- il y a 19 heures
Bruno Retailleau, ancien ministre de l'Intérieur et président du parti "Les Républicains", était l'invité de Guillaume Daret dans BFM Politique ce dimanche 7 décembre.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Vous êtes bien sur BFM Politique Bruno Rotaillot, merci d'être avec nous, président des Républicains, ancien ministre de l'Intérieur.
00:11Vous êtes notre invité aujourd'hui. A mes côtés pour vous interroger Amandine Attalaya, éditorialiste politique BFM TV,
00:17et Ludovic Vigon de la Tribune dimanche, partenaire de notre émission.
00:22Alors bien sûr, dans un instant, on va voir ce que feront les Républicains sur la question stratégique du budget.
00:27Rendez-vous de vérité cette semaine pour le Premier ministre. On évoquera l'avenir de la droite avec notamment ses propos de Nicolas Sarkozy
00:33qui publie cette semaine son journal d'un prisonnier. Mais d'abord, vous avez dû voir ces inscriptions projetées, M. Rotaillot, hier à Lyon,
00:42sur des bâtiments, en particulier le musée des Beaux-Arts. Inscriptions anti-police projetées sur ces bâtiments lors de la fête des Lumières.
00:50La police blesse et tue. Non à l'État policier. La violence policière est partout.
00:56Voilà ce qu'ont pu voir les Lyonnais qui étaient présents. Les auteurs sont recherchés.
01:01Comment vous réagissez à ces inscriptions ?
01:03Tout simplement, les dénoncances que je faisais régulièrement lorsque j'étais ministre de l'Intérieur.
01:09Je saisissais moi-même la justice avec l'article 40.
01:12Ce sont des propos qui sont absolument scandaleux quand on sait que chaque année, des milliers de policiers, des milliers de gendarmes sont blessés, parfois extrêmement grièvement.
01:22Lorsqu'ils étaient blessés grièvement, je ne manquais pas d'ailleurs de les appeler pour les soutenir.
01:27Mais je crois que c'est sous l'est mandataire qui a revendiqué.
01:30C'est donc l'extrême-gauche. J'avais dénoncé moi en son temps, notamment les insoumis qui régulièrement, même des députés, des parlementaires de la République française,
01:39mettait une cible dans le dos de nos policiers, de nos gendarmes, en disant que la police tue un soulève mandataire, finalement, prolonge en réalité ces attaques.
01:49Ce sont des mouvements qu'il faut combattre, qui sont des mouvements anti-républicains et anti-démocratiques.
01:53Alors, Bruno Rotaillot, on le disait, c'est une semaine décisive pour le Premier ministre Sébastien-Lieu Cornu et pour son gouvernement.
02:00Moment de vérité, ce sera mardi avec ce vote solennel sur le budget de la Sécurité sociale.
02:06Question très simple. Est-ce qu'en l'État, ce budget est votable par les Républicains ?
02:11Je n'ai pas changé. Je n'ai pas changé d'avis. Je dis toujours ce que je pense.
02:15C'est un des pires PLFSS depuis des années. C'est un budget qui est désastreux, qui sacrifie l'avenir au présent.
02:23Par exemple, avec la suspension de la réforme des retraites, c'est rejeter le fardeau sur les générations futures.
02:29Pas de politique familiale, alors que depuis la dernière guerre, c'est la première année où les décès vont surpasser les naissances.
02:36Toujours plus de déficits, plus d'impôts. Et c'est une politique aussi antilibérale.
02:41Je pense notamment aux médecins libéraux. Donc, pour moi, ce texte n'est pas votable.
02:46Donc, vous demandez aux députés LR, mardi, de voter contre le projet de loi de financement ?
02:51Ils auront le choix, en tout cas, de l'abstention ou de voter contre.
02:54J'ai noté d'ailleurs les propos de Michel Barnier. Je m'en réjouis. Nous nous sommes appelés.
02:59On a échangé au téléphone. Mais c'est un mauvais budget.
03:03Un budget, ce ne sont pas seulement des chiffres, ce sont des choix.
03:06Les choix sont mauvais. On ne peut pas avoir un budget pour un budget.
03:09Un mauvais budget, c'est mauvais pour la France. Voilà. Parce que ça va creuser le déficit.
03:14Vous vous rendez compte qu'il y a simplement deux ans, en 2023, le déficit du PLFSS, c'était 13 milliards.
03:20Et là, on est quasiment à 23 ou 24 milliards.
03:23C'est d'ailleurs le gouvernement lui-même qui a renoncé, qui a cédé notamment à la gauche et qui a détricoté son propre budget.
03:32On va avoir, là encore, l'unédic qui va se trouver dans le rouge.
03:37Donc, que ce soit les comptes de l'État, les comptes de la sécurité sociale, l'unédic, tout est dans le rouge.
03:42C'est le désastre annoncé.
03:43Et qu'est-ce qui est pire, Bruno Retailleau ? C'est de ce mauvais budget ou alors l'instabilité qui pourrait naître du fait d'un texte rejeté mardi ?
03:52C'est-à-dire que la France pourrait repartir dans ses tracas habituels ces derniers temps ?
03:56Est-ce que vous pensez que l'an dernier, puisque vous vous souvenez, il y a quasiment un an, jour pour jour,
04:01Michel Barnier, je faisais partie de son gouvernement, avait été censuré sur le PLFSS, le budget de la sécurité sociale ?
04:08Est-ce que pour autant, les remboursements pour les médicaments, pour les retraites n'ont pas été versés ?
04:14Ils l'ont été. Est-ce que ça a été le chaos ?
04:16Je parlais déjà d'une instabilité politique.
04:17Est-ce que c'était le chaos ?
04:18Non. L'instabilité, c'est ce budget qui le creuse, en creusant les déficits, en suspendant une réforme qui avait été digérée dans le pays.
04:28C'est terrible parce qu'au contraire, c'est instiller le virus de l'instabilité que de dire que désormais, pour l'avenir, les réformes, et il en faudra, et il en faudra,
04:38les réformes courageuses, les réformes un peu audacieuses, une fois votées, pourront être contestées dans la rue.
04:44Ça, c'est le chaos chronique. C'est l'instabilité chronique, instillée au cœur de nos institutions. Il n'y a pas pire.
04:52Comment vous qualifiez cette suspension de la réforme des retraites ?
04:54De renoncement, de lâcheté. De lâcheté. D'autant qu'on m'avait signifié, devant moi, c'était un désengagement que jamais on y toucherait.
05:04Mais donc, c'est-à-dire que Sébastien Lecornu est un Premier ministre lâche ?
05:08C'est une lâcheté. Je redis qu'il faut bien savoir, pour nos auditeurs, je sais depuis le départ que cette réforme n'a pas toujours été populaire.
05:17Simplement, il faut m'expliquer. Quand je suis né, il y avait quatre cotisants pour un retraité. Aujourd'hui, 1,6. Demain, un pour un.
05:24Ça va être un effondrement. Et en plus, en France, pas par rapport aux Chinois, par rapport à la moyenne européenne,
05:30on travaille trois années de moins dans une vie. Trois années pendant lesquelles on ne va pas créer de richesse
05:36pour augmenter le pouvoir d'achat, pour financer l'hôpital, etc. Donc, suspendre cette réforme, c'est une catastrophe.
05:43Mais au vu de la composition de l'Assemblée nationale, il faut bien trouver un compromis, notamment avec les socialistes,
05:49pour arriver à l'adoption de ce PLFSS. Quel serait à vos yeux, à vous, le compromis acceptable ?
05:54Le 49-3.
05:57C'est comme ça qu'on aurait un texte ?
05:58Le 49-3.
05:59Mais sauf que la suspension des retraites, le cas échéant, passerait donc, Bruno René ?
06:05Le Premier ministre a dit « Je ne l'utiliserai pas ». Vous l'avez redemandé la semaine, il a dit « Je ne l'utiliserai pas ».
06:08Mais j'ai qualifié, d'ailleurs, ces deux budgets de « hold-up ».
06:12« Hold-up fiscal », puisque là aussi, pour le PLFSS, on va avoir une nouvelle CSG, pour près de 2 milliards, un peu moins.
06:19« Hold-up social », puisqu'on ne fait pas la réforme de la retraite.
06:23Et ça veut dire que demain, on consent à faire s'effondrer le régime de retraite par répartition,
06:28auquel les Français tiennent, et enfin « hold-up démocratique ».
06:32Parce que jamais le pays n'a été autant à droite, et jamais un gouvernement, une politique, n'a été autant à gauche.
06:40Ce n'est pas ce que reflète la composition de l'Assemblée.
06:43On pourrait vous dire que le 49-3 serait un hold-up démocratique pour faire adopter ce PLFSS.
06:47Écoutez, ça n'est pas soixante et quelques députés socialistes qui peuvent importer dans un budget
06:53les vieilles lunes socialistes qui ont fait échouer la France.
06:56Ces deux budgets, ce sera moins de travail, avec la retraite, la suspension.
07:01Ce sera beaucoup plus d'impôts, et c'est toujours plus de dépenses publiques, et donc plus de déficits.
07:06C'est ce qui nous a emmenés dans le mur depuis 40 ans, et on continue en klaxonnant.
07:13Vous diriez que le Premier ministre est l'otage des socialistes, toujours ?
07:15Mais il s'est mis dans les mains des socialistes.
07:19En réalité, alors, il utilise des mots comme le parlementarisme.
07:23Moi, j'ai utilisé le mot qui me va bien, qui décrit la situation,
07:26que les Français constatent, c'est plutôt de l'aplaventrisme.
07:30L'aplaventrisme ?
07:31Oui, c'est-à-dire que M. Fort décide, et M. Lecornu s'exécute.
