Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 6 heures
Transcription
00:00Un de mes frères de la communauté de la Résilience m'a contatté la semaine dernière.
00:11Ils ont accueilli 32 migrants.
00:14Alors c'est très bien, mais leurs locaux sont trop petits pour les accueillir décemment.
00:20Donc ça commence déjà au bout d'une semaine à proposer des désordres, ils dorment les uns sur les autres.
00:25Donc il a cherché dans sa paroisse des fidèles et qu'il accepterait d'en accueillir quelques-uns.
00:34Mais il n'y a eu que deux réponses positives, que deux familles qui ont accepté.
00:39Oui, malheureusement les gens ont peur parce qu'ils ne connaissent pas.
00:43Oui, absolument.
00:46Tu as vu que c'était l'objet de mon cerveau ce matin.
00:49Alors, voilà, donc j'ai proposé à mon frère de trouver dans la commune des familles acceptant d'accueillir neuf réfugiés.
01:03J'ai pensé à toi, donc.
01:06Donc neuf d'un coup ?
01:07Non, Martin, non, non, bien sûr que non.
01:09Pas neuf, mais un par famille, ce serait déjà très très bien.
01:13Moi, je cherche juste un endroit pour les loger parce que le reste de la journée, ils ont des activités organisées par le diocèse et par l'association Urgence Solidarité.
01:26Moi, je trouve ça bien.
01:29Moi, j'avais 12 ans quand on est arrivés en France, ma famille et moi.
01:33Au pays, on était pauvres, franchement.
01:35Ma mère a travaillé énormément, on s'en sortait à peine.
01:38Et comme ma cousine était déjà établie en France, elle nous a proposé de la rejoindre.
01:41Tu as mis dans tes parents ?
01:44Non, juste avec ma mère et mes deux frères.
01:46Mon père est resté au pays.
01:47Et comment s'est passé le voyage ?
01:49Très bien.
01:50Franchement, pour moi, la France, c'était l'opportunité d'avoir une vie meilleure.
01:54Et surtout de réaliser mon rêve, être artiste.
01:57C'était surtout ça, mon rêve.
01:59Artiste ?
01:59Oui, je peins.
02:01Ah, c'est bien.
02:02Justement, le père de la famille dans laquelle on est arrivés quand on est venus en France m'a trouvé des châssis et de la peinture.
02:09Il m'a beaucoup aidée.
02:09Et aujourd'hui, j'organise des rencontres entre des peintres du Burkina et des peintres français.
02:15Et on organise des expositions dans des endroits improbables.
02:19Mais franchement, c'est l'éclate.
02:20Et franchement, c'est super.
02:21J'ai été à ces deux dernières expos.
02:23C'est vraiment sympa.
02:24J'étais à la dernière aussi.
02:25Ben, vous voyez, on peut être positif quant à l'accueil d'autres personnes venues de loin, comme ces jeunes qui vont venir chez nous.
02:37Oui, absolument.
02:39Ben, moi, je ne suis pas d'accord.
02:41Ah.
02:41C'est de quoi je parle, chérie.
02:44Hein ?
02:45C'est ce qui se passe chez nous, les Africains, quand on émerge quelqu'un qu'on prenait à peine.
02:51Un oncle.
02:53Un ami.
02:55Ils nous demandent de les héberger et puis on ne peut pas refuser.
02:58C'est mal vu.
02:58On va les aider.
03:02Et puis souvent, c'est des hommes.
03:05Ils restent des mois et des mois.
03:07On reste seul avec eux.
03:10C'est comme ça que ça se passe.
03:13Et puis, il se passe des choses super graves.
03:16Et puis, si on en parle à leurs parents, chut, on n'a pas le droit.
03:20On n'a pas.
03:21C'est à boucher.
03:24Voilà.
03:26Donc, chez nous,
03:28on doit aider même si on doit souffrir.
03:31Oui.
03:32Ce n'est pas faux.
03:34Enfin, perso, je n'ai jamais vécu ça,
03:35mais c'est vrai qu'il y a pas mal de cas comme ça.
03:39Mais il y a une chose qu'on ne dit pas.
03:41C'est que le système des soins médicaux,
03:43et en particulier ceux des troubles mentaux,
03:44n'est pas assez développé dans beaucoup de pays d'Afrique.
03:47Donc, les gens gardent leur folie.
03:49Alors, ils sont exclus, ils sont cachés,
03:52mais ils gardent leur maladie.
03:54Alors, quand ils ont l'opportunité de venir en Europe,
03:57il se passe des drames ici.
03:58Mais comme il peut s'en passer chez nous, en fait.
04:02C'est pour ça que le jeune que nous accueillerons,
04:05les jeunes que nous accueillerons ici,
04:08seront bien encadrés,
04:09ils auront voir de même un psychologue.
04:14Et tout sera, tout devrait être normalement bien surveillé
04:20et sécurisé pour tout le monde.
04:24Je pense que notre organisation est suffisamment bien rodée
04:27pour éviter tous ces problèmes.
04:30Je pense qu'il n'y aura pas de problème.
04:32Ce jeune m'a dit, en l'occurrence,
04:33tout devrait bien se passer.
04:35de la façon dont on est en train de se passer.
04:37C'est pas possible.
04:38Je pense qu'il n'y a pas de problème.
04:38Je pense qu'il n'y a pas de problème.
04:39Je pense qu'il n'y a pas de problème.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations