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  • il y a 3 jours
DB - 11-12-2025

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00:00:00C'est parti !
00:00:30C'est parti !
00:01:00C'est parti !
00:03:00C'est parti !
00:03:29C'est parti !
00:03:59Comment c'est dû que c'était des explosifs ?
00:04:01C'est parti !
00:04:03C'est parti !
00:04:05C'est parti !
00:04:07C'est parti !
00:04:09C'est parti !
00:04:11C'est parti !
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00:04:43C'est parti !
00:04:45C'est parti !
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00:04:51C'est parti !
00:04:53C'est parti !
00:04:55C'est parti !
00:04:57C'est parti !
00:04:59C'est parti !
00:05:05C'est parti !
00:05:07C'est parti !
00:05:09S'il y a une belle opération à monter, il faut s'y mettre tous.
00:05:11Et vite.
00:05:12Rien ne vaudra une bonne petite explosion pour le moral des troupes.
00:05:15Supposons qu'on nous permette de prendre à notre compte cette affaire de Jonzac.
00:05:19La première des choses à faire, c'est d'envoyer quelqu'un là-bas pour amener le maximum de renseignements.
00:05:23Oui ?
00:05:24Depuis que Jean nous a déballé son histoire, je le creuse pour savoir qui m'a déjà parlé de Jonzac, il n'y a pas longtemps.
00:05:28Du dépôt de munitions ?
00:05:29Non, de Jonzac.
00:05:31C'est un de mes copains.
00:05:32Quand je l'ai connu, il était vaguement clair de notaire.
00:05:36Albert, c'est son nom de famille.
00:05:37Ses parents habitent Jonzac, sa mère doit être la concierge du tribunal ou quelque chose d'approchant.
00:05:42En tout cas, elle habite le palais de justice.
00:05:43Quel genre ton Albert ?
00:05:45Réfractaire.
00:05:46Alors qu'il est, il doit se planquer du côté de Grenoble.
00:05:48Ses parents ?
00:05:49Il ne rien fait pour l'empêcher de filer, bien au contraire.
00:05:52Même s'ils ne peuvent pas m'aider, ils se tairont.
00:05:54Et ils me donneront peut-être une bonne adresse.
00:05:57On se travaille, on se croit sur le front russe.
00:05:59C'est ça, votre gars, en état de siège ?
00:06:08C'est pas souvent comme ça, vous pouvez me croire.
00:06:16Le dépôt comme celui de Jonzac, il n'y en a pas d'un en France et ça fait du bien au pays.
00:06:19Du bien ?
00:06:20Tiens, tous les garçons de Jonzac ou de la région qui ont été embauchés aux carrières ou à la gare, plus de 200 qui sont.
00:06:25Ah mais, c'est toujours ça qui va pas travailler en Allemagne.
00:06:27Évidemment, mais ils travaillent pour les Allemands.
00:06:29Bon, ils se foulent pas. Tenez, regardez-les, ils sont là pour la journée, allongés, bien payés.
00:06:50André nous a souvent parlé de vous, vous savez.
00:07:04La dernière fois avant de repartir, il nous a même perdu.
00:07:07Attendez-vous à voir René un séjour venir au Ravitaille.
00:07:10Oui, il me disait toujours, si tu maigris trop, ben, à Jonzac, il avait raison.
00:07:15Ce pain blanc et ce beurre...
00:07:17En Charente, ça se fait l'hommage.
00:07:19Mais même ici, vous savez, c'est difficile.
00:07:21Il faut courir les fermes et faire des échanges.
00:07:23On n'a pourtant pas grand-chose à donner.
00:07:25La ration de tabac, un pneu de vélo acheté au marché noir...
00:07:28Par contre, le café garantit moitié orge, moitié poids chiche.
00:07:30Mais nous n'en avons pas tant envie.
00:07:34Pourtant, je ne suis pas venu au Ravitaillement.
00:07:38Je peux bien vous le dire.
00:07:40Je m'intéresse au dépôt de munitions.
00:07:42Vous aussi, vous voulez vous faire embaucher pour ne pas partir ?
00:07:45Vous avez bien raison.
00:07:46C'est dommage que mon fils n'ait pas pu en faire autant.
00:07:50Il était déjà recherché comme réfractaire quand les Allemands ont commencé à embaucher.
00:07:53C'était trop tard.
00:07:55C'est pour ça qu'il est allé à Voiron.
00:07:56Maman !
00:07:57Oh, avec monsieur.
00:07:58Appelez-moi René, je vous en prie.
00:08:00Et vous aussi, mademoiselle.
00:08:01Alors, il faudra l'appeler Mathilde.
00:08:03Oui, il est à Voiron.
00:08:05À vous, on peut bien le dire.
00:08:06Chez les parents, on a de ses amis.
00:08:08Et cet ami occupe sa chambre ici, en sa place.
00:08:11Travaille au carrière.
00:08:12Votre pensionnaire travaille au carrière ?
00:08:16Il va pouvoir se renseigner pour savoir s'il y a une embauche en ce moment.
00:08:20Je ne suis pas venu pour ça non plus.
00:08:22Je m'intéresse aux carrières, mais pas pour y travailler moi-même.
00:08:26Je cherche quelqu'un qui puisse me fournir des renseignements sur ce dépôt.
00:08:30Et des renseignements, comment dire, de caractère militaire.
00:08:35Militaire ?
00:08:36Oh, c'est Pierrot qui va être content.
00:08:38Pierre Huibet, notre pensionnaire, comme vous dites.
00:08:41C'est un ancien enfant de troupe.
00:08:43Quand il a parlé de l'armée, il a tout dit.
00:08:45Attends, dans l'armée, il y a les bons et les mauvais.
00:08:48Retenez-le, voici.
00:08:54Monsieur ?
00:08:55C'est moi que vous demandez ?
00:09:01Non, c'est un ami d'André, René Marchand.
00:09:05Mais nous parlions de vous.
00:09:07Un Marchand ?
00:09:08De Bordeaux ?
00:09:10Oui, c'est ça.
00:09:10Vous me connaissez ?
00:09:12André ?
00:09:13Il a parlé de vous.
00:09:15Vous ne vous débarrassez pas de votre paquet.
00:09:18René, ne me dérange pas, je vais le mettre dans ma chambre.
00:09:21Tu sais bien que les paquets que Pierrot rapportent des carrières,
00:09:24il vaut mieux les mettre loin du feu.
00:09:26Pierrot, je crois que René, vous vous parlez de choses sérieuses.
00:09:31C'est moi qui lui ai conseillé de s'adresser à vous.
00:09:35Emmenez-le dans votre chambre, vous serez plus tranquille.
00:09:39Des choses sérieuses.
00:09:40Il s'agit des carrières du dépôt de munitions.
00:10:03Mme Albert m'a dit que je pouvais avoir confiance en vous.
00:10:07Je suis sûr qu'elle ne se trompe pas.
00:10:09Voilà.
00:10:12On m'a envoyé en mission ici pour recueillir le maximum de renseignements sur ce dépôt de munitions.
00:10:17Hein ?
00:10:17Un groupe.
00:10:18Mais souillet tranquille, c'est du sérieux.
00:10:21Et quand vous aurez ces renseignements, qu'est-ce que ça en ferait ?
00:10:22On les transmettront.
00:10:24Ils seront communiqués à Londres, Alger.
00:10:26Et j'espère bien que nous recevrons l'ordre de tout faire sauter.
00:10:29Tout sauter, vous avez mis le temps !
00:10:31Il y a des mois qui auraient fallu venir.
00:10:33Il n'y avait pour ainsi dire pas de surveillance, les cheveux s'en foutaient.
00:10:35Mais des mois, vous en avez de bonnes.
00:10:36Il y a à peine 48 heures que nous avons appris par hasard l'existence de ce dépôt.
00:10:41La parole, il va m'engueuler.
00:10:42Il y a si longtemps que je ne songe qu'à ça.
00:10:44Que je cherche le moyen de faire quelque chose.
00:10:47Tenez.
00:10:49Là, quelques échantillons de ce qu'il y a aux carrières.
00:10:52J'en rapporte chaque fois que je peux en me disant que ça pourra me servir un jour.
00:10:54Vous les planquez soigneusement, j'espère.
00:10:55Soyez en sûr.
00:10:56Mme Albert a déniché un endroit où personne n'aura l'idée d'aller les chercher.
00:11:00Ah ? Parce que Mme Albert est au courant ?
00:11:02Je serais un beau salaud si j'apportais des explosifs chez elle sans le lui dire.
00:11:06Je t'ai reçu ici comme le fils de la maison.
00:11:11Alors, on travaille ensemble ?
00:11:14Si vous voulez de moi.
00:11:16Si je ne voulais pas de toi, je ne t'aurais rien dit du tout.
00:11:19Pour moi, il y a déjà cinq bonnes minutes que tu fais partie du groupe franc Alerte.
00:11:24Alerte ?
00:11:25Mais comme il va falloir que je parle de toi au copain, que je leur dise quel genre de gars j'ai recruté, tu vas me raconter un peu ta vie.
00:11:33Ma vie.
00:11:36Ce sera vite dit.
00:11:39Mon père était un grand mutilé.
00:11:43Ça m'a permis d'entrer aux enfants de troupes pas au thun.
00:11:49Les études ne marchaient pas trop mal.
00:11:50J'espérais devenir sous-officier.
00:11:56Mais avec un peu de chance, préparé Saint-Mexan.
00:12:00En 40, j'avais 15 ans.
00:12:04La débatte a tout fichu par terre.
00:12:08Pas seulement pour moi, bien sûr.
00:12:12Après, je n'ai plus pensé qu'à passer de l'autre côté.
00:12:15J'ai essayé.
00:12:16Je sais. Deux fois ?
00:12:19Deux fois et d'autres.
00:12:20Je me suis cassé le nez.
00:12:26Trois jeunes. Pas de contact sérieux.
00:12:30L'année dernière, je croyais avoir trouvé la bonne filière par l'Espagne.
00:12:35Mais on a été donné.
00:12:38J'ai été arrêté.
00:12:41Je suis évadé.
00:12:42Pour ne pas me faire repérer, j'ai travaillé sur des chantiers en forêt.
00:12:50Ensuite, j'ai rencontré André qui m'a parlé des carrières.
00:12:54Du dépôt.