07:36Est-ce que ce n'est pas plutôt de l'habileté politique de la part de Sébastien Lecornu ?
07:39Certains perçoivent ça comme ça, et trouvent même qu'il démontre là des qualités
07:42pour être peut-être quelqu'un qui aurait les épaules pour 2027.
07:47Écoutez, je sais que dans le petit microcosme politico-médiatique,
07:50la manœuvre, le compromis de couloir, l'habileté, la ruse,
07:54ce sont des qualités extraordinaires.
07:56Moi, vous voyez, je suis plutôt simple, je suis un rural,
07:59je suis un provincial, et je pense que, voilà, quand on fait de la politique,
08:04ce n'est pas la manœuvre, ce n'est pas le compromis qui doit qualifier un homme ou une femme,
08:07c'est la recherche du bien commun.
08:09C'est l'objectif, c'est l'intérêt supérieur de la nation, et rien d'autre.
08:13Sébastien Lecornu, en s'appuyant sur une note qui lui a été transmise,
08:16juste que les conséquences d'un rejet seraient énormes.
08:19Un déficit sans doute au-delà de 30 milliards, une quasi-perte de contrôle,
08:24qui ferait, peu et dit-il, un risque très élevé sur le financement de la sécurité sociale.
08:27Vous êtes prêt à assumer ce risque ?
08:29Il ne manque pas de culot.
08:32Franchement.
08:32Pourquoi ?
08:33Parce qu'initialement, ce budget, c'était 13 milliards de déficit.
08:38Et le gouvernement, par lui-même, qui a détricoté ces mesures,
08:42année blanche, franchise, etc., etc.,
08:44on en arrive à 23 ou 24 milliards.
08:48Donc le fauteur de chaos, le fauteur de déficit, c'est le gouvernement.
08:53Encore une fois, au début de l'année, il y a eu cette censure,
08:55il y a eu une loi spéciale, il n'y a pas eu de vote du PLFSS
08:59à la fin de l'année 2024.
09:01Et pour autant, est-ce que tout s'est effondré ?
09:03Non, c'est un mauvais budget.
09:05Et vraiment, j'appelle les parlementaires
09:07à juger d'abord en fonction de l'intérêt de la nation.
09:11– Vous, à titre personnel, si vous étiez député,
09:13vous vous abstiendriez ou voteriez ?
09:14– Je voterai contre.
09:16Écoutez, on se connaît un peu,
09:18enfin en tout cas, vous m'avez déjà interviewé les uns et les autres.
09:21J'ai beaucoup de défauts,
09:24mais j'essaie de faire de la politique
09:26avec de la constance, de la cohérence,
09:29avec de la sincérité.
09:30Alors, évidemment, on peut critiquer ce que je pense
09:32et mes convictions, mais je ne les abandonne pas
09:35quand il s'agit de mes convictions,
09:37mais surtout quand il s'agit de bons pays,
09:39des Françaises et des Français.
09:40– Je me permets juste, au passage, vous étiez quand même d'accord,
09:41avant qu'il y ait le problème, Bruno Le Maire,
09:42pour entrer au début dans un gouvernement le cornu sur le principe.
09:46Et là, vous n'avez que des mots extrêmement durs
09:48à son non-contre.
09:49Qu'est-ce qui s'est passé entre-temps ?
09:51Est-ce que vous dites que vous êtes cohérent ?
09:52– Écoutez, je vais vous raconter une anecdote.
09:55Le Premier ministre nous avait invité les chefs de parti,
09:59il y avait Édouard Philippe, il y avait Gabriel Attal,
10:01il y avait Marc Fénaud qui représentait le Modem, etc.,
10:04à trois reprises.
10:06Et en prélude de ces déjeuners,
10:09à chaque fois, c'était la même phrase,
10:10on est bien d'accord, on ne touche pas aux retraites.
10:13À tel point que le troisième déjeuner,
10:16Marc Fénaud avait fait cette réflexion,
10:18« Attends Sébastien, ça fait la troisième fois,
10:21tu vas finir par nous mettre la puce à l'oreille. »
10:23Donc moi, vous voyez, je suis un homme assez simple,
10:26et je pense que les valeurs de la vie,
10:28ça doit être les valeurs de la politique.
10:30J'aime bien une forme de rectitude.
10:33Quand on prend des engagements,
10:34où on les tient, où on ne les tient pas.
10:36Mais moi, je perds confiance quand on ne les tient pas.
10:38Et je n'avais rien à faire, je vais vous dire.
10:40Chaque jour, je justifie mon départ.
10:42J'avais senti que tout partait à gauche.
10:45Et que je pense que le gouvernement,
10:47derrière, vraisemblablement, Emmanuel Macron,
10:49parce que Sébastien Lecornu,
10:51ça n'est ni Michel Barnier, ni François Béroux.
10:54Il y a derrière Emmanuel Macron
10:55qui a repris la main sur Matignon.
10:56Il a repris la main ?
10:57Bien sûr, bien sûr.
10:58Mais je pense qu'en réalité,
11:01il s'était dit, finalement,
11:02les Républicains tiennent trop à leur siège.
11:05Bruno Retailleau est passionné par son ministère,
11:08ce qui était vrai,
11:09et que, finalement, pour lui-même,
11:13pour ce poste,
11:14il acceptera, il avalera tout,
11:16toutes les couleuvres.
11:17Ah ben non, je ne suis pas fait comme ça.
11:18Un rejet, ça veut dire des conséquences aussi.
11:20Oui, si mardi, le PLFSS est rejeté par les députés,
11:24ce sera un échec de la méthode de Sébastien Lecornu.
11:27Quelles conséquences doit tirer celui-ci de cet échec ?
11:31Est-ce qu'il doit démissionner ?
11:33Écoutez, j'avais l'habitude de dire,
11:35vous savez, colline après colline,
11:37chaque chose en son temps.
11:37Pour l'instant, il n'est pas dit du tout
11:39qu'il y aura un vote négatif au PLFSS,
11:42puisque je vois bien les manœuvres de couloirs,
11:43je vois bien les petits compromis de l'ombre.
11:47Donc, voilà, chacun aura à se déterminer.
11:49C'est difficile pour les députés.
11:51Et c'est pour ça qu'ils ont un choix.
11:54Mais très franchement,
11:56voter pour un texte pareil,
11:58c'est le pire depuis des années.
12:01Il ne prépare en rien l'avenir.
12:03Mais quelle leçon devra en tirer le Premier ministre,
12:05Bruno Retailleau ?
12:06Écoutez, voyons avant tout,
12:09voyons d'abord le résultat du vote,
12:10du scrutin.
12:11Après, vous me réinterrogerez,
12:13mais je n'anticipe jamais,
12:14je ne préempte pas l'histoire quand elle arrive.
12:17Est-ce que vous êtes certain,
12:18mardi, que Laurent Wauquiez,
12:19le patron des députés républicains,
12:21aura la même position que vous ?
12:22Parce que c'était un problème dans ce débat,
12:25c'est que souvent,
12:25vous n'ayez pas tout à fait la même position,
12:27il y avait de la polyphonie,
12:28voire de la cacophonie.
12:29Qui porte la ligne ?
12:32Est-ce que vous pensez que Laurent Wauquiez
12:33portera la même position que vous ?
12:36Je ne le vois pas, en tout cas,
12:37demander à nos députés
12:40de voter pour le PLFSS.
12:43Je ne le vois vraiment pas.
12:45Et d'ailleurs, dans ses votes,
12:46il s'est abstenu.
12:48Donc, je pense que cette abstention,
12:51c'est d'abord une abstention
12:52de désapprobation.
12:55Qu'est-ce que vous avez pensé
12:55de la position d'Edouard Philippe,
12:56justement, qui juge que les députés horizon
12:57ne peuvent pas voter ce texte ?
13:00Il est ciblé aujourd'hui par Renaissance
13:02qui dit, Edouard Philippe, c'est le chaos.
13:05Moi, je me situe plutôt du côté d'Edouard Philippe.
13:07Il a raison.
13:09Il y a des voix, parfois,
13:10qui doivent s'élever au-dessus du nombre
13:13pour dire l'intérêt de la France.
13:14Je pense que je me retrouve beaucoup plus
13:16derrière cette ligne-là,
13:18plutôt que d'autres lignes
13:19qui recherchent absolument un compromis
13:23au mépris des intérêts des Françaises
13:25et des Français.
13:26Voilà, je pense que c'est ça, la politique.
13:28On veut une politique d'effondrement aujourd'hui.
13:31Il y a un effondrement.
13:32Les Français, je fais mon tour de France,
13:34j'en suis à ma 4 ou 5e étape,
13:36j'ai vu des centaines et des centaines de personnes,
13:38vraiment avec de nombreux métiers,
13:40des élus,
13:41ils n'y comprennent plus rien du tout.
13:42D'ailleurs, il y a une forme d'indifférence.
13:44Il y a ce qui se passe là-bas, à Paris,
13:45là-haut, comme ils disent,
13:46et puis la vie concrète.
13:48Qui est responsable de cet effondrement ?
13:50Vous pointez souvent l'Élysée,
13:51Emmanuel Macron.
13:52Est-ce que c'est lui qui est responsable
13:53de cet effondrement ?
13:54C'est la dissolution ratée.
13:56C'est la dissolution ratée.
13:58Et en reprenant la main sur Matignon,
14:00d'ailleurs,
14:00le reproche que je lui fais,
14:02c'est qu'il devrait, au contraire,
14:04prendre du recul.
14:05Parce que les Français l'ont désavoué.
14:07Donc, reprendre, en réalité,
14:08après un scrutin,
14:09reprendre la main,
14:11je pense que ça n'est pas très démocratique.
