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00:0014h30 à Paris, bienvenue dans votre rendez-vous derrière l'image.
00:04On prend le temps, comme chaque jour, de décrypter l'info à partir de photos qui font sens.
00:08Et on revient évidemment aujourd'hui sur cet anniversaire, premier anniversaire sans Bachar Al-Assad.
00:14On va se rendre en Syrie, là où vous étiez il y a un an tout juste, Julie Dungelov.
00:18Bonjour Julie. Grand reporter à France 24, cette chute du régime Assad, vous l'aviez couvert pour nous.
00:24On va en découvrir tout de suite le cliché que vous avez sélectionné en cette journée anniversaire.
00:29Oui tout à fait, ce cliché ce n'est pas moi qui l'ai pris, c'est Sophie Guignon qui est journaliste notamment pour France 24
00:35et qui se trouvait il y a quelques heures encore sur la place des Omeyades de Damas
00:40où de nombreux Syriens avaient choisi de se réunir pour fêter les un an sans Bachar Al-Assad
00:49avec cette même atmosphère de joie qu'on a pu vivre nous l'équipe de France 24 il y a un an
00:55avec ce drapeau de la révolution. Voilà pourquoi j'ai choisi cette photo, parce qu'on voit ce drapeau 3 étoiles
01:02qui a vite remplacé le drapeau qui symbolisait le régime syrien jusqu'à présent.
01:08Et ça m'a vraiment rappelé, notamment en discutant avec Sophie Guignon mais aussi avec Dana Albo,
01:13cette atmosphère qui régnait sur cette place des Omeyades il y a un an
01:16lorsque nous sommes arrivés avec Sophia Amara et James Sandré.
01:18Là tout est assez organisé, il y a des barrières, il faut s'imaginer qu'il y a un an
01:23c'était l'anarchie la plus totale, les gens circulaient en voiture sur cette place des Omeyades
01:28il y avait des symboles de l'ancien régime qui étaient encore sur la place
01:32notamment des chars qui étaient incendiés. Je ne sais pas si on peut voir cette photo
01:36où les Damascennes posaient sur ces chars du régime Assad pour célébrer la chute du régime.
01:42Et en fait ce qui m'a vraiment marquée à ce moment-là c'est non seulement les gens du HTC,
01:47donc ces rebelles islamistes qui ont pris le pouvoir, qui paradaient et qui tiraient en l'air
01:51avec cette place des Omeyades qui était jonchée de douilles, il faut vraiment s'imaginer un sol couvert de douilles
01:57et puis ces gens vraiment incrédules qui se disaient
02:00est-ce que vraiment Bachar est tombé ? Est-ce qu'on est sûr qu'il est parti ?
02:05Et donc voilà les gens n'osaient pas vraiment sortir de leur voiture par exemple
02:08et cette place des Omeyades c'est un symbole important parce que ce que me disaient les gens sur place à l'époque
02:12c'est qu'elle était recouverte de gens des renseignements, des Syriens me disaient
02:16non seulement on n'osait pas parler sur cette place mais on n'osait même pas penser
02:21après il faut un peu contrebalancer cette atmosphère de joie qui est décrite sur cette photo
02:25aujourd'hui celle de Sophie Guignon parce que la chute de Bachar al-Assad n'est pas célébrée partout en Syrie
02:33aujourd'hui dans le nord-est par exemple dans la partie kurde et bien les célébrations ont été interdites
02:38et dans la zone de l'Attaqué ancien bastion des al-Assad et bien aucune festivité non plus.
02:44Alors on va profiter justement de cette chronique pour dresser un bilan ou tenter de dresser un bilan
02:50parce que c'est effectivement extrêmement complexe de cette année qui vient de s'écouler tout d'abord justement
02:54ce fragile équilibre qui règne en Syrie depuis 12 mois seulement.
02:59Oui tout à fait, on le voit, la Syrie sur la carte est vraiment très morcelée.
03:05Le président Ahmed Al-Chara tente de rassurer à la fois les différentes minorités et les différentes ethnies qui composent son pays
03:14on le voit sur sa carte le morcellement de la Syrie.
03:17Il essaye aussi de rassurer les chancelleries occidentales en disant qu'il tiendra compte de toutes ces minorités
03:23c'était notamment une condition pour le lever des sanctions mais il se heurte évidemment à des tensions qui sont très exacerbées
03:30par dix ans de guerre civile. Il doit conjuguer aussi avec les factions les plus radicales qui composent son entourage.
