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Commission des affaires économiques : M. Vincent Jeanbrun, ministre de la Ville et du Logement

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00:11:16Niveau de commercialisation historiquement bas, quels sont les autres leviers non fiscaux qui peuvent, selon vous, vous permettre d'encourager davantage la production de logements neufs ?
00:11:27Vous avez proposé, il y a quelques semaines, d'améliorer la rotation dans le parc social.
00:11:32Quelles sont les mesures que vous souhaiteriez mettre en œuvre pour favoriser cette rotation ?
00:11:40Les coûts de la construction ont augmenté de près de 15% depuis 2021, selon l'indice de l'INSEE.
00:11:46L'inflation et la guerre en Ukraine ont pu expliquer une part de cette augmentation, mais les prix ont insuffisamment baissé depuis deux ans.
00:11:54Pourriez-vous nous indiquer si vous avez pu identifier les principales causes de la hausse de ces coûts et si leur transparence est, selon vous, suffisamment assurée ?
00:12:05La réglementation environnementale RE 2020 contribue également à un renchérissement des coûts de la construction.
00:12:12Quelles mesures avez-vous mis en place ou envisagez-vous pour limiter les coûts de construction ?
00:12:19Ne faudrait-il pas mettre en œuvre un observatoire des coûts de la construction pour vérifier la répartition des marges au sein de la filière,
00:12:26notamment comme le préconise la présidente de l'Union sociale pour l'habitat, l'USH, Mme Emmanuelle Cosse ?
00:12:33Pourriez-vous nous indiquer vos projets pour relancer la politique de la ville et plus particulièrement les projets de rénovation urbaine ?
00:12:40Où en est l'avancée du nouveau programme national de renouvellement urbain, le NPRU, dans les quartiers prioritaires de la ville ?
00:12:48Et quel avenir voyez-vous à l'ANRU alors que sa suppression a été proposée par la commission d'enquête sénatoriale sur les opérateurs de l'État ?
00:12:56Monsieur le ministre, en vous remerciant par avance pour vos éclairages, je vous cède la parole pour une quinzaine de minutes,
00:13:02puis ensuite nous entendrons les rapporteurs, les orateurs des groupes, pardon, pour chacun trois minutes maximum,
00:13:08afin de vous laisser au moins une bonne minute pour répondre à leurs questions,
00:13:11puis nous aurons les questions individuelles qui viendront ponctuer cette audition.
00:13:17Nous sommes très heureux de vous accueillir parmi nous ce matin, et je vous cède la parole, monsieur le ministre.
00:13:21Merci beaucoup, monsieur le président, cher Stéphane.
00:13:26Mesdames et messieurs les rapporteurs, mesdames et messieurs les députés,
00:13:29très heureux également de me trouver parmi vous ce matin pour pouvoir évoquer ensemble la feuille de route qui concerne mon ministère,
00:13:36c'est-à-dire celle du logement et de la politique de la ville.
00:13:39Vous l'avez dit, monsieur le président, le contexte est grave concernant la situation du logement,
00:13:46et les défis sont assez immenses.
00:13:49Je veux d'abord souligner la volonté qui a été celle du Premier ministre en nommant un ministre de plein exercice
00:13:56avec cette double compétence logement et ville.
00:14:00Ça envoie un message assez fort et assez clair sur le fait qu'on veut mettre toutes les chances de notre côté
00:14:05pour faire face aux enjeux majeurs dans ce secteur.
00:14:10Je tiens également à vous assurer de ma plus haute vigilance pour faire en sorte que ces deux compétences soient travaillées avec la même énergie.
00:14:18Il ne s'agit pas de faire plus de logements et moins de politiques de la ville, ou plus de politiques de la ville et moins de logements.
00:14:23Parfois, c'est une crainte.
00:14:24Je voulais ici la lever absolument.
00:14:27Permettez-moi, avant de rentrer dans le vif du sujet, de saluer les directeurs d'administration centrale
00:14:32qui m'accompagnent aujourd'hui et qui font un travail là aussi conséquent pour faire en sorte
00:14:38que nos thématiques avancent.
00:14:40Je pense évidemment à la DGCL, la NCT, la DGALN, la DHUP et la DIAL.
00:14:46Et je remercie tout particulièrement ceux qui sont ici présents aujourd'hui.
00:14:49Damien Bottegui, qui est le directeur de l'Habitat, l'Urbanisme et les Paysages.
00:14:52Jérôme Darcourt, délégué interministériel à l'hébergement et à l'accès au logement.
00:14:56Ainsi qu'Alexandre Sanz, sous-directeur de la cohésion et de l'aménagement du territoire, la DGCL.
00:15:00Et Corinne Delamétrie, directrice générale déléguée politique de la ville de la NCT, de leur présence aujourd'hui.
00:15:09Pour le dire très clairement, la feuille de route que m'a confiée le Premier ministre, elle est simple.
00:15:14Achever le nouveau programme de rénovation urbaine, vous en parliez M. le Président.
00:15:18Relancer l'offre de logement et bien sûr, fluidifier le recours au parc d'hébergement.
00:15:24La méthode qui accompagne le déploiement de ce programme de travail est tout aussi limpide.
00:15:28S'appuyer d'une part sur les travaux d'intérêt initiés en amont, notamment par mes prédécesseurs,
00:15:34et d'autre part sur les travaux réalisés par les parlementaires.
00:15:36Il s'agit pour moi d'une forme de bon sens.
00:15:38La situation du logement en France nécessite une réponse forte, rapide, et je le crois,
00:15:43Mesdames et Messieurs les parlementaires, collective.
00:15:45C'est tous ensemble que nous arriverons à apporter des solutions.
00:15:48Sur le volet logement, je voudrais tout d'abord saluer ma prédécesseur Valérie Létard,
00:15:53que j'aurai d'ailleurs le plaisir de retrouver à l'occasion d'un déplacement dans le Nord tout à l'heure,
00:15:56qui a impulsé beaucoup pour faire en sorte de répondre à cette crise du logement.
00:16:04Première chose à souligner, le prêt à taux zéro, qui est un outil efficace et pour lequel je sais qu'ici beaucoup ont oeuvré.
00:16:12Et depuis le 1er avril 2025, son élargissement à l'ensemble du territoire pour les opérations neuves,
00:16:17qu'il s'agisse de maisons individuelles ou d'appartements, a déjà produit des effets tangibles.
00:16:22Il faut le noter et s'en féliciter.
00:16:24Ce dispositif profite particulièrement aux primo-accédants, par définition.
00:16:28Le PTZ constitue ainsi un levier concret pour favoriser l'accès à la propriété et soutenir l'investissement dans le neuf.
00:16:36Un amendement du groupe LIOT visant à étendre le dispositif en outre-mer a d'ailleurs été adopté par votre Chambre dans le cadre du budget.
00:16:44Et c'est là aussi quelque chose d'extrêmement important.
00:16:46Petite précision pour ceux qui continuent à mener le débat budgétaire.
00:16:50Je sais qu'ici, c'est le temps fort par définition.
00:16:55Le PTZ a été tendu avec un garde-fou qui est le concept d'être en zone détendue.
00:17:02Or, dans les Outre-mer, tout est en zone tendue.
00:17:06Et donc, il est important dans le débat parlementaire pour nos amis ultramarins de pouvoir là aussi amender en ce sens
00:17:12pour que le PTZ soit vraiment applicable dans les Outre-mer.
00:17:15Sinon, on risque de ne pas avoir la pleine efficacité de ce dispositif.
00:17:20D'autre part, vous l'évoquiez, M. le Président, la création du statut du bailleur privé.
00:17:25Les travaux initiés par Michael Cosson, ici présent, et que je salue,
00:17:30ainsi que Marc-Philippe Dobress, sénateur, ont permis au Parlement de mesurer l'importance de la création de ce statut.
00:17:39Et même si le rapport était évidemment beaucoup plus impactant, pour le dire simplement,
00:17:46une première version est sortie de l'Assemblée ici même, après un long travail consensuel dans l'hémicycle.
00:17:55Le Sénat a également voté et force est de constater que c'est à peu près la même version que celle de l'Assemblée qui en est ressortie.
00:18:03Je vais rencontrer un certain nombre d'acteurs du secteur également cet après-midi.
00:18:07Je mesure que la version consensuelle sortie de l'Assemblée nationale n'apporte pas à ce stade entièrement satisfaction.
00:18:15Les professionnels nous font remonter que même s'il vaut évidemment mieux un statut du bailleur privé que rien du tout,
00:18:23la façon dont il a été encadré, et peut-être qu'un certain nombre de garde-fous ont été posés, amène à minorer l'impact.
00:18:31En tout cas, on est loin de ce qu'avaient recommandé Michael Cosson et Marc-Philippe Dobress.
00:18:35Donc je me remets à la sagesse des parlementaires.
00:18:40Je sais que comme moi, vous discutez avec les professionnels de la construction, du logement.
00:18:46Soyons à leur écoute et essayons là aussi d'avoir une vraie réponse forte et efficace pour relancer la construction de logements neufs dans notre pays.
00:18:55En tout cas, ce statut, il a le mérite d'exister.
00:18:58C'est déjà une très bonne chose. Moi, je m'étais battu pour qu'il y ait un amendement du gouvernement pour qu'on puisse avoir ce débat.
00:19:03Et force est de constater aussi que la partie sur le neuf, peut-être, n'est pas encore au niveau des attentes de la profession.
00:19:09Mais en revanche, il est acté désormais qu'il y ait un dispositif sur l'ancien.
00:19:13Et c'est une belle victoire.
00:19:15Et là aussi, bravo au travail qui a été initié par Michael Cosson, par les parlementaires qui se sont saisis de cette question-là.
00:19:21Alors, un chiffre peut-être, mais à l'horizon 2035, et même si nous atteignons nos objectifs de construction du neuf, et il va falloir le faire, c'est fondamental,
00:19:3180% du parc, ça resterait de l'ancien.
00:19:34Et donc, par définition, avoir des outils incitatifs pour que l'épargnant français ait envie d'investir dans la pierre, y compris dans l'ancien, avec la rénovation qui l'accompagne,
00:19:43c'est du bon sens, et c'est faire en sorte, demain, de mieux loger les Français, et également de faire un pas important vers la transition énergétique du bâtiment et de l'habitat.
00:19:52C'est évidemment fondamental.
00:19:55En tout cas, vraiment, je prends le temps de saluer la capacité du Parlement à dialoguer de manière transpartisane.
00:20:02Je vous ai rencontré en nombre, on a discuté, quelles que soient les tendances politiques,
00:20:07et je dois dire que sur les sujets logements, c'est bien souvent le pragmatisme qui a triomphé des postures idéologiques,
00:20:13et vraiment, je voudrais vous en remercier.
00:20:15Et je salue tout particulièrement les échanges que j'ai pu avoir avec Anaï Glemer, François-Jolivet, Inaki Echeniz, et d'autres parlementaires encore.
00:20:24J'ai conscience, je vous le disais, que les attentes de la profession sont fortes.
00:20:28Ils constituent la première brique de l'édifice que je veux que nous construisions collectivement.
00:20:33Et au-delà du statut du bailleur privé, il y a un certain nombre de choses que nous allons devoir co-construire ensemble.
00:20:41Et je pense notamment la possibilité d'envoyer un message de confiance aux propriétaires bailleurs.
00:20:49Ça passe par les mesures fiscales incitatives, certes, mais aussi dans notre capacité à leur garantir la pleine jouissance de leurs biens.
00:20:57Je pense notamment à tous les débats, et vous avez vu que l'actualité était assez effrayante de ce point de vue,
00:21:01sur les enjeux autour du squat, autour des impayés de loyer.
00:21:06On doit vraiment, là aussi, redonner un choc de confiance.
00:21:08On aura, j'espère, l'occasion d'en reparler.
00:21:11En complément de ces mesures budgétaires, je pense qu'il faut qu'on co-construise ensemble un plan logement.
00:21:19L'idée n'est pas tant pour moi d'essayer d'avoir un projet de loi gouvernementale,
00:21:23que d'aller, je le disais en introduction, chercher toutes les bonnes initiatives,
00:21:27qu'elles soient issues d'un certain nombre de rapports, qu'elles soient issues d'un certain nombre de propositions de loi,
00:21:33déjà portées par un certain nombre de députés et de sénateurs,
00:21:37et qu'on puisse assez rapidement faire le catalogue de tout ce qui est nécessaire
00:21:42pour relancer la construction, la production, la rénovation de logements dans notre beau pays.
00:21:50Je veux le dire ici, c'est une évidence, et je ne convoquerai personne,
00:21:56puisque je suis sûr que vous êtes déjà tous convaincus,
00:21:59mais le logement, c'est d'abord un enjeu économique, social et humain,
00:22:03et j'ai tendance à le dire, un élément fondamental de notre système de cohésion nationale.
00:22:09Ça signifie que si on n'adresse pas la problématique de la crise du logement,
00:22:13c'est une bombe sociale qui est devant nous, et donc l'enjeu est majeur.
00:22:17C'est évidemment un enjeu économique parce qu'il fait vivre des pans entiers de notre action nationale,
00:22:22il faut le dire, notre activité nationale.
00:22:25Chaque chantier mobilise des artisans, des entreprises locales, des usines de matériaux,
00:22:29des professionnels du bâtiment, de l'immobilier, de l'aménagement,
00:22:33bref, c'est toute une partie de notre économie qui en dépend.
00:22:36Ce sont des emplois non délocalisables, des savoir-faire ancrés dans nos territoires,
00:22:41qui contribuent directement et indirectement à la vitalité de notre économie.
00:22:44Le logement soutient toute une chaîne de valeurs dans notre pays.
00:22:49C'est ensuite le logement un enjeu social et profondément humain,
00:22:54parce que le logement est un besoin vital.
00:22:57Pour paraphraser la présidente de la commission Estrosi-Sasson au Sénat,
00:23:01on ne dort pas dans son PEA,
00:23:04et donc le logement, c'est vital.
00:23:07Il s'agit bien trop souvent de la première cause de précarité,
00:23:10et je le constate chaque semaine dans mes déplacements,
00:23:13je l'ai vu notamment dans le Val-d'Oise il y a quelques semaines déjà,
00:23:17les besoins évoluent au cours de la vie,
00:23:20et on a un besoin de logements abordables pour les étudiants,
00:23:23des solutions plus flexibles pour les saisonniers,
00:23:25des habitats pour des familles dont la composition est très différente
00:23:29par rapport aux décennies précédentes,
00:23:33et il faut le dire, le logement sécurise et adapte le parcours de vie,
00:23:37c'est fondamental.
00:23:38La réponse au défi du logement vise également à permettre à chacun
00:23:42de trouver un lieu au vivre dignement,
00:23:44ou s'ancrer et se projeter dans la vie en fonction de son besoin.
00:23:49Je sais également que votre attachement au programme 177
00:23:53dédié à l'hébergement d'urgence n'a jamais failli,
00:23:57et je sais que nous aurons l'occasion d'échanger ensemble sur ce sujet
00:23:59d'une importance capitale au cours de l'audition,
00:24:02raison pour laquelle je ne serai pas plus long,
00:24:04mais je crois qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup à faire.
00:24:08Je vais peut-être être un peu plus rapide,
00:24:12car je crois que j'ai déjà consommé 10 minutes sur les 15 minutes
00:24:16que vous m'aviez accordées.
00:24:18Dans ce cas-là, peut-être aller encore un petit peu plus vite.
00:24:21Vous m'avez interpellé, M. le Président,
00:24:23sur le monde du logement HLM.
00:24:29J'ai eu l'occasion de le dire, et je sais qu'il y a eu déjà des premières avancées.
00:24:32Il était important de donner des moyens d'agir au monde HLM.
00:24:36C'est pourquoi la copie d'entrée, qui était 1,3 milliard de prélèvements RLS,
00:24:41a d'ores et déjà été descendue à 1,1 milliard.
00:24:44Je sais que l'Union sociale pour l'habitat, vous citiez Emmanuel Cosse,
00:24:49et à mon tour, je la salue.
00:24:51Il est important que les bailleurs sociaux puissent avoir les moyens
00:24:54d'entretenir leur parc, de le moderniser.
00:24:58Et donc, des efforts en ce sens doivent être poursuivis.
00:25:02Et là aussi, je sais que les parlementaires y sont évidemment très attachés.
00:25:06Simplement, pour rappeler qu'on a aussi, pour favoriser la production de logements,
00:25:11remonté le fonds d'aide à la pierre à 275 millions,
00:25:15au lieu des 75 millions initialement prévus.
00:25:18Et en matière de rénovation énergétique,
00:25:21jusqu'ici, les bailleurs sociaux pouvaient aller piocher
00:25:24dans un système de fiches C2E d'un montant d'à peu près 200 millions.
00:25:29Nous nous sommes battus pour que ce montant puisse être doublé
00:25:31et sécurisé au maximum, de manière à avoir une enveloppe
00:25:35le 400 millions de fiches C2E,
00:25:39ce qui devrait permettre, là aussi, d'accélérer la rénovation énergétique
00:25:42du patrimoine des bailleurs sociaux.
00:25:46Je vous posis aussi une question importante.
00:25:49Finalement, quels outils non budgétaires
00:25:52on peut mettre à disposition de la relance du monde du logement ?
00:25:57Moi, j'ai cette expression toute simple, mais qui dit les choses.
00:26:01Je crois aux Jeux olympiques du logement
00:26:03et au Notre-Dame de la construction.
00:26:06C'est-à-dire, au fond, ne pas renier sur la qualité,
00:26:09ne pas renier sur les ambitions de la construction
00:26:13d'un point de vue énergétique, environnemental
00:26:15et du bien-vivre de ses habitants,
00:26:16mais pour autant accélérer toutes les procédures administratives
00:26:19quand on peut le faire.
00:26:20Et je pousserai une logique simple.
00:26:24Quand on est dans une zone d'aménagement,
00:26:26c'est-à-dire qu'au fond, on a déjà la validation de la mairie
00:26:28et du préfet, eh bien, on peut considérer
00:26:31qu'il y a des garde-vous suffisants pour accélérer les procédures
00:26:34et passer en mode Jeux olympiques.
00:26:36J'aurai l'occasion de venir présenter ce genre d'idée
00:26:39au Parlement, en tout cas, je l'espère.
00:26:41C'est dans cet esprit que les deux chambres ont validé
00:26:45la loi Uvart que vous avez adoptée,
00:26:49qui a été en grande partie validée par le Conseil constitutionnel.
00:26:52Malheureusement, deux points importants ont été considérés
00:26:56comme cavaliers.
00:26:57Donc là aussi, je pense que nous aurons à réintroduire
00:26:59ces deux points prochainement dans notre travail
00:27:04de production de la loi.
00:27:07Peut-être d'un mot rapide, puisque je sais qu'il y aura
00:27:13quelques questions là-dessus, mais sur la question
00:27:15de la décentralisation aussi, je pense qu'on peut accélérer
00:27:19la production en ramenant les pouvoirs de décision
00:27:22et les moyens d'agir au plus proche du terrain.
00:27:25Donc j'ai fait déjà quelques annonces sur le fait
00:27:27que je pensais utile que les maires aient un rôle
00:27:29beaucoup plus important et de manière générale
00:27:32qu'on redescende la politique du logement
00:27:33au plus près des collectivités.
00:27:35C'est vrai également en donnant des outils importants.
00:27:40Je pense notamment à la possibilité d'influer beaucoup plus
00:27:44sur l'attribution des logements, faire en sorte aussi
00:27:47de mieux lutter contre l'habitat indigne.
00:27:49C'est un ancien maire qui vous parle.
00:27:52On est évidemment en première ligne, nos citoyens
00:27:54viennent nous rencontrer et les moyens d'agir
00:27:56ne sont pas toujours les plus efficaces.
00:28:00Je pense que je garderai peut-être un certain nombre d'éléments
00:28:05pour la conclusion car il ne me reste que 30 secondes.
00:28:09Mais je répondrai en tout cas sur la question
00:28:13de la rotation du parc social avec l'idée tout simplement
00:28:19de créer des temps de rencontre beaucoup plus réguliers
00:28:22entre les locataires du parc social et les bailleurs.
00:28:27Moi, je propose, c'est ma proposition d'entrée,
00:28:29que tous les trois ans, il y ait une sorte de clause de revoyure
00:28:32puisqu'au fond, c'est vrai qu'aujourd'hui, quand on signe
00:28:34en tant que locataire un bail, c'est vraiment un bail
00:28:37entre guillemets à vie.
00:28:39C'est-à-dire qu'il y a assez peu de règles qui font
00:28:41qu'on serait obligé à un moment donné de quitter le logement.
00:28:45Il en existe, mais très peu.
00:28:48Et de l'autre côté, parfois, on a le sentiment
00:28:51que certains bailleurs, parce que d'autres sont exemplaires,
00:28:54finalement, du moment où le loyer est payé,
00:28:56ne se préoccupe pas tant de ce qui peut se passer.
00:28:59Donc un temps de rencontre qui permet aux locataires
00:29:01de reposer un certain nombre d'exigences,
00:29:03je pense notamment aux aspects d'insalubrité
00:29:05et aux locataires et aux bailleurs
00:29:09de pouvoir mieux contrôler son parc, c'est important.
00:29:12Ça permet des rotations plus rapides
00:29:14en fonction des revenus, d'une part,
00:29:16ce qui permettrait d'orienter les personnes
00:29:18qui sont encore dans le trait social
00:29:20et qui ont eu, sur le long terme,
00:29:22des améliorations de revenus, peut-être leur proposer
00:29:24d'évoluer vers du logement intermédiaire.
00:29:27Il y a évidemment la question de la composition de la famille.
00:29:29Et puis, je l'assume aussi, c'est une forme de mesure
00:29:31qui accompagnera la sécurité dans les quartiers
00:29:34en évitant les longues procédures de judiciarisation.
00:29:38C'est-à-dire qu'au fond, le bailleur peut dire
00:29:40« ça fait trois ans que vous êtes là,
00:29:42trois ans qu'il y a des troubles réguliers
00:29:44avec le voisinage,
00:29:46on considère que vous n'êtes plus prioritaire. »
00:29:49L'idée n'est pas tant de mettre les familles dehors
00:29:51que de permettre aux bailleurs très en amont
00:29:53d'avoir aussi un levier pour dire
00:29:55« attention, si ça continue comme ça,
00:29:58vous avez ce risque qui est encouru »
00:30:00et on espère que cela sera déjà œuvre de pédagogie.
00:30:04Voilà pour les quelques premiers éléments
00:30:06très rapidement que je pouvais vous donner.
00:30:08Et ensuite, vous avez parlé des coûts,
00:30:09de la construction.
00:30:10C'est très juste.
00:30:12Il y a eu une explication de l'envolée des coûts
00:30:14à un moment donné.
00:30:15Aujourd'hui, les prix ne redescendent pas
00:30:16et on peut s'interroger.
00:30:19Et donc, je pense qu'il sera utile
00:30:21qu'on ait les chiffres.
00:30:23Est-ce que c'est par la création
00:30:25d'un observatoire en tant que tel,
00:30:26ou déjà, en tout cas, faire travailler
00:30:28les différentes administrations
00:30:30pour qu'on puisse avoir une réalité
00:30:32et une explication claire ?
00:30:33En tout cas, moi, j'y suis évidemment favorable.
00:30:35Il faut, pour relancer la production de logements,
00:30:38qu'on puisse, évidemment, baisser les coûts.
00:30:41Cela va de soi.
00:30:42Voilà. Pardon, j'ai déjà été trop long.
00:30:44Et de fait, je n'ai pas eu l'occasion
00:30:45de parler de la politique de la ville.
00:30:47J'espère que vous aurez des questions
00:30:48pour que je puisse le faire.
00:30:50Et si ce n'est pas le cas,
00:30:50je vais en redire un petit mot en conclusion,
00:30:52M. le Président. Merci.
00:30:53Oui, merci, M. le ministre.
00:30:55Oui, je pense que c'est important.
00:30:56Et puis, peut-être que les questions y viendront.
00:30:58Mais c'est aussi important d'évoquer
00:31:01ces sujets majeurs
00:31:02qui sont dans votre portefeuille aujourd'hui,
00:31:04qui constituent la politique de la ville,
00:31:08la situation des quartiers prioritaires de la ville
00:31:12et ce que vous souhaitez pouvoir mettre en œuvre.
00:31:16Je m'interroge également concernant,
00:31:19et pour cette commission,
00:31:20sur la mise en place d'un travail
00:31:22sur la transparence des coûts de la construction.
00:31:24Je pense que ce serait un moyen
00:31:26d'avoir des données objectivées,
00:31:29de porter une réflexion sur la manière
00:31:32dont nous devons, demain,
00:31:34choisir les nouveaux modes de construction,
00:31:37les nouvelles formes d'architecture
00:31:39sur lesquelles nous devons travailler
00:31:41dans un contexte de raréfaction,
00:31:44là aussi, je dirais, du foncier,
00:31:48et aussi de tenir compte
00:31:51de la lutte qui est la nôtre
00:31:54contre le changement climatique.
00:31:56Mais tous ces éléments,
00:31:58nous y reviendrons,
00:31:59et cette commission, bien évidemment,
00:32:02avec vous, est prête à y travailler
00:32:04et à y contribuer.
00:32:06Je vais passer la parole
00:32:09aux orateurs des groupes,
00:32:11et pour le premier d'entre eux,
00:32:12pour le Rassemblement National,
00:32:14M. Frédéric Pierre-Vos.
00:32:15M. le député, vous avez la parole.
00:32:18M. le ministre, M. le Président,
00:32:20mes chers collègues,
00:32:23parler de la politique de la ville,
00:32:24c'est parler d'un truisme,
00:32:25non pas un truisme d'efficacité,
00:32:28mais un truisme d'échec,
00:32:30celui d'une politique d'effet d'annonce.
00:32:31Depuis 40 ans, en effet,
00:32:32on parle de réformes,
00:32:33on prétend reprendre la main,
00:32:35repeindre les cages d'escalier,
00:32:36on produit de nouveaux sigles,
00:32:37de nouvelles circulaires,
00:32:39tous les poncifs y passent.
00:32:40Les organismes impliqués sont innombrables,
00:32:42BCM, Enru, ANA,
00:32:44ACSE, ANCT,
00:32:45Pareca,
00:32:46on est en bonne compagnie.
00:32:48Si encore cela ne coûtait que le salaire
00:32:49des fonctionnaires et des pouces-crayons
00:32:51des bureaux d'études spécialisés,
00:32:52on pourrait être moins sévère.
00:32:54Mais depuis les années 90,
00:32:55l'ensemble a coûté pas moins de 400 milliards d'euros
00:32:57aux contribuables,
00:32:59sans véritablement de résultats
00:33:00à la hauteur des promesses et du pari.
00:33:03Car le fil rouge de cette politique,
00:33:04c'est dépenser toujours,
00:33:05dépenser davantage,
00:33:06avec la conviction d'être vertueux.
00:33:08Or, il n'y a aucune vertu
00:33:09à dépenser l'argent des Français
00:33:10sans leur rendre compte.
00:33:12D'autant moins que par cette dépense publique massive,
00:33:14l'État a occupé la place du privé,
00:33:16là où, dûment encadré,
00:33:18il aurait pu susciter des investissements
00:33:19bien plus fructueux pour le pays.
00:33:21Cette constance dans l'échec
00:33:22porte un nom, le socialisme.
00:33:24L'archéologie politique nous rappelle
00:33:25que la politique de la ville
00:33:26est une création mitterrandienne.
00:33:28En 1991,
00:33:29Mitterrand nomme Bernard Tapie
00:33:30ministre de la ville,
00:33:31déjà un mélange de marketing politique
00:33:32et de cosmétique médiatique.
00:33:34Au même moment,
00:33:35Yves Montand,
00:33:35communiste défroqué,
00:33:36vantait sur les chaînes publiques
00:33:37les vertus du libéralisme
00:33:39et de l'économie de marché.
00:33:40C'était déjà le « en même temps ».
00:33:42Le modèle mis en place
00:33:45était déjà complexe,
00:33:46lourd et inefficace.
00:33:47La preuve,
00:33:48on parle toujours,
00:33:48et encore plus,
00:33:49de territoire perdu de la République.
00:33:51À quoi sert-il aux habitants
00:33:52de ces quartiers
00:33:52d'avoir un DPE
00:33:53quand le narcotrafic
00:33:55sévit dans la cage d'escalier ?
00:33:57À quoi sert une politique
00:33:58prétendument volontariste
00:33:59si le parc social
00:34:00ne profite même pas,
00:34:01prioritairement,
00:34:02aux jeunes ménages français
00:34:03ou aux personnes âgées
00:34:04en difficulté ?
00:34:05La réalité est hélas brute.
00:34:07En 2024,
00:34:082,7 millions de ménages,
00:34:10soit 5 millions de personnes,
00:34:11sont en attente
00:34:11d'un logement social.
00:34:13Le record historique
00:34:14qui illustre parfaitement
00:34:14l'inefficacité structurelle
00:34:16du système,
00:34:17son injustice aussi,
00:34:18lorsqu'on songe
00:34:18que plus de 3 milliards d'euros
00:34:20sont consacrés chaque année
00:34:21à l'hébergement d'urgence
00:34:22de personnes étrangères,
00:34:23dont 1,5 milliard
00:34:25pour les seuls clandestins.
00:34:26Je rappelle que le préfet de Paris
00:34:27est le premier hôtelier de France.
00:34:28Depuis 2010,
00:34:30la politique de la ville
00:34:31a encore absorbé
00:34:32117 milliards d'euros,
00:34:34près de 10 milliards par an
00:34:35sans infléchissement
00:34:36des dynamiques de quartier.
00:34:37Car il faut le rappeler,
00:34:38la politique de la ville
00:34:39repose sur une politique
00:34:40de logement
00:34:40devenue parasitaire
00:34:41qui étouffe le secteur immobilier
00:34:43et l'initiative privée.
00:34:45L'extension,
00:34:45M. le ministre,
00:34:46du prêt à taux zéro
00:34:47en Outre-mer
00:34:47ne sauvera pas
00:34:48le secteur privé.
00:34:49Songez que lorsque l'on impose
00:34:50la réalisation de 20 à 30%
00:34:52de logements sociaux
00:34:53dans une opération
00:34:54de promotion immobilière,
00:34:56cela conduit nécessairement
00:34:57les promoteurs à vendre
00:34:58les logements à un prix
00:34:58au mètre carré
00:34:59augmenté de la nécessaire
00:35:01compensation
00:35:01qu'ils doivent faire
00:35:02dans le bilan de l'opération.
00:35:04Et c'est le consommateur
00:35:04qui paye.
00:35:05La mise en œuvre
00:35:06de la politique de la ville
00:35:07et de l'urbanisme délétère
00:35:08a abouti à un gâchis
00:35:10de l'argent public
00:35:11et à l'étouffement progressif
00:35:12de l'initiative privée.
00:35:14J'ai eu la joie,
00:35:14mercredi matin,
00:35:15d'entendre votre prédécesseur,
00:35:16Guillaume Casbarian,
00:35:17se réclamer de ravier milie.
00:35:19J'ai fini.
00:35:19Une hirondelle ne fait pas
00:35:20le printemps,
00:35:21et bien que je ne sois pas
00:35:21le tueriféraire
00:35:22du président argentin,
00:35:23il faut avouer
00:35:24qu'un bon coup de tronçonneuse
00:35:25dans le système
00:35:25aura quelques avantages.
00:35:32Merci, M. le Président.
00:35:40M. le député Pierre Vost,
00:35:42attention à ne pas tout mélanger
00:35:45malgré tout,
00:35:46puisque, par exemple,
00:35:46vous avez parlé
00:35:47de l'hébergement d'urgence.
00:35:48Cela ne fait pas partie
00:35:49du volet politique de la ville.
00:35:51On est bien sur
00:35:51une problématique
00:35:53logement tout autre.
00:35:55Il ne faut pas tout mélanger.
00:35:56Peut-être un mot
00:35:57sur la politique de la ville,
00:35:58ça me permet d'en parler.
00:36:00On a,
00:36:01c'est l'histoire de notre pays,
00:36:02concentré dans un certain nombre
00:36:03de grands ensembles
00:36:05des familles
00:36:06parmi les plus modestes.
00:36:08Et de fait,
00:36:08ces familles,
00:36:09ainsi rassemblées,
00:36:10n'ont pas toujours pu bénéficier
00:36:12d'un certain nombre d'outils,
00:36:13notamment la mixité sociale
00:36:15qui permet,
00:36:16la mixité sociale à l'école,
00:36:17qui permet aussi
00:36:18une forme d'élévation.
00:36:20Et donc,
00:36:20il nous paraît juste
00:36:22de pouvoir mettre
00:36:23un peu plus de moyens
00:36:24là où vous avez des familles
00:36:25qui partent d'un petit peu plus loin.
00:36:27C'est l'honneur de la République
00:36:28que de permettre
00:36:29une forme d'égalité des chances.
00:36:31Après,
00:36:31vous avez dit,
00:36:32il faut arrêter
00:36:32de toujours dépenser.
00:36:34Vous avez raison,
00:36:35au sens où
00:36:35il faut dépenser
00:36:37de manière exigeante
00:36:38et contrôler.
00:36:39C'est fondamental
00:36:40de contrôler nos dépenses.
00:36:42Pour autant,
00:36:43je veux ici prendre une métaphore,
00:36:45celle de la photo
00:36:46et de la vidéo.
00:36:46J'entends le discours
00:36:49qui consiste à dire
00:36:50qu'il y a 20 ans,
00:36:51on a pris une photo
00:36:52de nos quartiers,
00:36:54ça n'allait pas très bien,
00:36:55il y avait un certain nombre
00:36:56de difficultés
00:36:56et la population
00:36:58qui les occupe
00:36:58était parmi les catégories
00:37:01sociales les plus défavorisées.
00:37:0320 ans plus tard,
00:37:03on reprend la photo
00:37:04et il y a toujours
00:37:05des personnes défavorisées
00:37:09d'un point de vue social
00:37:10et puis il y a
00:37:11quelques difficultés.
00:37:12Si vous regardez
00:37:13l'hôpital de la même manière,
00:37:15vous regardez l'hôpital
00:37:16il y a 20 ans,
00:37:17il y avait des malades dedans,
00:37:18vous prenez l'hôpital aujourd'hui,
00:37:19il y a toujours
00:37:19des personnes à soigner dedans.
00:37:21Par contre,
00:37:21il faut regarder la vidéo
00:37:22et quand vous regardez
00:37:23la vidéo,
00:37:23vous avez des familles
00:37:24qui arrivent dans nos quartiers,
00:37:26ont des difficultés,
00:37:27sont accompagnées,
00:37:28profitent de l'école
00:37:29de la République
00:37:29et s'en sortent
00:37:31et c'est en cela
00:37:31qu'il faut qu'on défende
00:37:32nos outils politiques
00:37:33de la ville
00:37:34pour accompagner les familles.
00:37:35Merci.
00:37:36Merci monsieur le ministre.
00:37:37Pour le groupe
00:37:38Ensemble pour la République,
00:37:39madame Anaïs Glemer,
00:37:40vous avez la parole
00:37:41madame la députée.
00:37:43Merci monsieur le président,
00:37:44monsieur le ministre.
00:37:46En pleine crise,
00:37:46le logement
00:37:47est l'une des toutes premières
00:37:49priorités des Français.
00:37:50Pourtant,
00:37:51cette priorité
00:37:51peine encore
00:37:52à se traduire
00:37:52en actions cohérentes
00:37:54et efficaces.
00:37:55Au-delà des clivages politiques,
00:37:56nous partageons
00:37:57tous le même constat.
00:37:59La crise du logement
00:37:59est globale
00:38:00mais ces solutions
00:38:01doivent être pensées
00:38:02au plus près
00:38:02des réalités locales.
00:38:04Premier constat,
00:38:05on oppose trop souvent
00:38:07propriétaires et locataires,
00:38:08acteurs publics et privés,
00:38:10alors que ces équilibres
00:38:11sont intimement liés.
00:38:13Quand le parc privé
00:38:13se grippe,
00:38:14le parc social
00:38:15absorbe le choc.
00:38:16Quand le parc social
00:38:17manque de moyens,
00:38:18c'est l'ensemble du marché
00:38:19qui se déséquilibre.
00:38:20L'ensemble du pouvoir
00:38:21d'achat est éclairant.
00:38:23L'exemple du pouvoir
00:38:24d'achat est éclairant.
00:38:25Un retraité propriétaire
00:38:26s'en sort mieux
00:38:26qu'un retraité locataire.
00:38:28Ces inégalités structurelles
00:38:29appellent une réponse
00:38:30cohérente,
00:38:31transversale
00:38:32et non une succession
00:38:33de mesures sectorielles.
00:38:35Deuxième constat,
00:38:36malgré des années
00:38:37de travail transpartisan
00:38:38entre nos deux chambres,
00:38:40il manque encore
00:38:40un cap clair,
00:38:42un message politique
00:38:42fort de l'exécutif.
00:38:44Les collectivités locales,
00:38:46les intercommunalités,
00:38:48les maires sont en première ligne.
00:38:50Ils connaissent
00:38:50leur territoire,
00:38:51leurs urgences,
00:38:52leurs leviers.
00:38:53Pourtant,
00:38:53ils restent souvent contraints
00:38:54par des règles nationales rigides,
00:38:56parfois déconnectées
00:38:57des besoins locaux.
00:38:58Troisième constat,
00:39:00la décentralisation
00:39:01est indispensable,
00:39:02mais elle doit être
00:39:02ambitieuse et opérationnelle.
00:39:04Les autorités organisatrices
00:39:06de l'habitat
00:39:06constituent une avancée,
00:39:07mais leur périmètre
00:39:08reste trop restreint.
00:39:10Aujourd'hui,
00:39:10seules six intercommunalités
00:39:12y ont accès,
00:39:13alors que beaucoup d'autres
00:39:14pourraient jouer pleinement
00:39:15ce rôle
00:39:16si les critères étaient ouverts
00:39:17et les compétences élargies.
00:39:20Monsieur le ministre,
00:39:20j'ai deux questions
00:39:21sur un sujet
00:39:22que vous avez déjà abordé
00:39:23succinctement.
00:39:24Comment envisagez-vous
00:39:25une décentralisation véritable
00:39:26des politiques du logement
00:39:28au-delà du seul logement social ?
00:39:30Les AOH peuvent-elles
00:39:31devenir des pivots territoriaux,
00:39:34englobant aussi
00:39:34le parc privé,
00:39:35la rénovation
00:39:36et la lutte
00:39:37contre l'habitat indigne ?
00:39:38Deuxième question,
00:39:40quels outils doivent être
00:39:40absolument restés nationaux
00:39:42pour garantir
00:39:43la solidarité
00:39:44entre territoires
00:39:45et comment articuler
00:39:46ces solidarités
00:39:47avec des adaptations
00:39:48locales nécessaires,
00:39:49qu'il s'agisse
00:39:50des zones très tendues
00:39:51ou des territoires
00:39:52en déclin démographique ?
00:39:54Monsieur le ministre,
00:39:55nous avons besoin
00:39:55d'un véritable choc
00:39:56de décentralisation,
00:39:58comme vous l'avez dit,
00:39:59mais aussi un choc
00:40:00de confiance
00:40:00envers les acteurs locaux.
00:40:02Les maires,
00:40:03les intercommunalités,
00:40:04les bailleurs
00:40:04sont prêts à agir
00:40:05à condition d'avoir
00:40:06les moyens
00:40:07de leurs ambitions.
00:40:08Le logement ne peut plus
00:40:09être un sujet parmi d'autres,
00:40:11c'est une urgence sociale,
00:40:12économique et écologique.
00:40:14Nous comptons sur vous
00:40:14pour fixer un cap clair
00:40:16et donner au territoire
00:40:17les outils pour répondre
00:40:18enfin à l'ampleur
00:40:19de la crise.
00:40:20Je vous remercie.
00:40:21Merci Madame la députée.
00:40:23Monsieur le ministre.
00:40:23Merci beaucoup Madame la députée.
00:40:25Merci de rappeler
00:40:26à quel point le logement
00:40:27est une priorité
00:40:27pour tous les Français
00:40:28et vous l'avez vu,
00:40:30c'est désormais même
00:40:31une priorité à l'échelle européenne.
00:40:33C'est pour la première fois
00:40:33que nous avons un commissaire
00:40:34européen au logement
00:40:35parce que ce que nous affrontons
00:40:37en matière de crise,
00:40:38beaucoup de pays en Europe
00:40:39l'affrontent également
00:40:41et je pense que c'est un défi
00:40:42qui doit être relevé
00:40:44là aussi de manière
00:40:45très collective.
00:40:47Merci également
00:40:47d'avoir rappelé
00:40:48l'importance symbiose
00:40:50entre logement privé
00:40:51et logement social.
00:40:52Il n'y a jamais
00:40:53à les opposer.
00:40:54Dans la crise du logement privé,
00:40:56heureusement que le monde
00:40:57du logement social
00:40:58était là
00:40:58pour faire sortir
00:40:59un certain nombre
00:41:00d'opérations.
00:41:01D'ailleurs,
00:41:01on peut se réjouir
00:41:02que la production
00:41:03de logement social
00:41:04en France
00:41:05a été très importante
00:41:06et on a même presque
00:41:07dépassé nos objectifs
00:41:08pour l'année 2025.
00:41:10Et puis,
00:41:12le privé aide,
00:41:13et ça a été rappelé
00:41:14pour le coup
00:41:14par le député Vost,
00:41:16aide aussi
00:41:17les opérations
00:41:18de logement social
00:41:18à sortir
00:41:19et donc il y a
00:41:19un équilibre fondamental
00:41:21à préserver
00:41:22entre les deux.
00:41:24Enfin,
00:41:24vous m'interrogez
00:41:25sur la décentralisation.
00:41:26Moi,
00:41:26je suis convaincu
00:41:26qu'elle est nécessaire.
00:41:27Moi,
00:41:27je veux faire confiance
00:41:28à l'échelon local.
00:41:30Je veux faire confiance
00:41:31aux maires.
00:41:31Je parlais de leur donner
00:41:32plus de pouvoir
00:41:33dans l'attribution
00:41:33des logements,
00:41:34plus de pouvoir
00:41:35dans la lutte
00:41:35contre l'habitat indigne,
00:41:37renforcer leur boîte à outils
00:41:38également,
00:41:39pourquoi pas.
00:41:40Et je sais
00:41:40que c'est un sujet
00:41:41qui tienne à cœur
00:41:42à certains députés ici
00:41:43en ayant dans la boîte à outils
00:41:45l'encadrement des loyers
00:41:46s'ils le souhaitent.
00:41:47Il y a un certain nombre
00:41:48de choses
00:41:48qu'il faut redescendre.
00:41:51Ce qui est sûr,
00:41:51c'est que nous devons clarifier.
00:41:55C'est le travail
00:41:55qui est mis en œuvre
00:41:56et qui sera,
00:41:57on l'espère,
00:41:58présenté début janvier
00:42:00en Conseil des ministres
00:42:01et donc ensuite débattu
00:42:02au Parlement
00:42:03à travers une loi
00:42:04simplification,
00:42:05clarification,
00:42:06décentralisation
00:42:07avec une idée simple.
00:42:09Qui fait quoi ?
00:42:10Et quand l'État parle,
00:42:12et ça,
00:42:12c'est très important,
00:42:13il parle d'une seule voix,
00:42:14le préfet doit avoir
00:42:15le dernier mot
00:42:15par rapport à toutes
00:42:16les structures
00:42:16qui l'entourent.
00:42:17Merci.
00:42:18Merci,
00:42:19M. le ministre.
00:42:20Pour le groupe
00:42:20La France Insoumise,
00:42:21M. François Piquemal,
00:42:22vous avez la parole,
00:42:23M. le député.
00:42:23Oui, M. le Président,
00:42:25M. le ministre.
00:42:27Ma maman est morte
00:42:28dans les toilettes publiques.
00:42:29Ses mots sont ceux
00:42:30du fils de Sylviane,
00:42:32retraitée de 66 ans,
00:42:34décédée peu après
00:42:35avoir été expulsée
00:42:36de son logement
00:42:36avec son mari
00:42:37suite à un retard
00:42:38de paiement de loyer.
00:42:40Sylviane est morte
00:42:41de la rue.
00:42:42Sylviane est morte
00:42:43de la loi Casbarian-Berger
00:42:45qui a fait bondir
00:42:46le nombre d'expulsions
00:42:47locatives en une année
00:42:48de plus 29%,
00:42:50mettant dehors
00:42:51sans solution
00:42:52pas moins de 25 000 familles.
00:42:54Et voici comment
00:42:55on laisse les nôtres
00:42:56périr à petit feu
00:42:57dans le mouroir
00:42:58de nos trottoirs.
00:43:00Dans mille ans,
00:43:01peut-être,
00:43:01des historiennes et historiens
00:43:03étudieront cette pratique
00:43:04curieuse
00:43:05qui existait en France
00:43:05en 2025,
00:43:07laissée mort
00:43:08mille personnes sans abri
00:43:09devant plus de 3 millions
00:43:11de logements
00:43:12laissés vides.
00:43:13Ils se diront alors
00:43:14que nous étions
00:43:15une drôle de civilisation
00:43:17assez étrange.
00:43:19Est-ce que l'on peut
00:43:20retourner à l'école
00:43:21même si on est à la rue ?
00:43:23Ces mots,
00:43:23ce sont ceux
00:43:24d'Uria,
00:43:25la petite fille
00:43:25que je parraine à Toulouse
00:43:26et dont la famille
00:43:27a été expulsée
00:43:28de son logement
00:43:28la semaine dernière.
00:43:30Encore hier,
00:43:31j'étais devant une école,
00:43:32l'école Bastide,
00:43:33où 8 autres enfants
00:43:34étaient concernés.
00:43:36L'UNICEF estime
00:43:37qu'ils sont plus de 3000
00:43:38dans notre pays.
00:43:40Monsieur le ministre,
00:43:41trouvez-vous acceptable
00:43:42que des enfants
00:43:43dorment à la rue
00:43:44en France en 2025 ?
