"Le Journal d'un prisonnier": BFMTV a pu lire en avant-première le nouveau livre de Nicolas Sarkozy. Un livre qui sortira dans quatre jours. Et ce qui est certain, c'est que l'ancien président de la République continue à faire de la politique et n'hésite pas à régler ses comptes.
00:00Je ne sais pas si je l'avais dit avant tout le monde, je dis simplement que je faisais partie de ceux qui en 2010 avaient créé avec une cinquantaine d'autres députés la droite populaire.
00:08D'abord parce qu'à l'époque on faisait une ouverture à gauche et on n'avait pas été élu pour ça, mais surtout en ayant un discours très simple,
00:14c'est qu'un jour ou l'autre il faudrait dialoguer, se rapprocher, faire des accords, ce n'était pas très précis,
00:19mais que désormais, ce qu'on disait en clair, c'est que le Rassemblement National avait changé, parce que Jean-Marie Le Pen était parti,
00:26et que Marine Le Pen n'avait pas grand-chose à voir, et en tout cas voulait refaire son mouvement autrement.
00:32Et on le rappelle, c'était il y a 15 ans déjà que vous disiez ça.
00:35Oui, d'ailleurs je suis allé jusqu'au bout de mon raisonnement, puisque 8 ans après je suis passé au Rassemblement National.
00:40Et à l'époque, je pense que si le parti des Républicains ou l'UMP, je ne sais pas quel était le nom à l'époque,
00:47avait fait des accords avec le Rassemblement National, les choses eût été différentes.
00:51Aujourd'hui, on voit très bien que les Républicains ne sont plus en position dominante,
00:56et quand Nicolas Sarkozy dit insulter les dirigeants du Rassemblement National,
01:00je ne sais plus quelle est sa phrase, il a entièrement raison.
01:03C'est insulter leurs électeurs et donc les nôtres ?
01:05Oui, aujourd'hui, attendez, il y a un tiers des Français, en gros, qui se sentent proches du Rassemblement National.
01:11Il n'y a pas un tiers de fascistes, il n'y a pas un tiers de nazis,
01:13il y a un tiers de gens qui tout simplement disent, on en a marre, ça veut que ça change.
01:17Et c'est tout.
01:18Et je crois que Nicolas Sarkozy, de ce point-là, peut-être un peu tard,
01:22mais tire une conclusion qu'on pouvait faire déjà il y a quelques années.
01:27Jordan Bardella, Marine Le Pen, ça n'a rien à voir avec le Front National d'il y a 15 ans ou 20 ans.
01:33Les Français s'en rendent compte que le personnel politique continue à jeter une anathème sur ce parti
01:38qui, en réalité, ne leur fait pas peur parce qu'il est dangereux,
01:42leur fait peur tout simplement parce que, petit à petit,
01:45les idées que défend le Rassemblement National partout en Europe montent.
01:48Voilà, eh bien, il faut peut-être en tenir compte.
01:51Et j'invite les Républicains à se rapprocher de leur ancien président
01:55qui, peut-être, pendant ces 21 jours, a eu des réflexions intéressantes.
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