Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 16 heures

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Vous avez lu les bonnes feuilles qu'on trouvait dans le JDD ou encore dans le Figaro aujourd'hui sur le journal d'un prisonnier de Nicolas Sarkozy, Hélène Roué, Yvan Henri Ophol ?
00:07Oui, bien sûr.
00:09Quelles premières réflexions sur ce journal d'un prisonnier ?
00:11Moi je ne l'ai pas lu, enfin j'ai lu les bonnes feuilles, mais je ne l'ai pas lu, donc ça m'est difficile d'en parler, je ne peux pas vous dire,
00:18parce que ce que j'ai remarqué effectivement, c'est un journal très personnel qui dépasse d'ailleurs son expérience carcérale,
00:25parce qu'il y a même une dimension spirituelle, qu'il a été à Lourdes, etc., qu'il priait dans sa cellule,
00:33donc il y a quelque chose de tout à fait surprenant à le lire, je le lirai avec plaisir,
00:37mais bon voilà en même temps ce n'est pas, j'imagine, devinant l'extrême sensibilité malgré tout de Nicolas Sarkozy,
00:49qui est un être malgré tout très intuitif, il y a, ça me semble être plus personnel qu'un témoignage sur la difficulté effectivement de vivre en prison.
00:58Enfin en même temps, c'est difficile d'en parler sans l'avoir lu vraiment.
01:02Mais bon, on a déjà quelques éléments, alors il y a beaucoup de choses sur sa vie en prison,
01:07sur ses quelques 20 jours passés en prison, il y a effectivement des éléments sur sa foi catholique,
01:14et puis il y a bien sûr des sujets politiques, ça ce n'est pas possible, l'inverse serait difficile.
01:20Voilà exactement, de la part de Nicolas Sarkozy, un tigre ne devient jamais végétarien.
01:26Alors, il dit notamment, au niveau du RN, il parle de son coup de fil à Marine Le Pen,
01:32quelques jours avant son incarcération, qu'il a interrogé d'ailleurs sur d'éventuelles élections législatives à venir.
01:37« Vous associerez-vous à un quelconque front républicain ? » demande la chef de file des députés RN.
01:43« Non », répond Nicolas Sarkozy, qui promet le moment venu de prendre position publiquement sur le sujet.
01:48Je cite, « Plus tard, il dit, exclure les électeurs RN du champ républicain serait une erreur et un contresens, écrit-il.
01:55Et il appelle sa propre famille politique au rassemblement.
01:58Sans exclusives ni anathèmes, tout autre choix ne conduira qu'au repli et à l'échec. »
02:05La réponse de Bruno Rotaillot, le chef des Républicains qui a réagi.
02:08Il a raison quand il dit qu'il faut se rassembler et s'élargir sans anathème.
02:14Je n'ai jamais combattu le rassemblement national par l'anathème.
02:18D'ailleurs, on a bien vu ce que ça fait depuis 40 ans, où la droite s'y est essayée.
02:23Jamais le rassemblement national obtient des scores dans les sondages aussi importants.
02:27Donc ça ne fonctionne pas.
02:29Et les électeurs du rassemblement national, ce ne sont pas des fascistes, qu'on arrête de le dire.
02:34Ce sont souvent nos anciens électeurs.
02:35Mais pour vous, le RN appartient à l'arc républicain ?
02:38Pour moi, le RN appartient à l'arc républicain, ce que n'est pas LFI.
02:44Alors Hélène Rouet, ce n'est pas l'union des droites malgré tout.
02:47Non, on n'y est pas encore.
02:49Mais le fait que Nicolas Sarkozy prenne la parole là-dessus, on sait que sa voix porte énormément.
02:54C'est un ancien président de la République.
02:55Toujours ?
02:56Oui, toujours.
02:57Et je pense effectivement que ça va continuer de faire du bruit.
03:02Nicolas Sarkozy va même plus loin.
03:03Il dit « J'assumerais être contre ce front républicain en prenant position publique sur le sujet ».
03:08Donc quand le temps sera venu, il sortira même là-dessus.
03:11On a quand même l'impression que le cordon sanitaire que subit le rassemblement national depuis des années,
03:16il est en train de s'effriter.
03:18Le plafond de verre est en train de se fissurer.
03:20On peut utiliser toutes les métaphores possibles.
03:22De fait, il y a certaines voix à LR aujourd'hui qui sont véritablement en train de changer.
03:26Le fait que Nicolas Sarkozy, en plus, impulse ça, je pense,
03:29ça va donner lieu à d'autres déclarations du même genre.
03:31On a déjà eu, et notamment, et c'était les deux fois au micro d'Europe 1,
03:35deux sénateurs, donc Roger Carucci, qui lui, sans embâche, sans aucune hésitation,
03:40dit entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, c'est Marine Le Pen.
03:43Stéphane Lerudulier, la semaine dernière, l'a également dit au micro d'Europe 1.
03:47Aujourd'hui, j'ai quand même le sentiment que les langues se délient,
03:49même si, bien sûr, l'Union des droites, on n'y est pas encore.
03:51Et Bruno Retailleau l'a encore répété hier.
03:53C'était assez fermivant, Riufol.
03:55Oui, c'est une déclaration importante d'un ancien président de la République
03:59qui, à l'époque, quand il était président, s'était flatté,
04:01et a raison d'avoir réussi à siphonner les voix du Rassemblement National.
04:05Là, il prend conscience, il admet effectivement
04:10que les Républicains ne sont plus dans la forme qu'ils avaient auparavant
04:14et que la force motrice, aujourd'hui, c'est le Rassemblement National.
04:17Donc, il essaye de casser, effectivement, ces interdits intellectuels
04:20qui sont encore portés par Xavier Bertrand ou Jean-François Copé
04:23qui disent que, pas un instant, ils ne voteront pour le Rassemblement National
04:27parce qu'ils sont encore en filiation avec le Front National.
04:31Mais tout ceci ne tient pas debout.
04:32Enfin, bon, naturellement, historiquement, c'est exact.
04:34Mais on voit bien que le Rassemblement National,
04:36sauf si on ne veut pas le voir, bien sûr,
04:38n'a plus rien à voir avec ce qu'était le mouvement de Jean-Marie Le Pen.
04:42Et donc, il fait ce constat lucide et intelligent,
04:45mais c'est dans sa nature.
04:47Mais enfin, ce n'est pas non plus extraordinaire que de faire ce constat-là,
04:50que de dire qu'en effet, maintenant, la droite,
04:52et même la droite du RPR,
04:53est plus représentée par le Rassemblement National et par Bardella
04:56que par les Républicains.
04:58Bon, les Républicains sont encore corsetés
05:00dans cette incapacité qu'ils ont
05:03à se débarrasser de ces interdits de pensée,
05:06de ces occasions...
05:07Vous avez vu ce que quand Martine Vassal,
05:10la semaine dernière, oui, c'était la semaine dernière,
05:12qui est candidate de la droite et du centre
05:14à la mairie de Marseille,
05:15il a dit qu'elle verrait ce qui se passerait
05:18si jamais il y avait un candidat à la Rennes.
05:21Oui, Hélène Rouet.
05:22Avant de rétro-pédaler un petit peu par la suite.
05:24Et c'est là où je dis que, effectivement,
05:26je pense que Nicolas Sarkozy,
05:27ce qu'il a dit, ce n'est pas du tout anodin.
05:29Au contraire, vraiment,
05:30de la part d'un républicain,
05:32d'un membre des Républicains, je dirais,
05:34je trouve cela historique.
05:36Et en plus, il avait déjà dit
05:37que pour lui, la Rennes faisait partie
05:39de l'arc républicain.
05:40D'où, d'ailleurs, la question après.
05:41Oui, et puis surtout, en fait,
05:43même si les partis, si les appareils
05:44sont encore réticents à franchir le pas,
05:47l'électorat, l'électorat de droite,
05:50réclame ceci, l'électorat patriote,
05:51l'électorat souverainiste,
05:52l'électorat qui se réclame aussi bien
05:53du Rassemblement National que des Républicains.
05:56Alors, j'entends dire que les questions économiques
06:00seraient irréconciliables, ce n'est pas vrai,
06:01parce qu'on voit qu'il y a quand même
06:02également un tournant libéral
06:04qui est pris en tout cas par Bardella,
06:05qui commence à être applaudi par le patronat.
06:07Donc, il faut quand même s'interroger
06:08de savoir si vraiment
06:09le Rassemblement National est toujours socialiste.