00:43:46Je sais qu'en tant
00:43:47qu'être humain,
00:43:48vous ne pouvez pas
00:43:48vous y résoudre
00:43:49comme nous toutes
00:43:50et nous tous ici.
00:43:52Alors,
00:43:52que fait-on ?
00:43:53Voici quelques propositions.
00:43:56Créer les 20 000 places
00:43:57demandées par le secteur
00:43:58de l'hébergement d'urgence,
00:44:00mettre en place
00:44:01l'encadrement à la baisse
00:44:02des loyers,
00:44:03relancer la construction
00:44:04et la rénovation
00:44:05du logement public
00:44:06adapté aux ressources
00:44:07des demandeurs
00:44:08et peut-être
00:44:09en première urgence,
00:44:10comme l'ont fait
00:44:11à l'époque
00:44:12De Gaulle
00:44:12et Jacques Chirac,
00:44:14procéder à la réquisition
00:44:15des logements vacants
00:44:16pour mettre à l'abri
00:44:17celles et ceux
00:44:18qui sont en train
00:44:19de mourir à la rue.
00:44:21En attendant,
00:44:21j'aimerais profiter
00:44:22du temps qui m'est donné
00:44:23pour remercier
00:44:25toutes celles et ceux
00:44:25qui,
00:44:26dans notre pays,
00:44:27se battent tous les jours
00:44:28pour le droit
00:44:29au logement digne,
00:44:30les associations,
00:44:31les agents
00:44:32du secteur HLM,
00:44:33les parents d'élèves,
00:44:35le personnel éducatif.
00:44:37Je vous remercie.
00:44:37Monsieur le ministre.
00:44:41Oui, merci.
00:44:42Moi, j'aimerais,
00:44:43comme monsieur le député,
00:44:44saluer les très,
00:44:46très, très nombreux
00:44:46salariés et bénévoles
00:44:48qui font vivre
00:44:50le monde
00:44:50de l'hébergement
00:44:51d'urgence
00:44:51et qui ont un courage
00:44:54et une générosité
00:44:55extraordinaire.
00:44:56J'ai eu l'occasion
00:44:57de faire déjà
00:44:58quelques maraudes
00:44:58et on a vraiment
00:44:59des gens merveilleux
00:45:01dans notre pays
00:45:02qu'il faut saluer.
00:45:03Effectivement,
00:45:04en tant qu'humain
00:45:04et en tant que responsable politique,
00:45:06on ne peut évidemment
00:45:07pas se satisfaire
00:45:07d'imaginer que des personnes
00:45:09meurent dans nos rues
00:45:12et le fait que l'hiver arrive
00:45:14nous engage
00:45:15en termes de responsabilité.
00:45:17Pour autant,
00:45:17je ne voudrais pas
00:45:18vous laisser dire
00:45:19que rien n'est fait.
00:45:20Le nombre de places
00:45:21d'hébergement d'urgence
00:45:22a augmenté,
00:45:23a augmenté considérablement,
00:45:25même si c'est toujours insuffisant.
00:45:28Des amendements ont été portés
00:45:29pour augmenter,
00:45:31déjà sincériser
00:45:31le budget de l'hébergement
00:45:33d'urgence
00:45:33et essayer d'augmenter
00:45:35le nombre de places.
00:45:36Ça va dans le bon sens,
00:45:38mais ça implique une chose,
00:45:40ça implique qu'il y ait un budget.
00:45:42Parce que,
00:45:42vous le savez,
00:45:43monsieur le député,
00:45:45en tant qu'humain,
00:45:45vous ne voulez pas
00:45:46que les gens meurent à la rue.
00:45:48J'imagine,
00:45:48en tant que député,
00:45:50vous ferez en sorte
00:45:50qu'il y ait un budget
00:45:51et non pas une loi spéciale
00:45:52pour qu'on ait réellement
00:45:53les moyens
00:45:53d'accompagner les familles
00:45:55et qu'on ait réellement
00:45:56les moyens
00:45:57de ne laisser personne
00:45:57dormir à la rue.
00:45:59Je vous laisse
00:45:59à votre conscience.
00:46:01Merci,
00:46:04monsieur le ministre.
00:46:04Pour le groupe
00:46:05socialiste et apparenté,
00:46:07monsieur Inaki et Channis,
00:46:09vous avez la parole,
00:46:09monsieur le député.
00:46:10Merci,
00:46:11monsieur le président.
00:46:12Monsieur le ministre,
00:46:13je vous l'ai déjà dit,
00:46:15mais je nous invite
00:46:16collectivement,
00:46:17et vous en particulier,
00:46:18parce que votre voix porte,
00:46:19de sortir des sujets médiatiques
00:46:21et des effets d'annonce
00:46:22dogmatiques
00:46:23que l'on peut attendre
00:46:24sur les plateaux télé
00:46:25comme au comptoir du coin
00:46:28pour dédier votre temps
00:46:30et notre temps
00:46:30à mettre sur pied
00:46:31des mesures concrètes
00:46:33et sortir,
00:46:34effectivement,
00:46:34de ce qui met en difficulté
00:46:36la confiance entre propriétaires
00:46:37et locataires,
00:46:38notamment sur des fantasmes,
00:46:41même s'il faut traiter ce sujet.
00:46:44Nous attendons,
00:46:44nous, parlementaires,
00:46:45depuis bien trop longtemps,
00:46:46une loi de programmation
00:46:47qui permette de répondre
00:46:49à l'enjeu réel
00:46:50qui est le logement,
00:46:51et on pourra toujours parler
00:46:52de pouvoir d'achat,
00:46:53de réindustrialisation,
00:46:54de réarmement démographique,
00:46:56tant que nous n'aurons pas répondu
00:46:57à la nécessité
00:46:59de pouvoir loger
00:46:59dignement et durablement
00:47:00nos concitoyens,
00:47:02nous n'en sortirons pas.
00:47:04Nous avons eu,
00:47:05dans le cadre de ce débat budgétaire,
00:47:07enfin un peu d'espace
00:47:08pour débattre
00:47:09de la question du logement.
00:47:12Vous avez évoqué
00:47:13le statut du bailleur privé.
00:47:15Vous le savez,
00:47:16nous n'y sommes pas opposés
00:47:18du moment où celui-ci
00:47:20est encadré
00:47:20et permet de faire sortir
00:47:22de terre,
00:47:23mais aussi réhabilité,
00:47:24j'insiste sur ce point,
00:47:26du logement
00:47:27avec des loyers abordables
00:47:30et c'est-à-dire
00:47:30des loyers conventionnés
00:47:32et j'espère que vous
00:47:33continuerez de porter,
00:47:35malgré certaines personnes
00:47:37qui râlent,
00:47:38ce positionnement.
00:47:39Mais je vous alerte
00:47:41sur la nécessité
00:47:42d'avoir des mesures
00:47:43miroir pour le logement social.
00:47:46Notre système repose
00:47:48sur ses deux jambes
00:47:49et je commence à entendre
00:47:50une petite musique
00:47:50que ça serait,
00:47:52je prends à l'un
00:47:53pour donner à l'autre.
00:47:54Non,
00:47:55une potentielle augmentation
00:47:57du bailleur privé
00:47:58ne devra pas se faire
00:47:59au détriment
00:48:00du logement social
00:48:01et nous attendons
00:48:02avec impatience
00:48:03votre avis public
00:48:05sur une baisse nécessaire
00:48:06de la RLS.
00:48:07L'année dernière,
00:48:08nous avons réussi
00:48:08à obtenir une baisse
00:48:09d'un milliard 3
00:48:10à un milliard 1
00:48:11et cela a porté ses fruits.
00:48:12Les chiffres de la construction
00:48:14et de la rénovation
00:48:15du logement social
00:48:15sont bons
00:48:16grâce à cette baisse
00:48:17de la RLS.
00:48:18Donc oui,
00:48:18il faut baisser la RLS.
00:48:20C'est l'outil utile
00:48:21et nécessaire
00:48:22pour relancer
00:48:22la production
00:48:23de logements sociaux
00:48:24et abordables
00:48:25dans nos territoires
00:48:26et nous comptons sur vous
00:48:27pour atteindre
00:48:28à minima
00:48:29les 900 millions
00:48:30de RLS.
00:48:31Enfin,
00:48:32je parlerai également
00:48:32de la nécessité impérieuse
00:48:34que vous avez
00:48:35de vous battre
00:48:36pour sauvegarder
00:48:38les crédits
00:48:38de MaPrimeRénov'.
00:48:39C'est un outil qui marche,
00:48:40c'est un outil
00:48:41qui est compris
00:48:42par les Français
00:48:43qui a été utilisé
00:48:43mais qui malheureusement
00:48:44a subi bien trop
00:48:46de stop and go
00:48:46et aujourd'hui
00:48:47une variable
00:48:48d'ajustement
00:48:49pour Bercy.
00:48:50Comme l'ensemble
00:48:51du budget du logement,
00:48:52votre mission
00:48:53est de faire entendre
00:48:53à Bercy
00:48:54que le logement
00:48:54n'est pas une dépense
00:48:55mais un investissement
00:48:56pour nos territoires
00:48:57et si vous voulez
00:48:59toujours faire plaisir
00:49:00à Bercy,
00:49:01nous,
00:49:01nous avons des mesures
00:49:02qui font rentrer
00:49:03de l'argent
00:49:03dans les caisses de l'État
00:49:04en décentralisant
00:49:05et en donnant plus d'outils
00:49:06à nos maires.
00:49:06Je parle de la lutte
00:49:07contre la vacance,
00:49:08de la lutte contre les plus-values
00:49:09et la rétention foncière
00:49:10qui ne sont pas
00:49:11que des sujets de gauche
00:49:11car nous les portons
00:49:12également avec des députés
00:49:13du bloc central.
00:49:15Merci Monsieur le député.
00:49:16Monsieur le ministre.
00:49:17Merci Monsieur le député.
00:49:19Je partage l'idée
00:49:20que le logement
00:49:21c'est quelque chose
00:49:21qui peut faire du bien
00:49:22aussi à nos finances
00:49:24et donc c'est pour ça
00:49:24que je le disais
00:49:25c'est essentiel à l'économie
00:49:26et je me battrai pour ça.
00:49:29Je disais en introduction
00:49:30que le statut d'ailleurs
00:49:30pouvait être peut-être
00:49:32encore renforcé
00:49:33non pas sur l'idée
00:49:34de ne pas encadrer
00:49:36les loyers
00:49:36puisque j'ai toujours défendu
00:49:37une logique du logement
00:49:39pour tous et partout
00:49:40et donc avoir des loyers
00:49:43qui permettent
00:49:44d'être abordables,
00:49:45intermédiaires,
00:49:45social, très social
00:49:46me paraît être une bonne chose.
00:49:48C'est le compromis
00:49:49qui est sorti de l'Assemblée
00:49:50et celui-là je le défends.
00:49:51En revanche,
00:49:52il faut s'assurer
00:49:52que l'incitation fiscale
00:49:53soit suffisante
00:49:54pour qu'on puisse atteindre
00:49:56les ambitions
00:49:57de 40 000 logements
00:49:58ce qui était l'ambition
00:49:59du rapport
00:50:00de Mickaël Causson
00:50:01et de Marc-Philippe de Bresse.
00:50:03Là aujourd'hui,
00:50:04les premiers retours nous disent
00:50:05on va inciter
00:50:06quelques personnes
00:50:07qui ont la capacité
00:50:08d'avoir un reste à charge
00:50:09de 400 euros
00:50:11à la fin du mois.
00:50:12Tout le monde ne le pourra pas
00:50:13donc l'idée de sortir
00:50:14le bas de laine des Français
00:50:16pour l'investir dans la pierre
00:50:17peut-être est encore à regarder.
00:50:18En tout cas,
00:50:19c'est la sagesse
00:50:20de l'Assemblée
00:50:20qui parlera
00:50:21parce que je crois
00:50:22que vous serez à l'écoute
00:50:23de la profession.
00:50:24Sur la baisse de la RLS,
00:50:26il y a déjà une première marche
00:50:27et comme l'année dernière,
00:50:28on est passé
00:50:28de 1,3 à 1,1 milliard.
00:50:31Après, encore une fois,
00:50:33vous connaissez
00:50:34la doctrine du gouvernement.
00:50:35Le gouvernement propose,
00:50:36nous débattons
00:50:37et in fine,
00:50:38c'est vous qui décidez.
00:50:39Mesdames et Messieurs,
00:50:40les députés,
00:50:41en tout cas,
00:50:41je partage l'idée
00:50:42que le monde du logement social
00:50:43a un rôle fondamental
00:50:44à jouer
00:50:45et que pour ça,
00:50:46il faut qu'ils aient
00:50:46les moyens de le faire.
00:50:48Enfin, ma prime rénov',
00:50:49il faut impérativement
00:50:50arrêter le stop and go.
00:50:52Donc l'idée,
00:50:52c'est probablement
00:50:53de poursuivre
00:50:53avec des critères
00:50:54sur 2026
00:50:55un peu plus restreints,
00:50:57c'est-à-dire
00:50:57ceux qui sont à peu près
00:50:58actuellement en cours,
00:50:59sur des foyers très modestes,
00:51:01modestes,
00:51:02et pour les rénovations
00:51:03d'ampleur au maximum.
00:51:05Et puis, on verra.
00:51:06Il y a eu une petite baisse budgétaire,
00:51:07j'en termine par là,
00:51:08Monsieur le Président,
00:51:09dans le budgétaire,
00:51:10mais on réaugmente
00:51:11à travers notamment
00:51:13les C2E
00:51:13de manière à faire en sorte
00:51:15que l'enveloppe globale
00:51:16et les moyens mis à disposition
00:51:17de la rénovation énergétique
00:51:18dans d'autres pays
00:51:18soient toujours bien présents.
00:51:20Merci, Monsieur le Ministre.
00:51:22Pour le groupe
00:51:22de la droite républicaine,
00:51:24Madame Josiane Corneloup,
00:51:25vous avez la parole,
00:51:25Madame la députée.
00:51:26Merci, Monsieur le Président,
00:51:27Monsieur le Ministre.
00:51:28Monsieur le Ministre,
00:51:29vous êtes à la tête
00:51:30d'un ministère
00:51:30où se conjuguent
00:51:31plusieurs crises majeures,
00:51:33celle de l'accès au logement,
00:51:34celle de la propriété,
00:51:36celle de la mise en location
00:51:37et aussi celle de l'équité
00:51:39dans le parc social.
00:51:41Permettez-moi tout d'abord
00:51:42de saluer les premières annonces
00:51:43que vous avez formulées
00:51:44à votre arrivée,
00:51:45la création du statut
00:51:46du bailleur privé
00:51:47pour soutenir l'offre locative,
00:51:49votre volonté
00:51:50de construire davantage
00:51:51de logements,
00:51:52de mieux les rénover
00:51:52et de simplifier
00:51:53le cadre réglementaire.
00:51:57Concernant le logement social,
00:51:58nous partageons pleinement
00:51:59votre objectif
00:52:00de favoriser la mobilité
00:52:01et de mettre fin
00:52:02au principe
00:52:03du logement social à vie.
00:52:05Comme nous l'avions souligné
00:52:06lors de notre journée
00:52:07d'initiative parlementaire
00:52:08l'an dernier,
00:52:09le logement social
00:52:10doit être un tremplin
00:52:11et non une finalité.
00:52:13Dans un contexte
00:52:14où près de 3 millions
00:52:15de ménages
00:52:15sont en attente
00:52:16d'un logement social,
00:52:18il est nécessaire
00:52:18de garantir
00:52:19une meilleure rotation
00:52:20et de cibler prioritairement
00:52:22les travailleurs
00:52:23et les familles modestes.