03:39Début mars, la communauté alawit, c'est celle qui est sur la côte de la Syrie
03:46qui était les proches de Bachar al-Assad, a été la cible d'attaque entre des anciens loyazistes du régime
03:54et les membres du HTC. Il y a aussi les Kurdes dans le nord-est dont je vous parlais à l'instant
03:59qui tentent de conjuguer avec le nouveau gouvernement.
04:03Ils ont signé un accord pour s'intégrer au sein des institutions au mois de mars
04:08mais tout ça est encore très fragile. Il y a la province du sud également et de Swaida
04:13qui depuis des mois est frappé par des heures entre notamment les communautés druzes
04:19et les communautés bédouines. Bref, tout ça est extrêmement fragile
04:23et on le voit systématiquement lorsqu'il y a des heures, un rien peut suffire à enflammer.
04:29Voilà, je me souviens effectivement d'un de vos reportages tournés
04:33notamment dans les hôpitaux de Damas, c'était au lendemain de la libération des prisons
04:38on voyait alors l'ampleur des exactions commises par le régime al-Assad
04:42vous avez pris je crois des nouvelles des personnes que vous aviez rencontrées à l'époque.
04:46Oui, il faut s'imaginer ne serait-ce que lorsqu'on passe cette frontière entre le Liban et la Syrie
04:50donc nous sommes au lendemain de la chute de Bachar al-Assad
04:55et on voit des centaines de personnes avec un portrait à la main
05:00en train de rechercher un proche disparu.
05:03Là, on est dans les prisons qui viennent d'être libérées par les rebelles islamistes
05:08qui ont pris le pouvoir. Moi, j'ai recontacté un homme que j'avais croisé
05:12avec qui j'avais partagé un minibus en traversant la frontière
05:16il s'appelle Ahmad, peut-être qu'on peut voir sa photo
05:20il avait été réfugié pendant plus de dix ans, voilà c'est Ahmad
05:24il avait été réfugié pendant plus de dix ans à l'extérieur du pays
05:29et dès qu'il a appris que le régime de Bachar al-Assad était tombé
05:32et bien il s'est précipité pour essayer de retrouver son père
05:35qu'on voit ici sur son portable
05:36c'est le père d'Armad qui avait disparu
05:39alors je l'ai recontacté à plusieurs reprises cette année
05:41pour prendre de ses nouvelles, pour savoir où il en était
05:43s'il avait décidé ou non de rester en Syrie
05:45donc il a décidé de rester en Syrie
05:47et il a fait le tour des prisons pour essayer de trouver des indices
05:50pour tenter de retrouver son père
05:52le seul indice qu'il a trouvé, c'est un papier dans la prison de Sednaya
05:55Sednaya, c'est cette prison qu'on a décrite comme la boucherie
05:58ou le camp de la mort de Bachar al-Assad
06:02il a juste donc retrouvé un papier qui prouve que son père
06:05y a fait un passage en 2012
06:07mais aujourd'hui il n'a aucune idée de où est son père
06:11s'il est enterré quelque part, s'il est mort ou vivant
06:14probablement mort
06:15et Ahmad en fait il subit le sort de plus de 110 000 Syriens
06:20qui sont toujours portés disparus
06:22et d'ailleurs aujourd'hui à Damas
06:24il y a un rassemblement qui demande aux autorités
06:27d'aller plus loin dans la recherche des disparus
06:30donc c'est les familles des disparus qui vont se réunir
06:32sur cette même place des Omeyades
06:33pour essayer de demander des comptes
06:35Et déjà on retrouve des traces
06:36des documents attestant d'un passage par un lieu
06:40c'est déjà une sacrée avancée
06:41au vu de tout ce que l'on témoigne
06:43ce que nous témoignait tout à l'heure
06:44notre invité du jour
06:46certains sont absolument sans nouvelles
06:48alors c'est vrai qu'il y a un an
06:49l'un des premiers gestes des rebelles
06:51fut d'ouvrir les portes des prisons
06:54symbole de la répression sans merci de la dictature
06:56ce 8 décembre des milliers de détenus
06:58étaient libérés
06:59mais la plupart sont traumatisés
07:01par des années de mauvais traitements
07:03et de tortures
07:04un an après leur retour à la vie
07:06nous avons retrouvé certains d'entre eux
07:08que sont-ils devenus ?
07:09je propose de regarder tout de suite ce reportage
07:11de notre correspondante
07:12Dana Alboz
07:13avec Sophie Guignon
07:14Chloé Dommat
07:15Wissam Sharaf
07:17et Majed Badawi
07:18Homs
07:21l'un des berceaux de la révolution syrienne
07:23a payé cher
07:24le prix de son engagement
07:25contre le régime Assad
07:26ici
07:27à Baba Amr
07:28Khaled vit au milieu des ruines
07:29sous une tente
07:30enfermé pendant 13 ans
07:32il devait être exécuté
07:33le 8 décembre dernier
07:34c'était très difficile
07:37de reprendre contact
07:38avec la société
07:39quand je suis sorti de prison
07:41honnêtement
07:42je n'ai retrouvé personne ici
07:43j'ai essayé de contacter ma femme
07:45mais elle n'a pas voulu de moi
07:47et la plupart de mes amis
07:48étaient à l'étranger
07:49traumatisé
07:51Khaled n'arrive plus à vivre
07:53entre quatre murs
07:53voilà mes affaires
07:56il y a du thé
07:58du café
07:59c'est là que je dors
08:01c'est ça ma vie
08:02je ne supporte plus
08:08les murs en ciment
08:09après plus de 13 ans
08:11en prison
08:11honnêtement
08:15je me sens mieux
08:16dans une tente
08:16comme Khaled
08:20des centaines de milliers
08:21de Syriens ont été
08:22emprisonnés
08:23dans les geôles
08:23de la dictature
08:24aujourd'hui
08:25des initiatives
08:26pour leur venir en aide
08:27émergent
08:28comme ici à Damas
08:29où cette association
08:30démarre tout juste
08:31un programme de santé
08:32mentale
08:33on était tous dans la même prison
08:36lui il était avec moi
08:37eux aussi
08:38et c'est lui
08:40qui m'a ouvert la porte
08:40ces anciens détenus
08:42de Sednaya
08:43ont été libérés
08:44il y a un an
08:44le jour de la chute
08:46du régime
08:46ils viennent pour leur
08:48première séance
08:48de soutien psychologique
08:49as-tu des antécédents médicaux ?
08:55ça m'arrive d'avoir
08:56des spasmes
08:56as-tu des pensées morbides ?
09:00je suis déjà mort
09:02je suis mort à l'intérieur
09:03qu'est-ce qu'il reste
09:04de ma vie ?
09:05c'est une réaction normale
09:08à la situation
09:09exceptionnellement difficile
09:10qu'ils ont vécu
09:11nous faisons ce que nous pouvons
09:12pour les aider
09:13à réintégrer la société
09:14travailler
09:15et avoir des relations sociales
09:17là où ils vivent
09:18alors que le pays
09:19tourne la page
09:20de la dictature
09:21des Assad
09:21les anciens prisonniers
09:23se cherchent un avenir
09:24dans la nouvelle Syrie
09:25le traumatisme
09:29on le voit
09:30est plus que présent
09:31un an après
09:32il y a aussi
09:33cette question
09:34de la justice transitionnelle
09:35où est-ce qu'on en est
09:36dans ce procédé
09:37aujourd'hui Julie ?
09:37alors c'est vraiment
09:38quelque chose
09:38qui est demandé
09:39par de très très
09:40nombreux Syriens
09:41nous on en a rencontré
09:42énormément
09:42lorsque nous étions
09:43sur place
09:44ce qu'on voit
09:45c'est ces prisonniers
09:46traumatisés
09:47et aussi ces milliers
09:48de familles
09:48qui sont traumatisées
09:49également
09:50donc le ministre
09:51de la justice
09:51a inclus
09:52la justice transitionnelle
09:54dans ses priorités
09:55mais il n'y a pas vraiment
09:56de feuille de route
09:57claire
09:58et donc ça érode
09:59un peu l'espoir
10:00des victimes
10:00alors il y a deux commissions
10:01qui ont été mises en place
10:02d'une part
10:03une commission nationale
10:04pour la justice de transition
10:05donc le but c'est
10:06de découvrir la vérité
10:07de juger les responsables
10:08de réparer les préjudices
10:09et une autre commission
10:10qui elle
10:11est dédiée aux personnes disparues
10:12alors le problème
10:13c'est qu'il y a
10:14beaucoup d'obstacles
10:15d'une part
10:15il y a vraiment
10:15un manque de moyens
10:16pour vous donner
10:17des exemples très concrets
10:19il y a un manque
10:19de médecins légistes
10:21il y a un manque
10:22de matériel
10:22il y a un manque
10:23de scanner pour scanner
10:24tous les documents
10:25qui ont été retrouvés
10:25puis lorsque nous sommes
10:27allés dans les prisons
10:28qui avaient été libérées
10:29il y a énormément
10:30de documents
10:30qui avaient été brûlés
10:31par les geôliers
10:32dans leur fuite
10:33donc il y a un manque
10:33de preuves
10:34il n'y a pas d'ordinateur
10:37il y a un manque
10:38de conservation
10:39des preuves
10:40également
10:40on voit qu'aujourd'hui
10:41les familles sont tellement
10:42impatientes
10:43de découvrir ce qui s'est passé
10:44pour leurs proches
10:45qu'ils vont eux-mêmes
10:45dans les fosses communes
10:46pour tenter de rechercher
10:47des indices
10:48des cartes d'identité
10:49etc
10:49donc le manque
10:50de conservation
10:51des preuves
10:52peut faire que finalement
10:53on ne trouve pas
10:54la vérité
10:55il y a également
10:56un manque de cadres
10:56de justice
10:57parce que beaucoup
10:58de juges
10:59notamment appartenaient
11:00à l'ancien régime
11:00et donc ont été
11:01sommés de partir
11:03donc c'est des gens
11:04qui ont moins d'expérience
11:05de la justice
11:05qui sont mis en place
11:07et puis surtout
11:08les cadres de l'ancien régime
11:10ont fui
11:10on s'en souvient
11:11dans les 48 heures
11:11qui ont suivi
11:12la chute de Bachar al-Assad
11:13certains seraient au Liban
11:14d'autres en Irak
11:15on sait que Bachar al-Assad
11:16lui est en Russie
11:18donc un procès
11:19en son absence
11:19est envisagé
11:21mais ça ne pourrait pas suffire
11:24à étancher
11:25cette soif
11:25de justice
11:26de toutes ces personnes
11:26traumatisées
11:28la Syrie
11:28c'est aussi
11:29avant tout
11:30un pays détruit
11:32qu'il faut reconstruire
11:33la reconstruction
11:34elle a commencé
11:35on sait qu'il faut des fonds
11:36pour ça
11:36écoutez
11:37la reconstruction
11:38elle a commencé
11:39par des petites mains
11:40de quelques personnes
11:41qui tentent de reconstruire
11:42comme ils peuvent
11:43personnellement
11:44mais la grande reconstruction
11:45de la Syrie
11:45n'a pas vraiment
11:46recommencé
11:47on sait que
11:47c'est un pays
11:48totalement exsangue
11:49moi j'avais tourné
11:50des images
11:50notamment dans le quartier
11:51de Jobar
11:52Jobar c'est un quartier
11:53qui se trouve
11:53dans la banlieue
11:55voilà
11:55c'est les images
11:55que j'ai tournées
11:56il y a un an
11:56et bien ces images
11:57Elisabeth
11:57j'aurais pu les tourner
11:58aujourd'hui
11:59tout est détruit
12:00c'est un quartier
12:02qui a été pris pour cible
12:02par l'aviation
12:03d'Al-Assad
12:04mais aussi l'aviation
12:05russe
12:06absolument tout
12:07dans ce quartier
12:08est à terre
12:08on sait qu'aujourd'hui
12:09en Syrie
12:1090% de la population
12:12vit sous le seuil
12:12de pauvreté
12:16qui a 7 millions
12:16de déplacés internes
12:176 millions de réfugiés
12:18à l'étranger
12:20alors évidemment
12:20il y a une promesse
12:21de lever des sanctions
12:22qui laisse un peu d'espoir
12:24notamment les sanctions
12:24américaines
12:25canadiennes
12:26européennes
12:26qui laissent un peu d'espoir
12:27mais pour l'instant
12:28et bien
12:29la population
12:30n'en voit pas le résultat
12:32c'est toute l'industrie
12:33qu'il faut reconstruire
12:34c'est le manque d'eau
12:35le manque d'agriculture
12:36il n'y a rien
12:37qui tient encore debout
12:38et donc je vous le disais
12:39il y a ces personnes
12:40qui tentent
12:41de réparer
12:42de manière un petit peu anarchique
12:43ce qu'ils peuvent
12:44pour avoir un toit
12:45tout simplement
12:46et je disais
12:46ça a un coût
12:46la reconstruction
12:47je crois que c'est la Banque mondiale
12:48qui a estimé
12:49la valeur de la reconstruction
12:51estimée à 216 milliards de dollars
12:54c'est dire
12:55à quel point
12:55c'est conséquent
12:57parmi tout ce qui a été détruit
12:58par 14 ans de guerre
13:01Julie
13:01il y a évidemment
13:02les écoles
13:03ça vous avait particulièrement marqué
13:04il y a un an
13:05oui 40%
13:07des écoles
13:08ont été détruites
13:09ou gravement endommagées
13:10durant la guerre
13:13selon l'UNICEF
13:13là c'est une salle de classe
13:15dans laquelle on avait tourné
13:16ce qui m'avait vraiment frappé
13:17c'est toutes ces traces blanches
13:18c'est-à-dire ces traces
13:19où on voit les portraits
13:21d'Al-Assad
13:21qui ont été arrachés
13:22directement
13:23après la chute
13:25du régime
13:26et j'avais rencontré
13:27une jeune prof
13:28qui m'avait particulièrement marquée
13:30par son enthousiasme
13:31à se dire
13:31qu'elle pouvait enfin
13:33voilà on la voit ici
13:34Chahed
13:35qui pouvait enfin
13:36enseigner ce qu'elle voulait
13:37à ses élèves
13:38elle me disait
13:39l'école
13:39pour le clan Assad
13:40c'était un outil de propagande
13:42on était inondé par cette propagande
13:44le clan Assad
13:44était érigeant héros
13:45avec l'idée du leader éternel
13:47du parti unique
13:48et quand les écoles ont repris
13:50une dizaine de jours
13:51après la chute de Bachar Al-Assad
13:52et bien ils se sont un peu improvisés
13:54ils ne savaient pas quoi faire
13:55alors ils faisaient dessiner
13:56des drapeaux de la révolution
13:57aux élèves
13:58ils faisaient des chants révolutionnaires
14:00et Chahed
14:00quand je l'ai recontactée
14:01ces derniers jours
14:02elle m'a dit
14:03moi aujourd'hui
14:04je n'ai plus besoin de mentir
14:05et c'est tellement précieux
14:07de ne plus avoir
14:08ce poids du mensonge
14:11face à des jeunes enfants
14:12elle me dit
14:13nous sommes libres
14:14d'aimer ou de détester
14:15qui nous voulons
14:16et voilà
14:16c'est un peu l'espoir
14:17de cette Syrie
14:18avec des programmes scolaires
14:19qui ne sont pas encore établis
14:20et qui inquiètent
14:22parce qu'évidemment
14:23il faut que tout le monde
14:25soit pris en compte
14:25toutes les minorités religieuses
14:26notamment soient prises en compte
14:27dans ces programmes scolaires
14:28voilà ça fait partie
14:29des gros défis
14:30évidemment à relever
14:31celui de l'éducation
14:32merci beaucoup
14:32Julie Dungelov
14:34j'ajoute
14:35parce que j'avais oublié
14:36de le nommer
14:37vous avez
14:38vos travaux en Syrie
14:40l'an dernier
14:40ont été primés
14:41vous avez reçu
14:41le premier prix
14:42Bayeux
14:43un reportage
14:44un grand reportage
14:45à voir ou revoir
14:46sur notre site internet
14:48évidemment
14:48les rescapés
14:49de l'enfer des geôles
14:50de Bachar Al-Assad
14:51merci beaucoup Julie
14:51pour ce derrière l'image
14:52restez quant à vous
14:54à nos côtés
14:54parce que tout de suite
14:55c'est le grand format
14:56du jour
14:57le focus
14:57que vous pouvez découvrir
14:58maintenant
14:58regardez
14:59merci
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