06:11Il semble que non.
06:12Donc, je ne vois plus très bien
06:13qu'est-ce qui différencie, dans le fond,
06:15les Républicains du Rassemblement National
06:18sur un énormément de questions,
06:19à commencer par les questions
06:20qui nous occupaient tout à l'heure,
06:21à savoir les questions identitaires,
06:23les questions civilisationnelles, etc.
06:25Et c'est très intéressant,
06:27si je peux faire une petite digression sur le sujet,
06:29quand on regarde de l'autre côté
06:30de l'échiquier politique
06:31avec les déclarations d'Olivier Fort ce matin
06:33sur précisément ce fameux front républicain,
06:36c'est très intéressant.
06:37Lui, il ne dit même pas non
06:38à une potentielle alliance avec les Insoumis,
06:40alors que ça fait des mois qu'on répète
06:41que le Parti Socialiste,
06:43effectivement,
06:43ils ne saliront plus avec les Insoumis
06:45si une nouvelle élection devait survenir, etc.
06:47Et il dit d'emblée,
06:49je ne peux pas prédire ce que sera l'avenir.
06:51Lui ne veut pas faire de parallèle
06:52entre ce qu'il appelle l'extrême droite
06:54et la gauche radicale.
06:55Mais voilà,
06:55qu'on ne s'y trompe pas,
06:56effectivement,
06:57de l'autre côté de l'échiquier politique.
06:58En réalité,
06:59le Parti Socialiste n'a pas vraiment changé.
07:01Et s'il devait refaire une alliance
07:02avec les Insoumis,
07:03ils le referont.
07:05Et il est reparti après,
07:06effectivement,
07:06dans des explications historiques
07:07pour expliquer à quel point
07:08le Front National était infréquentable
07:09et à quel point LFI l'était.
07:12Alors,
07:12vous me fournissez
07:12une excellente transition
07:13parce qu'on va l'écouter.
07:14Écoutez, Olivier Faure,
07:15vous savez que demain,
07:15c'est un jour important
07:16pour le budget.
07:17Vote solennel
07:19qui est prévu normalement.
07:20Et écoutez,
07:21Olivier Faure,
07:21le premier secrétaire du PS,
07:23député de Sénémande,
07:24qui a appelé à voter
07:25pour ce budget.
07:27Il était ce matin
07:28sur BFM TV.
07:30Aujourd'hui,
07:31c'est une copie
07:31qui est passable.
07:33Et donc,
07:33c'est la raison pour laquelle
07:34demain,
07:35devant mon groupe,
07:36je plaiderai le fait
07:37que nous votions pour.
07:38Parce que je vois bien
07:39ce qui se passe à droite.
07:41Je vois bien
07:41qu'il y a toute une série de gens
07:42qui sont devenus
07:43des ingénieurs du chaos.
07:45Édouard Philippe en tête.
07:47Et donc,
07:47c'est la raison pour laquelle
07:48je pense que nous,
07:49nous devons,
07:49en regard,
07:50prendre notre responsabilité,
07:52accepter l'idée que,
07:53pour la première fois,
07:54nous votions pour un projet
07:56de loi de financement
07:57de la Sécurité sociale
07:58parce qu'il est l'objet
07:59d'un compromis.
08:00Il n'est pas notre projet,
08:01mais il n'est pas non plus
08:02celui de Sébastien Lecornu.
08:03Il est celui
08:04que le Parlement
08:05a accouché
08:07à l'issue de débats
08:08qui ont duré déjà
08:09un mois et demi.
08:09Alors,
08:10comme nous le disait
08:10Alexis Delafontaine
08:11du service politique
08:12d'Europe 1
08:13de 13h,
08:14ça devrait passer
08:15pour Sébastien Lecornu
08:16à quelques voix près,
08:18malgré peut-être
08:19des votes contre
08:19ou l'abstention
08:20de certains groupes
08:21comme Horizon ou RN.
08:23On verra demain.
08:24Le budget serait donc voté.
08:26Sébastien Lecornu
08:27se maintiendrait.
08:28Mais à quel prix,
08:30Hélène Roué ?
