00:00Ici Occitanie, pour bien commencer la journée, ici Matin.
00:077h49, c'est l'invité d'Ici Matin, Jeanne-Marie Marco, votre invité et candidat à la mairie de Toulouse.
00:11C'est un socialiste qui dit avoir réuni la gauche.
00:14Bonjour François Brianson.
00:15Bonjour.
00:16Si vous deviez vous présenter en quelques mots aux auditeurs, vous diriez quoi ?
00:20Je suis un Toulousain, je suis un Toulousain engagé depuis longtemps dans la vie publique.
00:24Je suis socialiste, mais je suis aussi un de ceux qui a voulu répondre à la demande des Toulousains et des Toulousains,
00:29c'est-à-dire rassembler la gauche pour faire une proposition politique différente que celle qu'on connaît depuis des années à Toulouse.
00:35Votre prénom, François, vos parents vous l'ont donné en 1965 en référence à François Mitterrand ?
00:39C'est ce qu'ils m'ont dit, je les crois.
00:41Vous êtes donc le patron du parti socialiste en Haute-Garonne, vous avez été le bras droit de l'ancien maire Pierre Cohen.
00:46Et là, pour la première fois de votre vie, vous êtes la tête d'affiche, le candidat de la gauche unie avec derrière vous neuf organisations politiques,
00:54le PS évidemment, les communistes, une majorité d'écologistes, d'archipels citoyens, le parti radical de gauche, place publique,
01:02Nouvelle-Donne et le mouvement républicain citoyen, mais pas les Insoumis. C'est un échec ?
01:07Non, les Insoumis, ils avaient fait savoir très vite que de toute façon, ils avaient décidé de partir seuls derrière François Bicomal.
01:13Et puis les Insoumis, ils ont un point commun avec Jean-Luc Moudin, c'est qu'ils ont une forme d'obsession.
01:18Jean-Luc Moudin qui a l'obsession de la France Insoumise et François Bicomal, il a l'obsession de l'élection présidentielle.
01:25Moi, j'ai l'obsession des Toulousains. Ce que je veux parler, c'est des sujets municipaux.
01:28Je ne suis pas là pour préparer une autre élection, je ne suis pas là pour faire peur, je ne suis pas là pour diviser, je suis là pour rassembler.
01:34Et l'inconvénient de cette élection, telle qu'elle est partie aujourd'hui, c'est qu'on a des camps qui essaient de diviser.
01:39Moi, je veux rassembler, je veux proposer.
01:41Mais vous parlez des Toulousains, justement, qu'est-ce qu'ils pensent ?
01:43On leur a posé directement la question dans les rues Toulous des électeurs de gauche.
01:47Écoutez ce qu'ils ont à vous dire.
01:50Ce n'est pas la meilleure façon de remporter des élections.
01:53Ça me consterne.
01:54Leurs divergences sont plus importantes que leurs points de convergence.
01:57Mais au final, ce qui se passe, c'est que c'est la gauche, si elle veut l'emporter, qui en va en pâtir.
02:02Que répondez-vous à ce monsieur, François Briance ?
02:04D'abord, je vais le faire changer d'avis.
02:05Et puis que la convergence, c'est le sens de la vie.
02:08C'est-à-dire des gens qui ont des expériences différentes, qui ont des parcours différents.
02:12Lorsqu'ils se mettent ensemble, c'est ce que l'on fait tous dans la vie d'une entreprise, d'une association, dans notre vie personnelle.
02:17Et c'est ce qu'il faut faire aujourd'hui.
02:18Aujourd'hui, il faut partager, il faut rassembler.
02:20Avec deux listes de gauche à Toulouse en mars 23, est-ce que vous n'offrez pas une victoire à la droite et à Jean-Luc Moudinck ?
02:26Ça y est, il y a toujours eu...
02:27D'ailleurs, dispersion des voix, forcément.
02:29C'est inévitable.
02:30Il y a toujours eu une gauche dispersée à Toulouse, il y a toujours eu une gauche de responsabilité, il y a toujours eu une gauche radicale.
02:37Et c'est d'ailleurs comme ça que l'on a gagné en 2008 autour de Pierre Cohen.
02:43Donc aujourd'hui, l'important, c'était le rassemblement de la gauche.
02:46Le rassemblement, il est réalisé.
02:48Et maintenant, notre objectif, c'est de rentrer en campagne, de s'adresser aux Toulousains, de faire une proposition politique
02:53et de faire en sorte que cette gauche que je représente, cette gauche de responsabilité, elle soit largement en tête au premier tour devant Jean-Luc Moudinck.
03:00Mais comment ça s'est passé dans les coulisses ?
03:02Est-ce que c'est le député insoumis Toulousain-François Picmal qui vous a dit non ?
03:05Ou c'est vous qui n'avez pas voulu de lui ?
03:07Moi, je n'ai pas l'obsession de François Picmal.
03:09Mais vous avez dû discuter quand même.
03:10Vous êtes passé des coups de fil.
03:12La seule condition pour laquelle la France insoumise accepterait de rentrer dans une coalition de l'ensemble de la gauche, c'est qu'on soit derrière lui.
03:19On n'a pas le même parcours politique, on n'a pas le même objectif.
03:21Dans cette élection, lui, il prépare l'élection présidentielle de Jean-Luc Mélenchon.
03:25Moi, je veux proposer une alternative politique aux Toulousains.
03:28Et puis, on doit le dire, on n'a pas le même façon d'envisager le débat public.
03:32Moi, j'envisage le débat public avec la volonté de ne rassembler, pas de le brutaliser.
03:35Alors, on dit qu'il y a des dissidents, des militants écologistes comme François Benon-Marquet qui rejoignent François Picmal.
03:41Combien sont-ils ces dissidents qui ne vont pas avec vous et qui choisissent Picmal ?
03:45Moi, ce que m'ont dit mes amis écologistes, c'est qu'ils sont très peu.
03:48Et puis après, c'est le jeu des réseaux sociaux qui consiste à amplifier une réalité qui n'existe pas.
03:52Vous n'en connaissez qu'un, vos dissidents ?
03:53Moi, je n'en connais qu'un.
03:54Des dissidents qui ne veulent pas vous suivre parce qu'ils ne sont pas d'accord avec vous sur des dossiers majeurs,
03:58comme la LGV, la future ligne à grande vitesse entre Toulouse et Bordeaux, et la 69 entre Toulouse et Écastre.
04:05Vous, vous défendez ces deux chantiers ?
04:07La LGV, c'est quelque chose qui est attendu par les Toulousains, qui est en cours, sur lequel il faut continuer à travailler.
04:12Il faut d'abord obtenir que l'État tienne sa parole sur ce dossier, de façon à ce que ce dossier puisse aller au bout.
04:18La 69, c'est un dossier sur lequel il y a des avis partagés, y compris dans ma liste,
04:23mais c'est un dossier qui n'est pas un dossier de compétence municipale ou de compétence métropolitaine.
04:26Vous n'allez pas me faire croire qu'il y a des écologistes sur votre liste, future liste, qui sont pour la LGV ?
04:32Parce qu'ils le disent, il y a quand même des militants régulièrement qui sont enlevés des herbes, qui manifestent à Saint-Jaurie.
04:36Ils sont écologistes, ces gens-là.
04:38Oui, tout à fait. Dans l'écologie, mais comme dans un certain nombre d'autres organisations politiques,
04:43il y a des gens qui auront un regard différent sur cette question, mais nous avons trouvé,
04:47nous aurons l'occasion de le présenter au mois de janvier, un point d'accord sur cette question.
04:51Et le dossier de la LGV ne sera pas pour nous un dossier qui sera remis en cause dans le cadre de notre campagne électorale.
04:55Votre slogan, François Briançon, c'est « Vivre mieux ».
04:58Quel est le chantier, le projet au-delà de la LGV que vous comptez absolument faire si vous êtes élu à Toulouse ?
05:04Moi, je veux que les Toulousains puissent effectivement vivre mieux dans leur ville.
05:07Vous savez, moi, hier soir, quand je suis rentré chez moi, j'ai vu des retraités qui ont travaillé toute leur vie,
05:11qui étaient en train de fouiller des poubelles.
05:13On sait qu'aujourd'hui, il y a des Toulousains qui allument le chauffage,
05:16et qui, en échange, ne se nourrissent pas, parce qu'ils doivent faire un choix.
05:19Le pouvoir d'achat des Toulousains, comment vous pouvez l'améliorer ?
05:21Hier soir, il y avait des enfants qui dormaient dans la rue,
05:24et qui, ce matin, sont sur les bancs des écoles.
05:26Moi, cette situation, excusez-moi, je le dis avec un peu d'émotion, elle me met profondément en colère.
05:29Et comment vous allez faire pour aider ces gens qui souffrent ?
05:31On peut agir, il faut d'abord qu'elle en ait la volonté politique.
05:34On peut agir sur le pouvoir d'achat, on peut agir sur la bifurcation écologique, on peut agir...
05:38Comment un maire peut agir sur le pouvoir d'achat ?
05:40Très concrètement, le maire, il peut créer des dispositifs, d'abord, de solidarité.
05:44La ville, elle en a les moyens, et puis elle peut mettre en place des dispositifs
05:47qui permettent aux gens, tout simplement, de vivre mieux.
05:49C'est la volonté qu'on veut porter dans cette élection municipale.
05:52Et donc, vous présenterez votre programme en janvier.
05:55En janvier.
05:56Et un premier meeting prévu le 15 décembre, Salle Barcelone, à Toulouse.
05:59Merci, François Brianson, candidat socialiste à la mairie de Toulouse.
06:02Donc, en mars prochain, le premier tour, on le rappelle, aura lieu le 15 mars 2026.
06:06Bonne journée.
06:07L'invité d'ici matin, chaque matin, après 8h moins le quart.
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