00:12:55Je me suis dit que je pourrais peut-être faire d'une pierre deux coups.
00:13:04Avoir une bonne planque.
00:13:08Et être bien placé pour faire quelque chose d'utile.
00:13:11Je te garantis que tu vas pouvoir te rendre utile.
00:13:15Et demain, ça va être à toi de jouer.
00:13:17À moi de jouer.
00:13:40Je te veux.
00:13:41Je te vois.
00:13:41Je te vois.
00:13:42Je te vois.
00:13:42Je te vois.
00:13:44Merci.
00:14:14Merci.
00:14:44Merci.
00:15:14Merci.
00:15:44Merci.
00:16:15Un quart d'heure avant la fin du travail, je me suis planqué dans une des galeries
00:16:18des puissants.
00:16:19Tu sais que le secteur des grosses munitions, c'est toujours mon coin.
00:16:22J'ai attendu que tout le monde soit parti.
00:16:24Je me suis assis tranquillement et après quoi, j'ai commencé mon inspection.
00:16:28Le plan des carrières, les galeries principales, les travées perpendiculaires, les emplacements
00:16:35en évlocos.
00:16:36Ah oui, René m'a demandé aussi un rapport détaillé sur l'importance du dépôt.
00:16:40Oh, j'ai vite fait le compte, on nous fait décharger les trains wagon par wagon et
00:16:45le stockage est également reconstitué par wagon.
00:16:47Et tu n'as pas eu trop froid, tu es trop faim.
00:16:49Il ne fait pas plus froid l'année que le jour, avec 40 mètres de roche sur la terre.
00:16:52Quant à la fin, c'est autre chose.
00:16:54J'ai dévoré tes deux sandwichs.
00:16:55Sans boire.
00:16:56J'ai trouvé une canette de bière dans le bureau des contremaîtres.
00:16:59Mais je râlais en voyant travers la grille fermée des montagnes de caisses de champagne,
00:17:04sans parler du reste.
00:17:05Des tas de victuailles pour toute une armée, rien que des produits de luxe.
00:17:08Tu n'as vu personne et personne ne peut t'avoir vu.
00:17:11Il est passé une patrouille toutes les heures.
00:17:12Ils avaient l'air de dormir en marchant.
00:17:14Ou alors, à condition de pas éternuer.
00:17:16Ah, tu es bête.
00:17:17Alors tu vas pouvoir donner à René tous les renseignements qu'il t'a demandé.
00:17:20Et ensuite...
00:17:21Ensuite ?
00:17:22Eh bien, on passera aux actes et ce sera mon affaire.
00:17:25Ton affaire est celle de quelques autres, je pense.
00:17:27Non.
00:17:28Mon affaire à moi tout seul.
00:17:30Tu n'as pas l'intention à toi tout seul de faire...
00:17:32De faire sauter le dépôt ? Parfaitement.
00:17:35C'est ce que je vais expliquer à René.
00:17:37Je lui ferai un rapport écrit.
00:17:39D'ailleurs, ce dépôt...
00:17:41Tu sais très bien que le premier jour où j'y ai mis les pieds, j'ai décidé de le faire sauter.
00:17:45Si je ne te connaissais pas.
00:17:47Tu aimerais faire ma connaissance.
00:17:49Pierrot, sois sérieux.
00:17:51Je suis très sérieux.
00:17:53Et je crois même que je n'ai jamais été autant.
00:17:56Personne ne peut faire sauter ce dépôt mieux que moi.
00:18:00Tu ne me feras pas croire que l'aviation anglaise n'en serait pas capable.
00:18:03Avec des bombes qui traversent 40 mètres de roche.
00:18:06Et le maquis ?
00:18:07Trente pouilles en espadrille, avec un fusil de chasse pour quatre devant les blocos.
00:18:11Alors ?
00:18:12Alors, ce que j'ai fait la nuit dernière, je peux le recommencer quand je voudrais.
00:18:18Simplement, au lieu de compter des caisses, je mettrai des monts par retardement.
00:18:22Comme dans les livres.
00:18:23Un mouvement d'horlogerie fabriqué avec un vieux réveil.
00:18:26Tic tac, tic tac, tic tac, tic tac.
00:18:28Penses-tu ? C'est fini tout ça, on n'arrête pas le progrès.
00:18:30René me procurerait du matériel ultra-moderne, parachuté.
00:18:33Et ensuite, comme dit René, ce sera à moi de jouer.
00:18:37Tiens, en attendant, c'est à toi de jouer en très clair.
00:18:39J'arrive !
00:18:46Il a raison.
00:18:47Son rapport est parfaitement pertinent.
00:18:49Et en jugé par sa façon de travailler, il n'y a aucune raison pour qu'il ne réussisse pas à faire comme il le dit.
00:18:54Enfin, on ne peut pas éliminer sans discussion sur le simple rapport d'un garçon de 19 ans qui n'a aucune compétence particulière.
00:18:59L'hypothèse d'une opération aérienne.
00:19:01Là, je n'y fais rien. Il n'a peut-être pas de compétence, mais il a du bon sens.
00:19:04Et il connaît les lieux.
00:19:06Vous avez le plan directeur ?
00:19:08Cette carte en couleur, vous savez.
00:19:16Ma voici.
00:19:17Excusez-moi, je ne savais pas que ça s'appelait un plan directeur.
00:19:19Et ça veut faire la guerre.
00:19:21Venez regarder les côtes.
00:19:23Il y a tout de suite près de 50 mètres de dénivellation entre l'entrée des carrières et le sommet de la colline.
00:19:27C'est presque à pique.
00:19:28Et alors ?
00:19:29Ça veut dire que même s'ils viennent avec 50 libérateurs ou 50 forteresses volantes, et même si par accident toutes leurs bombes tombaient en plein sur l'objectif, les carrières resteront à tact.
00:19:39Pas même un éboulement sérieux.
00:19:42Vous savez là, un abri naturel d'une efficacité exceptionnelle.
00:19:45D'ailleurs, les Allemands n'ont pas été les premiers à s'en apercevoir.
00:19:48Je me suis renseigné, ces carrières ont déjà été utilisées en 1939 par Hispano Suiza, qui avait installé une véritable usine souterraine.
00:19:59Et ce n'est pas tout. Voici Jean-Zac sur la carte.
00:20:02Eh bien, en cas d'attaque aérienne, vous pouvez faire une croix dessus.
00:20:06Voilà la zone de dispersion normale pour un bombardement aérien.
00:20:10La ville sera rasée.
00:20:12Et un rêve de commando ?
00:20:15C'est un problème qui excède la modeste compétence d'un capitaine du génie.
00:20:19Mais je vous réponds comme l'a fait votre agent de Jean-Zac, c'est encore une question de bon sens.
00:20:24Voilà les trois blocos.
00:20:27Les voies d'accès aux carrières.
00:20:31Le plan de tir est facile à tracer.
00:20:38Et maintenant, expliquez-moi ce que deviennent vos assaillants pris sous les feux croisés des mitrailleuses lourdes.
00:20:42En somme, selon vous ?
00:20:43Pas de question. Votre homme a raison. C'est à lui d'opérer.
00:20:46Mais seul, comme il le dit.
00:20:48Nous allons lui mâcher le travail. En théorie, bien entendu.
00:20:51Il devra relier les principaux points de stockage avec du cordeau.
00:20:54Quel feu d'artifice pour un seul homme.
00:20:57Avez-vous une vague idée de ce que représente ce dépôt ?
00:21:00C'est vraiment très gros ?
00:21:02Le même agent établit un autre rapport.
00:21:08183 tonnes de poudre en plaquettes. Au but 37, 75, 33 wagons. Au but 88, 40 wagons. 205, 155, 220.
00:21:154 000 obus, gaz demi-lignes de dynamite de grenade, mines terrestres et marines. L'ensemble pouvant être évalué à 350 trains de munitions.
00:21:25C'est pas mal, hein ? 350 trains.
00:21:30Nous avons été très injustes avec ce pauvre genre. C'est peut-être effectivement le plus gros dépôt d'Europe occidentale.
00:21:37D'après vous, le saboteur qui à lui seul fera sauter ses 350 trains de munitions a une chance de s'en tirer ? Pourquoi pas ?
00:21:44S'il dispose de pains de plastique, de crayons en retard, de cordons détonnants, il préparera sa mise à feu et rentrera tranquillement chez lui.
00:21:50Ou ira au bistrot pour avoir un alibi bien solide. Quand l'explosion se produira, les Allemands croiront à un accident.
00:21:55C'est très important pour éliminer les risques de représailles sur la population de Jonzac.
00:21:58Je crois que vous n'ayez une vue un peu trop idilite de l'opération. Les représailles sont à craindre et, croyez-moi, nous y avons pensé.
00:22:04350 trains de munitions.
00:22:06Ah, je sais bien. Les femmes sont pires que nous.
00:22:09Pires non, mais quand elles font la guerre, elles ne la font pas à moitié.
00:22:12Même si elles ne savent pas ce que c'est qu'un plan directeur.
00:22:15Nous sommes bien d'accord. Vous rédigez une petite note sur la préparation de la mise à feu et vous la remettez à René, qui assure la liaison avec Jonzac.
00:22:21Il apprendra votre papier par coeur. Il aura sa dé de main à sa boîte aux lettres. Mademoiselle.
00:22:25Je vous accompagne.
00:22:27C'est bien joli tout ça, mais il a parlé de plastique, de crayon et de cordeau. En quelle quantité ?
00:22:43J'ai pu détériorer un pylône ou faire sauter la façade d'un cinéma.
00:22:47J'ai fait le nécessaire.
00:22:48Nécessaire ?
00:22:49Oui.
00:22:50Depuis qu'il est question de ce dépôt, j'ai repris contact avec des gens que j'avais laissé un peu tomber.
00:22:54J'aurai tout ce qu'il nous faudra. Il y aura bien un petit problème du transport, mais ça s'affoffera.
00:22:59J'aurai rien ? Pas de neuf même personne n'est venu ?
00:23:10Rien. Je n'ai pas bougé de la journée.
00:23:13Qu'est-ce qu'ils peuvent bien faire à Bordeaux ?
00:23:16Ils dirait qu'ils ne se rendent pas compte.
00:23:19Plus le temps est prêt, c'est plus ce sera difficile.
00:23:22La surveillance se resserre, les poches sont nerveux.
00:23:26Le petit salopard de la Gestapo de Saint-Henri, vous savez ?
00:23:31Oui, je l'ai vu en ville.
00:23:33Eh bien, presque tous les jours au Carrière, ils s'enferment avec le commandant pendant des heures.
00:23:37Vous croyez qu'ils se luttent de quelque chose pour vous ?
00:23:40Non, ce n'est pas ça.
00:23:43On a l'impression qu'ils ne sont pas tranquilles et qu'ils s'attendent à de graves événements.
00:23:47Le débarquement ?
00:23:51Ils seraient bien les seuls haïtoires encore.
00:23:54Je ne sais pas dire ça.
00:23:56Vous avez raison.
00:23:58D'ailleurs, si René et ses copains se décidaient à me donner signe d'avis,
00:24:02je recommencerai à y croire au débarquement.
00:24:05J'ai bien l'impression qu'ils m'en laissaient tomber.
00:24:08Vous pouvez vous vanter de nous avoir fait passer un mauvais moment.
00:24:23J'ai été si longue que ça ?
00:24:24Nous avons failli devenir chef.
00:24:25Nous n'avons pas décollé de derrière cette fenêtre depuis votre départ.
00:24:28Et finalement, nous ne vous sommes même pas vus arriver.
00:24:29Nous n'attendions plus qu'une traction de la Gestapo.
00:24:31Vous connaissez la sortie de secours ?
00:24:33Nous avons été sur le point de filer par là quand vous avez sonné.
00:24:35Tout s'est bien passé ?
00:24:36Très bien.
00:24:37Voici la marchandise.
00:24:39Est-ce que nous sommes bons pour la sortie de secours ?
00:24:41Bon, je sais qui ça.
00:24:47Montrez, voilà les camarades dont je vous ai parlé.
00:24:49Roger est un spécialiste qui va nous faire une démonstration
00:24:52sur l'art et la manière d'utiliser au mieux ce matériel.
00:24:55Une démonstration n'exagérant rien, sans travaux pratiques.
00:24:58Bon, votre opération, quel est celui de vous deux qui s'en charge ?
00:25:01Ni l'un ni l'autre.
00:25:02Un gars qui est sur place et est dans la place.
00:25:04C'est moi qui lui porterai le matériel et qui lui referai votre démonstration.
00:25:07Et c'est prévu pour quand ?
00:25:08Le plus tôt possible.
00:25:09C'est quand même pas un jour près.
00:25:10Peut-être.
00:25:11Si nous sommes pris de court par le débattement,
00:25:13il se pourrait qu'on ne nous attende pas et que l'opération aérienne serait tentée.
00:25:16Qui est pris de court ?
00:25:17Le choix de ses formules.
00:25:18À Suez.
00:25:19Il fait chaud.
00:25:20À Suez.
00:25:21Deux fois.
00:25:22Les dés sont sur le tapis.
00:25:25Les dés sont sur le tapis.
00:25:28Deux fois.
00:25:29Le chapeau de Napoléon est dans l'arène.
00:25:33À mon commandement, garde à vous.
00:25:36John et Mary.
00:25:39Je lui écoute à nouveau nos messages personnels.
00:25:44Il fait chaud à Suez.
00:25:47C'est bien intéressant pour ce soir.
00:25:49Je vous laisse, vous n'avez pas besoin de moi.
00:25:51Tu prends le premier train pour Jean-Jacques.
00:25:53Ce soir, ce serait trop tard.
00:25:54Je ne sais même pas s'il y a un train et tu arriverais après le couvre-feu.
00:25:56Mais demain, la première heure.
00:25:57Ça va ?
00:25:58Nous répétons l'important communiqué du grand quartier général des forces alliées.
00:26:08Sous le commandement suprême du général Eisenhower,
00:26:14les forces navales alliées, soutenues par de puissantes forces aériennes,
00:26:20ont commencé ce matin à débarquer des armées alliées sur la côte nord de la France.
00:26:28Cette fois, je crois qu'on tient le bon boucle, c'est du sérieux.
00:26:30On dirait.
00:26:31Je commence à comprendre pourquoi Robert était si pressé de me voir venir ici.
00:26:34Il savait ?
00:26:35Il l'a appris devant moi.
00:26:36Alors, tu le savais aussi, toi ?
00:26:37J'ai vu Robert accuser le coup en entendant un message personnel.
00:26:40Et je comprends maintenant seulement ce que cela signifiait.
00:26:42Il ne t'a rien dit ?
00:26:43Il n'avait sans doute pas le droit de me le dire.
00:26:45Mais ce qu'il m'a dit, c'est que si le dépôt n'est pas détruit au moment du débarquement,
00:26:48il y a de sérieuses chances pour que la RAF l'attaque.
00:26:51Mais puisqu'on sait que ça ne servira à rien.
00:26:53Nous, nous le savons.
00:26:54Mais eux, tout ce qu'ils savent, c'est qu'il y a à Jean-Zac un dépôt de munitions dont les boches vont avoir besoin.
00:26:58Et la ville ?
00:26:59Jean-Zac !
00:27:05C'est mieux ne pas y penser.
00:27:07Ne t'en fais pas, ce sera fait demain.
00:27:09Je mettrai les crayons dans la matinée, réglés à 4 heures, pour que ça saute pendant la pause.
00:27:12Tous les copains seront dehors et moi aussi.
00:27:14Tu vas bien piger pour la meneuve. Tu ne veux pas que je recommence ?
00:27:16Pas la peine. C'est vu et bien vu.
00:27:17Moi, je vais essayer de repartir aujourd'hui même, si le train marche encore.
00:27:20Ils vont avoir besoin de moi à bord.
00:27:22Mais comment est-ce que je te préviendrai pour le feu d'artifice ?
00:27:24Pour te dire que tout a bien marché ?
00:27:25C'est prévu. Tu enverras un télégramme.
00:27:28Il vaudrait mieux que ce ne soit pas toi qui le signe. On ne sait jamais.
00:27:31Mathilde ?
00:27:32Très bien. Je te donne l'adresse.
00:27:35Note-la si tu veux, mais après tu la prendras par coeur pour ne pas garder le papier.
00:27:39Mlle Crost. C-R-A-U-S-T-E. 32. Rue de la Devise. Bordeaux.
00:27:52Et comme texte ?
00:27:54Comme texte ? Robert ne m'a rien dit.
00:27:57Tu mettras quelque chose de rassurant ?
00:28:00Tiens. Maman guérie, inutile venir.
00:28:05Ça te va ?
00:28:08Très bien. Tu ne crois pas qu'il faudrait planter ça ?
00:28:11Si tu as raison, on va y aller.
00:28:22figuring de ce que je veux et personne ?
00:28:27Pour y aller.
00:28:29Si tu Loch, tu es vois.
00:28:37Tu j'avais beaucoup.
00:28:39Tiens.
00:28:41Hip.
00:28:43C'est pas vrai.
00:28:55Si, mais de quoi?
00:29:01Le siège du mystère public.
00:29:13...
00:29:2710, 11, 11, 12, 12 à une heure, une heure à deux heures.
00:29:35...
00:29:40...
00:29:43...
00:29:47...
00:29:51...
00:29:59...
00:30:02Merci.
00:30:32Merci.
00:31:02Merci.
00:31:32Merci.
00:32:02Merci.
00:32:32Merci.
00:33:02Merci.
00:33:32Merci.
00:34:03Merci.
00:34:11Rien dans la radio, rien dans les journaux, mais ça veut rien dire avec la censure. Tant que nous n'aurons rien reçu de Pierrot, nous ne serons pas fixés.
00:34:17C'est ici. Venez.
00:34:18Merci bien, mademoiselle.
00:34:47Je n'ai pas un triste amoureux.
00:35:02Pierrot.
00:35:03Pourtant, je ne me sens pas tellement différent des autres garçons.
00:35:07Ah si, heureusement.
00:35:08C'est pas ce que je voulais dire.
00:35:10Je ne te parle que de ma mission, des explosifs.
00:35:15Je me rends bien compte que je ne suis pas drôle.
00:35:19Mais c'est la vie qui n'est pas drôle.
00:35:21Nous n'y pensons pas.
00:35:24J'aime tellement être avec toi encore aujourd'hui.
00:35:27Imaginez ce que sera notre avenir.
00:35:30Nous serons très heureux, tu sais.
00:35:32Oui, je sais.
00:35:34Mais quelquefois, je me demande si tu ne regrettes pas.
00:35:37Regretter quoi ?
00:35:39Notre petite vie tranquille avant.
00:35:42Avant Renée.
00:35:44Nos dimanches.
00:35:47Quand l'équipe de basket allait en déplacement.
00:35:50Tu te souviens de la fois où vous êtes fêtriée à Sainte ?
00:35:54Bien sûr, il nous manque à nos meilleures joueuses.
00:35:56Il nous s'agit bien d'un match.
00:35:58Le soir, le retour dans le quart.
00:36:02Les autres chantaient et le chaitaient comme il nous paraissait loin.
00:36:07Comme la route nous a semblé court.
00:36:09Pourtant, le gars n'allait pas vite.
00:36:11Ce vieux gars.
00:36:12S'il y avait une vraie côte comme chez nous, il aurait fallu descendre et le pousser.
00:36:17Et le soir, on a fait cette fête à la maison.
00:36:20Ta mère avait si peur de voir arriver le président.
00:36:23Il aurait mal pris.
00:36:25Son palais de justice livré à la jeunesse.
00:36:27Il savait ce qui se passe dans son palais de justice sous ses pieds.
00:36:32Tu vois, il faut toujours que j'en revienne là.
00:36:35Moi aussi, je finis toujours par penser à ça, tu sais.
00:36:38Et bientôt, ça ne sera plus que des souvenirs.
00:36:41La guerre sera finie.
00:36:43Gagnez !
00:36:45Et je serai sous-lieutenant.
00:36:47Et pourquoi pas général ?
00:36:49Ne plaisante pas, c'est très sérieux.
00:36:51J'en ai parlé avec René.
00:36:53Et je lui dis ce que je voulais faire après.
00:36:55Après la guerre ?
00:36:56Non, après les carrières.
00:36:58Je veux me battre.
00:37:01Et autrement qu'en mettant des pétards mouillés dans un souterrain,
00:37:04au grand soleil, en uniforme, avec un fusil.
00:37:06Une fleur au bout.
00:37:07Pourquoi pas ?
00:37:09Ce n'est pas une guerre comme les autres.
00:37:12Dès que le dépôt aura sauté, René me prendra dans un maquis.
00:37:15Et je serai sous-lieutenant. Il me l'a promis.
00:37:18Ensuite, quand la guerre sera finie, bien sûr, il faudra retourner à l'école.
00:37:23Il y aura des arrangements, tu sais.
00:37:26Et tout ira très vite.
00:37:28Tu t'y crois déjà ?
00:37:30Comme je nous vois déjà marier.
00:37:33Pas toi ?
00:37:35Si.
00:37:36Mais d'ici là.
00:37:38D'ici là.
00:37:40Il faut en finir avec ce travail.
00:37:43Un de ces jours, les cheveux vont venir vider le dépôt pour alimenter le front de Normandie.
00:37:48On se demande même ce qu'ils attendent.
00:37:52Ces rageants d'être là sans rien pouvoir faire.
00:37:55Il n'y a pas de temps perdu. Nous avons envoyé un télégramme.
00:37:58Oui, mais il y a deux jours.
00:38:00Ils doivent se procurer le matériel, le transporter jusqu'ici.
00:38:03Et depuis le débarquement, c'est tout juste, ils passent un train sur gare.
00:38:06C'est toujours mieux que pas du tout.
00:38:08En tout cas, ce sera très suffisant pour permettre d'aller jusqu'à Bordeaux.
00:38:12Tu veux aller à Bordeaux ?
00:38:13Pourquoi pas ?
00:38:14J'ai une adresse où je peux joindre René.
00:38:17Un bistrot.
00:38:18Je verrai bien les ensonges, les secourer et je rapporterai moi-même le matériel.
00:38:21Il y a des contrôles dans les trains, aux sorties des gares, dès qu'il voit un jeune.
00:38:24Oh, mais René n'est pas tellement vieux.
00:38:26Oui, mais il a de faux papiers, je les ai vus.
00:38:28Il passe pour un fonctionnaire en règle avec ordre de mission.
00:38:31Ah, écoute, on ne va tout de même pas attendre ici, piqué, sans rien faire.
00:38:34Pourquoi ne leur enverrais-tu pas un autre télégramme ?
00:38:36Ils comprendront que tu t'impatientes.
00:38:38Oui, mais c'est dangereux.
00:38:39On m'appelera.
00:38:40De chaque fois, donnez-toi mon imposte et montrez ta carte d'identité.
00:38:43Et après ? Je ne fais rien de mal en télégraphie à une amie.
00:38:47Une amie ? Tu ne sauras même pas ce qu'elle fait.
00:38:51Quelle âge est là, si elle est grande ou petite, blonde ou brune.
00:38:54On ne me demandera rien de tout cela.
00:38:56Crends-moi, c'est la seule chose à faire.
00:38:58Qu'est-ce que je lui dis à Mademoiselle Croce ?
00:39:00Croce.
00:39:01Croce.
00:39:02Croce.
00:39:03Attends.
00:39:04La dernière fois, on a réclamé des spécialités.
00:39:06Oui.
00:39:07Cousin bien malade, venir avec spécialité.
00:39:09Eh bien, cette fois, on pourrait mettre...
00:39:12Attendons spécialité, doit-on aller à Bordeaux ?
00:39:15Tu y tiens.
00:39:16Oh, je ne resterai pas ici à attendre sans rien faire.
00:39:19J'enverrai le télégramme dès l'ouverture du bureau.
00:39:23Vous les voyez ?
00:39:24Non.
00:39:25Vous savez, quand on les voit, c'est déjà trop.
00:39:27Vous pouvez aller voir.
00:39:33Regardez-les, nos alliés, nos libérateurs.
00:39:35Les attaques, oui.
00:39:36Les vitrailles, les civils, les paves, les enfants.
00:39:38Vous n'avez pas regardé votre train de civile ?
00:39:40Avec quatre wagons, plein de soldats qui rejoignent le fond,
00:39:42ils savent qu'ils font, les Allemands.
00:39:43Oui.
00:39:44Ça prouve qu'ils ont des remports à envoyer en première ligue,
00:39:45malgré les bombardes de la BBC et les colistes.
00:39:47Vous avez raison, monsieur.
00:39:48Pour acquiffer la guerre, la vraie, et un verdun pendant 17 mois.
00:39:52Ce, c'est de quoi je parle.
00:39:53Ce sont les Américains et les Anglais qui ont remporté la victoire en 18.
00:39:56Aussi des 40, le maréchal a su choisir le camp des vainqueurs.
00:40:00Il n'a pas la buvoire courte.
00:40:01Ah, heureusement pour nous !
00:40:03L'audion s'est nuée.
00:40:10Cette fois, il me paraît que c'est le premier choix.
00:40:12Celui qui t'a dit ça les a essayés ?
00:40:14Oui.
00:40:15Il était couvert de pansements.
00:40:18Dis donc, on y va ?
00:40:22Non, je les ai pas entendu descendre.
00:40:25Il n'y a pas à dire, ça vous est entendu ?
00:40:27Ça ragace d'ailleurs, sir.
00:40:29Je me demande toujours si ce n'est pas une trappe.
00:40:31Parmachand de l'annuverte.
00:40:33Pardon ?
00:40:34Non, rien.
00:40:35Une histoire de trappe.
00:40:37Monsieur le substitut.
00:40:39Je crois qu'il serait temps de songer aux douceurs du foyer.
00:40:45Suprême, Monsieur le Président. Où suis-je ?
00:40:48Non de ces jours que l'on aurait le carnet.
00:40:50Remarquez bien que le parquet, c'est votre affaire.
00:40:54Ne vous moquez pas de moi, Monsieur le Président.
00:40:56Mais non, tenez.
00:40:57Je vous promets de demander à un menuisier de venir vérifier le plancher un de ces jours.
00:41:02Même si nos crédits de réparation de bâtiment d'une année entière doivent y passer.
00:41:06Sans compter que s'il y a une trappe, nous y trouverons peut-être un trésor.
00:41:10Auquel cas, nous le partagerons avec l'État propriétaire du fond.
00:41:14Article 716 du Code civil.
00:41:16Il faut que je te dise quelque chose.
00:41:21C'est grave ?
00:41:25Ah, c'est souvent.
00:41:28J'ai mis un copain dans le coup.
00:41:30Dans le coup ?
00:41:31Dans notre coup ?
00:41:32Oui.
00:41:33Ça t'embête ?
00:41:35On aurait pu au moins en discuter avant.
00:41:38Remarque.
00:41:39Je pourrais te dire qu'il s'était aperçu de quelque chose et qu'il a fallu lui en parler pour limiter la casse.
00:41:45Mais ça ne serait pas vrai ?
00:41:47Non.
00:41:48Non.
00:41:49Alors ?
00:41:51Alors ?
00:41:52Il y a que j'en ai ma claque.
00:41:57Ici, ça va encore avec Mathilde, Madame Albert, on peut parler.
00:42:06Toute la journée aux carrières, on ne va pouvoir se confier à personne.
00:42:10Et puis, c'est de plus en plus dur.
00:42:14Depuis le débarquement, les cheveux sont tout le temps sur notre dos.
00:42:19Pour passer le matériel.
00:42:21Pour le cacher.
00:42:22Il y a des rondes.
00:42:23Le copain pourra faire le guet.
00:42:28Et puis, après tout, c'est moi qui suis responsable du boulot.
00:42:31Non ?
00:42:33Oui.
00:42:34Ah, Jean-Zac, c'est toi le patron.
00:42:39Pour le principe, il aurait mieux valu que tu m'en parles avant.
00:42:44Mais si tu es sûr de ton gars...
00:42:48On peut le voir ?
00:42:51Je l'attends.
00:42:54La voie est libre.
00:42:56Tenez, je vous confère à la chancénerie de l'économie du menuisier.
00:42:59Je demanderai aux jeunes pensionnaires de Madame Albert de nous démonter ses trois planches
00:43:02toutes ces soirs après son travail.
00:43:10Monsieur, bonjour.
00:43:11C'est lui.
00:43:14C'est lui.
00:43:15Non, pas celui-là.
00:43:16L'autre m'a paru un garçon plus sérieux.
00:43:18Un ancien enfant de temps, m'a dit Madame Albert.
00:43:21On a beau dire, une solide formation morale, ça compte quand je pense à tous ces foyers.
00:43:27C'est lui, Gatineau, le copain dont je t'ai parlé.
00:43:29J'aime pas beaucoup retenir les noms.
00:43:32Il s'appelle Claude.
00:43:34On lui trouvera un pseudo.
00:43:37Alors, Pierrot, t'as mis au courant ?
00:43:39Oui, c'est formidable.
00:43:41Ça ne t'a fait pas un peu peur ?
00:43:43C'est une sacrée opération, tu sais.
00:43:45Je sais.
00:43:46C'est pour demain ?
00:43:48Le plus tôt sera le mieux.
00:43:49Car ça va se mettre à péter les frites.
00:43:51Ils sont fichus de vous réquisitionner tes copains et toi.
00:43:55Il est sapeur-pompier le dimanche.
00:43:57On va lui donner du travail.
00:44:19Alors, ça y est ?
00:44:20Oui.
00:44:21Si les crayons fonctionnent, c'est pour minuit.
00:44:23Qu'est-ce qu'on va faire jusqu'à minuit ?
00:44:24On ira se coucher comme d'habitude.
00:44:26Peut-être même un peu plus tôt.
00:44:27Et tu crois que tu pourras dormir ?
00:44:28Ça, c'est une autre histoire.
00:44:29En tout cas, si je m'endors, j'espère bien être à meiller.
00:44:30Ça devrait faire du bruit.
00:44:31Ça devrait faire du bruit.
00:44:35On va faire du bruit.
00:44:37Qu'est-ce qu'on va faire jusqu'à minuit ?
00:44:39On ira se coucher comme d'habitude.
00:44:40Peut-être même un peu plus tôt.
00:44:41Tu crois que tu pourras dormir ?
00:44:43En tout cas, si je m'endors, j'espère bien être à meiller.
00:44:44Ça devrait faire du bruit.
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