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  • il y a 2 jours
Victime de violences conjugales, Patricia a élevé seule son fils Charly jusqu’à ce que le père, auteur des violences, entreprenne des démarches pour en obtenir la garde.
À la suite d’une décision judiciaire, Charly a été placé dans un foyer d’urgence, coupé de tout lien familial, amical et social. Aujourd’hui, mère et fils portent plainte contre l’État pour faute lourde du service public, déni de justice et non-assistance à personne en danger.

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Transcription
00:00Personne ne mérite d'être placé.
00:01Quand j'étais là-bas, je me sentais comme enfermée.
00:04Et rien n'est facile dans des foyers.
00:06En tant que mère, ça a été la descente aux enfers.
00:09Notre histoire a débuté par des violences intrafamiliales,
00:13des violences conjugales.
00:14Donc j'ai élevé Charlie seule jusqu'aux deux ans et demi de Charlie
00:18où monsieur commencera à vouloir récupérer la garde
00:22alors qu'il ne s'en était jamais occupé.
00:24Je me suis retrouvée accusée du fait que Charlie ne voulait pas rentrer,
00:28le rencontrer, donc je l'ai présenté à chaque date.
00:32Un nouveau juge novice arrive, récupère le dossier
00:36sans en connaître les tenants et les aboutissants.
00:38Il décide donc d'être menaçant en disant
00:41« Voilà, s'il ne rentre pas en visite, je le placerai. »
00:45Il n'y aura pas d'enquête sans aucune audience contradictoire
00:48et il sera récupéré avec huit voitures de police à l'école.
00:52Il sera enfermé dans un foyer dit d'urgence
00:54avec des enfants allant de six ans jusqu'à dix-sept ans.
00:58Et là, il vivra un enfer, une déscolarisation extrêmement prolongée.
01:02Plus aucun lien, ni familial, ni amical, ni social.
01:05Il attrapera un staphylocoque doré.
01:07Il aura des plaques partout sur le corps
01:09sans qu'à aucun moment il soit soigné.
01:12Toute l'année d'enfermement, il aura des poux.
01:15Vraiment, ça ne protège pas en fait.
01:17Tout ce que ça fait, ça occupe les enfants.
01:22Des professionnels de santé, des professionnels de la justice
01:26ont tenté d'alerter ce juge qui restera complètement fermé.
01:30Je passais entre cinq heures et huit heures assise dans un jardin face à ce foyer
01:34où j'observais mon fils à distance et je voyais bien évidemment qu'il se faisait taper.
01:39Moi, un an, c'est comme si c'était chez le démon.
01:43Des fois, il faut juste faire avec, penser à d'autres choses
01:46et ça va entre guillemets partir pour cette fois, mais oui, des fois ça me revient.
01:52Nous avons assigné l'État en justice pour faute lourde du service public
01:58et déni de justice et effectivement non-assistance à personne en danger.
02:01Tous ces enfants qui sont placés en foyer gratuitement, il faut que ça s'arrête tout de suite.
02:07Aujourd'hui, on demande des comptes à l'État parce qu'il est responsable de ses déviances,
02:11il est responsable de ce que nous avons subi.
02:13Et j'étais très contente d'avoir mon environnement, d'avoir mes amis, d'avoir ma maman
02:18et d'avoir toute ma famille redonnée à moi.
02:21Je n'ai même pas les mots.
02:22Aujourd'hui, nous sommes traumatisés à vie.
02:25Charlie a des rémanescentes de flash de situations qu'il vivait dans ce huis clos.
02:30Qu'est-ce que j'attends le plus ?
02:33C'est que moi et tous, au moins les milliers d'enfants placés en France
02:39qui soient retrouvés à leur famille.
02:43Sous-titrage Société Radio-Canada
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