08:30Effectivement,
08:32moi je suis toujours fascinée
08:33de voir à quel point
08:33sur 577 députés,
08:35à quel point ils sont divisés
08:36parce que,
08:37comme Alexis le disait,
08:38ça risque quand même
08:39de se jouer à quelques voix près.
08:40Reste quelques incertitudes
08:42quand même du côté
08:42des écologistes
08:43est-ce qu'ils vont finir
08:44par voter pour ?
08:45Parce qu'il y a un amendement
08:46qui devrait être déposé
08:46par le gouvernement
08:47qui va vraiment aller
08:48dans leur sens
08:49sur le budget des hôpitaux
08:50notamment.
08:50Le PS va voter pour.
08:52Horizon,
08:52on est entre du contre
08:54et de l'abstention.
08:54LR,
08:55on est entre du contre
08:56et de l'abstention
08:56si on écoute effectivement
08:57Bruno Retailleau.
08:58On sait quand même
08:59que dans ces parties,
09:00il y a certains députés
09:01qui de toute façon
09:01parfois décident
09:03de ne pas écouter
09:03la consigne
09:04effectivement donnée
09:05par les chapeaux à plumes
09:06et font un petit peu
09:07ce qu'ils veulent.
09:07D'ailleurs au PS,
09:08ça risque aussi
09:09d'être le cas.
09:09Il n'y aura pas forcément
09:1069 députés
09:10qui vont voter
09:11pour ce budget.
09:12Tout ça pour dire
09:13effectivement
09:13l'Assemblée
09:14est extrêmement divisée
09:15là-dessus
09:16et à quel prix ?
09:17Vous savez,
09:17même si le budget
09:18a été rejeté demain,
09:20Sébastien Lecornu
09:20en réalité
09:21resterait quand même
09:22en place.
09:23Donc,
09:23on peut se voir
09:24à quel prix ?
09:25Effectivement,
09:26dans tous les cas,
09:27même dans ce budget,
09:28il y avait une hausse
09:28d'impôts absolument
09:29immense qui a été votée.
09:31Est-ce que la politique
09:32s'engrandit
09:33de cette séquence ?
09:34Yvan Riaufol ?
09:34Moi,
09:35je ne vois que de la mascarade.
09:36Non seulement,
09:37elle ne se grandit pas,
09:38mais elle s'affaiblit encore.
09:40Elle donne,
09:41en tout cas,
09:42dans ce spectacle navrant,
09:43l'exemple
09:44de sa grande faiblesse.
09:45Donc,
09:46moi,
09:46je n'ai pas grand-chose
09:47à en dire.
09:48Sinon,
09:48effectivement,
09:49c'est par une sorte
09:50de tour de passe-passe.
09:51C'est le Parti Socialiste
09:52et les Verts,
09:53les écologistes,
09:54qui sont deux partis minoritaires
09:56qui ont été désignés
09:58comme étant
09:58les représentants
10:00de la pensée alternative,
10:02alors qu'ils sont précisément
10:03ceux dont la pensée
10:04ne veulent plus.
10:05Donc,
10:05il y a une aberration
10:07à ceci.
10:09Et je remarque également,
10:10dans le fond,
10:11la seule chose
10:11qui m'amuse un peu,
10:12c'est qu'il y a une sorte
10:13de performance
10:14de la part du Premier ministre
10:16qui a juré
10:17qu'il n'emploierait pas
10:18le 49-3,
10:19quoi qu'il arrivait.
10:19Et ça me fait penser
10:20un petit peu
10:21à ces défis
10:21de ce groupe littéraire
10:23de Loulipo
10:24et notamment de Georges Perret
10:25qui avait promis
10:26et qui a fait effectivement
10:27un livre
10:28qui s'appelle
10:28La disparition
10:29dans lequel
10:30il n'emploie pas le mot,
10:31qui n'emploie pas le E.
10:32Donc,
10:33c'est un petit peu
10:33de la même manière,
10:34d'une sorte d'absurdité
10:35où il y aurait
10:35d'un côté
10:36le chef du gouvernement
10:38à ne pas vouloir
10:39utiliser le 49-3
10:40et une œuvre littéraire
10:42sans les...
10:43Oh,
10:43et dont l'objectif
10:43était autre aussi
10:44pour Perret.
10:45Oui,
10:46c'était de se plier
10:49à ses propres comptes.
10:49le débat.
10:54Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations