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00:00Bienvenue au cœur du crime, un podcast issu des archives d'Europe 1.
00:11Savez-vous que plus d'un tiers des crimes et délits commis en France sont traités par la Gendarmerie Nationale ?
00:19Je m'appelle Yann Kermadek, je suis commandant de gendarmerie.
00:25Je dirige une section de recherche dont la mission essentielle est une mission de police judiciaire.
00:41L'histoire que je vais vous raconter est une histoire vraie.
00:46Tous les faits sont réels et se sont déroulés en France.
00:50Seuls, les noms des personnes et des lieux ont été changés.
00:55Je suis justement en train de me dire que la circulation est joliment fluide ce jour-là sur l'autoroute de Barclay,
01:08quand je vois une lumière rouge dans mon rétroviseur.
01:11Une lumière étincelante, éclatante.
01:15L'espace d'un instant, je crois que c'est le soleil parce qu'il est tard dans l'après-midi
01:18et que la boule orangée n'est pas loin de la ligne d'horizon.
01:22Mais a-t-on jamais vu le soleil accompagné d'un hurlement de sirène ?
01:28Non, n'est-ce pas ?
01:30Quand le policier se penche à ma portière, j'ai déjà sorti mon permis de conduire.
01:35Il le prend, le considère pendant quelques secondes avec l'air d'un aigle en train de contempler un mulot,
01:43puis il me le rend avec un sourire poli.
01:45« Je suppose que j'étais un peu au-dessus de la vitesse limite, dis-je.
01:51Voyez-vous, j'habite à une vingtaine de kilomètres d'ici, sur Chester Avenue.
01:57J'essayais de couvrir le maximum de distance avant que l'autoroute soit trop embouteillée,
02:02ou savez-ce que c'est, hein, avec la sortie de l'usine d'aéronautique. »
02:08J'ai la très nette sensation que le policier n'accorde pas une attention très soutenue à ce que je lui raconte.
02:15Ses yeux noisettes, derrière des lunettes à monture d'acier,
02:19inventorient l'intérieur de ma voiture comme s'ils cherchaient quelque chose de précis.
02:24« Depuis combien de temps roulez-vous sur l'autoroute de Barclay ? » demande-t-il soudain.
02:32« Hein ? Ben, pas loin de quinze ans, dis-je.
02:35En fait, depuis qu'on l'a construite, je crois bien. »
02:38« Non, non, non, monsieur, fait l'agent.
02:40Non, ce que je voulais dire, c'est, depuis combien de temps roulez-vous sur cette autoroute ?
02:45Aujourd'hui. Vous venez juste de la prendre ? »
02:49« Ah, non, non, non, dis-je aimablement.
02:51Non, non, je l'ai prise à l'entrée de Dover Avenue, à quinze kilomètres de là environ. »
02:57Je lui adresse un petit sourire penaud et j'ajoute,
03:00« J'espère n'avoir en franc aucune loi, monsieur l'agent.
03:03S'afficherait par terre vingt ans de conduite sans une seule contravention. »
03:08L'agent ne fait d'aucun commentaire.
03:11Je me demande même s'il m'a entendu,
03:13tellement il a l'air profondément absorbé par l'examen de ma voiture.
03:17« L'hémosine bleu foncé ? » dit-il un peu comme s'il se parlait à lui-même.
03:23« Oui, c'est exact, dis-je. Bleu foncé, c'est ce qu'on appelle bleu nuit, je crois, presque bleu noir. »
03:33Ses yeux quittent la carrosserie pour revenir vers l'intérieur de ma voiture.
03:37La radio est en train de ronronner sur un air de musique douce.
03:41« Est-ce que votre radio marchait tout le temps ? » me demande le policier.