14:13Et c'est ce qui augmente l'attention.
14:15Qu'il a repris la main,
14:16ou du moins que c'est lui
14:17qui guide la main de Sébastien Lecornu ?
14:19Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
14:19Plein de choses.
14:21Comme ?
14:21Plein de choses.
14:23C'est une certitude.
14:24Vous l'appelez à quoi, alors, ce matin ?
14:25Vous appelez le président de la République
14:26à se mettre en retrait ?
14:27À quoi vous l'appelez ?
14:29Je l'appelle à se mettre en retrait,
14:31bien sûr.
14:31Vous savez,
14:32on l'a bien vu, d'ailleurs,
14:33dans les différentes nominations,
14:34il a d'abord nommé
14:35un opposant.
14:37C'était Michel Barnier.
14:38Il a nommé ensuite
14:40un allié,
14:41François Bayrou,
14:42mais un allié très indépendant,
14:43assez incommode, finalement.
14:45Et là, il nomme
14:45un ministre dont on sait tous
14:47qu'il est très, très proche.
14:49Voilà, ça décrit
14:50progressivement
14:51une reprise en main
14:52de l'Elysée
14:53sur Matignon,
14:54l'hyperprésident.
14:55Et je pense que ça
14:56hystérise
14:56le débat public.
14:58Et en tout cas,
14:59les Français ne l'aiment pas, ça.
15:01Parce qu'ils pensent
15:02que c'est une sorte de blessure
15:04démocratique.
15:06Ludovic ?
15:06Est-ce que vous avez eu
15:07des échanges avec Sébastien Lecornu
15:08depuis votre départ
15:09du gouvernement ?
15:10Non, je n'en ai pas eu.
15:11Et vous le regrettez ?
15:12Vous êtes quand même
15:14le président d'un parti
15:15qui le soutient en partie,
15:17notamment à l'Assemblée.
15:18Non, je considère
15:19que nous ne sommes pas
15:20en soutien du tout
15:21du gouvernement.
15:23Voilà, pour plein de raisons.
15:25Vous savez,
15:25si je m'étais retrouvé
15:27au banc à l'Assemblée nationale
15:29en écoutant la déclaration
15:30de politique générale,
15:32mais dans la demi-heure,
15:33je claquais ma démission.
15:34Vous fermiez les yeux,
15:37vous faisiez abstraction
15:38de celui qui prononçait
15:40le discours
15:40et vous entendiez
15:42un Premier ministre socialiste.
15:45Moi, je suis rentré,
15:45nous sommes rentrés,
15:46ma famille politique,
15:48au gouvernement.
15:49Au gouvernement de Michel Barnier.
15:50C'était d'abord
15:51pour faire obstacle
15:52à une politique de gauche.
15:54Je ne vais pas rester
15:54au gouvernement
15:55et on ne va pas soutenir
15:56une politique de gauche.
15:57ou alors,
15:59on veut vraiment
16:00faire le marche-pied
16:02et la courte échelle
16:04au Rassemblement national
16:05et aux autres radicaux.
16:08Vous avez passé
16:08de nombreux mois
16:10à côtoyer Emmanuel Macron.
16:12Qu'est-ce qui vous a...
16:13Côtoyer,
16:14c'est beaucoup dire.
16:15On ne peut pas dire
16:15que dans un conseil...
16:16En tout cas,
16:16dans des conseils des ministres.
16:18Qu'est-ce qui vous a
16:19de plus marqué
16:20chez lui ?
16:22Qu'est-ce qui m'a
16:22le plus marqué ?
16:24Il est intelligent,
16:26il travaille ses dossiers.
16:27Mais notamment
16:28sur les sujets régaliens,
16:30c'est le en même temps.
16:32Sur l'Algérie,
16:32c'est le en même temps.
16:34Et alors,
16:35ça peut être une méthode
16:36valable pour ça ?
16:37Non, je pense que
16:37le en même temps
16:38a montré
16:38que ça débouchait
16:40sur l'impuissance.
16:41Puisque vous parlez...
16:42Le en même temps,
16:44on sait comment ça commence.
16:45Ça commence par
16:46et de droite,
16:47et de gauche.
16:48Et ça se termine
16:49par et de gauche,
16:50et de gauche.
16:51Et la gauche,
16:51aujourd'hui,
16:52dit que ça se termine
16:52par et de droite,
16:53et de droite.
16:54Ce n'est pas la politique
16:55qui est menée.
16:55Franchement.
16:56Vous évoquiez la question
16:57justement d'un en même temps
16:58que vous reprochez
16:59à Emmanuel Macron
17:00sur la question
17:00de l'Algérie.
17:01Après votre départ,
17:02le gouvernement a jugé
17:03qu'il fallait emplanter
17:03une voix plus diplomatique
17:05justement sur la question
17:07du rapport à l'Algérie.
17:08Parce que justement,
17:09le gouvernement a jugé
17:09que le bras de fer,
17:10la méthode forte,
17:11ça ne fonctionnait pas.
17:12Cette semaine,
17:12le journaliste français
17:13Christophe Gleize
17:14a été condamné
17:15en appel à 7 ans de prison
17:16par la justice algérienne.
17:18Quelle leçon vous en tirez ?
17:19La leçon qu'il faut
17:21que la France arrête
17:21de se laisser humilier.
17:24Il y a un total déséquilibre
17:26entre la relation
17:27entre l'Algérie
17:27et la France.
17:28On n'a pas grand-chose
17:29à attendre de l'Algérie.
17:30Ils attendent tout de nous.
17:32Les accords de 68.
17:33Est-ce que c'est tolérable
17:34que les services secrets
17:36algériens
17:36fassent des barbouzeries
17:38sur le sol français ?
17:39Je vous rappelle quand même
17:39qu'ils ont failli
17:40assassiner un opposant,
17:43Amir Dézède.
17:43Est-ce que c'est normal
17:45qu'on ait des accords
17:46de 94
17:47et qu'ils refusent
17:48de reprendre leurs OQTF
17:50qui sont très dangereux ?
17:52Il y a déjà un Algérien
17:53OQTF très dangereux
17:54qui a assassiné
17:55à Mulhouse,
17:56un retraité portugais.
17:58Est-ce que c'est normal
17:59qu'on laisse faire
18:00en regardant ?
18:02Voilà.
18:02Monsieur Gleize,
18:03d'ailleurs j'ai lu
18:04ce que son frère avait dit
18:05il y a quelques jours,
18:06il a eu cette phrase
18:07« On s'est fait avoir ».
18:09Par qui ?
18:09Mais en tout cas,
18:11très franchement,
18:12ils ont respecté
18:13les consignes.
18:14Ils ont été prudents
18:15depuis le départ.
18:16Ils n'ont pas bougé.
18:17Il n'y a pas eu
18:17de protestation.
18:19Il n'y a pas eu
18:19de comité de soutien.
18:20Pour quel résultat ?
18:21Est-ce que vous jugez
18:22qu'Emmanuel Macron
18:23est humilié par l'Algérie ?
18:24C'est la France
18:25qui est humiliée.
18:26Vous savez,
18:26Boilem,
18:27son salle que j'ai vu
18:28longuement
18:29au cours d'un déjeuner,
18:30me racontait
18:31sa vie en prison
18:32et notamment
18:34les informations
18:34qu'il recevait
18:35qui étaient évidemment contrôlées,
18:36qui avaient toujours
18:37la même structure.
18:39Le premier sujet,
18:40c'était
18:40l'aude
18:41au régime
18:42algérien,
18:44M. Théboune,
18:45et ensuite,
18:46c'était la haine
18:47anti-française.
18:48Mais Boilem,
18:49sans salle,
18:49dit aussi dans ses intervios,
18:51Bruno Retailleau,
18:51que votre ligne très ferme
18:52a pu être
18:53d'une certaine manière
18:55un obstacle
18:55à sa libération.
18:57Un Boilem,
18:58lorsqu'il s'exprime,
18:59contrôle ce qu'il dit
19:00et c'est bien naturel,
19:01mais je l'ai vu longuement,
19:03croyez-moi,
19:03il ne m'a pas fait de reproche.
19:04En tout cas,
19:05publiquement,
19:06il a fait ce reproche.
19:07Qu'est-ce que ça vous fait réfléchir ?
19:08Moi, je pense que ça fait des années
19:10que la France se couche
19:11devant l'Algérie.
19:12Des années.
19:13Elle a obtenu néanmoins
19:14la libération Boilem sans salle
19:15via la diplomatie.
19:17Vous savez très bien,
19:17l'Allemagne l'a obtenue.
19:19Mais on ne peut pas
19:20rester dans cette situation.
19:22Il y avait les otages,
19:23bien sûr,
19:23mais il y a les barbouseries,
19:24il y a les OQTF,
19:26etc.
19:26On ne peut pas,
19:28nous, la France,
19:28toujours baisser le regard.
19:30C'est un régime
19:31qui est totalement coupé.
19:32D'ailleurs,
19:32Boilem l'a dit
19:33que j'avais la cote
19:35dans le peuple algérien.
19:37Ah oui, pas auprès des dirigeants, oui.
19:38Eh bien, bien sûr.
19:39Vous croyez que le peuple algérien
19:41est derrière ce régime dictatorial ?
19:44Je vous rappelais
19:44qu'il y a eu le Hirak.
19:46Bon.
19:47Et on voit bien que,
19:49là encore,
19:49ils attisent la haine antifrançaise.
19:52Donc, il faut simplement
19:53sortir de cette relation
19:54qui est passionnelle
19:55et faire en sorte
19:56qu'elle soit équilibrée.
