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  • il y a 19 heures
L'officier Général Pierre Meyer revient sur les enjeux de défense de la région Grand Est.

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Transcription
00:00Bonsoir Général Meyer, Gouverneur Militaire de Metz, Officier Général de Zone de Défense et de Sécurité Est.
00:06Merci d'être sur le plateau de Mose à l'Info.
00:08Merci à vous, bonsoir.
00:09Bonsoir. Alors la Défense est au cœur de l'actualité depuis plusieurs mois.
00:14Les tensions géopolitiques sont mouvementées, c'est le moins qu'on puisse dire, et nombreuses.
00:19Au mois d'août, on apprend par le cas de la renchaînée qu'un courrier a été envoyé aux ARS
00:24pour que les hôpitaux se tiennent prêts à un afflux de blessés en 2026,
00:29potentiellement, je précise évidemment.
00:31Le chef d'état-major a alerté durant un discours qui avait fait grand bruit d'ailleurs devant le Congrès des maires
00:36à chercher à alerter la population.
00:39Et le président de la République a annoncé il y a quelques semaines la création d'un nouveau service national volontaire purement militaire.
00:47Général, une question simple, l'Europe, la France, se dirigent-elles vers un conflit armé ou non ?
00:54Ah bon, on va tout faire pour l'éviter.
00:55Et c'est bien le but de nos armées, c'est d'être prêts à toute éventualité et de se préparer toujours mieux,
01:04d'identifier les menaces, les regarder lucidement et se préparer, s'entraîner toujours plus.
01:10On l'a vu dans le reportage à l'instant, une coopération militaire avec nos voisins existe.
01:17Et on sait que dans le Grand Est des voisins, on en a pas mal.
01:20Est-ce qu'une défense européenne commune existe aujourd'hui ? Est-ce qu'elle est réellement possible ?
01:26Alors effectivement, on vient de le voir d'ailleurs dans le reportage avec nos amis belges,
01:32avec ce projet CAMO, donc capacité motorisée.
01:35Donc nous avons d'excellentes coopérations.
01:38Et dans le cadre de mes prérogatives, je travaille aussi avec les trois autres voisins,
01:43nos amis luxembourgeois, suisses et allemands bien sûr,
01:47puisqu'au titre de mes fonctions, je suis le patron des forces françaises
01:50et de l'élément civil stationné en Allemagne.
01:52Donc oui, nous travaillons en coopération bien sûr.
01:55En zone Est, c'est 50 000 hommes je crois.
01:58Voilà, en gros 52 000 hommes stationnés sur deux vastes régions
02:02que sont le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté.
02:05Le service national volontaire qui a été annoncé par le président de la République il y a quelques semaines,
02:11en quoi est-ce qu'il peut changer la donne ?
02:13Il peut changer la donne parce qu'il va être complémentaire.
02:17Finalement, dans un continuum où on aura les électives d'actives,
02:23des jeunes volontaires et puis des réservistes.
02:26Donc, alors, ce service peut être un mot.
02:29Alors d'abord, c'est un nouveau produit par rapport à ce qu'on a connu en 1996
02:34quand le président Chirac a suspendu le service.
02:37Là, on est sur un service qui est volontaire, uniquement volontaire,
02:42et qui va s'adresser donc aux garçons et aux filles âgés de 18 à 25 ans.
02:49Et donc, ils vont faire 10 mois.
02:53Et ils vont faire ces 10 mois pour répondre finalement à trois objectifs.
02:57D'abord, ils vont augmenter les capacités de nos armées.
02:59Et ça, c'est le premier point qui est fondamental parce que la première ambition, elle est opérationnelle.
03:04La deuxième chose, c'est qu'on va développer évidemment l'esprit de défense et la cohésion nationale.
03:13Ça, c'est le deuxième objectif.
03:14Est-ce que ça veut dire qu'aujourd'hui, peut-être chez les jeunes générations,
03:18il faut remotiver cet esprit, cette conscience peut-être aussi ?
03:23Alors, en tout cas, on sent encore une soif d'engagement dans notre jeunesse.
03:29Mais il faut aussi retoucher toute la jeunesse parce qu'on ne la touche jamais assez
03:34et qu'on l'a peut-être un petit peu perdue de vue depuis la fin du service.
03:38Donc, il faut de toute façon remettre l'ouvrage sur le métier.
03:40Et est-ce que vous sentez déjà aujourd'hui un regain, peut-être ?
03:44Oui.
03:45Oui, moi, je pense qu'on n'aura pas de difficultés à tirer nos jeunes volontaires.
03:49Alors, quand on regarde peut-être juste un peu en arrière,
03:53quand notre pays est un petit peu traversé par des périodes un peu troublées,
03:58j'en veux pour preuve, par exemple, les attentats en 2015 pour le Bataclan
04:02ou plus récemment, bien sûr, avec le début de la guerre en Ukraine,
04:06en fait, on a ce qu'on appelle un effet drapeau.
04:08Donc, des jeunes qui veulent s'engager et venir s'engager au service de leur pays.
04:13Voilà.
04:13Ensuite, je note quand même qu'on engage quasiment les trois armées réunies
04:18environ 30 000 jeunes par an.
04:20Et que donc, on engage ces jeunes.
04:23Voilà.
04:25Et donc, je ne doute pas qu'avec, en plus, la mise en place qui est très progressive,
04:28puisque vous savez qu'on va en accueillir 3 000 en 2026,
04:32je ne doute pas que donc nous aurons ces 3 000 jeunes largement dans nos armées.
04:38Merci beaucoup, Général, pour vos réponses.
04:41Et merci, bien sûr, d'avoir été avec nous sur le plateau de Moselle Info.
04:44Merci à vous.
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