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Sébastien Chenu, député RN du Nord et vice-président de l'Assemblée nationale, était l'invité du Face à face ce mercredi 10 décembre. Il est notamment revenu sur ses échanges avec Nicolas Sarkozy lors de sa détention, mais aussi sur le vote du budget à l'Assemblée nationale, ou encore la proposition du RN de rouvrir les maisons closes.
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00:00Il est 8h28 et vous êtes bien sur RMC et BFM TV. Bonjour Sébastien Chenu.
00:04Bonjour Madame.
00:04Vous êtes député RN du Nord, vous êtes vice-président de l'Assemblée Nationale.
00:07On va évidemment revenir sur ce budget qui a fini par être voté hier.
00:11Mais j'avoue être extrêmement surprise ce matin de découvrir la relation épistolaire
00:15que vous avez nouée avec Nicolas Sarkozy.
00:17Il vous consacre, Nicolas Sarkozy, deux pages dans son livre qui paraît aujourd'hui.
00:23Il dit de vous que vous lui avez écrit, que vous lui avez, je cite,
00:27d'adresser des courriers de soutien, que vous vous êtes même engagé
00:30à lui adresser un courrier de soutien chaque semaine,
00:32aussi longtemps que durerait mon incarcération, dit Nicolas Sarkozy.
00:36Il parle de missives assez longues, bien loin des messages s'inspirant de textos habituels.
00:40Le contenu était sensible, personnel, humain.
00:43Il parle de vous comme d'une personnalité, je cite,
00:47sensible, capable de s'élever au-dessus des querelles politiciennes
00:50pour aller à l'essentiel des rapports humains.
00:52Je n'oublierai pas l'étonnement qui fut le mien
00:54et le bienfait que cela me procura.
00:57Pourquoi vous lui avez écrit ?
00:59D'abord parce que Nicolas Sarkozy traversait une situation difficile et injuste.
01:05J'ai horreur de l'injustice.
01:06J'ai considéré que la mesure d'exécution provisoire qui lui était infligée,
01:10alors qu'il était présumé innocent et qu'il devait continuer à batailler
01:14pour faire valoir cette innocence,
01:17eh bien cette mesure d'exécution provisoire qui l'enfermait,
01:19qui l'incarcerait, était injuste et humiliante.
01:22J'ai considéré que tout en ayant quitté la famille des républicains
01:27il y a bien longtemps, c'était encore l'UMP lorsque je suis parti,
01:30et en ayant été très heureux de rejoindre Marine Le Pen,
01:33je n'ai pas oublié, parce que je pense que dans la vie il ne faut pas se renier,
01:36je n'ai pas oublié mes années de campagne auprès de Nicolas Sarkozy
01:40et j'ai considéré que lorsqu'un homme a un genou à terre,
01:44c'était le cas de Nicolas Sarkozy,
01:46il est normal de lui adresser un message de soutien.
01:49C'est comme ça que je vois les choses dans la vie.
01:50Il dit que vous l'avez invité à ne pas tourner le dos à la France et à la politique,
01:54c'est comme ça qu'il le dit.
01:55Nous avons besoin de votre expérience, lui avez-vous dit.
01:57Oui, c'est vrai, je crois que les déclarations de Nicolas Sarkozy,
02:02qui sont faites à la lumière de l'expérience qui est la sienne,
02:04ce qu'il dit aujourd'hui du Rassemblement National, de Marine Le Pen,
02:09de l'état du pays, de ce qu'a fait Emmanuel Macron de notre pays,
02:13montrent qu'il a le recul, l'expérience pour pouvoir...
02:16Vous l'avez lu ?
02:17J'ai lu un certain nombre de pages, ce qu'on appelle les bonnes pages,
02:21je vais évidemment l'acheter, je crois qu'il sort aujourd'hui, je l'achèterai.
02:25Il y a beaucoup de choses aussi sur l'ERN,
02:27et au-delà de ce qu'il dit de vous,
02:28je voudrais vous entendre sur ce qu'il dit au fond d'une union de fait,
02:33du côté au minimum des électeurs,
02:35et vous en êtes l'incarnation, vous qui, vous le rappeliez,
02:38êtes passés des Républicains au RN aujourd'hui,
02:41et semble-t-il, vous ne reniez pas aussi cette partie-là.
02:44Il dit, beaucoup d'actuels électeurs de Marine Le Pen ou Jordan Bardella
02:48étaient à mes côtés lorsque j'étais dans la politique active,
02:51jamais lorsque j'étais président de l'UMP,
02:52ni le père ni la fille n'ont été présents au second tour de l'élection présidentielle.
02:56Insulter les dirigeants du Rassemblement National,
02:58c'est insulter leurs électeurs,
03:00donc les nôtres, au moins potentiellement.
03:03Il estime qu'il y a une sorte de porosité au minimum dans vos électorats.
03:07Oui, enfin, le Rassemblement National, je crois, n'est pas enfermable
03:10dans ce qu'on peut appeler la droite uniquement.
03:13Le Rassemblement National touche et rassemble bien plus largement
03:16que des électeurs de droite ou que des électeurs déçus des LR.
03:20Si nous avons tant de députés,
03:22si Marine Le Pen fait des scores tellement importants,
03:26si Jordan Bardella est en tête des élections,
03:27c'est parce que nous rassemblons des électeurs qui viennent d'univers politiques très différents.
03:32Mais je crois que Nicolas Sarkozy dit une chose qui est intéressante.
03:35Il dit que le Rassemblement National est le centre de l'opposition dans le pays,
03:39que ça se fait autour de lui.
03:42Enfin, il vous RPRise, si je puis me permettre l'expression.
03:44Il dit que lorsqu'il a pour la première fois rencontré Jordan Bardella,
03:48il m'a fait penser, dit-il, au RPR au temps de Jacques Chirac.
03:52Oui, mais ce n'est pas désobligeant.
03:54D'ailleurs, c'était un mouvement en conquête.
03:57C'était un mouvement, le RPR, qui rassemblait à la fois les ouvriers, les patrons.
04:02C'était le gaullisme.
04:04C'était, je crois, comme le définissait, je crois que c'est Pompidou qui disait,
04:07c'est le métro à 5 heures du soir.
04:09Eh bien, je pense que le Rassemblement National, c'est un peu ça.
04:12Est-ce qu'il est en train de vous adouber ?
04:13Et je ne sais pas dans quelle mesure, d'ailleurs, c'est une bonne nouvelle pour vous ou pas.
04:16Mais lorsqu'il dit que les exclures du champ républicain seraient une erreur et un contresens,
04:21tout autre comportement serait absolument incompréhensible
04:24pour des Français qui supportent de plus en plus difficilement
04:26les outrances de la France insoumise.
04:27Et le cordon sanitaire factice, et ça, il l'écrit entre guillemets, Nicolas Sarkozy,
04:33autour d'un Rassemblement National qui ne constitue pas un danger pour la République.
04:38Je crois qu'il a tout dit.
04:39Parce qu'il entend, il connaît le pays, Nicolas Sarkozy.
04:43Il voit ce que disent les électeurs.
04:44Les électeurs qui votent pour le Rassemblement National sont de parfaits républicains.
04:49Les dirigeants du Rassemblement National sont de parfaits républicains.
04:52Lorsqu'il rencontre Jordan Bardella, il voit, il comprend, il sait,
04:56et il comprend la mue.
04:57Il dit qu'il y a deux RN.
04:59Il dit qu'il y a le RN de Jordan Bardella,
05:01et le RN, dit-il, canal historique,
05:03notamment autour de la figure de Marine Le Pen,
05:06dont on sent qu'ils n'ont pas du tout ses égards.
05:11Non mais Nicolas Sarkozy ne promeut pas le Rassemblement National.
05:14Il reste un adversaire politique.
05:17Il reste quelqu'un qui défend une autre ligne politique.
05:19Mais en revanche, il est lucide.
05:22Il est lucide sur la mue qu'a entamée Marine Le Pen,
05:25ce qu'elle a fait du Front National en le transformant en Rassemblement National.
05:29Il est lucide sur ce que nous sommes.
05:32Il est lucide sur la force que nous représentons.
05:33C'est quoi la prochaine étape ?
05:35C'est en effet, vous avez longtemps dit que vous étiez contre l'union des droites.
05:39L'êtes-vous toujours ?
05:39D'ailleurs Nicolas Sarkozy ne parle pas d'union des droites.
05:42Il dit qu'il faut dépasser les clivages en empêchant le barrage républicain.
05:47Et c'est ça qui est intéressant.
05:48C'est qu'en fait, nous on est pour le dépassement des clivages.
05:50Marine Le Pen l'a théorisé il y a bien longtemps.
05:53Et le barrage républicain n'est que simplement un retour,
05:56n'est que simplement une facilité que se donne le système pour conserver ses places.
06:01Mais il faut dépasser évidemment les droites.
06:04Je vous interroge dans un instant sur le budget.
06:06Mais encore un mot sur la situation de la France.
06:10Ça c'est dans les colonnes du journal Le Point,
06:13que Nicolas Sarkozy dit que la situation est grave.
06:15Les conditions d'une explosion ont rarement été ainsi à ce point réunies.
06:22Il estime que la France est en danger.
06:25Oui, la France est en danger.
06:26Elle peut basculer sur plusieurs points.
06:29Elle peut basculer parce qu'elle serait confrontée à une crise obligataire à un moment ou à un autre.
06:32On ne pourrait plus emprunter au taux auquel nous empruntons aujourd'hui.
06:35Et alors, ça veut dire que les pistes de sortie seraient très différentes
06:39et en tous les cas seraient très difficiles pour les Français.
06:42C'est le résultat des huit ans d'Emmanuel Macron.
06:44La France peut basculer sur des questions de sécurité et d'ordre public.
06:48C'est le résultat de la politique par Emmanuel Macron.
06:51Mais aussi tous ceux qu'il soutiennent aujourd'hui.
06:53Les LR, les socialistes, on en parlera probablement avec cette histoire de budget.
06:57Mais aujourd'hui, l'état du pays a été extrêmement abîmé par les huit ans d'Emmanuel Macron,
07:03qui aura été le pire président de la République que nous ayons connu.
07:06Sébastien Chenu, ce budget adopté pour vous, c'est pire que s'il n'y avait pas eu de budget ?
07:13Ce budget est le pire budget, le pire PLFSS, en tous les cas, hors période de crise économique aiguë.
07:20C'est le pire, 25 milliards d'euros supplémentaires, effectivement, de déficit.
07:25Alors ça, effectivement, c'est le chiffre que donne ce matin le ministre de l'Économie, Roland Lescure.
07:31Un chiffre qui n'est pas le même que celui qu'Amélie de Montchalin, à ce même micro, hier matin, affirmait.
07:37Elle disait que ce sera en dessous de 20 milliards.
07:41Et ce matin, en effet, Roland Lescure parle d'un déficit de 24,5 milliards d'euros pour la sécu en 2026.
07:47En prenant en compte le refinancement de l'État de 4,5 milliards, c'est bien loin de l'objectif initial de 17 milliards d'euros.
07:54Oui, mais ces gens-là, en fait, ne savent pas faire d'économie, ne savent qu'aller chercher de l'argent dans les poches des Français.
07:59Oui, mais ça aurait été pire.
08:00Non, ça n'aurait pas été pire.
08:01S'il n'y avait pas de budget, il dit qu'on aurait été à 30 millions.
08:03Non, non, non, non.
08:04Ça, c'est les inventions de Madame de Montchalin.
08:06D'ailleurs, vous voyez, elle n'est même pas d'accord avec son ministre des Finances.
08:09Ils ne sont même pas d'accord entre eux.
08:10Donc ça, c'est les délires de la Macronie qui sont quand même ce qu'il y a de pire en matière d'économie et de finances publiques.
08:16On les voit à l'œuvre depuis huit ans.
08:18On nous les avait présentés comme des Mozart, des Cadors de la finance, etc.
08:22Ce sont des nullités absolues.
08:24Ils mettent le pays dans la...
08:25Ils sont nuls.
08:26Je ne sais pas comment on peut appeler ça.
08:27des gens qui nous mettent le déficit de la sécurité sociale le plus important que nous nous ayons connu depuis des années.
08:34C'est leurs résultats.
08:35Ils ne font aucune économie, ils ne trouvent aucune piste, ils n'ont aucune idée pour le faire
08:39et qui, de toute façon, sont guidés par une seule chose.
08:43Durée.
08:44Durée, durée, durée.
08:45Ils ne veulent pas retourner devant les Français.
08:46Ils ont la trouille des Français.
08:48C'est Emmanuel Macron, d'ailleurs, le premier qui doit avoir la trouille des Français.
08:51Et donc, pour cela, ils sont prêts à sacrifier l'intérêt de notre nation, l'intérêt de notre pays pour durer.
08:56Mais il y a dans ce budget des points que vous-même, vous avez voté.
09:00La suspension de la réforme des retraites, vous le souhaitiez, vous l'avez votée, ça y est, ça passe.
09:05D'abord, ce n'est pas une suspension, madame de Valais.
09:08C'est un décalage.
09:09Vous le savez bien, la suspension, elle viendra, je pense, au moment des élections présidentielles, si Marine Le Pen est élue.
09:15Donc, il y a, bien entendu, dans la liste des dispositions qui existent dans ce PLFSS, dans ce budget de la Sécurité sociale, des choses qu'on veut et qu'on vote.
09:26Mais à la fin, vous avez un ensemble.
09:27Il se trouve que l'ensemble, c'est que 25 milliards de déficit.
09:30Alors, ça a été évidemment préparé par Olivier Faure, tout ça, parce qu'à la base, c'est quand même le deal avec le Parti Socialiste.
09:37Ça a été servi par Sébastien Lecornu et ça a été avalé par LR.
09:41Le grand parti qui nous disait, Laurent Wauquiez nous disait, pas de hausse d'impôts, n'en est des gens sérieux, on ne votera jamais de hausse d'impôts.
09:46Ils viennent de voter des hausses d'impôts massives, puisqu'il y a 2 milliards et demi à peu près de hausses d'impôts, la CSG, les mutuelles.
09:53Ça, c'est les Français qui vont les payer.
09:54Donc, LR, complice du PS, complice de la Macronie, c'est le système qu'on retrouve qui veut durer.
09:59Il y a ensuite la discussion sur le budget global de la France qui va s'engager.
10:03Et le Premier ministre laisse déjà entendre qu'au fond, il pourrait repousser la date butoir, continuer des discussions probablement en janvier.
10:12Est-ce que ce budget de la France, ce sera la même bataille ?
10:15Est-ce que vous pourriez, vous, aller vers une motion de censure ? Dans quel état d'esprit vous êtes ?
10:19Non mais nous, on ne s'empêche rien, mais ce sera la même magouille.
10:21On les a vus à l'œuvre.
10:22On a vu, sous l'égide de Sébastien Lecornu, le PS et LR, trahir leurs électeurs, trahir leurs engagements.
10:28Parce que je vous rappelle que ces gens-là ont été élus, ils se trouvent comme nous, sur des programmes.
10:32Nous, on n'a pas le même programme qu'eux, mais ils ont pris des engagements devant leurs électeurs.
10:36Ils les trahissent totalement.
10:38LR et son programme anti-impôt viennent d'en voter 2 milliards et demi.
10:41Je vous le dis, CSG et Mutuel, c'est les Français qui payent à la fin.
10:44Donc nous, on ne s'empêche rien.
10:46S'il faut déposer une motion de censure, on le fera.
10:48Mais ce qu'on voit bien, c'est que Sébastien Lecornu, c'est l'as de la gaudille, c'est l'as du zigzag.
10:54C'est les pires pratiques de la vie politique, tout ça.
10:57C'est-à-dire qu'en fait, à la fin, les Français payent, à la fin, rien n'est résolu, à la fin, les finances publiques sont encore plus abîmées, mais à la fin, ils durent.
11:05Sébastien Chenu, parmi les déclarations du ministre de l'Économie ce matin,
11:11qui parle donc d'un déficit en effet de 24,5 milliards d'euros finalement pour ce budget de la Sécu.
11:16L'an dernier, le déficit était déjà de 23 milliards.
11:19Donc on augmente finalement le déficit, mais il précise aussi qu'il va falloir trouver 4,5 milliards de plus d'économies dans le budget de l'État pour tenir l'objectif de 5%.
11:30C'est-à-dire qu'en fait, il va y avoir une sorte de vase communiquant qu'il va falloir récupérer quelque part.
11:35Est-ce qu'au moins sur l'objectif, c'est-à-dire passer sous la barre des 5%, vous êtes d'accord ?
11:41Mais la réalité, oui, enfin, on peut être d'accord sur des objectifs, mais on les atteint comment ces objectifs ?
11:48Eux, leur seule façon d'atteindre les objectifs qu'ils fixent, c'est d'aller chercher dans la poche des Français.
11:52Nous, on leur dit, pourquoi vous n'ouvrez pas le dossier tabou de l'immigration ?
11:56Pourquoi vous continuez à alimenter à ce point l'Union Européenne ?
11:59Pourquoi est-ce que vous continuez, par exemple sur la fraude, à ne pas mettre en place la carte vitale biométrique ?
12:04Ça fait trois ans qu'Elisabeth Borne l'avait promise, c'est toujours pas fait.
12:07En réalité, ils ne savent pas, ils ne veulent pas ouvrir un certain nombre de dossiers qui pour eux sont des tabous absolus,
12:14qui permettraient tout simplement de ne pas aller ponctionner les Français.
12:18Moi, je crois que ce gouvernement, il a une logique qui est celle de la facilité, du manque de courage, de la volonté de durer,
12:26et encore une fois, sans rien résoudre, l'état des finances publiques n'aura jamais été aussi épouvantable que depuis ces huit ans d'Emmanuel Macron.
12:33Sébastien Lecornu dit « L'état d'esprit du gouvernement ne changera pas, l'intérêt général d'abord, sans céder ni à la fébrilité ni aux agendas électoraux.
12:42Les Français en ont assez du désordre, ils veulent que l'on avance, que l'on décide, que l'on protège, c'est ce que nous continuerons à faire avec calme et détermination. »
12:50Exactement l'inverse de ce que vous dites.
12:51Mais il se moque de qui ? Vous voyez l'état des comptes publics, c'est ça ce qu'il appelle l'ordre ?
12:55Vous voyez l'état sécuritaire du pays, c'est ça qu'il appelle l'ordre ?
12:58Mais c'est le désordre partout avec la Macronie.
13:00Mais le pire, c'est que les LR soutiennent ça.
13:03Les Républicains soutiennent le désordre économique, le désordre financier, le désordre sécuritaire.
13:07Je vous rappelle que Retailleau n'a strictement rien fait, vous avez vu les chiffres de la sécurité qui sont sortis pour l'année qui s'écoule, ils sont très mauvais.
13:14Donc en fait, c'est le désordre à tous les étages et ils sont contents d'eux-mêmes parce qu'en fait, pendant ce temps-là, ils demeurent en place, ils restent et ils ne se confrontent pas aux électeurs.
13:23C'est ça qui leur fait le plus peur, c'est de se retrouver face aux Français parce qu'ils seront balayés.
13:27Et vous, le Rennes, vous n'êtes que spectateur ?
13:30Ah bon non, on a été quand même acteur, vous l'avez dit vous-même.
13:32Globalement, ça s'est passé hier, vous n'avez finalement pas eu les moyens de lutter.
13:35Ah mais nous ne sommes pas majoritaires. Dans cette Assemblée où de toute façon personne n'est majoritaire, personne ne peut dire j'ai fait cela tout seul.
13:44Leur budget, ils l'ont fait passer avec le PS et les Républicains.
13:47Donc évidemment, personne n'étant majoritaire, personne n'obtient un résultat tout seul.
13:51Nous, on est content de ne pas avoir obtenu ce résultat. Ce résultat, il est une honte pour le pays, il est une honte pour les Français, il est une honte pour les finances publiques.
13:58En fait, ces gens-là ne sont pas sérieux, ces gens-là ne voient pas l'intérêt général du pays et ont peur des Français.
14:04Sébastien Chenu, vous rencontrez, vous, des patrons, des membres du MEDEF ?
14:09Moi, je rencontre plutôt des patrons de PME et de TPE, mais j'ai rencontré le président du MEDEF il y a quelque temps. Ça m'arrive, oui, bien sûr.
14:16Parce que ce sont mes confrères du journal L'Opinion qui le racontent.
14:19Les rencontres entre patrons et RN se multiplient, écrivent-ils.
14:22Les rendez-vous se multiplient d'ici fin janvier.
14:24La moitié des patrons du CAC 40 auront rencontré Marine Le Pen et Jordan Bardella.
14:29Oui, bien, c'est très bien. Ça montre que non seulement nous ne faisons pas peur, mais qu'on nous donne de la crédibilité.
14:34Nous, on est pour la croissance. On est pour la création de richesses.
14:37Nous, on considère que notre pays, et c'est l'inverse d'ailleurs des politiques de gauche qui sont souvent des politiques de décroissance,
14:43eh bien, on considère que l'intérêt du pays, c'est de créer de la richesse.
14:45Parce que quand on crée de la richesse, on peut mener d'autres politiques.
14:48On peut relancer une politique nataliste dans le pays.
14:51On peut lancer des politiques de soutien à ceux qui ont le moins.
14:54On peut avoir une fiscalité plus juste.
14:56Il n'y a plus de réticence, de prudence de la part des patrons à vous rencontrer ?
15:00C'est à eux qu'il faut poser la question.
15:02Mais nous, la porte a toujours été ouverte.
15:04Moi, j'avais rencontré en son temps le patron Michel-Édouard Leclerc.
15:08J'avais rencontré Dominique Schellcher.
15:09J'avais rencontré le MEDEF.
15:10Et je rencontre des patrons de PME et TPE.
15:12Alors, demande à la vôtre.
15:14Les deux, il y a eu les deux.
15:15Je pense que c'est les patrons de PME et TPE qui, aujourd'hui, créent de l'emploi.
15:19Donc, c'est eux qu'il faut soutenir principalement.
15:21Et ça, ça reste notre boussole.
15:22Les maisons closes ?
15:24Vous l'aviez vu venir, vous, ça ?
15:25La proposition de votre collègue, M. Tanguy, qui voudrait rouvrir les maisons closes ?
15:32Je ne vais pas vous dire que je n'ai pas vu venir.
15:34Parce qu'en fait, nous avons présidé avec Anaïs Sabatini, députée du Rassemblement national de Perpignan,
15:39un groupe d'études sur la prostitution pendant les deux années précédentes.
15:43Donc, on s'est déjà intéressé à ces sujets-là.
15:45Emmanuel Taché, qui est notre représentant, qui est député des Bouches-du-Rhône,
15:47mais à la délégation de droits des femmes, il est aussi favorable.
15:50Donc, la réflexion, elle existait.
15:53Et Marine Le Pen y était favorable.
15:54Que Jean-Philippe Tanguy propose ça sur un modèle très différent de celui qu'on connaît,
15:58c'est-à-dire plutôt des coopératives qui seraient gérées par les intéressés,
16:02pour les protéger des insécurités, pour leur donner aussi des droits sociaux,
16:06une retraite, je pense que c'est une façon mature et adulte d'affronter ce problème.
16:10Ça pourrait être dans le programme présidentiel de 2027 ?
16:12Le programme présidentiel, j'en sais rien en tous les cas.
16:15C'est une action parlementaire, c'est un acte de législateur,
16:18un acte de député que je soutiens pour ma part.
16:21Vous avez pensé quoi, vous, des propos de Brigitte Macron,
16:24qui, alors qu'elle était dans les coulisses du spectacle d'Harry Habitant,
16:27a parlé à propos des militantes féministes qui avaient tenté la veille
16:30de faire annuler ce spectacle, de Salkon ?
16:35Je n'ai pas à commenter un propos privé, et je trouve qu'aller chercher,
16:39aller piéger, aller prendre un propos privé,
16:42qui n'est pas par définition un propos officiel de Mme Macron,
16:45pour en faire une polémique, me semble être très malsain.
16:48Si on met des micros partout, si on écoute les propos privés des journalistes,
16:51des politiques, des chefs d'entreprise, etc.,
16:53on ne va pas être déçu du voyage, parce que ce que tout le monde se raconte dans la vie
16:56n'a rien à voir forcément...
16:58Il n'y a pas une forme d'hypocrisie ?
16:58Non, il n'y a pas une forme d'hypocrisie,
17:00mais c'est-à-dire que lorsqu'on a un propos officiel,
17:02on met par exemple les formes qu'on ne met pas forcément
17:05dans un propos privé.
17:07Mais sur le fond, pour parler, pour revenir à l'hypocrisie,
17:10Mme Macron, elle met le doigt sur quelque chose,
17:12c'est-à-dire que le comédien M. Habitant,
17:14il a bénéficié d'un non-lieu.
17:15La justice a décidé qu'il n'était donc pas coupable.
17:19Mais on ne peut pas remettre en cause
17:20et empêcher quelqu'un qui fait son métier
17:22de l'exercer, interrompre ses spectacles.
17:24Donc il ne faut pas tenter d'interrompre ses spectacles, quoi ?
17:26Non, puisque de toute façon, il n'est pas coupable.
17:29Donc au nom de quoi on vient empêcher quelqu'un ?
17:32Au nom d'une élucubration ?
17:33Au nom d'un fantasme ?
17:34Sincèrement, moi je suis toujours favorable
17:37à ce qu'on entende la parole des femmes victimes.
17:40Mais quand la justice s'est prononcée,
17:42je pense qu'effectivement, il faut laisser cela.
17:44Sinon, il n'y a plus de justice.
17:45Merci Sébastien Chenu d'avoir répondu à mes questions ce matin.
17:49Vous êtes député RN du Nord,
17:52vice-président de l'Assemblée nationale.
17:54Il est 8h46 et vous êtes bien sur RMC BFM TV.
17:57Merci.
17:58Merci.
17:59Merci.
18:00Merci.
18:01Merci.
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