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00:00Ici Normandie, premier sur l'actu local en Normandie, ici matin.
00:067h48, la Normandie fait partie des trois premières régions de France à être touchée par la grippe.
00:12Tous les indicateurs sont en hausse selon les derniers chiffres de santé publique qui datent d'une dizaine de jours.
00:19Le nombre d'hospitalisations par exemple a doublé, les consultations chez SOS Médecins aussi.
00:25Le docteur Jean-Philippe Leroy, référent vaccin au CHU de Rouen, est avec nous Marianne.
00:30Bonjour docteur Leroy.
00:31Bonjour.
00:32La Normandie est passée en phase épidémique, ça veut dire quoi concrètement ? Qu'on est en plein dans la grippe ?
00:37Ça veut dire qu'on analyse un certain nombre de personnes qui sont malades et qu'on découvre effectivement régulièrement maintenant des virus grippaux
00:43après avoir découvert des virus du Covid et effectivement aussi avoir, je dirais, découvert des virus de la bronchiolite.
00:50La preuve d'ailleurs c'est que les soignants et les patients doivent porter un masque au CHU de Rouen depuis jeudi.
00:57Est-ce que l'épidémie est plus précoce cette année par rapport à l'année dernière ?
01:01Oui, on a une petite quinzaine de jours d'avance malheureusement et effectivement les épidémies de grippe ne sont pas très prévisibles.
01:08Ça peut être retardé, ça peut être avancé, ça peut durer en moyenne huit semaines.
01:13L'année dernière ça a été douze.
01:14On a du mal à prédire comment va être une épidémie de grippe.
01:17On est au début de quelque chose mais effectivement c'est plus bonheur et c'est plutôt une année effectivement précoce.
01:23J'allais vous le demander, elle s'annonce virulente ou pas cette grippe en Australie ?
01:27Il y a eu une épidémie d'ampleur, ce qui peut faire craindre un scénario comparable pour nous dans l'hémisphère nord.
01:32C'est ce qui se dit.
01:34La vérité c'est que l'épidémie, je dirais, dans l'hémisphère sud a lieu pendant notre été, c'est-à-dire l'heure hiver.
01:40Et donc on se sert de la circulation de ces virus-là pour aussi un peu prédire comment ça va se passer dans l'hémisphère nord.
01:47Aujourd'hui ceux qui sont peut-être les plus intéressants c'est les Anglais qui sont aussi un petit peu en avance sur nous
01:53et qui ont effectivement une épidémie qui semble un peu sévère.
01:5717 000 morts l'année dernière en France contre une moyenne tournant autour de 10 000.
02:02Mais le taux de vaccination était plus bas en 2024.
02:05Cette année déjà 8 millions de vaccins ont été vendus.
02:08La campagne de vaccination commence bien, vous diriez ?
02:11La campagne a bien débuté. Elle a débuté assez rapidement finalement.
02:15Ce qu'il y a aussi c'est qu'on a une campagne de vaccination avec un peu de nouveauté dans les vaccins.
02:19Des vaccins améliorés pour les personnes les plus âgées.
02:22Des vaccins qui vont être plus efficaces a priori pour les personnes âgées justement.
02:26Avec une recommandation particulière.
02:28Là aussi c'est quelque chose qui n'est pas nouveau je dirais complètement.
02:32En tout cas en France c'est nouveau mais dans d'autres pays ça n'est pas nouveau.
02:35Et on espère je dirais récupérer une partie de l'efficacité en fait supplémentaire chez les personnes les plus âgées.
02:42Les plus de 65 ans sont invités à se vacciner avec un vaccin plus efficace.
02:46Qu'est-ce que vous dites à ceux qui pourraient hésiter là ?
02:49Ceux qui nous écoutent et qui se disent est-ce qu'il faut y aller ?
02:51Est-ce qu'il faut se vacciner ? Est-ce que c'est trop tard ?
02:53Non ?
02:53Non c'est pas trop tard.
02:54C'est jamais trop tard de faire la vaccination.
02:56Évidemment plus on l'a fait en amont et plus on a des chances de limiter la circulation du virus de la grippe.
03:02Ça sera moins le cas évidemment si on fait ça au pic.
03:05Mais ça a quand même un intérêt personnel.
03:08Après il faut se souvenir que le virus de la grippe ça se transmet.
03:11Et donc l'un des intérêts qu'on a de se vacciner c'est d'essayer de diminuer la transmission aux personnes les plus fragiles qui nous entourent.
03:17Alors les personnes les plus fragiles c'est des personnes âgées.
03:19Mais c'est aussi des jeunes, quelquefois des jeunes qui ont ce qu'on appelle les comorbidités, qui ont des problèmes de santé.
03:24Pour lesquels en fait la décompensation de leurs problèmes de santé à cause du virus de la grippe provoque notamment ces 17 000 morts.
03:31Rappelez-nous qui est éligible ?
03:33C'est-à-dire c'est les personnes de plus de 65 ans, les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes ?
03:37Oui et ceux d'une façon générale atteints de maladies chroniques.
03:40On n'est pas forcément immunodéprimé quand on est diabétique par exemple.
03:43Mais les diabétiques, les insuffisants respiratoires, les insuffisants rénaux sont invités à évidemment se vacciner.
03:48Et ceci quel que soit leur âge.
03:50Et par exemple si on n'a pas tous ces facteurs, on peut aussi aller se faire vacciner.
03:54Là il faudra payer une dizaine d'euros je crois.
03:56Alors quand on n'a pas tous ces facteurs, si on a un vaccin standard c'est un peu plus d'une dizaine d'euros.
04:01Mais enfin c'est de cet ordre-là, c'est une quinzaine d'euros.
04:03Mais on peut y aller.
04:03Et effectivement il y a des endroits et des entreprises dans lesquelles il y a aussi un côté indispensable
04:09pour lequel on recommande et parfois l'employeur même paye la vaccination.
04:13Docteur Leroy, il y a aussi la bronchiolite.
04:15On est au stade épidémique en Normandie, c'est la même chose en Ile-de-France.
04:19On apprend d'ailleurs ce matin que 14 bébés hospitalisés en réanimation dans des services de pédiatrie francilien
04:25ont été transférés au CHU de Reims et au CHU de Rouen.
04:30On a de la place pour les accueillir ces bébés actuellement ?
04:33C'est une répartition des lits qui se fait avec des échanges, avec des coups de téléphone au niveau quasi national.
04:39Quand il y a effectivement un débordement dans certaines régions, dans certains départements, dans certains sites
04:46et il y a des transferts, on a toujours fait ce genre de choses.
04:49Ça n'a rien d'extraordinaire.
04:51Simplement, effectivement, on a eu une période pré-épidémique très très longue en Normandie.
04:56Et maintenant, on a franchi, effectivement, et toute la France est en épidémie sur le plan du VRS.
05:02Il n'y a pas que le virus respiratoire syncytial qui soit responsable de bronchiolite.
05:06Et c'est peut-être pour ça que tous les services sont un peu à saturation, oui.
05:09Est-ce qu'un plan blanc est prévu pour le CHU de Rouen ?
05:12C'est-à-dire un rappel de tous les soignants en congé, par exemple ?
05:14Pas à ma connaissance, mais ça se décide parfois le lundi, parfois effectivement en milieu de semaine.
05:19La situation est analysée jour après jour.
05:21Et là encore, le mot d'ordre pour la bronchiolite, c'est la vaccination.
05:24C'est plus compliqué que ça, parce qu'il faut vacciner les femmes enceintes pour essayer de diminuer le risque chez le nouveau-né.
05:30On peut immuniser les nouveaux-nés en faisant un espèce de vaccin, on va dire, effectivement.
05:35Un anticorps, voilà.
05:37Et on pourra probablement, je pense, l'année prochaine, vacciner les plus âgés contre le VRS, justement.
05:43Parce qu'il existe effectivement un vaccin qui est utilisable chez les adultes.
05:46Merci beaucoup, docteur Jean-Philippe Leroy.
05:48Référent vaccin au CHU de Rouen d'avoir été avec nous et de nous avoir fait ce rappel vaccination.
05:53J'ai entendu, si on est indispensable, il faut se faire vacciner.
05:56J'en appelle à la direction de cette radio.
05:57Faites vacciner, Marianne Nacquet, elle nous est indispensable.
06:01Une dernière chose, ce que j'en ai entendu parler chez le pharmacien, il y a eu une pénurie ou pas sur le vaccin ?
06:05Non.
06:06Ils ont consommé vite les premières doses.
06:08Il en reste.
06:09Maintenant, effectivement, si beaucoup de personnes veulent se vacciner, on peut arriver à un système de pénurie.
06:14Une raison de plus de se dépêcher.
06:15La ministre de la Santé a rassuré en disant qu'il y avait des stocks qui allaient être débloqués de nouveau la semaine dernière.
06:21Bon ben voilà, on peut y aller, c'est parti.
06:23Mais n'attendez pas quand même, après ce sera trop tard.
06:24On va voyager dans le temps, au temps des 1 et pas des 2, juste des 1 avec Attila et Stéphane Berne dans un instant après Indochine.
06:37L'aventurier contre tout guéri.
06:39Merci.
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