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00:00Et l'économie, c'est avec Laure Manin ce soir. Laure, bonsoir.
00:04Bonsoir, Claire.
00:04On va revenir évidemment avec vous sur le vote de la partie dépenses de la sécurité sociale, du budget de la sécurité sociale.
00:16Ce texte qui a été voté ce soir sur le fil à 13 voix d'écart, eh bien ce texte, il est très différent de sa version initiale finalement.
00:25Oui, et il est aussi très différent des dépenses qui ont été faites en 2025 pour le projet de loi du financement de la sécurité sociale.
00:36L'addition cette année, avec tous les changements dont vous parliez, devrait faire un déficit à 19,6 milliards d'euros au moins selon le gouvernement,
00:47alors que pour 2025, c'était 23 milliards d'euros de déficit annoncé et c'est aussi beaucoup moins que ces 29 à 30 milliards d'euros de déficit
00:57qui auraient sans doute été enregistrés à la fin de l'année si ce plan n'avait pas, ce projet de financement de la sécurité sociale n'avait pas été adopté.
01:06C'est en tout cas ce qu'a estimé la ministre de la Justice, Stéphanie Riste.
01:09Alors les dépenses de santé, on le sait, elles augmentent chaque année à cause du vieillissement de la population, mais aussi avec l'inflation.
01:16Or, c'était l'un des points importants justement de ces négociations, c'est ce qu'on appelle l'ONDAM, l'objectif national des dépenses de l'assurance maladie,
01:24donc qui a tendance à augmenter chaque année. L'exécutif voulait brider cette augmentation à 2%.
01:30Finalement, les spécialistes du secteur, autant que les parlementaires, ont déterminé que ça n'était pas suffisant.
01:36Un accord a été trouvé autour de 3% dans un amendement qui a donc été voté.
01:41Ça représente 8 milliards d'euros de plus pour 2025-2026 dans le système de santé.
01:46Il faudra répartir cette somme entre la médecine de ville et les hôpitaux.
01:49Les hôpitaux notamment qui vont bénéficier d'une petite enveloppe également de 400 millions d'euros
01:56qui leur viendra cette fois des surtaxes sur les mutuelles.
01:59Alors quels sont les principaux points de ce budget de la sécurité sociale ?
02:04Alors côté dépenses, on savait que l'un des points cruciaux, c'était justement la suspension de la réforme des retraites
02:11qui a été suspendue, désuspendue, resuspendue.
02:15Conclusion, vendredi le 6 décembre, elle a été effectivement suspendue cette réforme de retraite
02:20au moins jusqu'à janvier 2028.
02:22Il y a notamment ce congé de naissance qui va dans le sens du réarmement démographique
02:26voulue par Emmanuel Macron et qui prévoit un congé d'un ou deux mois
02:30qui peut être fractionnable en une ou deux fois et peut être réparti entre un ou deux par an.
02:34Une façon justement d'encourager les pères à s'investir davantage.
02:38Et puis il y a cette indemnisation qui vient avec.
02:40Le premier mois à 70% du salaire net, le second ce sera 60% du salaire net.
02:46L'année blanche qui était dans le budget de François Béroud saute.
02:51Il n'y aura pas de gel des pensions de retraite et des minima sociaux.
02:55Ce sera bien d'indexer finalement sur l'inflation.
02:58Les franchises médicales ne changent pas.
03:00Elles ne doubleront pas comme ça avait été éventuellement évoqué à un moment.
03:04Il y a aussi cette limitation de la durée des arrêts de travail qui entrera en vigueur
03:08avec un mois maximum pour la première prescription, deux mois maximum pour chaque renouvellement.
03:13Et puis aussi cette concession qui a été faite au Parti Les Républicains.
03:16La déduction forfaitaire des cotisations patronales sur les heures supplémentaires.
03:20Elle s'étend aux entreprises de plus de 250 salariés.
03:22Ça devrait représenter environ 150 millions d'euros de coûts.
03:26Côté financement, là aussi ça a été adopté la semaine dernière mais finalement ça revient un peu par la petite porte.
03:32Il y a la hausse de la CSG, la cotisation sociale généralisée sur le capital.
03:37Il y aura bien une hausse mais moins importante que ce que la gauche demandait.
03:39Ça devrait tout de même permettre de dégager 1,5 milliard d'euros de revenus supplémentaires.
03:44Et puis cette surtaxe sur les mutuelles, donc une surtaxe exceptionnelle sur les complémentaires santé,
03:48qui devrait rapporter 1 milliard d'euros, dont 400 millions pour les hôpitaux comme je vous expliquais.
03:53Alors parmi les points clés, il y a la réforme des retraites qui a fait couler beaucoup d'encre.
03:57Il est question de son poids économique dans le budget et pour les générations futures.
04:01Oui, effectivement, ça a un coût et ça avait été mentionné dès la première évocation par Sébastien Lecornu.
04:08Et ça a été rechiffré depuis, un petit peu affiné, 300 millions d'euros pour l'année 2026, 1,9 milliard d'euros en 2027.
04:16Évidemment, toutes les personnes qui pourraient prendre une retraite à 62 ans au lieu de 64 ans ne vont pas toutes le faire.
04:22C'est ce qui explique aussi que les chiffres ne sont pas extrêmement fiables pour l'instant.
04:25En tout cas, ce dont il faut se souvenir, c'est que si Emmanuel Macron a voulu cette réforme des retraites
04:31avec le passage à 64 ans pour une retraite à taux plein au lieu de 62 ans aujourd'hui,
04:37c'est parce que le système des retraites, notre système par répartition, est aujourd'hui déficitaire.
04:41Il l'est de plus en plus chaque année qui passe parce qu'il y a de plus en plus de retraités
04:45qui vivent de plus en plus longtemps et de moins en moins actifs pour financer ces retraites.
04:50Et par ailleurs, la France est très endettée.
04:53Elle a une dette de plus de 3 400 milliards d'euros.
04:56Elle a aussi un déficit très important, 5,4% a priori pour l'année 2025.
05:03Ça représente tout ça, des risques en fait pour les marchés, pour les prêteurs de la France.
05:08Et Emmanuel Macron veut les rassurer parce que comme cette dette est colossale,
05:11la France doit emprunter notamment pour son fonctionnement quotidien,
05:14mais aussi pour financer une partie du remboursement de la dette,
05:17toujours plus important chaque année, sur les marchés financiers.
05:20Or, si on veut emprunter pas cher, il faut être riche, on ne prête qu'aux riches.
05:24Or, il faut pour ça prouver qu'on a l'air insolite, qu'on est un bon rembourseur.
05:28Et ça, ça passe notamment par des bons chiffres sur le déficit et sur la dette.
05:32Et c'est aussi ça qu'Emmanuel Macron a voulu prouver avec cette réforme de retraite.
05:35La repousser, ça repousse cette mise en application, cette façon de briller un peu plus.
05:40On a vu que ces dernières semaines, les agences de notation ont baissé la note de la France.
05:44Mais ça ne veut pas dire que ça hypothèque tout pour l'avenir.
05:46Merci.
05:47Merci.
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