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  • 11 minutes ago
Transcript
00:00Si l'Europe veut la guerre, nous sommes prêts. Rappelez-vous cette déclaration glaciale du maître du Kremlin, Vladimir Poutine, c'était il y a quelques jours.
00:08Et si cela arrivait en 2030, comme le redoutent certains spécialistes, 2030 c'est demain, l'Europe et la Russie en guerre, qui aurait l'ascendant ?
00:16L'Institut français des relations internationales s'est posé la question et vient de publier une étude.
00:21Franck Alexandre, que faut-il en retenir ?
00:23Comme à l'époque de la guerre froide, l'IFRI s'interroge en Europe et en Russie, combien de divisions ?
00:29Et surtout, qui a l'avantage ? Dans les airs et sur les mers, pas de doute possible, pointez Lee Tenenbaum, auteur de la note, l'Europe sur classe Moscou.
00:39On a regardé dans l'apport les capacités d'entraînement, de mener des opérations complexes à large échelle et de ce point de vue-là,
00:45clairement, les Européens ont aujourd'hui un avantage dans le domaine aérien et dans le domaine maritime, qui est sans conteste face à la Russie.
00:54Encore faut-il ĂŞtre en mesure d'exploiter ces avantages avec suffisamment de munitions.
00:59Donc on n'est pas forcément aujourd'hui dans des stratégies générales qui mettent en avant l'exploitation de ces avantages.
01:05Si les armées européennes bénéficient d'une supériorité technologique, elles pâtissent en revanche de trous capacitaires, insiste le directeur de recherche de l'IFRI.
01:15Il y a une certaine faiblesse dans le domaine de la puissance de feu, tout domaine confondu.
01:19L'autre grand axe, c'est tout ce qu'on appelle les enablers en anglais, c'est-à-dire des capacités habilitantes qui donnent une forme de cohérence à l'ensemble.
01:28Les Européens ont à peu près tout ce qu'il faut du côté des capacités de combat en ligne sur le front, nombre d'avions de combat, nombre de véhicules.
01:38En revanche, certaines capacités de commandement et de contrôle, de renseignement,
01:42qui donnent finalement la cohérence et la puissance à ces armées modernes qui dépendent très largement de la boucle entre les capteurs et les effecteurs,
01:49jusqu'à présent ont toujours été assurés par les Américains.
01:53Si on part, comme on a essayé de le faire un petit peu sur des hypothèses plutôt moins disantes côté des Américains,
01:58là on voit bien que ça pêche du côté européen.
02:01La Russie possède un atout et c'est la masse de son armée.
02:05Vladimir Poutine porte l'ambition d'un modèle d'armée fort d'un million cinq cent mille hommes,
02:10soit deux fois plus de soldats qu'en Europe.
02:12Alors pour être dissuasive, souligne Elie Tenenbaum, l'Europe devra faire preuve d'une unité sans faille.
02:19La moindre défection dans ses rangs fragiliserait son architecture de défense.
02:23L'Europe, collectivement, a les moyens économiques, le savoir-faire militaire et les compétences industrielles et technologiques
02:30pour faire face à la Russie, à la condition d'en avoir la volonté et de faire preuve de la cohésion nécessaire.
02:35Donc cette cohésion, elle est, et on le sait depuis longtemps, le centre de gravité de l'Alliance atlantique et de la défense de l'Europe.
02:43Seul point d'équilibre, les crédits militaires, l'Europe consacrant à sa défense 400 milliards d'euros par an
02:49et Moscou 150 milliards d'euros.
02:51Mais à parité de pouvoir d'achat, les budgets russes et européens sont presque équivalents.
02:56C'était la chronique défense de Franck Alexandre.
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