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  • il y a 4 jours
Il est un défenseur assumé de la filière professionnelle : le secrétaire académique du syndicat SE-UNSA dans l'académie de Strasbourg, David Grisinelli, revient sur 40 années d'accompagnement, en bac pro, de jeunes auparavant "un peu perdus dans le système éducatif".

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Transcription
00:00Ici Matin, administration, gestion, commerce, BTP, restauration, agriculture, à chacun, Sébastien, son bac pro.
00:07C'est la semaine des lycées professionnels, les 40 ans cette année de cette filière qui propose pendant 3 ans
00:13un mix entre enseignement général, maths, français, science et un enseignement beaucoup plus spécifique.
00:21Bonjour David Grisinelli. Bonjour.
00:23La secrétaire académique du syndicat SEUNSA pour le second degré dans l'académie de Strasbourg,
00:27vous êtes également professeur de maths, de sciences au lycée au Berlin à Strasbourg,
00:34un lycée professionnel où vous faites du commerce notamment, de l'aide à la personne aussi.
00:3840 ans d'évolution, 40 ans de réussite, c'est le slogan du ministère de l'éducation nationale
00:43pour cet anniversaire du bac pro. Vous confirmez que ça fonctionne plutôt bien ?
00:48Oui, quand même, plutôt vraiment, puisque ça fait 40 ans quand même qu'on s'occupe de jeunes
00:52qui, avant la création des bacs pro, étaient un petit peu perdus dans le système éducatif.
00:58Et qui, grâce au bac pro, trouvent une nouvelle manière de recevoir des cours,
01:03une nouvelle manière d'être formés, d'être accompagnés, de manière peut-être plus proche,
01:08avec plus de proximité avec les professionnels qui les entourent.
01:11Donc oui, globalement, c'est quand même une réussite.
01:14On est particulièrement bien lotis, j'ai envie de dire, en Alsace, les étudiants de la filière bac pro.
01:21Alors, on est bien lotis pour deux raisons.
01:25La première, c'est les personnels, qui sont quand même, vraiment, je veux tirer un coup de chapeau,
01:30qui sont extrêmement investis auprès de cette jeunesse.
01:35Et puis la deuxième, ce sont les équipements, ce qu'on appelle, nous, les plateaux techniques,
01:41qui, quand même, en Alsace, sont enviés par le reste de la France.
01:44En quoi ? Il y a eu de gros investissements ?
01:45Oui, on a une région qui a quand même investi, dans la plupart des lycées professionnels alsaciens,
01:54beaucoup d'argent pour avoir des beaux outils de travail pour les professionnels et pour les élèves.
01:59Ça a parfois été considéré comme une voie de garage, ce bac pro,
02:02là où, allez, ceux qui n'avaient pas forcément le niveau scolaire,
02:06de se lancer dans une filière générale, ça, ça a changé ?
02:08Ou pas vraiment ?
02:09Alors, ça reste, alors, pas garage, je dirais que c'est une autre manière d'enseigner,
02:16et donc c'est mieux adapté à certains jeunes.
02:18Il y a des débouchés dans les voies professionnelles ?
02:21Ça peut être une voie de réussite, réellement ?
02:23Bien sûr, bien sûr, les jeunes qui se forment, la plupart trouvent du travail dans leur filière,
02:31mais parfois, tout à fait ailleurs, mais ils ont, comme ils ont suivi une scolarité,
02:35ils ont été accompagnés, on les a aidés à s'exprimer mieux, à écrire mieux,
02:40à être un peu plus à l'aise à l'oral, à apprendre aussi les règles du savoir-être,
02:46eh bien, ils sont mieux adaptés au monde professionnel,
02:49et ils y rentrent peut-être plus facilement que d'autres.
02:52Oui, parce qu'ils sont directement employables, après un bac pro,
02:55même s'il est aussi possible de poursuivre des études, bien sûr.
02:58Oui, c'est possible.
03:00Ce n'est pas facile pour un lycée improfessionnel,
03:02ça peut faire partie des critiques qu'on pourrait apporter au système.
03:06Ou de se spécialiser en BTS ?
03:08Oui, en fait, le supérieur pour un lycée improfessionnel, aujourd'hui, c'est le BTS.
03:13Il est vrai qu'il y a des améliorations à apporter en BTS
03:16pour mieux les accueillir et mieux les faire réussir,
03:19ça c'est peut-être la critique qu'on peut faire.
03:21Mais surtout, moi, j'invite vraiment les parents et les jeunes à se dire
03:30qu'en venant dans un lycée professionnel,
03:33eh bien, ils auront autour d'eux des gens qui ont l'habitude de les encadrer,
03:39qui sont dans des conditions aussi plus favorables,
03:42puisqu'il faut savoir que 70% des cours s'opèrent en groupe.
03:46Pourquoi ne pas privilégier, finalement, directement un CAP après le brevet
03:52ou l'alternance pour certaines voies qui sont peut-être encore plus professionnalisantes,
03:57non, si on a fait un choix et qu'on s'y tient ?
04:01Moi, je pense qu'il y a beaucoup de familles qui feraient bien de réfléchir
04:05à peut-être parfois orienter leurs jeunes vers le lycée professionnel,
04:09parce que c'est professionnalisant,
04:11parce que ça permet éventuellement d'arriver et de trouver un métier
04:17et qu'il n'y a pas besoin d'être faible.
04:19Mais par rapport à ces autres diplômes que j'évoquais là,
04:21CAP ou alternance, il y a quand même souvent un écart de niveau, non ?
04:25Entre les jeunes qui sortent de ces diplômes très spécifiques
04:30ou les jeunes qui sortent de bac pro.
04:32Ou il y a encore de la filière générale ?
04:34Le CAP, oui, est vraiment destiné aujourd'hui à des jeunes
04:38qui ont été vraiment en grande difficulté,
04:41qui sont issus de SECPA pour la plupart
04:43et qui vont remettre un premier pied dans un début d'orientation professionnelle.
04:52Après, l'alternance, il faut dire les choses telles qu'elles sont,
04:55le lycée professionnel, c'est une formation par alternance.
04:59Il y a 22 semaines de stage en entreprise,
05:02ce qu'on appelle nous des PFMP.
05:03Donc c'est une formation par alternance.
05:05Différente de l'apprentissage.
05:06Notamment avec la dernière réforme de l'an dernier.
05:07Voilà, différente de l'apprentissage,
05:09mais c'est une formation par alternance.
05:11Ça fait 35 ans que vous enseignez en filière professionnelle
05:14et vous avez des belles histoires à raconter de ces profils,
05:19de cette jeune fille, vous me la racontiez,
05:22je n'ai pas le temps de vous donner la parole,
05:23mais qui venait vous voir en vous disant
05:25les maths, ce n'est pas du tout pour moi
05:26et finalement, c'était un peu pour elle.
05:28Merci en tout cas, David Grisonnelli,
05:30secrétaire académique du syndicat SE,
05:32UNSA pour le second degré
05:33dans l'académie de Strasbourg.
05:36Invité ici à Alsace, merci.
05:36Merci à vous, vous allez faire apprécier les maths
05:38à ceux qui n'aiment pas ?
05:39Oui, j'ai réussi.
05:40Vous avez 5 secondes, allez-y.
05:43J'ai réussi et beaucoup de mes collègues réussissent.
05:46Bravo, vous êtes à 54.
05:474.
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