19:57C'est-à-dire que,
19:58quand ils ne veulent pas
19:59appliquer leurs accords,
20:01on n'applique pas
20:01les accords
20:02qui leur sont favorables.
20:03D'ailleurs, je pense
20:04que les accords de 68,
20:05qui privilégient l'Algérie,
20:08n'ont plus lieu d'être.
20:09Bruno Rotaillot,
20:09est-ce que,
20:10pour parler franchement,
20:11vous n'avez pas l'habitude
20:12de la langue boite,
20:12est-ce qu'Emmanuel Macron
20:13se couche devant
20:14le président Tebboune ?
20:16Je pense qu'il est habité,
20:19il est habité,
20:20comme beaucoup
20:20de ce camp-là,
20:22il est habité
20:23par une mauvaise conscience
20:24coloniale.
20:25coloniale.
20:27Et je pense qu'il a peur
20:28de la réaction
20:29des quartiers.
20:31Or,
20:32quand on voit,
20:34par exemple,
20:35parce que c'est
20:35un bon indicateur,
20:37ce qui s'est passé
20:37quand il y a eu
20:38l'élection de M. Tebboune
20:39et la très faible participation,
20:41justement,
20:42de la diaspora algérienne
20:43en France,
20:44participation un peu 5%.
20:46On voit bien
20:47que la diaspora,
20:49les Algériens,
20:50ne soutiennent pas
20:50le régime militaro-autoritaire
20:53d'Algérie.
20:54Donc,
20:55il faut s'émanciper
20:56de ces vieux schémas.
20:57C'est-à-dire que vous,
20:57vous seriez prêt
20:58à couper tous les visas,
20:59par exemple,
21:00à ne plus avoir
21:01de relations diplomatiques
21:02avec l'Algérie,
21:03à dénoncer le traité de 68 ?
21:04Je serais prêt,
21:05un,
21:05à dénoncer le traité de 68,
21:07bien sûr,
21:08et je serais prêt,
21:09évidemment,
21:10à appliquer,
21:11parce que la politique
21:12de fermeté
21:12que j'ai voulu mener,
21:13elle n'a pas vraiment
21:14été menée,
21:15puisque l'Élysée,
21:16comme le Quai d'Or,
21:17s'y opposait.
21:18Je veux le rappeler,
21:19simplement,
21:19je pense que sur les visas,
21:20vous ne pouvez pas
21:21d'un côté
21:21accorder 250 000 visas
21:24aux Algériens
21:25et de l'autre
21:26qu'eux-mêmes
21:27vous accordent
21:28au compte-gouttes
21:29des laissés-passés
21:30consulaires
21:31pour reprendre
21:32les fameux OQTF
21:33qui sont dangereux.
21:34Donc, moi,
21:35je pense,
21:35et d'ailleurs,
21:36en discutant
21:37avec les ministres
21:39de l'Intérieur européens,
21:40on a avancé
21:40au niveau de l'Europe
21:41sur cette idée
21:42de rapport de France.
21:43Quand il n'y a pas
21:44de réciprocité,
21:45eh bien,
21:45on sévit
21:46et je pense
21:46qu'il faudrait établir,
21:48là encore,
21:49une règle,
21:50c'est-à-dire que
21:50vous ne nous donnez pas
21:51de laissés-passés consulaires
21:53pour reprendre
21:53vos nationaux,
21:55eh bien,
21:55nous,
21:56on réduit
21:56les laissés-passés,
21:58c'est-à-dire les visas.
21:59Il y a déjà fait,
21:59Gérald Darman.
22:00Et d'ailleurs,
22:00et je pense qu'on a
22:01trop de consulats
22:02en plus algériens
22:02en France...
22:03Bruno Rotaillot,
22:04ici même à votre place
22:05il y a quelques semaines,
22:06Éric Zemmour a eu des mots
22:07très durs
22:08à l'égard de l'Algérie.
22:09Il a dit,
22:09je cite,
22:09l'Algérie
22:10essaye de coloniser
22:12la France
22:13dans une forme
22:13de revanche coloniale.
22:15Est-ce que vous diriez
22:15la même chose ?
22:16Non,
22:16ce n'est pas la même chose.
22:17Il y a un sujet migratoire.
22:19Le sujet migratoire
22:20est grave
22:20et on a un sujet
22:23avec un certain nombre
22:24de ressortissants algériens
22:26puisque vous savez
22:26que dans les centres
22:28de rétention administrative
22:29où on y met
22:31des gens
22:31qui n'ont pas de papier
22:32et qui en plus
22:34sont dangereux,
22:35eh bien,
22:3540-45%
22:36de cette population
22:37ce sont des Algériens.
22:38Donc,
22:38on a un souci.
22:39Donc,
22:40il faut contrôler.
22:40C'est pour ça
22:41qu'on ne peut pas
22:42seulement contrôler
22:43les entrées.
22:44Dans les discussions
22:44que j'avais avec Sébastien Lecornu
22:46et avec le président de la République
22:47puisque c'est le président de la République
22:49qui m'appelait.
22:50C'est là que je vois bien
22:51où se trouvait le pouvoir réel
22:53comme vous me posiez la question
22:54tout à l'heure.
22:54Il vous disait quoi ?
22:55Vas-y moins fort ?
22:57Non,
22:57mais je voulais,
22:58moi,
22:59que le ministre de l'Intérieur
23:00ne soit pas seulement
23:01responsable des sorties
23:02parce que c'est le plus dur.
23:04Et encore,
23:04moi,
23:04je suis assez fier
23:05puisqu'on est le premier pays européen
23:07pour le nombre de sorties désormais.
23:09D'accord ?
23:10Ce n'est pas suffisant.
23:11Mais on avait ce résultat.
23:13En revanche,
23:13comment voulez-vous
23:14gérer les flux migratoires
23:17sans gérer les entrées,
23:19les visas ?
23:20Or,
23:20le Quai d'Orsay
23:21a une politique
23:23bisounours.
23:25Il considère que
23:26plus il y a de visas,
23:27mieux c'est pour le rayonnement
23:28de la France.
23:28C'est l'Algérie,
23:29Bruno Retailleau,
23:30pays ennemi
23:30ou pays ennemi ?
23:32Le peuple algérien
23:33est un peuple ami.
23:34On a des profondes relations.
23:36Le régime algérien
23:37est un régime
23:39anti-français
23:39qui a éradiqué
23:42quasiment le français
23:43des programmes scolaires,
23:45qui a placé
23:46beaucoup de nos entreprises
23:47sur des listes noires
23:49et encore une fois,
23:51qui pratique...
23:51Qui est une dictature même ?
23:53C'est un régime
23:55en tout cas,
23:56dictatorial,
23:57très autoritaire,
23:58mais très isolé,
24:00divisé
24:00en son sein.
24:02On l'a vu
24:02avec un des derniers
24:04directeurs généraux
24:05de la sécurité intérieure
24:06qui a dû s'exfiltrer
24:08et s'échapper
24:09assez rapidement d'ailleurs,
24:10comme c'est le cas.
24:11Et Boilem me disait
24:12que dans la prison,
24:12il y avait beaucoup de ministres.
24:14Et c'est un régime
24:15qui est très isolé.
24:17Vous savez,
24:17le Conseil de sécurité
24:19des Nations Unies,
24:20le 31 octobre,
24:21c'était il y a quelques semaines
24:21simplement,
24:22devait faire un vote
24:23très important
24:24sur le Sahara occidental,
24:25qui tient à cœur aussi
24:26au régime
24:27et aux Algériens.
24:28Eh bien,
24:28il n'y a pas eu
24:29une seule voix
24:30pour l'Algérie.
24:31La Chine
24:31et la Russie
24:33se sont abstenues.
24:35Ce qui montre bien,
24:36c'est l'isolement.
24:36Et un régime
24:37qui s'isole,
24:39un régime qui est divisé,
24:40est un régime
24:41qui se durcit.
24:42Et en fait,
24:42ils ont un bouc émissaire
24:43depuis le départ,
24:45depuis des dizaines d'années,
24:46c'est la France.
24:46Donc quand ça va mal,
24:48ils s'excusent
24:48auprès de leur peuple
24:49en disant
24:49c'est la faute à la France.
24:51Donc je pense
24:51qu'il faut qu'on sorte
24:53de cette mécanique,
24:54de cette rhétorique-là,
24:55y compris pour le peuple
24:56algérien lui-même
24:57qui n'attend que ça.
24:58Le peuple algérien
24:59n'attend que cela.
25:07Vous êtes bien sur BFM Politique.
25:09Notre invité aujourd'hui,
25:10le patron des Républicains,
25:11Bruno Rotaillot,
25:12ancien ministre de l'Intérieur.
25:14Avec lui,
25:15dans un instant,
25:15on va évoquer
25:16ses solutions
25:16pour lutter
25:17contre l'antrisme islamique.
25:19Il y a quelques mois,
25:20un rapport sur les frères musulmans
25:21avait été très inquiétant
25:22sur la situation en France.
25:23Mais d'abord,
25:24l'avenir de la droite.
25:25Nicolas Sarkozy,
25:26l'ancien président,
25:27ancien patron de la droite,
25:29publie donc
25:29cette semaine,
25:30mercredi précisément,
25:32son journal d'un prisonnier
25:33dans lequel il revient
25:34sur son séjour carcéral
25:36à la prison de la Santé.
25:38Ludovic,
25:38vous avez publié
25:39en avant-première
25:40cet ouvrage.
25:40Oui,
25:41et à votre sujet,
25:42Bruno Rotaillot,
25:43Nicolas Sarkozy
25:43écrit ceci,
25:44faisant référence
25:45aux jours qui ont suivi
25:46sa condamnation
25:47dans le procès libyen,
25:49je vous relais guillemets.
25:50Bruno Rotaillot
25:51m'appela régulièrement,
25:52mais n'en fit pas publiquement
25:54davantage.
25:55Est-ce que vous le trouvez
25:55injuste ?
25:57Non, non, écoutez,
25:59ma relation avec Nicolas
26:00est une relation
26:01très très directe.
26:02Je l'ai vue d'ailleurs
26:02cette semaine,
26:03mardi.
26:04On n'a pas toujours
26:05été très proches.
26:05J'ai eu des reproches
26:07d'ailleurs à lui faire
26:08sur le traité de Lisbonne,
26:09mais François Fillon
26:10était aussi au gouvernement.
26:12Je considérais à l'époque
26:13que le Parlement
26:14ne pouvait pas défaire
26:15ce que le peuple français
26:16par la voie du référendum
26:18avait voté.
26:19On n'est pas exactement
26:21les mêmes,
26:21mais quand même,
26:22c'est une bête politique.
26:24Et je l'ai vue
26:25ce mardi,
26:27je l'ai trouvé à la fois
26:28marqué par cette injustice,
26:31ces trois semaines
26:32à la santé,
26:33mais en même temps
26:34combattif,
26:34une énergie incroyable.
26:36Non, c'est quelqu'un,
26:37j'en connais peu,
26:38qui lui ressemble,
26:39vraiment.
26:40Cette injustice,
26:40c'est-à-dire que pour vous,
26:41cette condamnation,
26:42cette incarcération
26:43était une décision politique ?
26:47En tout cas,
26:49il a été incarcéré
26:50pendant trois semaines,
26:51le juge le remet en liberté,
26:53donc trois semaines avant,
26:54il fallait qu'il fasse la prison,
26:55trois semaines après,
26:56il ne fallait plus faire de prison.
26:59La procédure commence
27:00par ceux
27:01qu'on vient d'appeler
27:02le tribunal,
27:04l'a d'ailleurs désigné
27:04comme tel un faux
27:05de Mediapart.
27:07La plupart des griefs
27:09des chefs d'inculpation
27:10sont abandonnés
27:11et il n'y a pas
27:13une preuve
27:14qui a été apportée
27:15au tribunal.
27:16C'est troublant, non ?
27:19Alors Nicolas Sarkozy
27:20en profite aussi
27:20dans cet ouvrage
27:21pour faire une analyse politique
27:23de la situation
27:23et il évoque
27:24les Républicains
27:25et il est précis,
27:26je cite,
27:27« Mon ancienne formation politique
27:28n'est pas aujourd'hui
27:29en position de force.
27:31Elle ne peut plus,
27:31en tout cas au moment présent,
27:33à elle seule,
27:33espérer incarner l'avenir.
27:35Elle aura même du mal,
27:36dit-il,
27:36à être qualifiée
27:37pour le second tour
27:38ou,
27:39tout du moins,
27:40celui-ci
27:40ne lui est pas garanti. »
27:42Est-ce que vous partagez
27:43ce pessimisme ?
27:44Ah mais que la position
27:45au second tour
27:46ne soit pas garantie,
27:48c'est absolument clair.
27:50On a perdu des millions
27:51d'électeurs
27:52ces dernières années.
27:53Pourquoi ?
27:54Parce qu'on a eu une droite
27:55qui a été trop heureuse.
27:56Parce qu'on a eu une droite
27:57qui a vécu sous l'hégémonie
27:59intellectuelle,
28:01médiatique,
28:02politique de la gauche.
28:03C'est bien ce que je reproche.
28:05Maurice Druon
28:05avait une formule
28:07incroyable un jour
28:08mais qui correspond
28:09à ce qu'a été
28:09longtemps la droite.
28:10Il avait dit
28:10« C'est simple,
28:11en France,
28:12il y a deux parties
28:14de gauche
28:14dont l'un par convention
28:16s'appelle la droite. »
28:18C'est comme ça
28:18qu'on a perdu nos électeurs.
28:20C'est interdit
28:21de parler d'immigration
28:22ou alors
28:22de façon très nuancée.
28:25On s'est interdit
28:25de parler
28:26des sanctions judiciaires,
28:28de la politique pénale
28:28ou alors
28:29de façon nuancée.
28:30Bref,
28:31on était juste
28:32un peu moins à gauche
28:33que la gauche.
28:34C'est ce qui nous a fait perdre
28:35et aujourd'hui,
28:36on est affaibli.
28:36Mais j'ai bien vu,
28:37moi, à Beauvau.
28:38J'ai vu de mes yeux vus
28:39et c'est ce qui me rend optimiste.
28:42Bien sûr que
28:42tout ne va pas bien en France.
28:44Y compris pour ma famille politique.
28:46Mais je vois bien
28:47que si on porte un projet
28:48très très ferme
28:49pour la France
28:50des honnêtes gens,
28:51alors on sera capable
28:52de convaincre
28:53ce que Nicolas Sarkozy
28:54a fait en 2007,
28:56des gens qui ne votaient
28:57plus pour nous
28:57au RN,
28:59qui ont voté
28:59Emmanuel Macron
29:00ou qui se sont abstenus.
29:02C'est ce projet
29:02suffisamment puissant
29:04qu'on doit porter.
29:05C'est là qu'on agrègera
29:06autour de nous.
29:07Justement,
29:07Nicolas Sarkozy
29:08souhaite une forme
29:08d'élargissement
29:09et ses propos font débat
29:11déjà parce qu'il dit
29:12le chemin de la reconstruction
29:13peut être long
29:14mais je suis certain
29:15qu'il ne pourra passer
29:16que par l'esprit de rassemblement
29:17le plus large possible,
29:19sans exclusives
29:20et sans anathème.
29:22Ça veut dire
29:22que la droite
29:23doit s'élargir
29:24jusqu'où
29:25et jusqu'à qui ?
29:26Il a raison
29:27quand il dit
29:28qu'il faut se rassembler
29:29et s'élargir
29:31sans anathème.
29:32Je n'ai jamais combattu
29:33le rassemblement national
29:35par l'anathème.
29:36D'ailleurs,
29:37on a bien vu
29:37ce que ça fait
29:38depuis 40 ans
29:39où la droite
29:39s'y est essayée.
29:40Jamais le rassemblement national
29:42obtient des scores
29:43dans les sondages
29:44aussi importants.
29:45Donc ça ne fonctionne pas
29:46et les électeurs
29:48du rassemblement national
29:49ce ne sont pas des fascistes
29:50qu'on arrête de le dire.
29:51Ce sont souvent
29:52nos anciens électeurs.
29:53Moi je considère
29:54que je ne crois pas d'ailleurs
29:55en l'union des droites
29:56regardez ce qui se passe
29:58regardez ce qui se passe
29:59à Béziers.
30:00Regardez ce qui se passe
30:01à Béziers.
30:03Un candidat
30:04excellent maire
30:05Robert Ménard
30:05que nous allons soutenir
30:06est attaqué
30:08par le rassemblement national.
30:10Où est l'union des droites ?
30:11Vous voyez bien
30:11que ça n'existe pas.
30:13Cette embouille d'appareil
30:14pour moi
30:15elle est vaine.
30:16En revanche
30:16j'assume parfaitement
30:18de dire que
30:19et de m'adresser
30:20aux électeurs
30:21du rassemblement national
30:22pour que l'union des droites
30:24se fasse
30:24justement par le terrain
30:26dans les urnes.
30:27Mais pour vous
30:28le RN appartient
30:29à l'arc républicain ?
30:31Pour moi
30:31le RN appartient
30:33à l'arc républicain
30:34ce que n'est pas LFI.
30:37Je lisais
30:38je terminais
30:38le petit livre
30:39de Richard Malka
30:40qu'il a tiré
30:41de sa plaidoirie
30:42le titre du livre
30:44c'est
30:44passionnément
30:45antisémite.
30:46Il a fait ça
30:47sur une plaidoirie
30:49c'est Raphaël Enthoven
30:50qui avait tweeté
30:52en utilisant
30:52ces deux termes.
30:54M. Bompard
30:55avait saisi
30:56la justice.
30:57Mais on a aujourd'hui
30:58un mouvement
30:58qui théorise
30:59la brutalisation
31:00la violence
31:00un mouvement
31:01qui tisonne
31:02les braises
31:03de l'antisémitisme
31:04à visages
31:05parfois découverts
31:06ou couverts
31:07masqués
31:07derrière
31:08l'anti-sionisme
31:10et on a
31:12là encore
31:12des individus
31:13qui fragilisent
31:15nos institutions.
31:16Vous vous rendez compte
31:16que j'ai vu d'ailleurs
31:17ces députés
31:18déposer à l'Assemblée nationale
31:19les insoumis
31:20un texte de loi
31:22pour abroger
31:22le délit
31:23d'apologie
31:24du terrorisme.
31:25Alors vous appelez ça
31:26républicain vous ?
31:27Non, pas moi.
31:28Est-ce que l'union de la droite
31:29ça doit inclure
31:29reconquête ?
31:31Parce que Laurent Wauquiez
31:33je dis ça parce que
31:33Laurent Wauquiez
31:34dit lui qu'il souhaite
31:35une primaire
31:35qui irait de Gérald Darmanin
31:37à Sarah Knafow
31:38donc reconquête
31:38inclue
31:39vous en pensez quoi ?
31:40Non mais vous me posez
31:41la même question
31:42avec des mots différents
31:43avec des expressions différentes
31:45vous voyez bien
31:45que sur la primaire
31:46pour l'instant
31:47chacun a son avis
31:48il y en a qui veulent
31:49une primaire fermée
31:50d'autres ouvertes
31:51certains comme
31:52Gérald Darmanin
31:53de Bruno Retailleau
31:54à Gabriel Attal
31:54d'autres comme
31:55Laurent Wauquiez
31:56de je ne sais qui
31:56à je ne sais où
31:58Ma question est aussi
32:00celle de la limite
32:00est-ce que reconquête
32:01doit être inclue ou pas ?
32:03Moi j'ai
32:03j'avoue dire
32:04je suis président des républicains
32:05j'ai deux exigences
32:06la première exigence
32:08c'est que
32:09je souhaite qu'il y ait
32:10un candidat
32:11LR au présidentiel
32:12pourquoi ?
32:13pas parce que
32:14c'est une étiquette
32:15c'est parce que
32:16on a une proposition
32:17un projet
32:18une vision différente
32:19des autres partis
32:19on veut la fermeté
32:21sur le régalien
32:21et on veut le sérieux
32:23en matière économique
32:24et budgétaire
32:25ce matin vous nous dites
32:25il y aura
32:26quoi qu'il arrive
32:27un candidat des républicains
32:29au premier tour
32:29de l'élection présidentielle
32:30l'exigence
32:31qui est la mienne
32:32c'est celle-là
32:32et la deuxième exigence
32:34enfin
32:35c'est de respecter
32:36nos statuts
32:36j'ai fait une campagne
32:38dans l'élection interne
32:39avec cette idée
32:40de rendre le parti
32:41à ses adhérents
32:42et l'article 21
32:43est très clair
32:44il y aura le vote
32:45des adhérents
32:45est-ce que vous
32:46vous préparez
32:48je sais que vous ne nous direz pas
32:49ce matin si vous êtes candidat
32:50mais est-ce que vous vous préparez
32:51à être candidat
32:53à l'élection présidentielle
32:53je prépare mon mouvement
32:54ma famille politique
32:55à avoir un représentant
32:57mais vous
32:57je m'y prépare
32:59d'arrache-pied
32:59je fais ce tour de France
33:01et j'essaie
33:02comment dirais-je
33:04de monter un projet
33:04qui réponde aux aspirations
33:06de la France
33:07qui n'a jamais été
33:08autant à droite
33:08comme je le disais
33:09et de cette France
33:09des honnêtes gens
33:10avec un triptyque
33:11je pense
33:12c'est reconstruire une priorité
33:14avec un modèle social
33:15qui ne donnera pas
33:16la priorité à l'assistanat
33:17mais justement
33:19à ceux qui travaillent
33:20à la France
33:20des honnêtes gens
33:21avec le retour de l'État
33:23l'autorité
33:24la sanction
33:24Est-ce que vous travaillez
33:24Bruno Retailleau
33:25à des idées spécifiques ?
33:27Bien sûr
33:27Est-ce que vous vous nourrissez
33:28bien sûr
33:29dont vous vous préparez ?
33:31Ah non mais je me suis toujours
33:32alors ça ne fait pas d'aujourd'hui
33:34que je lis
33:35et ça ne fait pas d'aujourd'hui
33:36que j'ai un certain nombre
33:37de contacts
33:38avec des intellectuels
33:39je pense qu'on est
33:40dans une période
33:41d'effondrement
33:42on voit bien
33:43qu'il y a un effondrement
33:44dans les comptes publics
33:44il y a un effondrement
33:45sur notre diplomatie
33:47il y a un effondrement
33:47de notre modèle social
33:49il va falloir relever la France
33:51je suis optimiste
33:52parce que
33:52regardez autour de nous
33:54vous avez des pays
33:54comme par exemple
33:56l'Irlande
33:56comme le Portugal
33:57comme l'Italie
33:58qui était bien plus mal
34:00que nous il y a quelques années
34:01et qui sont en train
34:02de reverdir
34:02malheureusement
34:03cet effondrement
34:04je parlais de l'Italie
34:05vous avez vu
34:06il y a quelques semaines
34:07on sait désormais
34:08que le niveau de vie
34:09des Italiens
34:09va dépasser
34:10le niveau de vie des Français
34:11ça n'était jamais arrivé
34:13depuis un siècle
34:14donc Bruno Rotaillot
34:15est-ce que vous vous préparez
34:17vous à être candidat
34:18à l'élection présidentielle ?
34:19écoutez
34:20je prépare
34:21cette élection présidentielle
34:22je ne sais pas si
34:23c'est moi qui porterai
34:24les couleurs
34:24ou quelqu'un d'autre
34:26qu'est-ce que vous le souhaitez ?
34:27écoutez
34:27je vois bien
34:29où vous voulez en venir
34:30Xavier Bertrand
34:32ne dit pas
34:32je suis candidat
34:33Xavier Bertrand
34:33par exemple
34:33il dit
34:34je me prépare
34:34vous pourriez dire
34:35je me prépare
34:36à être candidat
34:37à l'élection présidentielle
34:37ne vous inquiétez pas
34:38je prépare d'abord
34:40un projet
34:40je disais
34:41la prospérité
34:42voilà
34:43pour sortir du social étatisme
34:44qui est en train
34:45de nous étouffer
34:45et là encore
34:47d'appauvrir les Français
34:48comme je vous le disais
34:49l'État
34:50le retour de l'État
34:51l'autorité
34:52la sanction
34:52une nouvelle politique judiciaire
34:55mais aussi
34:55un patrimoine immatériel
34:57c'est-à-dire
34:58le sentiment d'appartenance
35:00qu'on arrête la repentance
35:01qu'on arrête d'avoir
35:02une vision lacrymale
35:04et pénitentielle
35:05de notre histoire
35:06si aujourd'hui
35:07il n'y a plus d'assimilation
35:08d'intégration possible
35:09c'est parce que
35:10les Français
35:11la France ne s'aime pas suffisamment
35:12à force de dire
35:13que la France n'est pas aimable
35:14qu'elle est détestable
35:15comment vous voulez
35:16agréger
35:17à notre destin commun
35:18le destin individuel
35:19vous disiez que vous prépariez
35:20votre parti
35:21à avoir un candidat
35:22en 2027
35:23mais si vous par exemple
35:24vous êtes candidat
35:24mais si aussi
35:25Edouard Philippe
35:26ou Gabriel Attal
35:26sont également
35:27sur la ligne de départ
35:28il y a le risque
35:29qu'au second tour
35:30il puisse y avoir
35:31uniquement un candidat
35:32de gauche
35:32et un candidat
35:33du Rassemblement National
35:34est-ce que vous êtes prêts
35:35à prendre ce risque ?
35:36Il faudra être
35:37je pense suffisamment responsable
35:38le moment venu
35:40je pense
35:41pour qu'on puisse
35:43converger
35:44il y a
35:44différentes solutions possibles
35:46c'est-à-dire
35:46avoir un seul candidat
35:48entre vous
35:48entre Edouard Philippe
35:50entre Gabriel Attal
35:50je suis certain
35:51que le projet
35:53suscitera
35:54une sorte de candidat
35:55naturel
35:55c'est mon intime conviction
35:57aujourd'hui je ne peux pas
35:59être sûr et certain
36:00que ça se produira
36:01mais ce que je sais
36:03ce que je sens
36:04dans ce tour de France
36:05c'est que
36:06beaucoup de françaises
36:07et beaucoup de français
36:08sont prêts
36:09pour renverser la table
36:10je dis simplement
36:11à ceux
36:12de la droite
36:13ou du centre
36:13qui voudraient justement
36:15concourir à l'élection
36:16présidentielle
36:17qu'on est au bout du système
36:19le système est à bout de souffle
36:20les français
36:21eux sont à bout de nerfs
36:23et que
36:24c'est pas le rafis
36:24de solage
36:25qui fera quoi que ce soit
36:26c'est pas la rustine
36:27on va
36:28il faudra
36:29renverser la table
36:30je proposerai d'ailleurs
36:31j'ai commencé à y travailler
36:33notamment sur le travail
36:34des solutions très concrètes
36:35pour essayer de réconcilier
36:37le pouvoir d'achat
36:38avec la compétitivité
36:40avec cette idée
36:40à partir d'un seuil
36:42de zéro cotisation
36:43pour l'employeur
36:44zéro cotisation
36:45pour le salarié
36:47pour que
36:47on gagne beaucoup plus
36:48et que le travail
36:49justement soit valorisé
36:51alors qu'aujourd'hui
36:51on valorise l'assistanat
36:53question courte
36:54est-ce que les républicains
36:55pourraient soutenir
36:55Edouard Philippe ?
36:57écoutez
36:58je souhaite que les républicains
36:59soutiennent un candidat républicain
37:01Edouard Philippe ?
37:02un candidat républicain
37:03de notre famille politique
37:05Nicolas Sarkozy
37:06dans son livre
37:06qu'on évoquait il y a un instant
37:07évoque aussi un échange
37:08qu'il a eu avec Marine Le Pen
37:09Marine Le Pen
37:10qui lui demande
37:11s'il s'associera
37:12à un éventuel front républicain
37:14lors des prochaines élections
37:15la réponse de Nicolas Sarkozy
37:17je cite
37:18ma réponse fut sans ambiguïté
37:19non
37:20et de sur quoi
37:21je l'assumerai
37:22en prenant le moment venu
37:23une position publique
37:25sur le sujet
37:26écrit l'ancien président
37:27est-ce que comme lui
37:28vous prendrez publiquement
37:30position
37:30contre le front républicain
37:31si la situation se produit ?
37:33non mais le front républicain
37:34ça ne marche plus
37:35tout simplement
37:36parce que les électeurs
37:37sont totalement libres
37:39qu'ils en ont marre
37:40et que le front républicain
37:41a abouti en réalité
37:43à la situation
37:44que nous connaissons
37:44avec un rassemblement national
37:46qui n'a jamais été aussi
37:46élevé dans les sondages
37:48mais Nicolas Sarkozy
37:49va plus loin
37:49il dit que lui
37:50assumera de dire
37:51qu'il ne faut pas faire ça
37:52Nicolas Sarkozy
37:53c'est Nicolas Sarkozy
37:54serait pareil
37:54est-ce que vous assumerez
37:55de dire
37:56pas de front républicain ?
37:57je n'ai jamais fixé
37:58ma ligne
37:59sur la ligne
38:00de Nicolas Sarkozy
38:01par principe
38:02simplement
38:02j'ai déjà répondu
38:03à plusieurs reprises
38:04notamment sur un certain
38:05nombre d'élections
38:06en disant
38:07que notre adversaire
38:08principal
38:09c'est LFI
38:10voilà
38:10que si demain
38:11vous avez même dit
38:12le PS
38:13en l'occurrence
38:14en référence
38:16à une législative
38:17partielle
38:17dans le Tarn-et-Garonne
38:18il y a quelques semaines
38:19absolument
38:20parce qu'en même temps
38:21vous êtes un fan d'observateur
38:22dans la circonscription
38:23des françaises
38:24établies à l'étranger
38:25en Espagne
38:26le PS faisait cause commune
38:28avec LFI
38:28et j'aimerais bien savoir
38:30du reste
38:31ce que fera le PS
38:32au second tour
38:33d'un certain nombre
38:34d'élections municipales
38:35je pense à Marseille
38:36on verra si le PS
38:37noue des alliances
38:38avec LFI
38:39voilà
38:40ça sera très clair
38:42et puisque vous parlez
38:43de Marseille
38:43j'enchaîne
38:44parce que la candidate LR
38:45Martine Vassal
38:46a elle ouvert la porte
38:48avant de revenir un peu dessus
38:49à une fusion possible
38:51avec le RN
38:52au second tour
38:53est-ce que vous dites
38:54pourquoi pas
38:55et ça vaut pour
38:56à l'échelle nationale
38:57ou au contraire
38:57vous refusez
38:59ce type de propos
39:00Martine Vassal
39:01est la meilleure candidate
39:02pour gérer Marseille
39:04qui est une ville
39:05très très difficile
39:05et elle peut gagner
39:07donc ne nous projetons pas
39:08dans un second tour
39:10où elle serait par principe
39:11ça c'est une façon
39:12d'éviter la question
39:12non pas du tout
39:13j'y ai déjà répondu
39:14cette question
39:15simplement
39:16jamais
39:17j'encouragerai
39:18nos électeurs
39:19à voter LFI
39:20et pour le reste
39:21ce sera une consigne
39:22de liberté
39:23et si par exemple
39:24pour continuer
39:25sur le cas marseillais
39:26si le RN
39:27est en mesure
39:27de l'emporter
39:28au soir du premier tour
39:29derrière Franck Alizio
39:31est-ce que Martine Vassal
39:33la candidate de droite
39:34doit se maintenir
39:35et favoriser
39:37éventuellement
39:38cette élection
39:38ou doit-elle se retirer
39:40et permettre
39:41plutôt
39:41écoutez vous me reposerez
39:42la question
39:43vous déclinez
39:45la même question
39:46avec des mots différents
39:47je viens d'y répondre
39:47je crois à trois reprises
39:48donc je ne vais pas faire
39:49trois réponses
39:50qui seraient des réponses
39:51identiques
39:51ça va commencer
39:52à mon avis
39:53à insporter
39:53les téléspectateurs
39:55mais ce que j'ai dit
39:57je le répète
39:57jamais pour LFI
39:59et ensuite
40:00on laissera
40:01nos électeurs
40:02totalement libres
40:02vous êtes d'accord
40:04pour être clair
40:04avec l'idée
40:05que vos électeurs
40:05votent pour des candidats
40:06à Rassemblement National
40:07ou que des listes
40:08à l'air fusionnent
40:08avec le RN
40:09ils sont libres
40:09ils sont libres
40:11nos électeurs
40:12ils sont libres
40:13est-ce que des listes
40:14d'union RN
40:16LR au deuxième tour
40:17des municipales
40:17c'est imaginable
40:18ou pas
40:19pardon
40:19est-ce que des listes
40:20d'union RN
40:22LR au second tour
40:22des municipales
40:23c'est imaginable
40:24ou pas
40:24non moi je ne le souhaite pas
40:26je parle des électeurs
40:26je ne parle pas de partis
40:28il y a un souci d'ailleurs
40:29au niveau national
40:30je n'ai jamais jeté
40:32l'opprobre sur les électeurs
40:33mais Marine Le Pen
40:35dit elle-même
40:35elle est contre d'ailleurs
40:36l'union des droites
40:37elle dit elle-même
40:38qu'elle n'est pas de droite
40:39elle est socialiste
40:40le RN
40:41les députés RN
40:42ont voté
40:4234 milliards d'euros
40:44de fiscalité supplémentaire
40:45en 48 heures
40:47voilà c'est clair
40:48lorsque
40:49un journaliste
40:50lui proposait
40:51en disant
40:51est-ce que vous êtes d'accord
40:52qu'il faille
40:53baisser le nombre
40:55de fonctionnaires
40:55elle balaie cette question
40:57d'un revers de main
40:57en y apportant
40:58la réponse suivante
40:59non
41:00ça ce sont des trucs
41:01de droite
41:01et est-ce que Jordan Bardella
41:02est socialiste aussi
41:03ou pas ?
41:05écoutez
41:05je ne le connais pas
41:06parce que
41:07ce petit monde
41:08a beaucoup changé
41:09je trouve
41:09sur beaucoup de sujets
41:10d'avis
41:10vous avez dit
41:11jamais à LFI
41:12est-ce que c'est
41:12jamais la gauche aussi
41:13on parlait
41:14Ludovic évoquait
41:15à l'instant
41:15une élection partielle
41:17un second tour
41:18municipal
41:18qui verrait s'affronter
41:19une liste PS
41:21face à une liste RN
41:22qu'est-ce que vous faites ?
41:23attendez
41:24on ne peut pas poser
41:25une question
41:25de façon générale
41:26sur les municipales
41:27vous aurez des villes
41:29où il est probable
41:29qu'il y ait
41:30une alliance
41:31entre la gauche
41:32c'est-à-dire le PS
41:33et LFI
41:34et ça pour moi
41:34c'est insupportable
41:35donc si alliance
41:36PS LFI
41:37et je n'encouragerais pas
41:39chez nous
41:39une alliance inverse
41:41si j'ose dire
41:41d'accord
41:42mais si
41:42il y a une liste
41:43d'alliances PS LFI
41:45y compris par exemple
41:45au second tour
41:46dans des municipales
41:47là aussi vous direz
41:48tout sauf cette liste
41:49d'alliances PS LFI
41:50le parti LFI
41:52franchement
41:53est un parti
41:54qui est sorti
41:55de l'arc républicain
41:56vraiment
41:57je l'ai dit
41:57j'en ai fait la démonstration
41:58j'aurais pu citer
41:59le livre de Souleymane
42:01les complices du mal
42:02où il décortique
42:04à partir d'une enquête interne
42:06les mécanismes justement
42:07de confusion
42:08avec l'islamisme
42:09il y a eu
42:10un autre livre
42:11la meute
42:12il y a même eu
42:12le livre de François Ruffin
42:14qu'il faut relire
42:15voilà
42:15donc on sait
42:16quelle est la nature profonde
42:18de ce mouvement politique
42:19voilà
42:20donc il faut que les hommes
42:21et les femmes politiques
42:22puissent pointer
42:23le vrai danger
42:25le danger aujourd'hui
42:26vient de LFI
42:27Ludovic
42:28sur les municipales toujours
42:29vous préparez
42:30une proposition de loi
42:32pour lutter contre
42:34l'entrisme municipal
42:35très concrètement
42:37de quoi s'agit-il ?
42:39moi je considère
42:39qu'on n'en a pas terminé
42:42justement
42:42avec l'islam politique
42:44avec l'islamisme
42:45il y a eu
42:46cette période
42:47terrible
42:47mais qui continue
42:48avec les attentats
42:49il y en a toujours
42:50il y en a eu
42:51six de déjoués
42:52trois ont réussi
42:53en 2025
42:55il y en aura sans doute
42:56d'autres dans les mois à venir
42:57et je voudrais féliciter
42:58nos services
42:59qui sont d'une redoutable efficacité
43:01mais ce djihadisme violent
43:03existe
43:04il est plutôt d'ordre interne
43:05qu'externe désormais
43:06en revanche
43:07il y a le terreau
43:08il y a l'entrisme
43:09il y a les frères musulmans
43:10qui eux
43:11ont le même objectif
43:12c'est faire basculer
43:13le territoire
43:13dans la charia
43:15ils y parviennent
43:16par des moyens
43:16comment dirais-je
43:18plus habiles
43:19par l'entrisme
43:20en essayant
43:21de s'imprégner
43:21des municipalités
43:22mais aussi
43:23des associations sportives
43:25les mentalités
43:25regardez
43:26le sondage
43:27il y a quelques jours
43:28de l'IFOP
43:28sur les jeunes
43:29notamment qui montrait
43:31que pour 57%
43:32des moins de 24 ans
43:33des jeunes musulmans
43:34de moins de 24 ans
43:35le Coran est au-dessus
43:37et la charia
43:37est au-dessus
43:38de la loi de la République
43:39deux députés
43:39de la France insoumise
43:40d'ailleurs
43:41attaquent l'institut IFOP
43:42jugeant que c'est
43:43une citation
43:43bien sûr
43:43mais il y a une collusion totale
43:45bien sûr
43:45il y a une collusion totale
43:47entre ces gens-là
43:48parce que
43:48c'est un souci
43:49c'est terrible
43:50électoraliste
43:52ils ont des pratiques
43:53communautaristes
43:53parce qu'ils draguent
43:54des voix musulmanes
43:55Jean-Luc Mélenchon
43:56hier
43:56entendu par la commission
43:58d'enquête
43:58sur les liens
43:58entre les partis politiques
43:59et l'islamiste
44:00assure je cite
44:01que LFI
44:02n'acceptera jamais
44:03l'entrisme religieux
44:05vous le croyez ?
44:06absolument pas
44:06pourquoi ?
44:07par ses actes
44:08par ses paroles
44:09vous lui faites
44:10non pas du tout
44:11lorsque en 2019
44:12en novembre 2019
44:13il défile
44:14à côté du CCIF
44:16collectif contre
44:17l'islamophobie
44:18que nous avons dissous
44:20depuis
44:20et on entend l'écrit
44:22Halawakbar
44:23M. Mélenchon est là
44:24et je pourrais donner
44:25d'autres exemples
44:26je termine par contre
44:27sur l'entrisme
44:28vous nous avez pas dit
44:28concrètement ce que vous vouliez faire
44:29non
44:29nous avons rendu public
44:31un rapport sur l'entrisme
44:32il est fondamental
44:33il a eu un écho énorme
44:35pas seulement en France
44:36aux Etats-Unis
44:36mais aussi en Europe
44:38première chose
44:38maintenant ça ne suffit pas
44:39il faut passer à l'action
44:41pour passer à l'action
44:42il faut
44:43un
44:43faire en sorte
44:44qu'on puisse dissoudre
44:45plus facilement
44:46pour l'instant on ne le peut pas
44:47les fonds de dotation
44:48là où il y a de l'argent
44:49deux
44:50notamment
44:51frères musulmans
44:52deux
44:53dissoudre
44:53là encore
44:55sur des motifs
44:56aujourd'hui vous ne pouvez dissoudre
44:57des mouvements
44:58que s'il y a
44:59une discrimination
45:00violence
45:01je propose qu'on puisse
45:02aussi les dissoudre
45:03sur d'autres critères
45:05lorsque c'est
45:06par exemple
45:07la mise en cause
45:07du caractère démocratique
45:09et républicain du régime
45:10et je pense que
45:12nous pourrions faire en sorte
45:13que
45:13déclarer inéligible
45:15ce serait une décision
45:15judiciaire
45:16les candidats
45:17aux listes municipales
45:19qui appuieraient
45:20ce type de mouvements
45:21je pense que
45:22il faut qu'on ait
45:23un arsenal
45:24vous savez que
45:25on ne me dise pas
45:26que ce soit une politique
45:27anti-musulmane
45:28vous savez que
45:29ceux qui ont interdit
45:30les frères musulmans
45:31il y a neuf pays
45:33le dernier c'était
45:34la Jordanie
45:34ce sont précisément
45:35non pas
45:36des pays occidentaux
45:38mais des pays musulmans
45:39qui ont interdit
45:40les frères musulmans
45:41à propos Bruno Retailleux
45:42de la lutte
45:42contre l'islamisme
45:43et contre l'antrisme
45:44est-ce que vous êtes
45:45d'accord avec
45:46cette proposition
45:47qui est faite
45:47par Laurent Wauquiez
45:48d'interdire le voile
45:50dans l'espace public
45:51pour toutes les mineures
45:52moi je pense que
45:54je pense que
45:54le voile
45:55comme lui
45:55je pense que le voile
45:56c'est la soumission
45:57des femmes
45:58par rapport aux hommes
45:59je pense que le voile
46:00c'est un drapeau
46:01de l'islam radical
46:03évidemment que
46:04toutes les jeunes femmes
46:05ou les femmes
46:06qui portent le voile
46:07ne sont pas des islamistes
46:08mais tous les islamistes
46:09veulent que les femmes
46:10et les jeunes filles
46:11portent le voile
46:12regardez là où est
46:14comment dirais-je
46:15obligatoire le voile
46:17c'est en Afghanistan
46:18et en Iran
46:19moi je pense que
46:21ça sera compliqué
46:21ça pose des problèmes juridiques
46:23en revanche
46:24je pense que
46:25il faut déjà
46:26faire ce que nous avons voté
46:27au Sénat
46:28interdire dans les compétitions
46:29sportives
46:30fédérales
46:32le voile
46:32protégeons le sport
46:33qui doit réunir
46:34qui doit rassembler
46:36et non pas diviser
46:37mais interdire le voile
46:38dans l'espace public
46:39simplement c'est infaisable
46:40pour vous
46:40c'est compliqué
46:41c'est compliqué
46:42mais en tout cas
46:43je pense que
46:44il faut l'étudier
46:45mais avant
46:46d'y arriver
46:47on peut très très vite
46:49faire en sorte que
46:50dans le sport
46:51dans les sorties scolaires
46:52etc
46:53on puisse dans les universités
46:54dans des lieux publics
46:56à ce moment-là
46:56il faut se montrer
46:58intraitable
46:58c'est stigmatisant
46:59dit Laurent Nunez
47:00ici même
47:02à votre place
47:02ce n'est pas un argument
47:04recevable
47:05ça n'est pas un argument
47:06recevable
47:07parce qu'avec cet argument
47:08vous ne faisiez
47:09ni la loi 2004
47:10qui interdit
47:11à l'école
47:12le port des signes ostentatoires
47:14et ni la bourgogne
47:15là en l'occurrence
47:17ce sont uniquement
47:18le voile
47:19ou des signes musulmans
47:20mais d'ailleurs
47:22vous ne pourriez pas
47:23donner une interdiction
47:24spécifiquement
47:25pour le voile
47:26évidemment
47:27évidemment
47:28mais ce que je veux dire
47:29c'est que
47:29ces arguments
47:30de la stigmatisation
47:31nous les avions entendus
47:32en 2004
47:33il y a quelques mois
47:33et heureusement
47:34on a voté le texte
47:35vous aviez fait scandale
47:36en clamant
47:37abat le voile
47:38vous le rediriez
47:39ou vous le regrettez ?
47:40Guillaume Daré
47:41vous êtes un partial
47:43et vous êtes un bon journaliste
47:44donc il faut me citer
47:46j'avais dit
47:47vive le sport
47:48abat le voile
47:49donc
47:49c'était la proposition
47:51c'était sur des traiteaux
47:52mais bien entendu
47:55j'assume totalement
47:57je pense qu'il faut
47:58qu'on protège le sport
47:59parce qu'il y a
48:00des fédérations sportives
48:01par exemple
48:02la fédération
48:03de foot
48:04qui a une ligne
48:06très claire
48:06et d'autres
48:07qui ont une ligne
48:07beaucoup moins claire
48:08est-ce qu'Emmanuel Macron
48:09est conscient
48:10et convaincu
48:11de cette lutte
48:12contre l'entrisme islamique ?
48:14il y a eu
48:16le discours des Mureaux
48:17très bien
48:18il y a eu
48:19la loi
48:20contre le séparatisme
48:21très bien
48:22mais on voit bien
48:23qu'il y a
48:24parfois des hésitations
48:25ces hésitations
48:27j'imagine
48:28qu'il veut lui aussi
48:29ne pas stigmatiser
48:30mais là je pense
48:32qu'on est engagé
48:33dans une lutte
48:34qui est une lutte terrible
48:36quand je vois
48:37ce qui est devenue
48:37la Belgique
48:38notamment
48:38la région autonome
48:40Bruxelles
48:40capitale
48:41et dans d'autres pays
48:42je vois bien
48:43qu'il ne faut pas
48:44atteindre un point
48:45de non-retour
48:45est-ce que vous diriez
48:46que le président de la république
48:47est naïf
48:47sur cette question ?
48:50ce n'est pas de naïveté
48:51je pense que c'est
48:51ce qui le caractérise
48:53c'est ce qui caractérise
48:54d'ailleurs
48:54sa philosophie politique
48:56du en même temps
48:57c'est le en même temps
48:58or là
48:59il ne peut pas y avoir
49:00deux en même temps
49:00c'est blanc
49:01ou c'est noir
49:01et moi je dis
49:02que l'islam radical
49:03doit être combattu
49:05partout
49:06en tout temps
49:07par les moyens
49:08qui sont les nôtres
49:09des moyens républicains
49:10on a un modèle
49:12que n'ont pas
49:12les anglo-saxons
49:13c'est le modèle républicain
49:15et c'est la raison
49:16pour laquelle
49:17il faut un réarmement
49:19notamment législatif
49:21parfois judiciaire
49:22mais il faut un réarmement
49:23aussi moral
49:24on nous a tellement
49:25fait la leçon
49:26et au nom du multiculturalisme
49:29on nous a sommé
49:30d'abandonner
49:31notre identité
49:32nos repères
49:33nos valeurs
49:33nos coutumes
49:34notre mode de vie
49:35non
49:36c'est pas
49:37à nous
49:38de nous adapter
49:39aux autres
49:39c'est au nouveau venu
49:40de s'adapter
49:41à notre mode de vie
49:42à notre identité
49:43Merci beaucoup Bruno Rotaillot
49:44d'avoir été notre invité
49:46ce matin
49:46Ludovic Abandine
49:47merci beaucoup
49:48de m'avoir accompagné
49:49au cours de cette émission
49:50Bruno Rotaillot
49:50président des républicains
49:52qui a donc annoncé
49:53qu'en l'état
49:53ce budget n'est pas votable
49:55le budget de la sécurité sociale
49:57à l'aube d'une semaine clé
49:58pour le gouvernement
49:59Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire