00:50vous connaissez
01:00:51le comte de feu ?
01:00:52Non, mademoiselle.
01:00:54C'est un homme
01:00:54extraordinaire.
01:00:58Je n'en doute pas.
01:00:59Je croyais qu'il avait
01:01:02quitté Krams.
01:01:03Il devait quitter Krams.
01:01:05Vous m'accuses
01:01:05d'être curieuse
01:01:06mais la curiosité
01:01:07du comte est sans borne.
01:01:08Il vous cherche.
01:01:10Moi ?
01:01:11Il m'a chargé
01:01:12de vous dire
01:01:12qu'il vous demandait
01:01:13cette entrevue
01:01:13comme une aide
01:01:14pour le service
01:01:15de sa majesté.
01:01:18Est-ce la manière
01:01:19dont le chef
01:01:20de la police
01:01:20formule un ordre ?
01:01:21Presque.
01:01:23Alors, mademoiselle,
01:01:24il ne me reste qu'à obéir.
01:01:26Suivez-moi.
01:01:29Sous-y, Tom.
01:01:47Dans un arbre ?
01:01:48Le comte est un oiseau
01:01:49de nuit.
01:01:50Ne craignez rien.
01:01:51Nous sommes en plein jour.
01:01:52Je vous piffe.
01:02:10Excusez cet escalade.
01:02:11Mon métier si bizarre
01:02:12que cela paraisse
01:02:13comporte une certaine poésie.
01:02:15Vous êtes poète,
01:02:16je ne trompe pas.
01:02:19Il m'arrive
01:02:20dès que j'ai des poèmes.
01:02:21Un de ces poèmes,
01:02:22prenez un ciel.
01:02:24Parmi ces oiseaux
01:02:24qui chantent,
01:02:25vous êtes en quelque sorte
01:02:26chez vous.
01:02:27Un de ces poèmes,
01:02:29asseyez-vous,
01:02:30apparu dans une petite
01:02:31feuille de gauche.
01:02:33La reine,
01:02:33qui était un peu frondeuse,
01:02:34l'a trouvée drôle,
01:02:36l'a fait imprimer
01:02:36un grand nombre
01:02:37d'exemplaires
01:02:37et par ses soins,
01:02:38ces exemplaires ont été
01:02:39distribués à toute la cour.
01:02:40Mais j'ignorais,
01:02:41mais...
01:02:41Ne l'interrompez pas.
01:02:43Il ne m'importe pas
01:02:43maintenant de savoir
01:02:44comment sa majesté
01:02:45a pris contact avec vous.
01:02:47Ce qui m'importe,
01:02:48c'est de savoir
01:02:49par quelle manœuvre
01:02:50il vous a été possible
01:02:51d'obtenir d'elle
01:02:52un revirement
01:02:52auquel aucun de nous
01:02:54ne pouvait s'attendre.
01:02:56Je vous écoute.
01:02:57La reine a eu le caprice
01:03:00d'essayer comme lecteur
01:03:00un pauvre poète de sa ville.
01:03:03Mon rôle s'arrête là.
01:03:04Alors,
01:03:05refuserez-vous de m'expliquer
01:03:06par quel prodige
01:03:07un jeune écrivain
01:03:08de l'opposition
01:03:09accepte du jour
01:03:09au lendemain
01:03:10de se mettre
01:03:11au service du régime.
01:03:12Que dis-je ?
01:03:13De sauter toute l'échelle
01:03:14hiérarchique
01:03:15et de tomber
01:03:16dans la bibliothèque
01:03:17de la reine
01:03:17en haut d'une montagne
01:03:18à pieds joints.
01:03:19Cet exercice représente
01:03:20une force,
01:03:21une souplesse
01:03:22peu commune.
01:03:23Vous le reconnaissez.
01:03:26Il arrive que
01:03:27que le hasard
01:03:29pousse la jeunesse
01:03:30dans des milieux
01:03:32qui lui conviennent mal.
01:03:34La jeunesse
01:03:34s'exalte vite
01:03:35et se fatigue aussi vite
01:03:37de ce qu'il exalte.
01:03:40Rien n'est plus triste
01:03:40au monde,
01:03:41M. le comte.
01:03:41Le vrai drame,
01:03:45c'est la distance
01:03:47et que les êtres
01:03:48ne se connaissent pas.
01:03:50Du reste,
01:03:51vous le disiez vous-même,
01:03:51M. le comte,
01:03:52si la reine se montrait,
01:03:54le malentendu entre elle
01:03:55et son peuple
01:03:55prendrait fin.
01:03:56ou le diable,
01:03:57ai-je dit cela?
01:03:58Non, que M. le comte
01:03:59m'excuse.
01:04:01Il me semblait que...
01:04:02Il vous semblait...
01:04:04Quoi?
01:04:04Enfin, il me semblait que...
01:04:09que Sa Majesté,
01:04:11en parlant de vous,
01:04:12M. le comte,
01:04:12m'avait rapporté ce propos.
01:04:15Elle vous parlait de moi.
01:04:16Je rangeais des livres.
01:04:18Sa Majesté se parlait
01:04:19sans doute à elle-même.
01:04:20J'ai eu le mauvais goût
01:04:21d'écouter,
01:04:22de vous répéter
01:04:23ce que j'avais entendu.
01:04:25Très, très curieux.
01:04:28Avancez.
01:04:34Stop.
01:04:38Ressemblance
01:04:39extraordinaire.
01:04:42Qu'en pense, la reine?
01:04:44J'imagine que cette ressemblance
01:04:46a davantage flédé ma cause
01:04:48auprès de Sa Majesté
01:04:49que mes mérites personnels.
01:04:57Vous avez l'air fatigué.
01:04:59Asseyez-vous.
01:05:02Près de moi.
01:05:04Cette ressemblance
01:05:11peut nous rendre service.
01:05:13Désapprouvée par moi,
01:05:14elle est un scandale.
01:05:16Approuvée par moi,
01:05:18elle charmera la cour.
01:05:19La puissance d'une reine
01:05:21a des limites, cher monsieur.
01:05:22Celle d'un ministre de la police
01:05:24n'en a pas.
01:05:26Je me voulais vous.
01:05:34A quoi aboutira le voyage sensationnel
01:05:43de la reine
01:05:44s'il n'est qu'un simple feu d'artifice?
01:05:46Elle s'ennuiera,
01:05:48elle se dégoûtera,
01:05:49elle partira.
01:05:51Que demandons-nous à Sa Majesté?
01:05:53D'être une idole,
01:05:55de masquer sous son faste
01:05:56les réalités sordides.
01:05:58La reine absente,
01:06:00le peuple les voit.
01:06:02C'est tout le problème.
01:06:05Il nous faudrait
01:06:06un homme de coeur
01:06:08qui ne soit pas un homme de cour,
01:06:10un homme qui consente
01:06:12à sauver la reine.
01:06:13Un homme qui lui prouverait
01:06:14de l'archi du chasse-lème
01:06:15comme sa propre fille
01:06:16et ne cherche qu'à prendre
01:06:17la mauvaise part.
01:06:18Rien ne s'oppose
01:06:20à ce que la reine
01:06:21attache à sa personne
01:06:22un lecteur de sa fantaisie.
01:06:24Et que m'offrez-vous
01:06:27en échange?
01:06:28Le plus grand bien
01:06:29en ce monde,
01:06:31la liberté.
01:06:34Monsieur le comte,
01:06:36j'étais caché
01:06:37dans la bibliothèque.
01:06:38J'ai tout entendu.
01:06:41Je n'en ai jamais douté.
01:06:42La reine voulait avoir
01:06:43l'opinion d'un homme du peuple.
01:06:44Dites-la.
01:06:45Vous voulez attirer
01:06:46la reine dans sa capitale.
01:06:47L'exactérée.
01:06:49La faire passer pour folle.
01:06:51Obtenir des deux chambres
01:06:52son interdiction
01:06:52et du ministère des finances
01:06:54la mainmise sur ses biens.
01:06:55Monsieur.
01:06:55Prenez garde.
01:06:57Un seul coup
01:06:58l'éventail de la reine.
01:06:59Et votre édifice s'écroule.
01:07:02Je ne donnerai pas
01:07:03cher de votre peau.
01:07:07À votre aise.
01:07:09Vous êtes accusé
01:07:09de complicité criminelle
01:07:10dans un projet d'attentat
01:07:11contre sa majesté.
01:07:12J'ai le mandat dans ma poche.
01:07:13Je vous arrête.
01:07:14Vous vous expliquerez
01:07:15devant le tribunal.
01:07:17Laissez-moi libre
01:07:18jusqu'à une heure.
01:07:19Je vous l'accorde.
01:07:21Le parc est cerné
01:07:21par mes agents.
01:07:22La reine monte en voiture
01:07:23à une heure.
01:07:24À une heure dix
01:07:25je serai à vos ordres.
01:07:30Dommage.
01:07:30Dommage que nous ne soyons pas
01:07:39parvenus à nous entendre.
01:07:42Dommage pour vous.
01:07:44Ne me reconduisez pas.
01:07:45C'est parti.
01:07:54Tien, sur vous Adams.
01:07:56Mademoiselle a tout ce qu'il lui faut.
01:07:59Tout ce qu'il me faut
01:07:59pour partir le plus vite possible.
01:08:01Oui, Adams.
01:08:04Mademoiselle.
01:08:04C'est la sollicitude qui me vaut l'honneur de votre visite.
01:08:10Sa Majesté m'a chargée d'une commission pour mademoiselle.
01:08:13Et voilà. Parlez, Adam.
01:08:16Elle m'a chargée de dire à mademoiselle
01:08:19que mademoiselle retournerait au service de l'archiduchesse.
01:08:22Quoi? J'existe des détails!
01:08:25Sa Majesté ne m'a donné aucun détail.
01:08:29Mademoiselle?
01:08:31Adam!
01:08:33Madame, regardez. Cette ressemblance n'est-elle pas inadmissime?
01:08:54Oui, mais s'il est Dieu. Inadmissime!
01:09:01Je vous félicite!
01:09:19Sa Majesté vient de me faire dire que je ne faisais plus partie de sa maison.
01:09:22Je retourne au service de l'archiduchesse.
01:09:26Je suppose que mon renvoi signifie que vous êtes nommée à mon poste.
01:09:28Laissez-moi tranquille! C'est exact!
01:09:30Nous n'avons pas à mêler un étranger à nos affaires intimes.
01:09:32Comme s'il ne s'en mêlait pas!
01:09:34Qu'avez-vous insinué à l'arrêt?
01:09:36Que lui avez-vous dit? Que lui avez-vous dit?
01:09:38C'est vous, mademoiselle de Berg, qui criez si fort?
01:09:42Je n'aime pas beaucoup entendre crier.
01:09:46Je ne sais pas.
01:09:48Passerez-vous votre vie en dispute avec ce pauvre Willenstein?
01:09:50Bonjour, Félix.
01:09:52Suivez-moi, monsieur.
01:09:54J'entendais la voix de mademoiselle de Berg en bas du perron.
01:10:00Il est vrai qu'il ne s'agissait pas de lecture.
01:10:02Lorsqu'elle lit, on ne l'entend pas.
01:10:24Mon amour, répète.
01:10:34Mon amour, mon amour.
01:10:36C'est merveilleux.
01:10:38Mon amour.
01:10:40Et dire que je croyais le bonheur une chose laide et mal propre.
01:10:44Je croyais que seul le malheur valait la peine d'être déçu.
01:10:48Rendre beau le bonheur, voilà le tour de force.
01:10:51Le bonheur est l'est, Stanislas, il est l'absence de malheur.
01:10:54Et si le bonheur est aussi terrible que le malheur, c'est magnifique.
01:10:57Mon amour.
01:10:58Regarde, mon coup.
01:10:59Ce matin, mon médaillon semblait m'étrangler.
01:11:02La mort qui l'enferme me criait, tu veux vivre, ma fille, voilà du neuf.
01:11:06Je l'ai ôté dans ma chambre.
01:11:09Il y reste.
01:11:10Je le cèterai dans le lac, avec mon poème.
01:11:13Les poèmes que tu as brûlés à crânes,
01:11:16étaient des poèmes à mon adresse?
01:11:18À ton adresse.
01:11:19C'était donc de telles insultes?
01:11:21Oui, mon amour.
01:11:23Tu pensais donc à moi sans cesse?
01:11:26Mais j'étais hanté par toi.
01:11:28Tu étais mon idée fixe.
01:11:30Et comme je ne pouvais pas t'approcher,
01:11:33il ne me restait qu'à te haïr.
01:11:36J'achetais tes portraits et je les déchirais en mille morceaux.
01:11:40Rien de ce qu'on inventait contre toi ne me semblait assez abjecte.
01:11:44Tu n'écrivais pas.
01:11:46Tu m'écrivais.
01:11:48J'aurais dû te tuer dans ta chambre la première nuit.
01:11:52Et me tuer ensuite.
01:11:55Voilà sans doute une façon définitive de faire l'amour.
01:12:00C'est une place.
01:12:03Tu m'en veux maintenant de quitter crânes.
01:12:07Si tu restais à crânes, c'est moi qui me quitterais.
01:12:10Si je restais à crânes pour toi,
01:12:12pour vivre auprès de toi,
01:12:14si pour toi je renonçais à ce coup de force,
01:12:16tu quitterais crânes, tu me quitterais?
01:12:19Tout ce qui retombe est affreux.
01:12:23Ce sont tes propres termes.
01:12:26Sauvons-nous à toutes jambes, ma reine.
01:12:29Sauvons-nous à toutes jambes, toi d'un côté
01:12:32et moi de l'autre.
01:12:35Et rencontrons-nous en cachette
01:12:38comme des volaires.
01:12:41Je serai demain dans ma capitale.
01:12:44Dieu m'aide et que tout réussisse.
01:12:51Sacre-moi reine, Stanislas.
01:12:54Oui, mon amour.
01:13:05Il me reste à donner des ordres à Félix.
01:13:07Monte à mes appartements, tu y trouveras Tony.
01:13:09Non.
01:13:11Non, il faut que j'apprenne à m'arracher de toi.
01:13:15C'est dur.
01:13:16Ce que nous entreprenons sera dur.
01:13:19Donne-moi du courage, ma reine.
01:13:22Je suis peut-être moins brave que toi.
01:13:27Un aigle à deux têtes.
01:13:30Un aigle à deux têtes.
01:13:33Et si on en coupe une?
01:13:35L'aigle meurt.
01:13:41C'est difficile qu'à aller perdre vous.
01:13:42Il a rev storm.
01:13:43Il y a tout.
01:13:44Il ultime, il est votre jour.
01:13:45Oui.
01:13:46Il a souvent
01:13:59dans son 1930 et depuis.
01:14:02L'aigle à l'horreille a été un peu profonde.
01:14:05La principale est du Nice Benignal !
01:14:09Je demande que personne ne se dérange.
01:14:22C'est deux dortoirs d'échevaux légers ?
01:14:23C'est un des dortoirs d'échevaux légers et de la musique.
01:14:27Trois sonnettes, sa majesté me demande, vous m'excusez.
01:14:29Ne la faites pas attendre.
01:14:31J'organiserai l'escorte de moi-même.
01:14:33Vous allez voir qu'elle va rentrer, musique en tête.
01:14:41Bonjour, vous suivez l'arrêt ?
01:14:42Non, monsieur le comte, musique devant la pièce d'eau à midi.
01:14:44Et nous verrons sa majesté sans son voile, à la fenêtre, c'est formidable.
01:14:48Ne vous dérangez pas, messieurs.
01:14:50Ne vous dérangez pas.
01:14:53Joue.
01:14:56Je compte.
01:14:58Je passe.
01:14:59Double.
01:15:01Quatre à quatre et sept.
01:15:03Le roi.
01:15:05Vous êtes fort nombreux à Kranst.
01:15:07C'est à cause de la garnison d'Auberwald qui loge à Kranst.
01:15:11À Auberwald, on a démoli les dortoirs.
01:15:14La reine fait des travaux.
01:15:15Sa majesté adore les travaux.
01:15:18C'est un max de jouets.
01:15:23Je ne vous dérange plus, messieurs.
01:15:25Jens, qu'est-ce que tu vous en dites ?
01:15:38Votre poste ne doit pas l'arrêt très sympathique, au premier abord.
01:15:41recommander à nos hommes d'ouvrir l'œil.
01:15:52Eh bien, Félix, vous en faites une drôle de figure.
01:15:55Ah oui, c'est vrai, j'oubliais.
01:15:58Je me montre toute nue.
01:16:00Je quitte le voile.
01:16:01Et j'ai dix ans de plus.
01:16:03Il faut vous y faire.
01:16:04Votre majesté voyage en chaise de poste.
01:16:07Non.
01:16:08Je n'aime pas cette chaise de poste.
01:16:09Elle me rappelle la tragédie du roi.
01:16:11Je voyagerai à cheval
01:16:12et en uniforme de colonel.
01:16:14Votre majesté sait-elle que le comte de Föhn voyage avec nous.
01:16:20Föhn ?
01:16:21Je croyais qu'il avait quitté Crane ce matin.
01:16:24Je viens de le voir.
01:16:25Il m'a dit qu'il comptait organiser lui-même le service d'ordre.
01:16:27Qu'il l'organise, Félix, qu'il l'organise.
01:16:30Je l'organiserai de mon côté, voilà tout.
01:16:33Combien avons-nous d'hommes ?
01:16:35100 chevaux légers, 50 gardes.
01:16:37Et de combien d'hommes se compose la brigade de la police ?
01:16:39Une vingtaine.
01:16:40Bon.
01:16:42Au dernier lait, vous arrêterez monsieur de Föhn.
01:16:43Vous arrêterez monsieur de Föhn et ses hommes.
01:16:46C'est un ordre.
01:16:48Vous êtes sûr de votre cousin Roudy ?
01:16:50Comme de moi-même.
01:16:51Et vous les confierez à votre cousin.
01:16:53Je les lui recommande comme la prunelle de mes yeux.
01:16:55Mais pourquoi faites-vous cette figure ?
01:16:56Vous aimez particulièrement monsieur de Föhn ?
01:16:58Je me conformerai ponctuellement aux ordres de votre majesté.
01:17:03Vous les conduirez à la citadelle.
01:17:04Je vous remettrai un pouvoir.
01:17:06Et vous ferez tirer son coup de canon.
01:17:08Ah, Félix.
01:17:10Lorsque la musique sera rangée devant la pièce d'eau
01:17:12et avant qu'elle n'attaque l'hymne royal,
01:17:14vous ferez sonner deux appels de trompette.
01:17:16Ce sera le signal pour que je sache
01:17:17que je peux me montrer à mon escorte.
01:17:18Félix,
01:17:31Mademoiselle Deberge, voyageur en calèche
01:17:32avec le comte de Föhn.
01:17:34C'est le couple idéal.
01:17:41Voilà la police.
01:17:42Quelle remue-ménage !
01:17:47Bonjour, messieurs.
01:17:48Votre excellence.
01:17:50Je viens régler les préparatifs.
01:17:52Ma chaise de poste rejoindra les vôtres.
01:17:54Je prendrai la tête du cortège avec mes hommes.
01:17:56Ensuite, viendra la chaise de poste de sa majesté.
01:17:58Je suppose qu'elle fera la route
01:17:59avec Mademoiselle Deberge et le duc de Wielenstein.
01:18:01Je n'en sais rien encore, monsieur le ministre.
01:18:03Oui, mais moi, je sais.
01:18:05Je vous conseille d'en prendre entre nous.
01:18:06Un vent de fronde a soufflé ce matin.
01:18:12Avec Jens, travaillez.
01:18:14J'ai numéroté les moindres places du protocole.
01:18:20Celle de dame, monsieur à Jacques Watson.
01:18:22Sa majesté voyage à Schwartz.
01:18:24Sa majesté ne voyage pas en chasse de poste.
01:18:27Non, figurez-vous.
01:18:28Elle n'aime pas les chaises de poste,
01:18:30mais pour cause.
01:18:32Je suis là pour la protéger.
01:18:33Je l'espère beaucoup.
01:18:38No orders are to be taken aid of,
01:18:41excepting those given by the Queen.
01:18:43Is that quite understood, Watson?
01:18:45Yes, sir.
01:18:47Je comprends aussi l'anglais, monsieur le duc.
01:18:52Il s'est malin nos affaires?
01:18:54Oui, monsieur.
01:18:55Mais je ne comprends que l'anglais.
01:19:03Sous-titrage Société Radio-Canada
01:19:33Janisla!
01:19:51Janisla!
01:19:55Janisla!
01:19:56Janisla!
01:19:57Janisla!
01:20:22Janisla!
01:20:22Janisla!
01:20:23Sous-titrage MFP.
01:20:53Musique d'ambiance
01:21:23Mais répondez, répondez immédiatement, je vous cravache.
01:21:25C'est un mort qui vous parle.
01:21:27Lâche !
01:21:29Péterne.
01:21:29Lâche !
01:21:31D'où je vais, je te protégerai mille fois mieux.
01:21:33Je ne demande pas qu'on me protège.
01:21:34Mon amour...
01:21:35Ne m'approchez pas !
01:21:37Vous êtes un mort et vous me faites horreur.
01:21:39C'est toi.
01:21:41C'est toi qui me parles.
01:21:42Ne me tutoyez pas.
01:21:43Il y a des policiers partout.
01:21:44Parle-moi.
01:21:48Parle-moi comme...
01:21:50Comme tu me parlais hier.
01:21:53Comme tu me parlais ce matin.
01:21:56Tu m'aimes.
01:21:58Vous aimez ?
01:21:59Perdez-vous la tête.
01:22:01Je vous répète que je vous ordonne de m'abresser la parole sur un autre ton.
01:22:05Vous ne m'aimez pas ?
01:22:06Que supposez-vous ?
01:22:08Qu'imaginez-vous ?
01:22:10Apprenez que le comte de Feuil ne se permettrait pas d'agir sans mes ordres.
01:22:13Tout ici n'est qu'intrigue.
01:22:14Je croyais que vous en étiez averçu.
01:22:16Vous mentez !
01:22:17Monsieur, vous oubliez où vous êtes, ce que vous êtes et ce que je suis.
01:22:21Ici.
01:22:23Ici même.
01:22:24Ne m'avez-vous pas avoué votre amour ?
01:22:28Vous ne le saviez pas que les reines mentent ?
01:22:30Realisez vos poèmes.
01:22:31Les reines n'ont guère changé depuis Cléopâtre.
01:22:33On est menace, elles en jaune.
01:22:34Elles choisissent un esclave, elles sont en useuses.
01:22:36Elles ont un amant, elles le tuent.
01:22:37Salut !
01:22:38J'allais me trouver mal.
01:22:44Vous n'avez pas pu retenir votre cri.
01:22:49Vous tentez sans moi, je...
01:22:50Je ne sais quelle épouvantable expérience.
01:22:54D'autres expériences vous attendent.
01:22:56Quoi ?
01:22:57Je me supprime.
01:23:01J'ai subi d'un procès que...
01:23:05que vos inimes n'aurez pas manqué, exploité pour que le scandale vous éclabre aux yeux.
01:23:12Mais quelle horreur !
01:23:15n'est-ce pas vous qui m'avez expliqué ce suicide en retard de mort ?
01:23:21N'est-ce pas vous qui m'avez dit que vous l'aviez ôté de votre cou, qu'il se trouvait dans votre chambre ?
01:23:27Répondez !
01:23:30Je n'ai pas l'habitude qu'on m'interroge, ni de répondre aux interrogatoires.
01:23:34Je n'ai pas de comptes à vous rendre.
01:23:38Comment n'avez-vous pas compris que votre ressemblance avec le roi est la plus grave des insultes ?
01:23:43Je vais vous remettre au compte de Feu, ne vous en décidez autrement, vous vous empoisonnez bonne chance.
01:23:47Avant de conserver cette capsule, j'en ai fait l'expérience sur mes chiens.
01:23:49On vous bat les rares comme eux !
01:23:51Mon Dieu, mais arrêtez la tortue !
01:23:53Dieu non plus n'aime pas les lâches !
01:23:55C'était à vous de ne pas trahir vos camarades, ils avaient confiance en vous.
01:23:58Mais sur quoi vous fondiez-vous pour m'avoir sincère, alors que vous retourniez votre veste sous mes propres yeux ?
01:24:03Peut-être n'auriez-vous jamais deviné les choses que je viens de vous dire.
01:24:06Vous seriez mort en vous glorifiant d'être le sauveur de votre patrie.
01:24:09Vous échappez à ma justice, vous préférez la vôtre, à votre aise.
01:24:14Mais je me devais de devenir votre tribunal.
01:24:17Qu'avez-vous à répondre ?
01:24:19Vous vous taisez, vous baissez la tête.
01:24:24Moi, j'avais raison de vous traiter de lâches.
01:24:27Je vous méprise et je vous crache !
01:24:29On m'appelle.
01:24:35Je n'aurai sans doute pas la joie de vous voir mourir.
01:24:49Merci, petite âme.
01:24:51Et pardon.
01:24:54Il fallait te rendre fou.
01:24:57Tu ne m'aurais jamais frappée.
01:25:02Je t'aime.
01:25:03Je t'aime.
01:25:33C'est parce qu'il y a quelque chose de normal, venez.
01:25:46Je t'aime.
01:26:00C'est parti.
01:26:30Jens, j'ai arrêté cette maudite musique.
01:26:38Il n'y a personne, non ?
01:26:40Nous sommes dans la légende jusqu'au bout.
01:26:50Ne touchez à rien !
01:26:53Aux yeux de la police et de l'histoire,
01:26:57le drame de Kranz demeure une énigme.
01:26:59Mais l'amour est plus fort que les politiques
01:27:01et tout est arrivé comme je l'ai dit.
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