Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 20 heures
Interview ou reportage d'une émission cinéma produite par CANAL+ autour d'un film disponible sur CANAL+ ou sortant en salles, un événement ou une actualité du 7ème Art
https://www.canalplus.com/cinema/
Facebook : https://www.facebook.com/canalpluscinema/
Twitter : https://twitter.com/Canalplus
Instagram : https://www.instagram.com/canalplus/

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Alors l'industrie du cinéma, il croit très fort au Père Noël, parce qu'il ne se passe pas une année sans qu'à chaque Noël arrive le film de Noël.
00:06Celui-ci, c'est une excellente cuvée de James Hunt, je vous le ferai très sincèrement.
00:10Le genre film de Noël, c'est un genre en soi, pratiquement. Est-ce que vous êtes vous-même client de ça ?
00:15Si oui, vous êtes plutôt Père Noël est une ordure, le Grinch ?
00:18Père Noël est une ordure. Je ne comprends pas pourquoi ce film ne marche pas, ne fait pas rien.
00:23Moi, ça m'amuse beaucoup. Non, mais c'est le régal absolu.
00:26Mais j'aime aussi « Maman, j'ai raté l'avion » en mangeant des chips.
00:31Bien sûr.
00:31« Maman, j'ai raté l'avion » parce que cette gamine, elle est un peu sociopathe quand même, elle est un peu effrayante.
00:35Elle a envie de faire du mal quand même, cette gamine.
00:37Je peux vous dire que c'est une surdouée. Vraiment, c'est une actrice.
00:43Elle vit, elle a toujours voulu faire ça, les Belges.
00:46On a tourné beaucoup en Belgique dans ces décors qui sont incroyables.
00:50On était heureux de faire partie de l'aventure réelle, mais c'est incroyable.
00:55Alors, t'arrives ici, il lui parlait comme ça, James.
00:58Bon, t'arrives ici, là, t'es enthousiaste, tu fais demi-tour, tu t'assieds, tu soupires, tu regardes, paf, retexte.
01:04Non, je vais te changer ce texte.
01:06Il lui change le texte au dernier moment, paf.
01:08Elle arrive et là, tu penses à ton papa, tu pleures, quoi.
01:12Et bam, elle pleure.
01:13Elle a la morphe qui sort du nez quand elle pleure.
01:16Là, c'est pas du… Elle est dedans, quoi.
01:18C'est sa vie, quoi.
01:18Alors, le James dont vous parlez, c'est James Hutt.
01:21Oui, James Hutt, qui est le réalisateur.
01:23Moi, je dis Hutt.
01:24Moi, je dis Hutt.
01:25Je sais pas, on discutera de ça peut-être en plateau.
01:27Il répond, les deux.
01:29Moi, c'est un cinéaste que j'aime beaucoup.
01:31C'est vraiment un cinéaste qui a un côté cartoon.
01:33C'est-à-dire que vraiment, on fait peu de cinéma français comme ça.
01:35On l'avait découvert avec Serial Lover, qui était un film complètement dingue.
01:38J'étais déjà dans la salle pour voir son premier film.
01:40Ce qui était complètement fou.
01:41Il a fait Brice de Nice, évidemment.
01:43Il a fait Lucky Luke, qui est un peu son western spaghetti.
01:45Le Jouet, il a vraiment une façon de faire du cinéma, pas à la française.
01:49C'est-à-dire qu'il aime le cartoon, donc référence américaine.
01:52Il aime les comédies américaines.
01:54Comment on sait de travailler avec lui ?
01:55Parce que c'est vraiment quelqu'un qui a un imaginaire.
01:57Il a presque un côté Pixar.
01:58Il invente des histoires complètement folles et il arrive à les rendre réelles.
02:01Déjà, il est amoureux de vous.
02:05Il vous aime.
02:05Donc, il fera tout pour que ce soit un moment très agréable, de plaisir.
02:09Donc là, on est sur la même longueur d'ombre.
02:11Même si c'est dur, on ne va pas commencer les problèmes des acteurs.
02:14Il raconte son histoire.
02:18Donc, moi, je ne me soucie pas de la technique.
02:20Il ne vous fait pas peser le poids de son plan ou se vanter, l'effet ci, ça.
02:25Il y a des plans, je les ai complètement découvertes d'abord.
02:27Il y a une certaine virtuosité dans sa mise en scène.
02:30Il y a plein d'idées, de trouvailles.
02:32Tout le temps.
02:33Et c'est au service de l'histoire.
02:36C'est ça qui est formidable, qui est agréable.
02:38C'est-à-dire, il continue de raconter son histoire.
02:40Il n'est pas là, ça lui fait plaisir, mais ce n'est pas l'unique motivation.
02:45Dans le film, d'ailleurs, on découvre un Père Noël qui fait le show, il chante, il danse.
02:50Alors, hormis la formation de conducteur de Rennes, est-ce que vous avez suivi une formation de comédie musicale ?
02:55Alors, de comédie musicale, figurez-vous que j'ai régulièrement chanté, dansé.
03:01J'aime ça, mais dans certaines conditions, dans Quasimodo, par exemple.
03:06Vous avez rarement chanté en Père Noël ?
03:07Non, j'ai rarement chanté, c'est la première fois en Père Noël.
03:10Mais ça, ça vient d'une idée où je lui disais, il faudrait peut-être faire comme dans Hercule,
03:15quand je faisais la voix de Philoctète, parce que les gens me parlaient de la chanson.
03:19Moi, j'entends Philoctète, là, vous voyez.
03:20Voilà, tu veux être un héros.
03:22Non, je ne vais pas chanter la chanson, il va faire mieux que moi.
03:25Mais c'est la voix dans Hercule, évidemment.
03:26Voilà, et donc, je me dis, tiens, ça, ça, on en a tellement parlé,
03:30il arriverait plutôt que de faire un show comme ça, compliqué, devant 300 figurants, première journée.
03:36Et là, pareil, il vous colle des boules, on attend, mais on sait que ça va payer.
03:43Paf ! Un cadeau apparaît, une autre boule, et puis on chante, on s'amuse.
03:47Sur le moment, c'est un peu fastidieux, mais le résultat, moi, quand je vois ça, je suis très heureux.
03:51Patrick, vous savez qu'il y a une légende dans le monde du cinéma,
03:53il paraît qu'il faut éviter de tourner avec des enfants et des animaux.
03:56Donc là, vous étiez servi en Père Noël, entre les reines et les enfants.
04:00Comment ça s'est passé avec les reines ?
04:01Alors, écoutez, c'est pour ça qu'on me prend, j'ai l'impression.
04:06Parce que c'est souvent des enfants et des animaux, moi, que ce soit un indien dans la ville,
04:11le prince du Pacifique, Poli.
04:13Poli, c'était un poney.
04:15Et je peux vous dire, il y avait cinq poneys, dont un méchant.
04:18Un méchant.
04:19Il mordait, quoi.
04:20Bon, alors, l'animal n'est jamais méchant.
04:22Mais bien sûr.
04:23Il est un petit peu électrique.
04:26Alors que nous, on est méchants.
04:27Mais vous citiez un indien dans la ville.
04:30Moi, j'ai grandi, j'ai vu un indien dans la ville au cinéma.
04:32Moi, ça me fait un truc de vous voir en vrai.
04:34Qu'est-ce que ça vous fait aussi d'accompagner les enfants au cinéma
04:36et de devenir une figure pour eux ?
04:39Non, mais c'est vrai que ce qui était mouvant dans un indien dans la ville,
04:45c'est que ceux qui viennent me voir n'étaient pas nés quand il est sorti
04:48et qu'il est encore là.
04:49Et là, je serais curieux de voir parce qu'un indien dans la ville,
04:53on ne s'aperçoit pas, on ne se rend pas compte à quel point c'est subversif
04:57et à quel point aujourd'hui, on est dans une époque.
05:00Et c'est drôle de savoir quand on dit,
05:03oh, t'es un petit peu emmerdante, peut-être un peu embêtante.
05:05Non, tu ne crois pas que le mot serait plus choisi ?
05:08Et dans un indien dans la ville, je claque mes enfants.
05:11Je ne sais pas ce qu'il a fait à ma fille,
05:12mais en tout cas, il a niqué mes poissons.
05:14Celle-là, en plus, c'est loin.
05:16Et je me dis, tiens...
05:17Ils étaient bien, les films de mon enfance.
05:19Et c'est-à-dire, ils cartonnent toujours autant en télé.
05:22Et donc, ça m'émeut quand les décideurs sont inquiets
05:26alors que les films cartonnent et qu'ils ont ça à l'intérieur,
05:29que personne n'était payé.
05:30On parle de la qualité des enfants dans la poursuite du Père Noël,
05:32mais il faut dire un mot quand même,
05:33les deux méchants, les deux vrais méchants,
05:35Isabelle Nanty et Antoine Gouy,
05:36qui sont deux fumiers, deux saloperies.
05:39Il y a une certaine jubilation là-dedans.
05:42Une énorme jubilation,
05:44parce que pour faire des bons méchants,
05:46d'abord, pour réussir un film,
05:47il faut des bons méchants.
05:48Et pour faire des bons méchants,
05:49il faut des très bons gentils.
05:51On dit toujours ça,
05:52mais c'est mieux quand c'est vrai.
05:52Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations