Hugo Sélignac parle de sa passion pour le montage

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00:00Salut Hugo, c'est Nathan. J'espère que ça va.

00:03Je pense que les gens ne soupçonnent pas ta passion pour le montage.

00:06Et je me demandais si tu pouvais en parler, d'où ça vient.

00:09Ma mère était monteuse.

00:11Donc du coup, j'ai passé beaucoup de temps dans les salles de montage.

00:14Quand on est avec des réalisatrices et des réalisateurs intelligents comme Nathan,

00:17ça crie, on est d'accord, on n'est pas d'accord.

00:20Mais c'est le film qui gagne. C'est toujours le film qui gagne.

00:23Et maintenant j'ai une expérience, c'est que parfois aussi dans le montage,

00:26il faut prendre son temps.

00:27C'est que parfois tu vois quelque chose au premier visionnage,

00:30mais tu dis, je ne vais pas le dire tout de suite

00:32parce que là pour l'instant, la réalisatrice et le réalisateur n'est pas prêt.

00:35Et donc je forme une stratégie et j'attends le dixième visage en disant,

00:39tu sais quoi ?

00:40Mais je trouve en fait que le montage, c'est un moment qui me rend profondément heureux

00:44parce que tu as trois écritures au cinéma.

00:46Tu as vraiment l'écriture du scénario.

00:48Après tu as le réalisateur et la réalisatrice avec les acteurs,

00:50les techniciens qui écrivent, celle du tournage,

00:53qui est parfois différente du scénario.

00:54Et après tu as l'écriture définitive.

00:56Le montage, c'est fini.

00:58Ça sera ça le film.

01:00Et donc du coup, moi j'ai souvent cette phrase,

01:01ça m'énerve de vous la donner,

01:03parce qu'après maintenant les réalisateurs et les réalisatrices vont se méfier,

01:05mais on discute, on discute, on discute,

01:07on se crie dessus, on rigole,

01:09on n'est pas d'accord, on est d'accord.

01:10Et à un moment, j'ai dit, tu sais quoi ?

01:12C'est ton film.

01:14Et c'est ton film souvent en fin de séance de montage,

01:18toute la nuit faisant,

01:20le lendemain c'est une espèce de bâtard.

01:23Mais c'est vrai, c'est sincère.

01:24Pour moi, je suis là, c'est leur film.

01:26C'est leur film.

01:28Moi, je ne suis que producteur.

01:30Mais quand je dis que producteur,

01:31ce n'est pas péjoratif,

01:32c'est que moi j'en fais entre 5 et 8 par an.

01:35Eux, ils en font un tous les 3-4 ans.

01:37Donc ce n'est pas le même rapport.

01:38C'est quelque chose où pour le coup,

01:39il n'y a pas de référence.

01:40Voilà, il n'y a pas de,

01:42oui, mais dans ce bouquin,

01:43oui, non, non, non, non.

01:44Là, on est dans le ressenti.

01:46Ta scène, elle marche, elle ne marche pas.

01:48J'aime, je n'aime pas.

01:49Je suis perdu, je ne crois plus à l'histoire.

01:52Là, on est dans le concret.

01:53Et moi, j'aime le concret.

01:54C'est bien.

01:55Sous-titrage Société Radio-Canada

01:57Sous-titrage Société Radio-Canada

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