00:52:24Ensuite,
00:52:25il est impératif
00:52:26de relancer
00:52:26la construction
00:52:27de logements.
00:52:28Nous faisons aujourd'hui
00:52:28face à une crise
00:52:29du logement
00:52:30sans précédent.
00:52:31En 2024,
00:52:32seulement 280 000 logements
00:52:34ont été autorisés
00:52:35en France
00:52:35alors que les besoins
00:52:37atteignent
00:52:37500 000 logements
00:52:38par an.
00:52:39C'est un véritable gouffre
00:52:40menaçant notre économie
00:52:42et frappant durement
00:52:43les Français
00:52:43les plus fragiles.
00:52:45Pour surmonter
00:52:45cette crise
00:52:46de construction
00:52:47et de mise en location,
00:52:48des mesures plus fortes
00:52:49s'imposent.
00:52:50Nous l'avons déjà souligné,
00:52:51il est indispensable
00:52:52de revisiter
00:52:53les règles de location
00:52:54dont la rigidité
00:52:56pénalise l'offre,
00:52:57notamment dans les zones
00:52:58tendues
00:52:58et en raison
00:52:59des contraintes
00:53:00liées au DPE.
00:53:01Il convient également
00:53:02de repenser
00:53:02la question du foncier
00:53:03et en particulier
00:53:05l'application
00:53:05du dispositif ZAN
00:53:07dont les effets
00:53:08peuvent légitimement
00:53:09être qualifiés
00:53:10de ruralicides.
00:53:13En milieu rural,
00:53:14nous n'avons pas
00:53:14la possibilité
00:53:15de construire en hauteur.
00:53:17La protection
00:53:17de l'environnement
00:53:18ne peut se faire
00:53:19au détriment
00:53:19des classes moyennes
00:53:20et populaires,
00:53:21premières victimes
00:53:21de la raréfaction
00:53:22du foncier.
00:53:23Enfin,
00:53:24s'agissant de la reconstruction,
00:53:26aucune relance durable
00:53:27ne sera possible
00:53:27sans une vision d'ensemble.
00:53:29A cet égard,
00:53:30il faut redonner aux maires,
00:53:31cela a été évoqué
00:53:32et je le partage pleinement,
00:53:33leur rôle de bâtisseurs.
00:53:35Ils doivent pouvoir
00:53:35retrouver de véritables
00:53:36marges de manœuvre
00:53:37pour agir efficacement.
00:53:38Je vous remercie.
00:53:39Merci Madame la députée,
00:53:44chère Josiane,
00:53:45merci pour ces mots
00:53:46très encourageants.
00:53:48Et effectivement,
00:53:49j'entends
00:53:50l'absolue nécessité
00:53:52d'être très vigilant
00:53:54sur la conjonction
00:53:56de l'ambition écologique
00:53:58à travers notamment
00:53:59le DPE
00:53:59et la nécessité
00:54:00de ne pas sortir
00:54:02des centaines
00:54:02de milliers de logements
00:54:03du parc locatif,
00:54:05sans quoi tout ce qui a été évoqué
00:54:06depuis le début
00:54:06de cet échange
00:54:07serait aggravé
00:54:09et les Français
00:54:09auront encore plus
00:54:10de mal à se loger.
00:54:12Là-dessus,
00:54:12il y a un premier travail
00:54:13qui avait été initié ici.
00:54:15Le député Inakil,
00:54:16le député Marchiv
00:54:16avait porté un certain nombre
00:54:17de sujets sur le DPE.
00:54:19Ça a été en...
00:54:20Pardon, j'ai dit quoi ?
00:54:21Bah, Echanis, pardon,
00:54:22excusez-moi.
00:54:25Le député Echanis,
00:54:26le député Marchiv.
00:54:28La sénatrice Gacker au Sénat
00:54:32a repris ces éléments
00:54:34de manière à ce que nous puissions
00:54:36avoir la conjonction des deux,
00:54:37c'est-à-dire ne pas supprimer
00:54:39le DPE en tant que tel.
00:54:40En revanche,
00:54:40permettre à tout propriétaire
00:54:42qui s'engage à faire les travaux
00:54:43de pouvoir continuer à louer,
00:54:45ce qui permet, un,
00:54:46de loger une famille,
00:54:47deux, au propriétaire
00:54:48d'avoir les ressources
00:54:49pour pouvoir engager les travaux,
00:54:51ce qui, par ailleurs,
00:54:52valorise son patrimoine,
00:54:53donc il y a un vrai intérêt
00:54:54à le faire,
00:54:55et de manière à ce qu'on
00:54:56ne sorte pas
00:54:57des centaines de milliers
00:54:58de logements du parc locatif.
00:55:00Ce serait une aberration
00:55:01par les temps qui courent.
00:55:02Le ZAN n'est pas directement
00:55:04sous la gestion
00:55:05de mon ministère,
00:55:06c'est Françoise Gattel
00:55:08qui adresse ces sujets.
00:55:11Ce qui est certain,
00:55:12c'est qu'il y a aujourd'hui
00:55:13une BPL Trace,
00:55:15c'est comme ça qu'elle s'appelle,
00:55:16au Sénat,
00:55:17qui permettrait, là aussi,
00:55:18de conserver une ambition
00:55:19de frugalité foncière,
00:55:21mais de permettre,
00:55:21à l'échelle départementale,
00:55:22de mutualiser à chaque fois
00:55:23que c'est possible,
00:55:24de manière à ce qu'on crée
00:55:25de la fluidicité
00:55:26et que les villes,
00:55:28à l'échelle du département,
00:55:29puissent mutualiser les choses.
00:55:30Ça donnera une souplesse
00:55:32très utile
00:55:32pour préserver la capacité
00:55:34d'évoluer
00:55:35à nos territoires ruraux.
00:55:37Merci.
00:55:38Merci, M. le ministre.
00:55:39Pour le groupe
00:55:40écologiste et social,
00:55:41Mme Danielle Simonnet,
00:55:42vous avez la parole,
00:55:43Mme la députée.
00:55:44Merci.
00:55:48M. le ministre,
00:55:49je voudrais commencer
00:55:49par vous exprimer
00:55:51mon profond désaccord
00:55:52qui a été répété
00:55:54par d'autres collègues.
00:55:54Non, le logement social à vie,
00:55:56ça n'existe pas.
00:55:58Et ça ne sert à rien
00:55:59de répéter dans plein de médias
00:56:00un mensonge,
00:56:01ça n'en fera pas une vérité.
00:56:02Les locataires du logement social,
00:56:04eh bien,
00:56:05sont des locataires
00:56:05avec des baux.
00:56:07Tous les ans,
00:56:07ils doivent faire
00:56:08une déclaration de revenus
00:56:09parce qu'évidemment,
00:56:10les logements sont conventionnés
00:56:11et donc,
00:56:12ils doivent attester
00:56:13de leurs revenus
00:56:13qui correspondent bien.
00:56:15Si à un moment donné,
00:56:15ils ont des revenus
00:56:16qui dépassent,
00:56:16eh bien,
00:56:16ils ont des compléments de loyer.
00:56:18Si les revenus sont vraiment
00:56:19trop dépassants,
00:56:20eh bien,
00:56:21ils doivent rompre
00:56:22et peuvent donc être expulsés
00:56:24de leur logement.
00:56:25Et par ailleurs,
00:56:26il y a déjà une possibilité
00:56:27d'expulser
00:56:28pour trouble au voisinage,
00:56:31mais après,
00:56:31une décision de justice
00:56:32parce qu'on est encore
00:56:33dans un état de droit
00:56:34dans ce pays
00:56:34et donc,
00:56:35les bailleurs ne pourront pas
00:56:36normalement faire n'importe quoi.
00:56:37Je l'espère
00:56:38que l'état de droit
00:56:38soit toujours là.
00:56:40En fait,
00:56:41pourquoi vous voulez pousser
00:56:42à cette logique de rotation ?
00:56:43Pour pouvoir faire en sorte
00:56:46de répondre
00:56:47à cette crise du logement
00:56:48qui est quand même partagée
00:56:49et subie
00:56:50par près d'un quart
00:56:50de la population française,
00:56:52puisque un quart
00:56:52de la population française
00:56:54est soit sans logement,
00:56:56mal logée,
00:56:57en situation de suroccupation,
00:56:58en attente
00:56:59d'un logement social,
00:57:00subissant un loyer
00:57:01trop élevé
00:57:02ou subissant,
00:57:03eh bien,
00:57:04des passoires
00:57:04ou des bouilloires thermiques.
00:57:06Eh bien,
00:57:06comment on répond à cela ?
00:57:08Eh bien,
00:57:08on voit que dans le PLF,
00:57:10vous avez décidé
00:57:11de ne pas y répondre
00:57:12en mettant plus de moyens
00:57:13dans la construction,
00:57:15dans la préemption,
00:57:16dans le développement
00:57:17du logement
00:57:17et notamment du logement
00:57:18social
00:57:19et très social
00:57:20pour répondre aux besoins.
00:57:22Vous ne le faites pas.
00:57:23Pour l'instant,
00:57:24vous n'avez pas non plus
00:57:25pris d'engagement
00:57:27pour pouvoir peser
00:57:29sur la spéculation immobilière
00:57:32qui fait que les loyers
00:57:32sont inabordables
00:57:34dans un certain nombre
00:57:34de grandes villes
00:57:35ou pour lutter
00:57:36contre la vacance
00:57:37qui sévit
00:57:39que ce soit
00:57:40par des choix spéculatifs
00:57:42ou des choix
00:57:43de résidence secondaire.
00:57:44Je vous le redis,
00:57:45je pense qu'il faut
00:57:46pour répondre
00:57:46à la crise du logement
00:57:47à la fois mettre
00:57:48bien plus de moyens
00:57:50sur l'aide à la pierre
00:57:51et sur la construction,
00:57:52production,
00:57:53parce que ce n'est pas
00:57:53que de la construction,
00:57:54ça peut être aussi
00:57:55de la production,
00:57:56réhabilitation de l'ancien
00:57:58et il faut donc
00:57:59développer l'accès
00:58:00au logement social
00:58:00et il faut bien plus
00:58:02encadrer.
00:58:03Alors,
00:58:03vous dites une chose
00:58:04qui me semble par contre
00:58:05très intéressante,
00:58:06c'est qu'il faut
00:58:06augmenter le rôle
00:58:07des maires.
00:58:09Monsieur Iñaki
00:58:10Etchaniz
00:58:11présentait
00:58:12une proposition
00:58:13de loi
00:58:14sur l'encadrement,
00:58:15sur la pérennisation
00:58:16de l'encadrement
00:58:18des loyers
00:58:19avec mon collègue
00:58:20Yann Brossat
00:58:21du Sénat
00:58:23et Cyriel Châtelain
00:58:25et Stéphane Peu,
00:58:25nous avons également
00:58:26déposé une proposition
00:58:27de loi
00:58:27pour pouvoir pérenniser
00:58:29mais aussi généraliser
00:58:30l'encadrement des loyers
00:58:31et donner la possibilité
00:58:33aux maires,
00:58:34à tous les maires
00:58:34qui le souhaitent,
00:58:35de pouvoir,
00:58:36avec simplification,
00:58:37appliquer l'encadrement
00:58:38des loyers.
00:58:39Qu'en pensez-vous ?
00:58:40Que pensez-vous
00:58:40d'augmenter la compétence
00:58:42aux maires
00:58:42dans l'application
00:58:43de la loi de réquisition
00:58:43sur les logements vacants ?
00:58:46Que pensez-vous
00:58:46de s'inspirer
00:58:47de la taxe au Canada
00:58:47d'un pourcent
00:58:48de la valeur du bien
00:58:49pour permettre
00:58:50aux logements
00:58:51de rentrer dans le parc locatif ?
00:58:53Et je terminerai par dire
00:58:55qu'il y a dans le PLFG
00:58:56enfin des crédits en plus
00:58:58pour l'hébergement d'urgence
00:58:59même si on est loin
00:59:00des 10 000 places indispensables.
00:59:01Comment les préfets
00:59:02vont pouvoir-ils se saisir
00:59:03pour que là,
00:59:04on soit assuré
00:59:05que cet hiver,
00:59:06il n'y ait plus de personnes
00:59:07à la rue ?
00:59:08Il y a eu 31 enfants morts
00:59:10l'an dernier
00:59:11de la rue.
00:59:1231.
00:59:14Monsieur le ministre.
00:59:18Merci monsieur le président.
00:59:19Merci madame la députée.
00:59:20Il est important de rappeler
00:59:22que nous devons trouver
00:59:24des outils
00:59:24pour produire du logement.
00:59:26C'est comme ça
00:59:26qu'on débloquera toute la chaîne
00:59:27que ce soit sur le parc social
00:59:28où effectivement
00:59:29tout est bloqué,
00:59:33on va dire comme ça.
00:59:35Et donc évidemment,
00:59:36il va falloir pour ça
00:59:36des moyens.
00:59:37Donc là aussi,
00:59:37je vous le redis,
00:59:38c'est vrai pour le logement classique,
00:59:39c'est vrai pour le logement d'urgence,
00:59:41n'hésitez pas là aussi
00:59:42à voter un budget pour la France
00:59:44parce que s'il n'y a pas de budget,
00:59:47de toute façon,
00:59:49nous n'aurons pas de moyens
00:59:50et nous ne pourrons pas
00:59:51aller plus loin
00:59:52et nous risquons de reconnaître
00:59:53des drames dans notre pays
00:59:54qui sont, vous avez raison
00:59:55de le dire,
00:59:56totalement inacceptables.
00:59:58Je l'ai dit tout à l'heure,
00:59:59moi je veux faire confiance
00:59:59aux élus locaux.
01:00:01Vous avez aujourd'hui
01:00:02en France des maires
01:00:03qui souhaiteraient pouvoir
01:00:04disposer d'outils
01:00:05comme l'encadrement des loyers.
01:00:06Je ne suis pas philosophiquement
01:00:09très attaché à cette idée.
01:00:10Pourtant,
01:00:11je l'ai toujours dit,
01:00:12je pense qu'il faut rentrer
01:00:13dans ce débat sans idéologie
01:00:14et être le plus pragmatique possible
01:00:16et donc mettre un outil de plus
01:00:18dans la boîte à outils du maire.
01:00:19J'y suis favorable
01:00:21et je fais confiance aux élus locaux
01:00:23pour adapter la situation.
01:00:24Je pense notamment,
01:00:25vous avez des zones frontalières
01:00:27où c'est très compliqué aujourd'hui
01:00:28de pouvoir loger ses concitoyens
01:00:30et donc avoir des outils
01:00:31qui permettent une certaine maîtrise
01:00:33sur les prix
01:00:33et peut-être aussi sur le foncier
01:00:35sont des choses qu'il faut regarder.
01:00:37Je sais que l'Assemblée
01:00:38va en débattre très prochainement
01:00:39et donc oui,
01:00:40pour une boîte à outils du maire,
01:00:42pas forcément pour la boîte à outils
01:00:44de l'agglo,
01:00:44c'est le petit point de décalage
01:00:45qu'on peut avoir avec certains.
01:00:47Il faut effectivement revenir
01:00:49à l'échelon communal.
01:00:50Merci.
01:00:51Merci, M. le ministre.
01:00:53Son nom a été main de fois cité
01:00:55depuis le début de la matinée.
01:00:56Je lui cède la parole,
01:00:57M. Michael Cosson
01:00:58pour le groupe des démocrates.
01:01:00Merci, M. le président.
01:01:02M. le ministre,
01:01:04vous le savez,
01:01:05les attentes de la profession
01:01:06sont nombreuses et grandes
01:01:09et comme le rappelle souvent
01:01:11le collègue sénateur
01:01:14Marc-Philippe de Brest,
01:01:14nous avons une situation
01:01:16cataclysmique
01:01:18et avant qu'elle ne devienne explosive,
01:01:20il nous faut apporter
01:01:21des solutions
01:01:22pour désamorcer cette situation.
01:01:24Le statut de bailleur privé
01:01:25en fait partie
01:01:27mais peut être la réponse
01:01:29seulement avec les conditions
01:01:30que nous avons pu
01:01:31collectivement
01:01:32obtenir
01:01:34lors de ce rapport.
01:01:37Et bien que nous ayons eu
01:01:39un dialogue fructueux
01:01:40au sein de nos différentes assemblées
01:01:42pour permettre
01:01:42qu'un statut de bailleur privé
01:01:44puisse voir le jour,
01:01:45il nous faudra désormais
01:01:46avoir un dialogue fructueux
01:01:47avec les professions
01:01:48qui sont en attente
01:01:49pour non seulement répondre
01:01:51à la problématique du logement,
01:01:53à savoir construire,
01:01:55réhabiliter,
01:01:56mais c'est aussi
01:01:57avoir une ambition
01:01:59avec des moyens.
01:02:00Et le logement aujourd'hui
01:02:02est souvent vu
01:02:02comme une variable
01:02:03d'ajustement budgétaire annuel.
01:02:05Il nous faut avoir
01:02:06un plan de construction
01:02:09sur plusieurs années,
01:02:10à la fois pour pouvoir
01:02:12loger nos étudiants,
01:02:13loger nos actifs,
01:02:15permettre aussi
01:02:15à nos primo-accédants
01:02:17d'accéder à la propriété,
01:02:19permettant ainsi
01:02:20de libérer des logements
01:02:21et de pouvoir diminuer
01:02:22les nombreuses files d'attente
01:02:25pour intégrer
01:02:25le parc public
01:02:26ou le parc privé.
01:02:28Et s'accorder des moyens,
01:02:29c'est aussi l'occasion
01:02:30de pouvoir donner
01:02:32une réponse
01:02:34à nos territoires
01:02:35pour loger
01:02:37ses étudiants,
01:02:38loger ses actifs,
01:02:40apporter du dynamisme
01:02:41à nos territoires.
01:02:42Et pour cela,
01:02:43la décentralisation
01:02:44peut être un moyen
01:02:45à condition
01:02:46qu'on lui confie
01:02:47une mallette à outils
01:02:48avec une réponse
01:02:49réglementaire,
01:02:50une réponse financière,
01:02:52une réponse
01:02:52pour répondre
01:02:54aux besoins
01:02:55et non pas
01:02:55un panier percé
01:02:56car ce serait
01:02:57la plus des mauvaises manières
01:02:58de pouvoir répondre
01:02:59à la problématique
01:03:00du logement.
01:03:01Mais pour cela,
01:03:02en fait,
01:03:02l'État et les collectivités
01:03:03ne doivent pas être
01:03:04les seuls partenaires
01:03:05pour pouvoir justement
01:03:06répondre à la problématique
01:03:07du logement.
01:03:08Et il y a un partenaire
01:03:09essentiel
01:03:10qui est le milieu bancaire
01:03:11qui, s'il continue
01:03:12à jouer de cette manière,
01:03:14constitue encore
01:03:15non pas un partenaire
01:03:17mais juste un rempart
01:03:18pour accéder à la propriété
01:03:19ou tout simplement
01:03:20donner la possibilité
01:03:22à des ménages
01:03:23d'investir dans la pierre.
01:03:24Deux exemples,
01:03:26celui de, par exemple,
01:03:27un ménage qui est locataire
01:03:28depuis de nombreuses années,
01:03:29qui paye ses mensualités
01:03:30depuis de nombreuses années,
01:03:32à qui on ne permet pas
01:03:33de pouvoir accéder
01:03:34à la propriété
01:03:35en lui disant
01:03:36que la mensualité
01:03:37largement inférieure
01:03:38à la mensualité
01:03:40qui paye tous les mois
01:03:41ne rentre pas
01:03:44dans son plan de financement.
01:03:46Ça, c'est une hérésie
01:03:47que beaucoup de ménages vivent.
01:03:48La deuxième,
01:03:49c'est celui aussi
01:03:50qui investit dans la pierre
01:03:52auquel on ne mettra pas
01:03:54en face
01:03:54les loyers
01:03:55dont il bénéficiera
01:03:56qui lui permettront
01:03:58de pouvoir justement
01:03:59permettre la relance
01:04:00du logement.
01:04:00Donc moi,
01:04:01c'est ces deux points.
01:04:02À quand un plan pluriannuel ?
01:04:04Et quand est-ce que
01:04:05le milieu bancaire
01:04:06sera un partenaire
01:04:07et non pas un rempart ?
01:04:10Merci.
01:04:13J'aimerais vous répondre
01:04:14sur le plan pluriannuel.
01:04:15Ça fait partie
01:04:16des combats
01:04:17qu'il faudra qu'on mène ensemble.
01:04:18Mais vous comprenez bien
01:04:19que dans le contexte,
01:04:20il faudra déjà
01:04:21que la France
01:04:21se dote d'un budget
01:04:22pour qu'on puisse ensuite
01:04:22se mettre autour de la table
01:04:23et reparler
01:04:24avec beaucoup de volontarisme
01:04:26d'un plan pluriannuel.
01:04:27En tout cas,
01:04:28encore un grand merci
01:04:30pour le rapport
01:04:31sur le statut
01:04:32du barrière privé
01:04:33qui a permis
01:04:33d'initier ce beau combat.
01:04:36Vous l'avez dit,
01:04:37l'attente est importante.
01:04:39Au fond,
01:04:39on n'est pas là
01:04:40pour se préoccuper tant
01:04:42des attentes
01:04:43de la profession,
01:04:43même si c'est important.
01:04:44Je le disais,
01:04:45c'est un pan énorme
01:04:46de l'économie.
01:04:47Mais c'est une attente
01:04:47fondamentale
01:04:48de nos concitoyens.
01:04:49Ça a été rappelé.
01:04:50Trop de Français
01:04:51ne sont pas logés du tout
01:04:53ou très mal logés.
01:04:54Et il est fondamental
01:04:55de produire du logement.
01:04:57Par ailleurs,
01:04:57quand on produit du logement,
01:04:59aux normes
01:04:59qui sont les nôtres,
01:05:00on produit un logement
01:05:01excellent
01:05:02à l'échelle environnementale.
01:05:04On est les mieux disants
01:05:05à l'échelle du monde.
01:05:07Et donc,
01:05:07c'est là aussi
01:05:07des logements
01:05:08pour très longtemps.
01:05:09C'est pour moi fondamental.
01:05:11Il faut qu'on défende
01:05:11cet outil
01:05:13et qu'on réponde
01:05:14de manière...
01:05:16Il faut qu'on entende
01:05:17la profession
01:05:17pour que ce soit
01:05:18le plus incitatif possible.
01:05:20Aujourd'hui,
01:05:21cette première incitation,
01:05:22elle est importante.
01:05:23Il ne faut pas la négliger.
01:05:24On nous dit
01:05:25que ça pourrait permettre
01:05:26peut-être de déclencher
01:05:2610 000 logements.
01:05:28Nous,
01:05:28on a l'ambition,
01:05:29vous aviez l'ambition dans le rapport,
01:05:30de pouvoir déclencher
01:05:3040 000 logements neufs
01:05:32chaque année.
01:05:32Et donc,
01:05:33il faut aller chercher
01:05:33cet investissement.
01:05:35Sur le milieu bancaire,
01:05:35je ne peux être
01:05:36que totalement d'accord
01:05:37avec vous.
01:05:38Deux choses,
01:05:38vous le savez,
01:05:38il y a des propositions
01:05:39pour qu'on mette en place
01:05:40une banque de la rénovation énergétique.
01:05:43Non pas une énième structure,
01:05:44mais un guichet
01:05:45qui permette
01:05:45au système bancaire
01:05:46déjà existant
01:05:47de venir proposer
01:05:48des formules adaptées.
01:05:50Donc, là-dessus,
01:05:51on avance
01:05:55et je pense qu'il va falloir
01:05:55qu'on voit l'ensemble
01:05:56du secteur bancaire
01:05:57et qu'on leur dise
01:05:58que leur responsabilité
01:05:59est immense
01:05:59en matière de production
01:06:01de logements
01:06:01et qu'on puisse
01:06:02les éclairer
01:06:04comme vous l'évoquiez
01:06:05tout à l'heure.
01:06:05Merci.
01:06:06Merci, monsieur le ministre.
01:06:07Nous en avons terminé
01:06:08avec les orateurs de groupe.
01:06:09J'ai quelques questions
01:06:10individuelles
01:06:12pour une droite suite.
01:06:14Monsieur Frédéric Pierre-Bos.
01:06:16Une minute.
01:06:17Merci, monsieur le président.
01:06:18Juste pour répondre
01:06:19donc à monsieur le ministre.
01:06:21D'abord,
01:06:22je n'ai pas pu terminer
01:06:22mon discours,
01:06:23donc je voulais vous faire
01:06:24un message d'accueil
01:06:25en vous disant
01:06:26que nous étions
01:06:27tout à fait favorables
01:06:28à un dialogue constructif
01:06:29parce que nous savons
01:06:30que vous êtes investis
01:06:31dans la question.
01:06:33Pour répondre ensuite
01:06:34à ce que vous avez répondu,
01:06:38je ne pense pas
01:06:39que les mesurettes
01:06:40et je ne vous fais pas
01:06:41ministre des mesurettes,
01:06:42qu'on soit clair,
01:06:43je ne pense pas
01:06:43que les mesurettes
01:06:44soient quelque chose d'efficace.
01:06:45Il y a un vrai plan marchal
01:06:46à mettre en place
01:06:46dans ce pays
01:06:47et ce n'est pas
01:06:48en faisant
01:06:49de l'impressionnisme juridique
01:06:50ou politique
01:06:51ou économique
01:06:52qu'on pourra s'en sortir.
01:06:53Il y a un vrai sujet
01:06:54et je suis tout à fait
01:06:55à être disposé
01:06:56à en parler avec vous.
01:07:00Merci.
01:07:01J'estime que mon rôle
01:07:02c'est effectivement
01:07:02d'en parler
01:07:02avec chaque membre
01:07:04du Parlement.
01:07:05Je serai évidemment
01:07:07disponible
01:07:07pour que nous en parlions.
01:07:09Il y a quelques années
01:07:10de ça,
01:07:11au moment des grands débats,
01:07:12tout jeune maire
01:07:13j'interpellais
01:07:13le président de la République
01:07:14en disant
01:07:14qu'il fallait probablement
01:07:15un grand plan marchal
01:07:16des banlieues
01:07:17pour faire en sorte
01:07:18qu'une fois pour toutes
01:07:19on puisse tourner la page
01:07:20et que plus jamais
01:07:21des territoires
01:07:22soient stigmatisés
01:07:23comme étant condamnés
01:07:24ad vitam aeternam
01:07:25à être des banlieues.
01:07:27J'avais évoqué l'idée
01:07:29qu'il y a à la fois
01:07:29le parcours résidentiel
01:07:31mais probablement aussi
01:07:31le parcours de la résidence,
01:07:33c'est-à-dire considérer
01:07:33que le bâtiment social,
01:07:35il a vocation à être sociale
01:07:36peut-être à une période
01:07:37de son existence
01:07:38mais pas pour toujours
01:07:39et qu'on réagisse en flux
01:07:40et non pas au stock.
01:07:41On aura peut-être
01:07:42l'occasion d'en débattre.
01:07:43Merci.
01:07:43Merci Monsieur le Ministre.
01:07:45Madame la Présidente,
01:07:46Cyril Châtelain.
01:07:49Merci Monsieur le Président,
01:07:51Monsieur le Ministre.
01:07:52Je crois que nous avons compris
01:07:52votre message principal
01:07:53qui était de voter le budget
01:07:55donc j'aimerais que dans votre réponse
01:07:57vous ne le repreniez pas.
01:07:58Je vous garantis
01:07:59que nous aurons une réflexion profonde
01:08:01sur notre vote
01:08:02et que nous voterons responsabilité
01:08:03mais les réponses que vous donnerez
01:08:05sont quand même
01:08:05des éléments déterminaux.
01:08:07Premièrement,
01:08:07vous êtes ministre.
01:08:08L'Assemblée a voté
01:08:10des budgets supplémentaires
01:08:11pour la fin 2025
01:08:12sur l'hébergement d'urgence.
01:08:14Quelles sont les mesures
01:08:14que vous avez prises
01:08:15auprès des préfectures
01:08:16pour que les places soient créées
01:08:17de manière immédiate
01:08:18face effectivement
01:08:20notamment à des températures
01:08:22en baisse ?
01:08:23Deuxième question.
01:08:24Sur la RLS,
01:08:26vous dites avoir baissé
01:08:27et être revenu en fait
01:08:28au 1,1 milliard de 2025
01:08:31donc il n'y a aucune baisse
01:08:32à ce stade pour l'année 2026
01:08:35alors que la contribution
01:08:36des bailleurs sociaux
01:08:37au FNAP,
01:08:38au Fonds national des aides à la pierre
01:08:39est en augmentation.
01:08:41Est-ce que nous avons
01:08:41votre engagement
01:08:42de pouvoir avoir une baisse
01:08:43entre 700 millions
01:08:45et 900 millions ?
01:08:46En gros,
01:08:47d'arriver à un niveau
01:08:47des RLS
01:08:48entre 700 millions
01:08:49et 900 millions ?
01:08:50Je rappelle
01:08:50que les bailleurs sociaux
01:08:51donc en fait
01:08:52les locataires
01:08:52du parc HLM
01:08:53ont contribué
01:08:54à plus de 13 milliards d'euros
01:08:56au redressement
01:08:56des comptes publics
01:08:57de la France
01:08:57depuis 2018.
01:08:59Il est temps aujourd'hui
01:09:00de relâcher
01:09:00la pression budgétaire
01:09:01sur les bailleurs sociaux.
01:09:03Merci Madame la Présidente.
01:09:04Monsieur le Ministre.
01:09:06Merci Madame la Présidente.
01:09:07Merci Monsieur le Président.
01:09:08Merci Madame la Présidente.
01:09:08de Châtelain.
01:09:10Concernant l'hébergement
01:09:11d'urgence,
01:09:12d'abord je vous remercie
01:09:12effectivement d'avoir
01:09:13sincérisé les budgets
01:09:15et donné des moyens.
01:09:16C'est extrêmement important.
01:09:18L'ensemble des préfectures
01:09:20sont en alerte
01:09:21pour faire en sorte
01:09:21d'ouvrir
01:09:22les places nécessaires.
01:09:23Je parle
01:09:24sous le contrôle
01:09:24du délégué interministériel.
01:09:27Les moyens sont mobilisés.
01:09:30Maintenant,
01:09:30on l'a dit tout à l'heure,
01:09:31il est à mon avis
01:09:32important que pour le budget
01:09:34de 2026,
01:09:35on puisse là aussi
01:09:36renforcer encore
01:09:37notre capacité
01:09:38à accueillir au mieux.
01:09:40D'autant que,
01:09:41et même si le gouvernement,
01:09:43l'État de manière générale
01:09:44a maintenu
01:09:45les 203 000 places
01:09:47chaque année
01:09:47de manière stable,
01:09:49on mesure que comme tout,
01:09:50il y a de l'inflation
01:09:51et donc chaque place
01:09:53coûte beaucoup plus cher
01:09:54d'année après année.
01:09:56Et donc il va falloir
01:09:56continuer à mobiliser
01:09:57des moyens.
01:09:58En tout cas,
01:09:59je me réjouis
01:09:59que le budget
01:10:01de fin de gestion
01:10:01ait permis
01:10:02de sincériser le budget.
01:10:03sur la RLS,
01:10:05moi j'avais pris
01:10:05l'engagement
01:10:06qu'on puisse travailler
01:10:08à un assouplissement,
01:10:10une réduction.
01:10:10Ça a été porté
01:10:11par Amélie de Montchalin
01:10:12pour justement
01:10:14baisser 200 millions,
01:10:16passer de 1,3 à 1,1 milliard.
01:10:19Je ne peux pas
01:10:19prendre l'engagement
01:10:20devant vous aujourd'hui.
01:10:22En revanche,
01:10:23je sais que
01:10:23beaucoup de parlementaires
01:10:25estiment que peut-être
01:10:26la RLS
01:10:27doit encore baisser
01:10:28un petit peu.
01:10:30Là aussi,
01:10:30le débat parlementaire
01:10:31décidera
01:10:34de ce qu'il en est
01:10:35puisque la ligne
01:10:37qui est celle
01:10:37du gouvernement,
01:10:38c'est de faire en sorte
01:10:38de tenir sous la barre
01:10:40des 5% de déficit.
01:10:42Ça, ça doit rester
01:10:43notre objectif commun.
01:10:45Pour le reste,
01:10:45il faut qu'on puisse
01:10:46être ambitieux.
01:10:47Donc,
01:10:47ministre du Logement,
01:10:48moi je pense qu'il faut
01:10:49qu'on donne les moyens
01:10:50au logement
01:10:51de pouvoir se rénover,
01:10:54se construire à neuf
01:10:55et donc faire en sorte
01:10:56qu'on loge mieux
01:10:56les Français.
01:10:57C'est l'objectif.
01:10:59Merci,
01:10:59M. le ministre.
01:11:00M. Bastien Marchive.
01:11:04Merci,
01:11:04M. le Président.
01:11:05M. le ministre,
01:11:05je voudrais vous interroger
01:11:07à propos du logement étudiant.
01:11:09Aujourd'hui,
01:11:09en moyenne,
01:11:09un étudiant français
01:11:10vit avec moins de 1 000 euros
01:11:11par mois,
01:11:12dont près de 600 euros
01:11:13sont consacrés
01:11:14à son logement.
01:11:15C'est donc peu dire
01:11:16que la faiblesse
01:11:17de l'offre locative
01:11:18constitue un frein
01:11:19dans l'accès
01:11:21à l'enseignement supérieur
01:11:22puisque si on ne peut pas
01:11:23se loger,
01:11:24on va vite avoir du mal
01:11:25à aller faire ses études.
01:11:27Donc,
01:11:27quand on a des territoires,
01:11:29comme c'est le cas chez moi,
01:11:31à Nior,
01:11:31dans ma circonscription,
01:11:32où les effectifs
01:11:33d'étudiants augmentent
01:11:35de près de 40%
01:11:35en quelques années,
01:11:36on voit bien
01:11:36que le défi
01:11:37est de taille.
01:11:38Il est de taille
01:11:39pour les jeunes
01:11:40de Séverien,
01:11:41évidemment,
01:11:41mais aussi pour tout
01:11:42un territoire
01:11:43qui va bénéficier
01:11:44de ce dynamisme
01:11:45apporté par des jeunes
01:11:46qui seront diplômés
01:11:48et qui permettront
01:11:48à nos entreprises
01:11:49ensuite de continuer
01:11:50à se développer.
01:11:51On a des dispositifs
01:11:52comme Pinel+,
01:11:53LMNP
01:11:54ou encore de Normandie
01:11:54qui contribuent déjà
01:11:56à améliorer
01:11:57l'offre de logements
01:11:58étudiants,
01:11:58mais on ne peut constater
01:11:59malheureusement
01:12:00que leur insuffisance.
01:12:02Aussi,
01:12:02ma question,
01:12:02Monsieur le Ministre,
01:12:03est celle de savoir
01:12:04quelles sont vos orientations
01:12:05et celles du gouvernement
01:12:06pour contribuer
01:12:07à loger nos étudiants
01:12:08dans des logements
01:12:09qui soient décents
01:12:10et qui soient évidemment
01:12:11abordables.
01:12:12Je vous remercie.
01:12:14Merci,
01:12:15Monsieur le député.
01:12:16On a une problématique,
01:12:19effectivement,
01:12:19puisque,
01:12:21on le disait,
01:12:21tous les Français ont du mal
01:12:22à se loger.
01:12:22D'ailleurs,
01:12:22il ne faut pas opposer
01:12:23un public à un autre,
01:12:24mais vous avez raison
01:12:25de le souligner,
01:12:26notre jeunesse
01:12:26est celle qui est
01:12:27la plus en difficulté
01:12:28pour se loger correctement.
01:12:30Ça passe par des solutions
01:12:32comme des mécanismes
01:12:33que vous évoquiez
01:12:34pour faire en sorte
01:12:36de leur donner
01:12:36de la solvabilité.
01:12:37Je pense notamment
01:12:38à des garanties
01:12:39type garantie visale
01:12:40qui pourraient être
01:12:41encore plus ciblées
01:12:42sur le public jeune.
01:12:43C'est des choses
01:12:44qu'il faut qu'on réfléchisse
01:12:44ensemble.
01:12:45la construction,
01:12:47là aussi,
01:12:47de résidences.
01:12:48On parlait
01:12:48de public étudiant.
01:12:50Il y a un enjeu
01:12:51de mobilisation
01:12:51des fonciers.
01:12:53Et probablement,
01:12:54parce que c'est
01:12:55ce qui serait,
01:12:56me semble-t-il,
01:12:57le plus adapté,
01:12:58la reconversion
01:12:59de bureaux
01:13:00en logements étudiants,
01:13:02puisqu'il est plus simple
01:13:03de convertir des bureaux
01:13:04en résidences gérées
01:13:05et d'être plutôt
01:13:07sur des toutes petites choses.
01:13:08Des petites chambres,
01:13:09je veux dire,
01:13:09c'est le plus simple.
01:13:11Et ça fait partie
01:13:12des choses
01:13:12que j'étudie actuellement
01:13:13avec le ministère
01:13:14pour qu'on puisse,
01:13:15là aussi,
01:13:15dans le cadre
01:13:15de ce que j'appelle
01:13:16le plan logement
01:13:17que nous aurons
01:13:18à co-construire ensemble,
01:13:19je l'espère,
01:13:19à la rentrée,
01:13:20en janvier,
01:13:22mettre au cœur
01:13:23de ces problématiques
01:13:24le logement étudiant.
01:13:25Et d'ailleurs,
01:13:25ce qui est intéressant
01:13:26dans les premières réflexions
01:13:27et les premiers retours
01:13:28que j'ai,
01:13:28c'est qu'on voit
01:13:28que les seniors
01:13:30ont également,
01:13:30au bout de chaîne,
01:13:31des grandes difficultés
01:13:32à se loger.
01:13:33Et on se rend compte
01:13:34qu'au fond,
01:13:35on est quasiment
01:13:35sur les mêmes enjeux
01:13:36en termes de volume
01:13:38de logement,
01:13:39en termes de taille
01:13:40des logements,
01:13:40etc.
01:13:41Donc il y a probablement
01:13:42aussi une réflexion
01:13:42à avoir
01:13:43en couplant les deux,
01:13:44finalement,
01:13:44les deux bouts de la chaîne.
01:13:45En tout cas,
01:13:46merci de vous préoccuper
01:13:46de ce sujet
01:13:47qui est fondamental.
01:13:48Et vous avez raison,
01:13:49si on n'est pas capable
01:13:50dans un pays
01:13:50de loger sa jeunesse,
01:13:52alors on n'est pas capable
01:13:52de lui garantir
01:13:53un avenir.
01:13:54Et donc le défi
01:13:55qui est devant nous,
01:13:55il est immense.
01:13:56Et comptez sur moi
01:13:57pour m'y atteler.
01:13:58Merci.
01:14:00Monsieur Etchaniz.
01:14:02Oui, merci,
01:14:03Monsieur le Président.
01:14:03Une question simple,
01:14:05réponse simple,
01:14:07je l'espère.
01:14:08Un arrêté a été pris
01:14:10contre l'avis du CNH
01:14:12pour supprimer
01:14:13les aides de ma prime
01:14:14rénov' concernant
01:14:15les chaudières à bois.
01:14:17Elles sont pourtant
01:14:18extrêmement utiles
01:14:20et nécessaires
01:14:21dans les milieux ruraux
01:14:22en particulier.
01:14:24Je parle bien effectivement
01:14:25et je précise
01:14:27des chaudières à bois
01:14:28performantes
01:14:28labellisées
01:14:30flammes vertes
01:14:31qui permettent
01:14:32de limiter
01:14:33les émissions
01:14:33de particules fines.
01:14:35Donc comptez-vous,
01:14:37et je dis ça
01:14:38sous l'œil
01:14:38de la présidente
01:14:38du CNH,
01:14:40revenir sur cet arrêté
01:14:41injuste
01:14:42et qui soulève
01:14:43beaucoup d'inquiétudes
01:14:44dans les territoires
01:14:45ruraux
01:14:46comme le mien.
01:14:53Merci,
01:14:54Monsieur le député.
01:14:55C'est effectivement
01:14:56un sujet
01:14:56que je regarde de près,
01:14:58d'autant que
01:14:58lors d'une audition au Sénat,
01:15:00ça a été également remonté
01:15:01par d'autres collègues
01:15:02parlementaires.
01:15:03D'abord,
01:15:03vous rassurez sur le fait
01:15:04que c'est évidemment
01:15:05toujours pris en compte
01:15:06dans le financement
01:15:07MaPrimeRénov'
01:15:08à condition d'être
01:15:09sur la rénovation
01:15:10d'ampleur
01:15:10et c'est vraiment
01:15:11dans la rénovation
01:15:12du geste uniquement
01:15:13que ça a été retiré
01:15:15à ce stade.
01:15:17Je vais regarder ça
01:15:18et je reviendrai vers vous.
01:15:19Ce qui est certain,
01:15:19c'est que vous avez
01:15:22des chaudières
01:15:23uniquement bois
01:15:24et d'autres
01:15:25qui peuvent être mixtes
01:15:26et même les mixtes
01:15:27ont été retirés aujourd'hui.
01:15:29C'est quand même
01:15:29pas très cohérent.
01:15:32Après,
01:15:32il faut encore
01:15:33se dire les choses
01:15:34très clairement.
01:15:35Pour éviter
01:15:36le stop and go
01:15:36que vous dénonciez
01:15:37tout à l'heure,
01:15:38on a souhaité
01:15:38recentrer
01:15:39les moyens de l'ANA.
01:15:41Encore une fois,
01:15:42on ne baisse pas
01:15:42la volumétrie financière
01:15:43mais on la concentre
01:15:44sur les rénovations
01:15:45d'ampleur.
01:15:46Et donc,
01:15:46sur les rénovations
01:15:47d'ampleur,
01:15:47en tout cas,
01:15:48ce que vous évoquez
01:15:49est maintenu
01:15:50et ça sera possible
01:15:52encore
01:15:53de bénéficier
01:15:54de ma Primerie Rénov'
01:15:54là-dessus.
01:15:55Merci,
01:15:57M.
01:15:57Juste pour préciser
01:15:58que,
01:15:59vous le savez,
01:16:00il y a une manifestation
01:16:02devant l'Assemblée
01:16:03des représentants
01:16:04de la filière.
01:16:05Je les reçois
01:16:06tout à l'heure
01:16:06après notre audition.
01:16:08Ils avaient demandé
01:16:09une audition
01:16:09auprès de la présidente
01:16:11de l'Assemblée nationale
01:16:12qui m'a demandé
01:16:12de les recevoir
01:16:14à ce que je ferai
01:16:15donc aux 95 rues
01:16:16de l'université
01:16:17donc à la suite
01:16:18de cette audition.
01:16:20M. Cosson.
01:16:26Ça va être rapide
01:16:27parce que le sujet
01:16:28concernait justement
01:16:29la position
01:16:31qui avait été prise
01:16:31sur la filière bois
01:16:33donc je retire
01:16:34ma question.
01:16:37Et ceux qui le souhaitent
01:16:37sont les bienvenus
01:16:38avec moi
01:16:38pour...
01:16:39Voilà.
01:16:40Merci.
01:16:42M. Le Bourgeois.
01:16:45Merci,
01:16:46M. le Président,
01:16:46M. le Ministre.
01:16:48Chaque année,
01:16:48à l'occasion
01:16:49du projet de loi de finances,
01:16:50on fait tous mine
01:16:51de découvrir
01:16:51la situation
01:16:53de grande précarité
01:16:54de l'hébergement
01:16:55d'urgence
01:16:56en France.
01:16:57Et c'est vrai.
01:16:58Mais pour régler
01:16:59cette tension,
01:17:00peut-être faudrait-il
01:17:01d'abord contrôler
01:17:02l'usage effectif
01:17:03des subventions
01:17:04versées par la DIAL
01:17:05aux associations
01:17:06et les catégories
01:17:07de public accueilli.
01:17:09Parce qu'en la matière,
01:17:10il y a des angles morts
01:17:11et vous le savez sans doute
01:17:12des contradictions.
01:17:13D'un côté,
01:17:14l'enquête
01:17:15ESDS 2023
01:17:16de l'adresse
01:17:17nous indique
01:17:17que l'hébergement
01:17:19d'urgence généraliste
01:17:20accueille 67%
01:17:21d'étrangers,
01:17:22dont seulement 7%
01:17:23de demandeurs d'asile.
01:17:25De l'autre,
01:17:26les jaunes budgétaires
01:17:27sur l'effort financier
01:17:28de l'État
01:17:29en faveur
01:17:29des associations
01:17:30indiquent que
01:17:31de 2019
01:17:32à 2023,
01:17:34plus de 70%
01:17:35des crédits
01:17:35de la DIAL,
01:17:36cette même DIAL,
01:17:37ont financé
01:17:38l'accueil
01:17:38et l'hébergement
01:17:39de demandeurs d'asile,
01:17:41soit plus de 8 milliards
01:17:42d'euros
01:17:42sur la période.
01:17:438 milliards.
01:17:44Et ce,
01:17:45alors même
01:17:45que le ministère
01:17:46de l'Intérieur
01:17:46dispose déjà
01:17:47d'un budget
01:17:48conséquent
01:17:49pour l'hébergement
01:17:50de l'asile.
01:17:51Monsieur le ministre,
01:17:52il y a visiblement
01:17:53un doublon
01:17:54du point de vue
01:17:54de la comptabilité
01:17:55et surtout
01:17:56une question
01:17:56de transparence
01:17:57budgétaire
01:17:58qui a déjà été soulevée
01:17:59par certains
01:18:00de vos prédécesseurs.
01:18:01Pouvez-vous donc
01:18:02nous apporter
01:18:03des réponses,
01:18:04voire transmettre
01:18:05plus tard
01:18:05à la représentation nationale
01:18:07un état des lieux
01:18:08précis
01:18:09de l'utilisation
01:18:10exacte
01:18:11du budget
01:18:11de la DIAL ?
01:18:12Je vous remercie.
01:18:15Merci,
01:18:16monsieur le député.
01:18:17Vous avez raison
01:18:18de le souligner.
01:18:19La situation,
01:18:20elle est grave.
01:18:21Elle représente
01:18:22un budget conséquent
01:18:24et donc
01:18:24la demande légitime
01:18:26de transparence
01:18:27et de contrôle,
01:18:28je l'entends
01:18:28et je la partage.
01:18:31Effectivement,
01:18:32je n'ai pas les éléments
01:18:32détaillés
01:18:32pour vous répondre
01:18:33mais j'en prends
01:18:34bonne note
01:18:35et avec l'administration
01:18:36qui est à mes côtés,
01:18:38nous ferons en sorte
01:18:38de vous apporter
01:18:39tous les éclairages
01:18:40nécessaires.
01:18:41Ce qui est certain,
01:18:42c'est qu'il y a
01:18:43un enjeu
01:18:43de pilotage
01:18:44de cette politique
01:18:45publique
01:18:45de l'hébergement
01:18:45d'urgence
01:18:46et donc il paraît
01:18:47fondamental
01:18:48qu'on ait
01:18:48le maximum
01:18:49d'informations
01:18:50et de données.
01:18:51Aujourd'hui,
01:18:52beaucoup des données
01:18:53récoltées
01:18:53sont dites
01:18:54déclaratives.
01:18:56Pour avoir fait
01:18:57avant des maraudes
01:18:58de l'accueil téléphonique
01:19:00du 115
01:19:01pour l'avoir expérimenté
01:19:02moi-même,
01:19:03on comprend bien
01:19:04que c'est compliqué
01:19:05d'avoir la moindre
01:19:06barrière administrative
01:19:07dans les premiers échanges
01:19:08parce qu'on est sur
01:19:09des personnes
01:19:10qui sont en grande détresse.
01:19:12En revanche,
01:19:13imaginer qu'une fois
01:19:14intégrés dans le parcours,
01:19:15on puisse avoir
01:19:16le maximum de données,
01:19:17le maximum d'informations
01:19:18sur les publics
01:19:19qui sont accueillis
01:19:19me paraît tout à fait légitime
01:19:22de manière à ce que
01:19:22tout le monde,
01:19:24y compris évidemment
01:19:24la représentation nationale,
01:19:26puisse connaître
01:19:26en détail
01:19:27qui occupe
01:19:29les 200-3000 places
01:19:30d'émergement d'urgence.
01:19:32Et je crois encore une fois
01:19:33que c'est l'honneur
01:19:34de la France
01:19:34de ne vouloir laisser
01:19:36personne mourir à la rue.
01:19:37Ça n'empêche pas
01:19:38de savoir concrètement
01:19:39ce qui se passe
01:19:39et de le faire
01:19:40dans la plus grande transparence.
01:19:42Merci, monsieur le ministre.
01:19:44Madame Simonnet.
01:19:49Monsieur le ministre,
01:19:50j'aurais voulu vous entendre
01:19:52sur la question
01:19:53de la vacance
01:19:53parce qu'on sait
01:19:54que dans le parc locatif privé
01:19:58des grandes villes
01:20:00de France en ce moment,
01:20:03on n'accède pas
01:20:03à une offre
01:20:05qui s'est totalement rarifiée
01:20:06du fait de plusieurs types
01:20:07de vacances.
01:20:08Alors, il y a eu
01:20:08pendant des années
01:20:09la vacance Airbnb
01:20:10mais qui se tasse
01:20:11un peu plus
01:20:12du fait du cadre législatif
01:20:15qui a été pris.
01:20:18Il y a une vacance,
01:20:19il y a une logique spéculative
01:20:20et puis il y a une vacance
01:20:22qui devient extrêmement forte
01:20:24et prégnante,
01:20:25c'est celle pour
01:20:25des résidences secondaires,
01:20:27c'est-à-dire
01:20:27beaucoup de logements
01:20:28sortent du parc locatif privé
01:20:30en résidence secondaire.
01:20:32Il y a eu des expériences
01:20:33très intéressantes
01:20:34qui sont faites en ce moment
01:20:35au Canada
01:20:35où en fait
01:20:36des taxes
01:20:37à hauteur de 1%
01:20:39de la valeur du bien
01:20:40finalement dissuadent
01:20:41des résidences secondaires
01:20:42et permettent de remettre
01:20:43beaucoup de logements
01:20:44dans le parc locatif privé.
01:20:46Quel est votre point de vue
01:20:47là-dessus ?
01:20:48Et quel est votre point de vue
01:20:49sur le fait
01:20:50qu'on puisse donner
01:20:50plus de compétences
01:20:52aux maires
01:20:53à la fois pour pouvoir
01:20:54appliquer
01:20:55la loi de réquisition
01:20:57des logements vides,
01:20:58des logements vacants
01:20:59comme des logements
01:21:00vides dans le diffus
01:21:01et de pouvoir justement
01:21:03agir sur la question
01:21:04de la vacance
01:21:05en termes de taxation ?
01:21:07Merci Madame la députée Simonnet.
01:21:10Sur les questions
01:21:12de vacances,
01:21:13il y a effectivement
01:21:14des choses
01:21:15à travailler
01:21:15tout en respectant
01:21:18le droit à la propriété
01:21:19qui est pour moi
01:21:20un pilier
01:21:20de notre constitution
01:21:22et de notre république.
01:21:24Pour avoir été maire
01:21:25par exemple,
01:21:25je me suis toujours étonné
01:21:26qu'on n'ait pas plus
01:21:27de moyens
01:21:27pour utiliser
01:21:29des biens vacants
01:21:29et 100 mètres par exemple.
01:21:31Des biens vacants
01:21:32et 100 mètres.
01:21:33Typiquement,
01:21:33un pavillon,
01:21:35la personne est décédée,
01:21:36on ne sait plus
01:21:36à qui il appartient.
01:21:39J'ai un exemple
01:21:39en tête
01:21:40sur ma commune
01:21:40de l'Eille-Rose.
01:21:4212 ans de mandat de maire,
01:21:4312 ans qu'on n'a toujours
01:21:44pas pu
01:21:44se saisir de ce bien
01:21:48qui est 100 mètres
01:21:49a priori,
01:21:49donc on ne retrouve pas
01:21:50les héritiers.
01:21:52Je pense que là-dessus,
01:21:53on pourrait avoir
01:21:54des outils très pertinents.
01:21:55Ça ne résoudrait pas
01:21:56tout le problème,
01:21:56mais ce serait déjà
01:21:57un outil très fort
01:21:58dans la boîte à outils
01:21:59du maire,
01:22:00de faire en sorte
01:22:01qu'à minima
01:22:02et en garantissant
01:22:03la possibilité
01:22:04de restituer le bien
01:22:05dans le même état
01:22:06qu'on l'a trouvé,
01:22:07on puisse en faire
01:22:07par exemple
01:22:08de l'hébergement
01:22:08d'urgence
01:22:09ou de la mise à l'abri.
01:22:11Il y a des outils
01:22:13comme ceux-là
01:22:13qui méritent
01:22:14d'être regardés
01:22:14de près.
01:22:16Ensuite,
01:22:17le diable étant caché
01:22:18dans les détails,
01:22:19je me méfie toujours
01:22:20des solutions
01:22:21parfois un peu
01:22:22trop simplistes.
01:22:23Les maires
01:22:23ont déjà la possibilité
01:22:25d'avoir une taxe
01:22:26sur les résidences secondaires,
01:22:27un taxe d'habitation
01:22:28qui en général
01:22:29est beaucoup plus élevé
01:22:30que celle
01:22:30que la taxe d'habitation
01:22:32dont elle existait encore.
01:22:34Il existe déjà
01:22:34des outils fiscaux.
01:22:36Peu de communes
01:22:37s'en saisissent
01:22:37réellement.
01:22:39Ce qui est certain,
01:22:40c'est qu'on ne peut pas
01:22:41parler pendant une heure
01:22:42de crise du logement
01:22:43et considérer
01:22:44qu'il n'y ait pas
01:22:45des outils incitatifs
01:22:46pour faire en sorte
01:22:47que les propriétaires
01:22:48de biens vacants
01:22:49n'aient pas envie
01:22:50de les mettre
01:22:51en location longue durée.
01:22:52Je suis ouvert
01:22:53sur cette philosophie.
01:22:55Merci monsieur le ministre.
01:22:57Je vous invite
01:22:57si vous le souhaitez
01:22:58à avoir quelques mots
01:23:00de conclusion
01:23:01ou de revenir
01:23:02sur des questions
01:23:03que vous n'auriez pas
01:23:03suffisamment approfondies
01:23:04et de nous éclairer
01:23:07sur d'autres éléments
01:23:09de votre feuille de route.
01:23:11Merci beaucoup
01:23:12monsieur le président
01:23:12et d'ailleurs
01:23:13merci à tous
01:23:13pour vos questions
01:23:14et l'intérêt que vous portez
01:23:15à ces politiques publiques
01:23:16on a beaucoup parlé
01:23:17logement
01:23:18on a malheureusement
01:23:18assez peu parlé
01:23:19des enjeux de politique
01:23:21de la ville
01:23:22vous dire qu'il y a
01:23:23une vraie avancée
01:23:24que je suis fier
01:23:25de vous présenter
01:23:26c'est celle d'avoir
01:23:27fusionné le principe
01:23:28des zones franches
01:23:32pour le dire simplement
01:23:33avec l'EQPV
01:23:35donc maintenant
01:23:36tous les quartiers
01:23:37politiques de la ville
01:23:37en France
01:23:39pourront bénéficier
01:23:41de franchises
01:23:43pour toutes les entreprises
01:23:44qui s'y installeraient
01:23:46petits commerces
01:23:49pour commerces
01:23:50de proximité
01:23:50économie sociale
01:23:52et solidaire
01:23:53et également
01:23:53professionnels de santé
01:23:55ce sont des mesures
01:23:56qui je l'espère
01:23:57participeront
01:23:58à la revitalisation
01:23:59de nos quartiers
01:24:00ces mesures
01:24:01doivent s'accompagner
01:24:02ça faisait partie
01:24:03d'un très bon rapport
01:24:05porté par la maire
01:24:06de Saint-Quentin
01:24:07le président de Systamu
01:24:08et la banque
01:24:09des territoires
01:24:09dans lequel
01:24:11il faudrait qu'on le mette
01:24:12probablement
01:24:13dans le plan
01:24:13dans le plan logement
01:24:15ça pour le coup
01:24:15parce que je pense
01:24:16que c'est là-dessus
01:24:16ou dans le plan simplification
01:24:17pour donner plus de pouvoir
01:24:18aux maires
01:24:19on permette aux maires
01:24:20dans ces quartiers
01:24:21de mieux contrôler
01:24:22la destination des commerces
01:24:24pour éviter d'avoir
01:24:25dix cellules commerciales
01:24:26dix kebabs
01:24:28même si je me suis nourri
01:24:30une partie de mon lycée
01:24:30avec ces délicieux
01:24:32sandwichs grecs
01:24:32mais
01:24:33donc j'ai rien contre eux
01:24:35mais vous voyez l'idée
01:24:35c'est qu'on puisse avoir
01:24:36aussi des maires
01:24:37qui pilotent mieux
01:24:38le peuplement des commerces
01:24:40dans ces quartiers
01:24:41mais en tout cas voilà
01:24:41une grosse attente
01:24:43on s'est battu
01:24:45pour que tous les dispositifs
01:24:46ou presque
01:24:46soient pérennisés
01:24:48en matière de politique
01:24:48de la ville
01:24:49petite vigilance
01:24:51peut-être
01:24:51sur quartier d'été
01:24:53qui est un dispositif
01:24:55qui est très à la baisse
01:24:56aujourd'hui
01:24:56il y a eu des amendements
01:24:58au Sénat
01:24:58pour remonter
01:25:00ce dispositif
01:25:00j'imagine que là aussi
01:25:02les députés
01:25:03seront vigilants
01:25:04à ce qu'on puisse
01:25:05financer
01:25:06ce très beau
01:25:07dispositif
01:25:09très beau dispositif
01:25:10je ne veux pas être
01:25:19beaucoup plus long
01:25:20monsieur le président
01:25:21simplement vous dire
01:25:21que
01:25:22vraiment soyez absolument
01:25:25convaincu
01:25:25que j'ai bien conscience
01:25:26de tous les défis
01:25:28qui sont les nôtres
01:25:28que je crois
01:25:30au collectif
01:25:31j'y crois
01:25:32à l'échelle parlementaire
01:25:33et encore une fois
01:25:34vous avez prouvé
01:25:34qu'on pouvait être
01:25:36dans le pragmatisme
01:25:38et pas dans l'idéologie
01:25:39je crois que ça doit être vrai
01:25:40dans cette assemblée
01:25:41ça doit être vrai
01:25:42avec les partenaires
01:25:42du secteur privé
01:25:43qui ont
01:25:44qui ne sont pas
01:25:48en train d'aujourd'hui
01:25:49se plaindre
01:25:50parce que
01:25:50il y aura une marge
01:25:52qui soit un petit peu
01:25:53à la baisse
01:25:53et vous comprenez
01:25:54ça les pénalise
01:25:56un petit peu
01:25:56non on parle vraiment
01:25:57d'une hécatombe
01:25:58dans le métier
01:25:59ceux qui sont en première ligne
01:26:01sont effectivement
01:26:02les promoteurs
01:26:03mais sachez que
01:26:03si les promoteurs tombent
01:26:04évidemment derrière
01:26:05c'est toute la construction
01:26:07qui tombe
01:26:07et donc il est fondamental
01:26:09et le logement social
01:26:11avec
01:26:11on en a parlé
01:26:11puisque le logement social
01:26:12dépend de la bonne santé
01:26:13du logement privé
01:26:14comme le logement privé
01:26:15dépend de la bonne santé
01:26:16du logement social
01:26:17donc tout l'écosystème
01:26:18est fragilisé aujourd'hui
01:26:19et on a évidemment
01:26:20un combat commun
01:26:23à mener
01:26:23je suis à la tâche
01:26:25de mon côté
01:26:26et comme vous le savez
01:26:27le Premier ministre
01:26:28fait entièrement confiance
01:26:30à l'Assemblée
01:26:31pour que ce soit
01:26:32le budget de l'Assemblée
01:26:33et non pas celui du gouvernement
01:26:34qui en ressorte
01:26:35et bien à mon tour
01:26:36de vous dire que
01:26:37je suis dans mon rôle
01:26:38et je vous fais entièrement
01:26:39confiance pour faire en sorte
01:26:40qu'ensemble
01:26:41on sorte de la crise du logement
01:26:42merci monsieur le Président
01:26:44merci mesdames et messieurs les députés
01:26:45merci monsieur le ministre
01:26:46merci pour votre disponibilité
01:26:48et vous êtes toujours le bienvenu
01:26:49dans cette commission
01:26:50pour vous ouvrir
01:26:52sur ces problématiques
01:26:53de logement
01:26:54auxquelles nous souhaitons
01:26:55apporter
01:26:56bien évidemment
01:26:57vivement notre contribution
01:26:58merci à vous
01:26:59et bonne visite dans le Nord
01:27:00donc
01:27:01merci
01:27:01merci
01:27:02merci
01:27:03merci
01:27:03merci
01:27:04merci
01:27:04merci
01:27:05merci
01:27:05merci
01:27:06merci
01:27:07merci
01:27:07merci
01:27:08merci
01:27:09merci
01:27:10merci
01:27:10merci
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