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  • il y a 7 heures
Interview ou reportage d'une émission cinéma produite par CANAL+ autour d'un film disponible sur CANAL+ ou sortant en salles, un événement ou une actualité du 7ème Art
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Transcription
00:00Louise, une jeune femme mystérieuse dont nous allons tenter de ne pas divulgacher le secret.
00:06Dévoiler son identité ou bien continuer à faire illusion, c'est ça le dilemme de Louise ?
00:12C'est ça, en fait c'est Louise qui, à l'âge de 10 ans, fugue après un drame familial
00:17et qui retrouve la trace de sa mère et de sa soeur 15 ans plus tard.
00:20Donc elle ne leur dévoile pas qui elle est et en fait elle apprend qu'on lui a menti sur son passé.
00:24C'est une espèce de trailer, mélodrame qui fait beaucoup pleurer.
00:31On est dans le genre mélodrame, c'est un genre revendiqué par Nicolas Quetel, votre réalisateur.
00:36C'est un genre absolument sublime, on est tous d'accord autour de cette table avec lui.
00:40Il y a moins de mélodrame aujourd'hui.
00:42Vous, quelles sont vos références en la matière ?
00:45Moi je pense tout de suite à Kramer contre Kramer.
00:47Vous dites le titre, j'ai envie de pleurer, vous voyez.
00:49Non mais c'est merveilleux d'assumer pleinement ce romanesque
00:54et il y a des climax comme ça dans ce genre de films qui sont une catharsis en fait.
01:02Je pense que l'humain a vraiment besoin de se voir, de s'identifier dans nos tourments,
01:07dans toute cette machination émotionnelle dont on est assez victime aussi.
01:13On ne contrôle pas tout ça et là on est embarqué dans l'histoire.
01:16Je trouve que c'est bien d'encourager ce genre-là.
01:20Lydia, vous aimez bien pleurer au cinéma vous ?
01:21Je pleure pour rien moi.
01:23Pour un oui, pour un non ?
01:23Je ne suis pas très mélo normalement, je ne suis pas vraiment un genre que je connais très bien.
01:29Mais c'est vrai qu'en tout cas à jouer, il y avait ce truc où c'était un peu déstabilisant pour moi
01:34d'avoir un truc très frontal dans l'émotion.
01:37Moi j'ai un personnage qui essaye de cacher un peu son émotion mais qui n'y arrive pas.
01:41Et en fait, tout se voit sur son visage.
01:44Donc parfois j'avais l'impression d'en faire un peu trop et que je trouvais ça un peu étrange.
01:48C'est sur le fil, oui.
01:49Et Diane, justement, vous parlez de votre personnage mais votre réalisateur avait besoin de quelqu'un d'intense et de légèrement étrange.
01:55Oui, c'est ça.
01:56Est-ce que ça vous correspond ?
01:57Pas tellement.
01:58D'ailleurs, c'est ce qu'il m'a dit la première fois qu'on s'est rencontrés.
02:00Il m'a dit alors là, je te propose un rôle qui ne te ressemble pas du tout.
02:03Alors on va devoir travailler la diction, la voix, le corps.
02:07Et donc c'est ce qui m'a plu et ce qui m'a donné envie d'interpréter ce personnage, c'est que je sentais que ce n'était pas moi du tout.
02:13Ce qui est amusant, si je puis dire, c'est que Nicolas Cattel, votre réalisateur, vous a demandé de ne pas trop bien jouer.
02:17Oui, c'est ça.
02:18C'est un peu ça en fait.
02:19C'est que le personnage a une telle souffrance qu'elle n'arrive pas à la cacher.
02:22C'est ça qui était très troublant pour moi en le jouant parce qu'il fallait trouver la bonne distance.
02:26Et puis le film s'articule autour du point de vue de Louise.
02:31C'est ça.
02:32C'est elle, c'est à travers elle.
02:33Oui, et puis on vit toutes les émotions avec elle.
02:34J'étais filmée très proche la plupart du temps.
02:38C'était des pensées.
02:38Vous êtes tournée en plan très très rapprochée.
02:40Voilà, c'est qu'on n'est pas seulement spectateur d'un jeu qu'elle pourrait jouer.
02:43On vit vraiment tout avec elle.
02:45C'est comme un jeu, c'est-à-dire que le spectateur est vraiment avec elle et au moindre frémissement,
02:50au moindre mini qui trahirait justement son identité,
02:54puisque le spectateur a une longueur d'avance sur le personnage de la mère et de la sœur.
03:00C'est comme un jeu, quoi.
03:01Il y a quelque chose du suspense et on est avec elle et on attend le moment.
03:06Est-ce qu'elle va dévoiler sa vraie identité ou pas ?
03:10Quelles sont ses intentions aussi ?
03:11Ce n'est pas très clair.
03:12Elle est même un peu inquiétante parfois, votre héroïne.
03:15Elle a une part d'ombre et ça fait beaucoup de choses à jouer pour Diane.
03:19C'est si ça vous est déjà arrivé sur les plateaux de cinéma qu'on vous demande de ne pas trop bien jouer ?
03:23Non, non, même pour nous, acteurs, c'est difficile de ne pas tout donner.
03:31Son personnage n'est pas comédienne.
03:33Cécile, on vous a vu récemment dans une dystopie sur fonds d'intelligence artificielle.
03:38C'était Dalloway.
03:39On vous a vu en experte en art chez Clapiche.
03:42C'était l'avenue de l'avenir chez Albert Dupontel.
03:45Second tour ou bien en marque de bonheur.
03:48Vraiment des rôles qui n'ont strictement rien à voir les uns avec les autres.
03:51Ce qui compte avant tout pour vous, c'est la variété des propositions qu'on peut vous faire ?
03:54Exactement.
03:56Et d'ailleurs, ce rôle-ci, il s'appelle Catherine.
03:59Je ne l'avais jamais fait.
04:00Une femme sous l'emprise d'un homme violent, je n'avais jamais fait.
04:03Une femme cassée, je n'avais jamais fait.
04:05J'étais trop contente.
04:07Il y avait eu trop de femmes trop fortes, trop libres.
04:10Je crois que j'ai été portée comme ça par ce désir de montrer ces femmes libres aussi aux femmes.
04:16Mais là, tout d'un coup, j'ai envie de retourner vers des femmes abîmées, marquées par la vie.
04:21Donc là, j'étais servie.
04:23Diane, on vous a vu chez Bertrand Mandicot, les garçons sauvages en Uber.
04:28Mais aussi, on vous a découvert chez Larry Clark dans The Smell of Us parce que vous avez un passé de skateuse.
04:32Je vais mettre un peu les points sur les i.
04:34Je ne suis pas une très, très bonne skateuse.
04:35Parce qu'on m'a beaucoup décrit comme une skateuse hors pair.
04:38Je faisais du skate.
04:39Meilleure que moi, en tout cas.
04:40Oui, je ne sais pas.
04:42Amenez-nous une planche.
04:44Non, non, oui, oui, je fais du skate.
04:46Et c'est comme ça que j'ai été branchée sur le casting du film de Larry Clark il y a 12 ans.
04:50Mais c'était juste, je ne fais pas du tout de skate dans le film, par exemple.
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