03:46« Si ma radio marchait tout le temps ? »
03:49« Ah, vous voulez sans doute parler du bulletin d'information, monsieur l'agent. »
03:52« Oui, oui, oui, oui, j'ai entendu. Le hold-up de la First Truth Bank à Hitzgate, c'est ça, non ? »
03:58« Vous voulez que je vous dise un travail lamentable ? »
04:00« Un coup à la petite semaine. »
04:02« De vrais amateurs, ces voyous, seulement il y a pas mal d'affaires de ce genre dans le coin en ce moment. »
04:08Tout en m'écoutant, ou en faisant semblant de m'écouter, il examine le tableau de bord.
04:15« Vous voulez bien ouvrir votre boîte à gants, monsieur ? »
04:18« Mais bien sûr, monsieur l'agent. »
04:21Je me penche pour appuyer sur le bouton et le volet s'ouvre avec un petit bruit sec.
04:26À l'intérieur, des cartes routières, des clés, des mouchoirs en papier, des bonbons à l'amande.
04:32Bref, un contenu si classique, si innocent, que je me sens aussitôt la conscience d'un petit saint.
04:40Mais, visiblement, il n'est pas en train de me pousser d'auréoles, puisque le regard du policier se fait légèrement plus soupçonné.
04:50« M'en permettez que je contrôle sous les sièges. »
04:54« Mais je vous en prie, monsieur. »
04:56« L'agent, faites donc comme chez vous. »
04:58Il procède alors à un examen minutieux, d'abord à l'avant, puis à l'arrière.
05:03Enfin, il ressort et referme la portière.
05:07« Je ne veux pas vous causer d'inquiétude, monsieur Avermaier. »
05:13« C'est bien ça ? »
05:13« Oui, oui, c'est ça, dis-je. Richard Avermaier. »
05:16« Donc, je ne veux pas vous causer d'inquiétude, monsieur Avermaier. »
05:20« Mais il se trouve que votre voiture est de la même couleur et du même modèle que celle qui a été utilisée au cours du hold-up de la First Trust Bank. »
05:34« Je hausse vaguement les épaules. »
05:36« Vous savez, monsieur l'agent, je ne vois là rien d'inquiétant. »
05:39« Les limousines bleues foncées sont courantes, ici, en Californie, ailleurs aussi, probablement. »
05:46« Peut-être, peut-être, dit le policier. »
05:49« Non, à vrai dire, personne n'a bien pu voir le chauffeur ni relever le numéro d'immatriculation,
05:56mais deux témoins ont pu identifier la voiture qui s'éloignait comme étant une limousine bleue foncée. »
06:04« Vous m'avez-vous dit déjà que vous avez été cet après-midi, monsieur Avermaier ? »
06:10« Eh bien, je travaille à la Renard Paperbox. »
06:13« C'est à une vingtaine de kilomètres au sud d'ici, voyez-vous. »
06:17« J'ai quitté mon travail il y a environ 30-35 minutes. »
06:22« Et votre itinéraire ? »
06:24« Je veux dire, quelle direction avez-vous prise ? »
06:27« Mais la direction du nord, bien sûr, monsieur l'agent, voyez-vous. »
06:31« Si vous habitez vers le nord et que vous travaillez dans le sud,
06:35vous prenez la direction nord pour rentrer chez vous, hein ? C'est simple. »
06:41Cette explication d'une logique irréfutable n'a pourtant pas l'air d'impressionner outre-mesure le policier.
06:49Il me regarde par-dessus la monture de ses lunettes d'acier et demande
06:53« Mais entre-temps, vous avez quand même quitté l'autoroute pour faire des courses ou quelque chose comme ça, non ? »
07:03Je hoche négativement la tête avec l'air désolé de celui qui aimerait bien répondre oui pour faire plaisir,
07:09mais que sa conscience pousse hélas à dire la vérité, quitte à décevoir.
07:15« Eh bien non, monsieur l'agent, non, tel que vous me voyez là, je suis en train de rentrer chez moi en ligne droite, comme une flèche.
07:21Voyez-vous, j'ai pour principe de ne jamais dévier de ma route, sauf si c'est une question de vie ou de mort, bien entendu.
07:28De la maison au travail et du travail à la maison cinq jours par semaine, eh oui,
07:34je mène une vie aussi parfaitement réglée qu'une pendulette suisse. »
07:40Le policier a un petit sourire d'excuse.
07:43« J'espère que vous ne m'en voudrez pas d'insister, monsieur Avermayer,
07:48mais j'aimerais simplement tirer ceci au clair, voyez-vous.
07:52Après avoir quitté votre travail à la Renard Paperbox,
07:57vous avez vraiment pris directement l'autoroute en direction du nord ? »
08:03« Mais oui, lui dis-je, oui, directement. »
08:08« Bien, bien. »
08:10« Mais de là à l'endroit où nous nous trouvons maintenant,
08:15vous êtes resté tout le temps sur l'autoroute ?
08:19Vous n'êtes vraiment pas allé vers l'est, du côté de la First Trust Bank ? »
08:26« Vous n'êtes pas revenu vers l'ouest pour regagner l'autoroute ? »
08:32« Comment ça m'agace sérieusement, celui-là, avec ses questions, ses insinuations ? »
08:37« Et puis qu'est-ce qu'il a à répéter toujours la même chose, l'ouest, l'est ? »
08:42« Mais c'est avec une patience et une courtoisie exemplaire que je réponds. »
08:47« Mais écoutez, voyons, mais comment l'aurais-je pu, puisque je n'ai jamais quitté cette autoroute ? »
08:54« Non, franchement, monsieur l'agent, là, sauf votre respect, je ne crois pas que vous m'ayez écouté très attentivement, hein ? »
09:02« Si, si, si, si, soyez sans crainte, monsieur Allermayer, je vous ai écouté. »
09:08« Donc, pour résumer, vous m'avez dit que vous n'aviez jamais quitté l'autoroute, c'est bien ça ? »
09:14« Oui, monsieur l'agent, c'est bien ça. »
09:18La vitesse avec laquelle il sort son revolver me coupe littéralement le souffle.
09:22Mais comme j'ai des doutes sérieux quant à la rapidité de son esprit, je ne m'affole pas trop.
09:29« Vous êtes arrêté pour interrogatoire, monsieur Avermayer, dit le policier sur un ton qui ne plaisante pas.
09:38Mettez vos deux mains sur le volant et surtout par un geste. »
09:43Qu'est-ce qui a bien pu persuader le policier que Richard Avermayer est en train de lui mentir ?
09:50C'est ce que vous saurez dans quelques instants.
09:59Richard Avermayer roule sur l'autoroute de Barclay quand il est arrêté par une voiture de police,
10:06car il se trouve qu'un véhicule identique au sien est impliqué dans le hold-up d'une banque.
10:12Pourtant, Avermayer affirme n'avoir pas quitté l'autoroute et se rendre directement de son travail à son domicile.
10:19L'agent n'est pourtant pas convaincu pour autant, puisque soudain, il dégaine son arme et annonce à Avermayer qu'il est en état d'arrestation pour interrogatoire.
10:32Évidemment, vu la tournure que prennent les événements, il ne me reste plus qu'à obéir.
10:38Je pose les mains sur le volant et lève vers le policier un regard plein de commisération.
10:47Un interrogatoire, monsieur l'agent ? Non, vraiment. Mais en rapport avec quoi, grand Dieu ?
10:53Avec le hold-up de la First Trust Bank, monsieur Avermayer.
10:59Alors là, monsieur l'agent, permettez-moi de vous dire que vous êtes en train de commettre une très, très grave erreur.
11:04Non, non, mais il y a eu pas mal d'arrestations à justifier récemment.
11:08Vous ne voudriez tout de même pas que votre nom soit mêlé à quelque chose de ce genre, n'est-ce pas ?
11:15Cette hypothèse n'a pas l'air de l'inquiéter le moins du monde.
11:18Il a le visage si fermé et le regard si buté que ça lui donne presque l'air d'un bulldog.
11:24Il s'éloigne de la portière d'un pas pesant.
11:27Monsieur Avermayer, sortez de la voiture, je vous prie, les deux mains sur la tête.
11:31Non, mais j'imagine que vous allez jeter un coup d'œil derrière, dans le coffre, dis-je, tandis qu'il ouvre la portière de mon côté.
11:40Mais si j'étais vous, monsieur l'agent, je remettrais cette petite formalité à plus tard.
11:46Pas de réponse.
11:48Je n'insiste pas. Avec un revolver dans les côtes, ça n'aurait pas été très malin.
11:53Alors, sur son ordre, je me baisse et j'ouvre le coffre, laissant apparaître une roue de secours, un cri, une vieille couverture écossaise et un sac de sport absolument vide.
12:08« Vous voyez, monsieur l'agent, il n'y a vraiment rien d'intéressant là-dedans, dis-je avec une note de triomphe dans la voix.
12:15Mais une note discrète, évidemment. L'autre, l'air toujours aussi buté, fait celui qui n'a rien entendu.
12:27« Refermez le coffre, monsieur Avermayer, dit-il. Et maintenant, écartez les pieds et mettez les mains sur le toit. »
12:35« Je m'exécute et j'ai alors droit à une fouille en règle. »
12:41Et tout à coup, j'entends dans mon dos comme un petit ricanement, un ricanement où il y a une note de triomphe, et pas discrète du tout, celle-là.
12:52« Ah ! Monsieur Avermayer, qu'est-ce que c'est que ça, hein ? »
12:59« Je me retourne admis et avec précaution. Ça, dis-je en avalant ma salive avec quelques difficultés, ça, c'est un rouleau de ruban adhésif, bien sûr, hein, pour tous les petits accidents qui arrivent forcément dans la vie de tous les jours. »
13:19« Tiens, tiens. Et ce rouleau de ruban adhésif, il n'aurait pas plutôt servi à faire tenir l'argent sous la voiture ? »
13:31« Quoi ? Non, mais c'est absurde, monsieur le policier. Absurde ou pas ? »
13:36« Il me ramène à l'avant de la voiture, me fait asseoir et m'attache les mains au volant avant de s'éloigner de son pas pesant. »
13:45La radio déverse toujours sa musique sirupeuse et soudain, elle est interrompue par un flash d'informations.
13:51« Nouvelle de dernière minute. C'est notre envoyé spécial, Sid Sprangler, qui revient pour vous d'Itzgate, théâtre du spectaculaire hold-up de la First Trust Bank.
14:00Il va vous faire le point sur la chasse aux gangsters à la voiture bleu nuit. »
14:04« Je me mets à rire tout seul. Décidément, ils ont de ces mots. »
14:09Le dénommé Sprangler prend la parole d'une voix haletante.
14:13« La police d'Itzgate s'est mise à l'œuvre à une vitesse fulgurante et le chef de la police d'Itzgate, Warren Miller, a résumé ainsi la situation.
14:19« Nous l'aurons et il ne perd rien pour attendre. Restez à l'écoute de notre station pour d'autres nouvelles très prochainement.
14:25Et maintenant, revenons à notre programme de variété destiné aux automobilistes fatigués sur le chemin du retour au bercail.
14:30Numéro 26 à notre hit parade, les Dirty Hard Men et Ricky Livingstone dans un extrait de leur dernier album, Just a Song. »
14:39J'ai un frémissement d'horreur en entendant le tintamarre diffusé par le haut-parleur.
14:44Et je suis en train de me demander à quoi peut bien ressembler la chanson classée dernière au hit parade quand le policier revient vers ma voiture.
14:54Il laisse tomber à mes pieds les liasses de billets de banque avec les bouts de ruban adhésif collés autour, un peu comme il aurait lâché un torchon sale.
15:04« Monsieur Avermaier, ça se présente rudement mal pour vous. Je me dresse sur mon siège, autant que me le permet ma très inconfortable position.
15:18Écoutez, monsieur l'agent, je n'ai jamais vu cet argent de ma vie et vous le savez très bien.
15:22Perdez pas votre temps, monsieur Avermaier, et arrêtez de me faire perdre le mien.
15:27« Cet argent a été collé sous la voiture. Je dois vous avertir que tout ce que vous direz à partir de maintenant pourra être utilisé contre vous.
15:34« Mais quelqu'un est en train de me jouer un sale tour, monsieur l'agent, lui dis-je. Je n'ai jamais quitté l'autoroute.
15:39Je ne suis jamais allé à Hitsgate de ma vie et je rentrais directement chez moi. Je vous l'ai dit. Je crois même vous l'avoir répété. »
15:47Le policier a un petit sourire narquois.
15:49« Et moi, j'ai bien failli, vous croire, monsieur Avermaier. Oui, mais j'ai bien failli seulement. Voilà.
15:56Il y a eu un petit détaillon, un tout petit détail, mais ce sont parfois les plus endoutables.
16:04« Un petit détail ? dis-je dans un souffle. Mais qu'est-ce que vous êtes encore en train de manigancer ?
16:11« Mais rien du tout, monsieur Avermaier. Cessez un peu de jouer les persécutés, voulez-vous.
16:16Regardez plutôt au-dessus de votre volant et dites-moi ce que vous voyez. »
16:22Je lève les yeux et énumère tout ce qui croise mon regard.
16:26Le pare-brise, le rétroviseur, avec mon petit tour sans plus, je porte bonheur attaché par un ruban vert.
16:32Le pare-soleil. Mais ce petit jeu ne m'amuse pas longtemps.
16:37Je me retourne vers le policier d'un air excédé.
16:39« Bon, qu'est-ce que je suis censé rechercher exactement, hein ? Vous pourriez peut-être me mettre sur la voie. »
16:44« Mais bien sûr, monsieur Avermaier, dit le policier, d'un ton soudain bien conciliant.
16:52« Bien sûr, monsieur Avermaier, dites-moi, dans quelle position se trouve votre pare-soleil ? »
17:01« Mais mon pare-soleil, il est baissé, bien entendu, dis-je aussitôt.
17:06« Comment voudriez-vous qu'un automobiliste voit quelque chose avec le soleil en plein dans le vide ? »
17:13« Je m'arrête net. Un détail. »
17:17Il a appelé ça un détail, ce fumier.
17:22Quoique, au fond, il a raison. C'est effectivement un détail.
17:27Mais c'est bien connu. Il y a des détails qui tuent.
17:34Oubliez de relever mon pare-soleil. Quel idiot je suis.
17:39« Excusez-moi, monsieur Avermaier, me dit-il. Je vais vous quitter un petit instant pour téléphoner.
17:47Oh, j'en aurai pas pour bien longtemps.
17:50Oh, à propos, je vais vous laisser une main libre, n'est-ce pas ?
17:54Des fois que vous voudriez vous protéger les yeux du soleil.
17:59Il est meurtrier, aujourd'hui.
18:03J'ai tout juste la force de m'harmonner.
18:06Hein ?
18:08Ça, monsieur l'agent, je vous le fais pas dire.
18:10Vous venez d'écouter « Au cœur du crime », un podcast issu des archives d'Europe 1.
18:22Réalisation, Julien Tarot.
18:24Production, Romy Azoulay.
18:26Patrimoine sonore, Sylvaine Denis, Laetitia Casanova et Antoine Reclus.
18:31Promotion, Marie Corpé.
18:33« Au cœur du crime » est disponible sur le site et l'appli Europe 1.
18:37Écoutez aussi l'épisode suivant en vous abonnant gratuitement sur votre plateforme d'écoute.
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