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  • il y a 10 heures


La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" du journaliste français Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin, un verdict accueilli avec stupeur par ses proches.

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Transcription
00:00Il faut qu'on parle, Didier François, dans votre choix ce soir de ce qui s'est passé à Tiziouzou, en Algérie,
00:05aujourd'hui, avec la condamnation en appel de Christophe Gleiz, journaliste sportif français,
00:09qui est emprisonné là-bas depuis un an et demi maintenant, condamné en appel pour apologie du terrorisme.
00:15Qu'est-ce qu'on lui reproche précisément à Christophe Gleiz ?
00:18Alors, il y a un petit truc qui est bête comme chou, qui est d'être entré sans visage journaliste.
00:23Honnêtement, ce n'est pas pour ça qu'il a été condamné.
00:25Ce qui m'est déjà arrivé, en Algérie.
00:27Oui, ce qui n'est pas le truc le plus malin à faire, mais en fait, bon, ce n'est pas là-dessus qu'il s'est fait topper quand même.
00:34Effectivement, 7 ans pour terrorisme, alors qu'il est journaliste spécialiste dans le foot,
00:38mais qui a voulu faire une enquête sur un des clubs, qui est un club historique en Algérie, mais qui est le club de Kabylie.
00:45Or, la Kabylie, pour le pouvoir algérien, c'est ultra sensible.
00:49Pourquoi ? Parce que ce club est très lié à un mouvement qui est un mouvement autonomiste, et pour eux, c'est Niet.
00:54Et donc, le pauvre journaliste sportif a pris toutes les foudres de la justice algérienne,
01:04en étant, qui plus est, victime d'un espèce de bras de fer qui avait commencé il y a un an et demi,
01:09entre le ministre de l'Intérieur de l'époque, Bruno Ontario,
01:12plus le fait que la France ait reconnu une certaine souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.
01:17Les deux choses conjuguées ont fait exploser une relation qui est, en général, assez hortiquante,
01:22depuis 1962, entre l'Algérie et la France.
01:24Et donc, le pauvre s'est fait coincer là-dedans.
01:26Ce soir, pardon, ses parents se disent effondrés.
01:28On entendait tout à l'heure dans le journal de 20h son frère également,
01:31pour qui, évidemment, cette nouvelle est absolument terrible ce soir.
01:36On se souvient du précédent Boalem Sansal, qui a été condamné,
01:40puis condamné en appel.
01:41Et c'est ensuite qu'il a pu être gracié par le président algérien.
01:44Est-ce qu'on peut imaginer un scénario similaire pour Christophe Gley ?
01:46En tout cas, c'est ce qu'on espère.
01:48De toute façon, puisque les Algériens le savent,
01:52on a maintenant un nouveau Premier ministre et un nouveau ministre de l'Intérieur
01:56qui essayent de régler les choses de manière plus apaisée et plus calme
01:59et de ne pas faire de la question algérienne une question de politique intérieure.
02:04Des deux côtés, honnêtement, ça provoque, en général, pas mal d'irruptions.
02:09Donc, eux, essayent de le faire calmement.
02:10Et c'est vrai que trouver la solution pour libérer Boalem Sansal
02:15par une grâce présidentielle et son passage par l'Allemagne
02:18était plutôt l'ouverture d'un processus qui, si on veut qu'il aboutisse,
02:22les Français, en tout cas, le fait savoir comme ça,
02:24passera aussi par la libération de ce pauvre Christophe Gleiz.
02:28Donc, l'idée qu'on peut se faire, si on est optimiste,
02:31c'est de se dire que les Algériens, maintenant qu'ils ont condamné définitivement
02:34ce pauvre journaliste, lui n'ira pas en cours de cassation
02:43et, en revanche, le président peut faire une grâce à son tour.
02:49En fait, le vrai problème, c'est que ceux aux Algériens se démerdaient.
02:51En fait, c'est eux qui l'ont arrêté, c'est eux de le libérer.
02:55Ils feront comme ils volent.
02:56Mais à la fin des fins, si on veut que les choses se normalisent,
02:59il faut quand même qu'ils sortent.
03:00Ce n'est pas sérieux.
03:01C'est ça, c'est ça, c'est ça.
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