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  • il y a 11 heures

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Transcription
00:00Sur la table, j'ai des céréales, j'ai des oeufs, j'ai du lait aussi, bref, tout pour faire le petit déjeuner dans les codici.
00:07Et ce matin, ou les crêpes aussi, ça marche.
00:09Ce matin, on parle du bio, et c'est vrai que le bio local peut être compétitif.
00:13En tout cas, c'est la question que l'on se pose ce matin, Thibaut Vincent, avec votre invité,
00:16qui est le fondateur de l'épicerie Biomonde Kimois, à la 11, commerce indépendant, qui compte 5 salariés.
00:21Bonjour Thibaut Patias.
00:22Bonjour Thibaut.
00:22Vous avez créé le commerce il y a 5 ans, dans votre village, et intégré le réseau coopératif Biomonde.
00:28C'est 145 magasins en France, 3 au Pays Basque.
00:33Qu'est-ce qu'il a de différent, ce réseau, par rapport aux autres coopératifs bio ?
00:36C'est un réseau d'indépendants, où on est un réseau coopératif,
00:41donc on est actif dans les décisions de la coopérative,
00:45et on s'est groupé pour avoir de l'aide d'autres magasins qui nous ressemblent, et qui partagent nos valeurs.
00:53Et ensemble, vous distribuez d'ailleurs une marque qui s'appelle Elibio,
00:56c'est une marque bio locale en fait, c'est ça, vous pouvez nous en parler ?
01:00C'est une marque bio qui est de Bordeaux, c'est une marque bio associative,
01:05qui est ouverte à tous les épiciers indépendants, pas que Biomonde.
01:09Un indépendant sans coopératif par exemple peut y accéder aussi.
01:13C'est une marque qui nous permet, elle, d'être compétitif par rapport à la grande distribution par exemple.
01:18C'est possible ça, d'être compétitif avec du local, avec du bio par rapport à la grande distribution ?
01:22Évidemment, on compare les prix en bio, en bio et en non bio même,
01:27parce qu'on a comparé par exemple notre huile d'olive qui sortait à 8,95,
01:31et une marque distributeur de la grande distribution en non bio sortait à 9,08.
01:35Donc on a été assez surpris quand on a fait le comparatif la semaine dernière.
01:39Et c'est accessible donc à tout le monde ces prix en bio dans vos magasins, dans votre coopérative ?
01:45Oui, oui, après nous notre but c'est de rendre le bio accessible à tous,
01:50voilà, de le démocratiser.
01:52Donc Elibio c'est une marque, c'est une association d'épiciers indépendants
01:58où tout le monde baisse un peu sa marge pour que le consommateur puisse s'y retrouver.
02:02Et voilà, pour jouer un peu aussi dans la cour des grands on va dire,
02:06et montrer que le commerce de proximité c'est pas forcément plus cher que la grande distribution.
02:10et pour réattirer un peu de clients vers le bio et vers nos commerces de proximité.
02:16Parce que vous ne vendez pas que du bio local dans vos magasins,
02:20y compris chez vous, malgré cette marque, c'est pas ce que vous distribuez le plus.
02:25C'est quoi la proportion ? Il y a beaucoup de produits qui viennent de...
02:28Le local, malheureusement, se réduit d'année en année.
02:34Avec les politiques actuelles, on voit que les producteurs malheureusement ne sont pas aidés en bio.
02:39On n'a pas le même niveau d'aide que le conventionnel.
02:43Pour moi c'est assez aberrant.
02:45C'est des produits sains qui ne polluent pas, qui n'empoisonnent pas la terre,
02:48qui n'empoisonnent pas les consommateurs.
02:51Et c'est chaque année des aides en moyen vers ces producteurs.
02:55Donc derrière, c'est compliqué pour nous de se battre,
02:58mais petit à petit, on trouve des solutions et on est là.
03:01Et du coup on trouve aussi beaucoup de produits qui viennent même de l'étranger,
03:05parfois de l'autre bout du monde.
03:06Ça a un sens, ça, quand on fait du bio, d'avoir des produits qui viennent,
03:09je ne sais pas moi, d'Équateur par exemple, des bananes ?
03:12Alors oui, les bananes, pour l'instant, on n'en a toujours pas au Pays Basque.
03:16Mais c'est vrai qu'on peut en trouver plus localement.
03:19Par exemple en Espagne, maintenant, les bananes des Canaries.
03:23Mais pour moi, c'est...
03:24Alors c'est vrai qu'il y a le bilan carbone qui peut être néfaste,
03:28mais du bio restera toujours du bio.
03:31Et pour moi, c'est quand même un produit qu'on ingère,
03:33qu'on met dans notre corps.
03:35Et voilà, aujourd'hui, ça ne nous viendrait pas à l'esprit de boire des détergents comme ça.
03:39Pourtant, on en trouve dans le conventionnel.
03:41Donc pour moi, il faut vraiment que le bio devienne de plus en plus local
03:44et de plus en plus la norme.
03:45Et en deux mots, c'est rentable ?
03:46Aujourd'hui, un magasin, une épicerie bio indépendante ?
03:50Oui, c'est rentable.
03:51Après, nous, ce n'est pas un business pour faire de l'argent, c'est sûr.
03:55Il ne faut pas aller vers ça pour devenir millionnaire.
03:58Mais c'est rentable.
04:00On est cinq aujourd'hui dans un projet où on nous enterrait d'office
04:03parce qu'on est une épicerie en ruralité bio.
04:06Ça pouvait faire peur au début.
04:07Et vous avez même le projet d'ouvrir peut-être un magasin dans le Sud-Lande prochainement.
04:11Merci beaucoup Thibaut Patias, fondateur de Biomonde Kimua à la once.
04:16Merci à vous.
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