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  • il y a 2 semaines
Ce 2 décembre, les députés sont revenus sur l'idée lancée par Emmanuel Macron de créer une "labellisation" professionnelle de l'information, le 19 novembre dernier. Accusée de "dérive illégale, historique et grave", de "recul" de la liberté de la presse, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a affirmé devant les députés qu'il n'a jamais été question d'une labellisation des médias par l'État.

La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a été interrogée à deux reprises sur la situation de la viticulture en France, une semaine après l'annonce d'une aide de 130 millions d'euros pour le secteur. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a été sollicité sur la double évasion de la prison de Dijon, jeudi 27 novembre, et plus largement sur la situation des prisons françaises, qui font face à un manque de personnel et à une surpopulation carcérale de près de 137 %.

Côté pouvoir d'achat, les députés ont interrogé le gouvernement sur le coût de l'énergie à deux reprises. Deux autres députés ont sollicité le gouvernement sur la prise en charge intégrale des fauteuils roulants par l'Assurance maladie, entrée en vigueur le 1er décembre.

Le député écologiste Benoît Biteau a interrogé le gouvernement sur les propos tenus par Bertrand Venteau, élu président de la Coordination Rurale le 19 novembre dernier, appelant à "faire la peau" aux "écolos", en parallèle d'autres dénonciations faites par des élus écologistes. Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a condamné les agressions et les menaces, assurant qu'en tant que ministre, il n'est pas en mesure d'intervenir dans une procédure pénale.

Parmi les autres thèmes abordés ce 2 décembre : la nationalisation d'ArcelorMittal après l'adoption d'une proposition de loi insoumise le 27 novembre dernier ; le plan américain sur l'Ukraine rendu public quelques jours plus tôt ; les soupçons de corruption pesant sur plusieurs salariés de la NSPA, l'Agence de Soutien et d'Acquisition de l'OTAN ; le nombre de morts au travail après la publication des chiffres de 2024, recensant 764 accidents du travail mortels en France ; la Conférence sur le travail et les retraites, lancée le 4 novembre dernier ; ou encore la Convention citoyenne sur les temps de l'enfant, dont les conclusions ont été remises au gouvernement le 23 novembre dernier.

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Transcription
00:00:00La première d'entre elles va être reposée par monsieur Jean-Didier Berger du groupe droite républicaine.
00:00:10Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les Présidentes, Mes chers collègues, Monsieur le Premier Ministre,
00:00:15Victor Hugo décrivait la presse comme l'arme de la vérité dans les mains du peuple.
00:00:21Or, le 19 novembre dernier, le Président de la République, devant les lecteurs de la Voix du Nord, a déclaré, je le cite,
00:00:30je pense que c'est important qu'il y ait une labellisation faite par des professionnels qui puissent dire
00:00:36« ça c'est des gens qui sont sérieux, ça c'est pas des gens qui informent ».
00:00:40Monsieur le Premier Ministre, dans notre démocratie, il ne peut pas y avoir de labellisation,
00:00:46il ne peut pas y avoir de bonnes et de mauvaises informations, il ne peut pas y avoir de bons et de mauvais médias,
00:00:51il ne peut pas y avoir de poids de mesure, il ne peut pas y avoir de jugement de valeur sur la liberté de la presse.
00:00:58Pour terminer d'inquiéter les défenseurs de la liberté de la presse, le compte officiel de l'Elysée, sur X,
00:01:05a posté un message, poitant du doigt une chaîne d'information en particulier, CNews,
00:01:11avec un montage indiquant que ces contenus seraient, je le cite, « de la désinformation ».
00:01:18Dans notre démocratie, il y a déjà une loi qui encadre, qui protège, qui limite la liberté de la presse,
00:01:27celle de juillet 1881, loi héritière de l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
00:01:33Dans notre démocratie, Monsieur le Premier Ministre, mes chers collègues,
00:01:37il ne peut pas y avoir d'ingérence de l'exécutif sur le quatrième pouvoir, il ne peut y avoir que l'équilibre des pouvoirs.
00:01:44C'est la raison pour laquelle, Monsieur le Premier Ministre, je vous demande de bien vouloir confirmer solennellement devant la représentation nationale
00:01:51qu'il n'y aura pas de labellisation, qu'il n'y aura pas de professionnels désignés par on ne sait qui et on ne sait quoi,
00:01:58qu'il y aura toujours et encore la liberté de la presse,
00:02:01et que vous continuerez à laisser l'arme de la vérité entre les mains du peuple.
00:02:06Merci beaucoup, Monsieur le député. La parole est à Madame Rachida Dattier, ministre de la Culture.
00:02:16Merci, Madame la Présidente, Mesdames, Messieurs les députés, Monsieur le député Jean-Didier Berger.
00:02:20Alors, merci pour cette question, ça me permet de rétablir les faits.
00:02:24D'abord, jamais le président de la République, jamais, j'insiste, je suis encore libre de mes propos, ok, d'accord,
00:02:37jamais le président de la République ou le gouvernement n'ont émis l'idée ou une quelconque proposition
00:02:43sur une éventuelle labellisation des médias par l'Etat, jamais.
00:02:47J'espère au moins que c'est clair et net.
00:02:50Ensuite, quel est le défi auquel on fait face aujourd'hui, et notamment nos médias, nos médias traditionnels,
00:02:56qu'ils soient d'ailleurs de droite ou de gauche ?
00:02:58Ils font face à une prégnance de plus en plus importante des réseaux sociaux,
00:03:03mais aussi des influences étrangères dans le débat public.
00:03:06C'est ça le défi auquel nous sommes confrontés aujourd'hui.
00:03:09Et donc, ils sont le réceptacle de contenus viraux qui ne respectent rien,
00:03:14pas même la déontologie journalistique.
00:03:15Et donc, aujourd'hui, nos médias traditionnels, et je le redis, qu'ils soient de droite ou de gauche,
00:03:21résistent dans ces bouleversements.
00:03:24Et donc, notre rôle, c'est de pouvoir les aider à maintenir, évidemment,
00:03:29cette exigence déontologique journalistique.
00:03:32Mais jamais l'Etat ou le gouvernement n'auraient l'idée de labelliser les médias.
00:03:36Ensuite, il y a certains groupes, à leur initiative, comme le groupe Ebra, par exemple,
00:03:41qui ont décidé d'une certification.
00:03:45Mais une certification à leur initiative, pas à l'initiative de l'Etat.
00:03:49Ça n'a jamais été le cas.
00:03:51Donc, merci de me donner l'occasion de rétablir les faits et de dire un peu ce que je veux
00:03:56et ce qui est la réalité, monsieur le député.
00:03:59Merci.
00:03:59Merci, madame la ministre.
00:04:02Monsieur le député, quelques secondes.
00:04:05Merci, madame la ministre, pour votre réponse, qui, je pense, pourra rassurer la représentation nationale.
00:04:09Mais la meilleure protection de la liberté de la presse, c'est la liberté de la presse elle-même.
00:04:13Et il faut faire confiance aux journalistes pour rétablir toutes les vérités.
00:04:16Merci beaucoup, monsieur le député.
00:04:18La parole est à présent à monsieur Aurélien Lecoq pour la France Insoumise.
00:04:21Merci, madame la présidente.
00:04:23Ma question s'adresse à monsieur le Premier ministre.
00:04:26Le jeudi 27 novembre, lors de la niche de la France Insoumise, pour la première fois depuis 1982,
00:04:33l'Assemblée nationale a adopté une loi de nationalisation, celle d'ArcelorMittal.
00:04:39Ce vote fut acquis malgré l'obstruction honteuse du Rassemblement national.
00:04:45Bras armés des actionnaires, ennemis de toujours de la classe ouvrière,
00:04:49renouant avec la tradition de briseurs de grève de l'extrême droite.
00:04:53Ce vote est le résultat de deux ans de lutte des ouvriers sidérurgistes,
00:04:57de Dunkerque, Fausse-sur-Mer, Florange et des autres.
00:05:00Une lutte pleine de sacrifices, de petits matins, dans le froid des piquets,
00:05:05aux fins de mois de grève où se nourrir devient difficile.
00:05:08Cette proposition de loi est la leur, celle des familles, de métallos de génération en génération,
00:05:14au corps brisé par le travail de l'acier.
00:05:17Depuis jeudi, un vent d'espoir souffle dans toutes les industries du pays.
00:05:21Les ouvriers relèvent la tête.
00:05:23Les sidérurgistes, trahis par Sarkozy à Gandrange, puis par Hollande à Florange,
00:05:27pourraient enfin retrouver leur dignité.
00:05:29Votre gouvernement a gavé Arcelor d'argent public, 300 millions par an,
00:05:34pour que le voyou Mittal déverse des milliards de dividendes,
00:05:37supprime 1000 emplois en un an, délocalise en Inde et en Pologne,
00:05:41et jette à la poubelle le projet de décarbonation à Dunkerque.
00:05:45Monsieur le Premier ministre, votre gouvernement a été humilié.
00:05:4980 000 emplois sont menacés.
00:05:51Notre souveraineté bafouée et notre industrie en passent de s'effondrer.
00:05:54Votre ministre Martin a osé déclarer,
00:05:56je ne souhaite pas qu'on perde du temps avec ce budget.
00:05:59La représentation nationale a voté, vous devez vous y plier.
00:06:03Je vous pose solennellement la question.
00:06:07Allez-vous respecter le vote de l'Assemblée nationale ?
00:06:10Allez-vous inscrire la proposition de loi de nationalisation d'Arcelor à l'ordre du jour du Sénat ?
00:06:15Puis donnerez-vous le dernier mot à l'Assemblée ?
00:06:17La République est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple.
00:06:22Je vous remercie, monsieur le député.
00:06:24La parole est à monsieur Sébastien Martin, ministre en charge de l'Industrie.
00:06:29Merci, madame la présidente, mesdames et messieurs les députés.
00:06:33Monsieur le député Aurélien Lecoq,
00:06:35En effet, j'ai eu le plaisir de pouvoir échanger et débattre pendant 9 heures avec vous la semaine dernière
00:06:41sur cette proposition de loi émanant de vos bancs sur la potentielle nationalisation d'ArcelorMittal,
00:06:49c'est-à-dire d'aller chercher en 1982 les problèmes de la France de 2025.
00:06:54C'est-à-dire de vouloir couper l'industrie française et ArcelorMittal France à la fois de son amont et de son aval.
00:07:06En nationalisant ArcelorMittal France, bien évidemment, vous aurez des hauts fourneaux,
00:07:10mais vous n'avez plus les mines et vous n'avez plus les meutières premières
00:07:13pour pouvoir fournir les hauts fourneaux et pour pouvoir faire de l'acier.
00:07:16Et en le coupant aussi de son aval, vous le coupez de ses clients,
00:07:21puisque l'essentiel de ses clients sont au sein même du groupe ArcelorMittal.
00:07:25Et puis surtout, vous faites un magnifique cadeau à monsieur Mittal,
00:07:28ce que je ne croyais que vous ne souhaitiez pas faire,
00:07:30puisque c'était à peu près 5 milliards d'euros de chèques que vous allez faire à ArcelorMittal,
00:07:37sans compter les pertes annuelles d'à peu près 300 millions d'euros que vous donnerez aux contribuables,
00:07:42en vous inspirant ainsi du modèle libéral anglais, qui paye à peu près chaque jour 500 000 livres de déficit
00:07:49après avoir nationalisé lui aussi son industrie sidérurgique.
00:07:55Voilà un très beau modèle économique.
00:07:57Et en matière de modèle économique, nous avons vu au cours des débats ce qui était extrêmement intéressant,
00:08:02c'est que ce texte a pu passer pour une raison assez simple,
00:08:06c'est que finalement, de LFI et le Rassemblement National a permis de faire passer ce texte.
00:08:11Et donc, le Rassemblement National a la même politique économique que LFI.
00:08:15Ce n'est pas inquiétant pour LFI, c'est allé pour le Rassemblement National.
00:08:19Merci beaucoup, monsieur le ministre.
00:08:22La parole est à madame Nathalia Poudirev pour le groupe Ensemble pour la République.
00:08:27Merci, madame la présidente.
00:08:29Ma question s'adresse au ministre de l'Europe et des Affaires étrangères,
00:08:32et j'y associe également monsieur Gabriel Attal,
00:08:36qui est président du groupe d'amitié France-Ukraine.
00:08:38Monsieur le ministre, hier, le président ukrainien était à nouveau reçu à Paris par le président de la République.
00:08:45Ils se sont longuement entretenus avant d'échanger avec les principaux dirigeants européens
00:08:50et les négociateurs en chef américains et ukrainiens.
00:08:54Le chef de l'État a notamment réaffirmé que les garanties de sécurité ne peuvent être discutées,
00:09:00ni négociées sans les Ukrainiens et les Européens.
00:09:03Cette rencontre s'inscrit dans la continuité du plan de l'administration Trump en 28 points,
00:09:09inacceptable en l'État,
00:09:11et des contre-propositions européennes de Genève,
00:09:14ainsi que des négociations menées dimanche
00:09:16entre le secrétaire d'État américain
00:09:18et le chef de la délégation ukrainienne à Miami.
00:09:22Pendant ce temps,
00:09:23la Russie se réarme à grand renfort
00:09:25et poursuit ses attaques en bombardant les populations civiles en Ukraine.
00:09:28Il faut aussi se souvenir que quatre journalistes français
00:09:33ont péri depuis février 2022 sur la ligne de front dans l'exercice de leurs fonctions.
00:09:39Le 3 octobre dernier, le photojournaliste Anthony Laliquan
00:09:43aurait été ciblé volontairement malgré son gilet presse.
00:09:48Je souhaite ici leur rendre hommage.
00:09:51Aussi, on peut s'interroger sur la volonté réelle de la Russie
00:10:01d'avancer sur le chemin d'une paix juste et durable.
00:10:06Dans ce contexte,
00:10:07alors que des discussions entre les États-Unis
00:10:09et la coalition des volontaires sont prévues,
00:10:11dans les prochains jours que la délégation américaine
00:10:13est aujourd'hui à Moscou,
00:10:15pouvez-vous, monsieur le ministre,
00:10:16revenir sur l'état des négociations ?
00:10:19Et en l'absence de cesser le feu,
00:10:22quels sont les leviers envisagés par la France
00:10:23et ses partenaires européens
00:10:25pour maintenir la pression sur le Kremlin ?
00:10:28Je vous remercie.
00:10:29Merci beaucoup, madame la députée.
00:10:31La parole est à monsieur Jean-Noël Barraud,
00:10:33ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.
00:10:36Madame la Présidente, mesdames et messieurs les députés,
00:10:38madame la députée Nathalia Pouzirev.
00:10:40Hier, nous avons marqué le 34e anniversaire
00:10:43du jour où les Ukrainiens ont choisi
00:10:47dans leur immense majorité l'indépendance
00:10:49par rapport à l'Union soviétique.
00:10:52Ce jour-là, le 1er décembre 1991,
00:10:55il se prononçait, y compris dans le Donbass,
00:10:57y compris en Crimée, pour l'indépendance.
00:10:59Et c'est ce jour-là, hier,
00:11:02que le président de la République a reçu
00:11:03le président Zelensky pour lui réaffirmer
00:11:05tout notre soutien,
00:11:07pour dire que la paix en Ukraine
00:11:08ne peut passer par la capitulation de l'Ukraine
00:11:11et que pour tout ce qui engage la sécurité européenne,
00:11:15évidemment, les Européens doivent être associés.
00:11:18Mais toutes ces négociations diplomatiques
00:11:21ne peuvent, ne doivent nous faire oublier
00:11:24le coup de cette guerre,
00:11:26les stigmates, les cicatrices qu'elle laisse
00:11:28sur les corps et dans les esprits.
00:11:31Et c'est la raison pour laquelle nous avons lancé hier
00:11:34au Quai d'Orsay, en présence des deux premières dames,
00:11:37Brigitte Macron et Oléna Zelenska.
00:11:39Un certain nombre de parlementaires étaient présents.
00:11:42La saison culturelle de l'Ukraine en France,
00:11:45qui va donner l'occasion de manifester
00:11:47pendant quatre mois,
00:11:48et sur l'ensemble du territoire national,
00:11:51la richesse de la culture ukrainienne,
00:11:54les liens entre les artistes intellectuels
00:11:56et journalistes français et ukrainiens.
00:12:00Et cette saison culturelle
00:12:02que nous avons lancée avec la ministre de la Culture hier,
00:12:05nous avons souhaité,
00:12:06comme vous y avez fait référence dans votre question,
00:12:09la dédier.
00:12:10La dédier aux 200 artistes
00:12:12qui sont morts depuis le début
00:12:13de cette guerre d'agression russe en Ukraine.
00:12:15La dédier aux 16 journalistes
00:12:18qui ont été tués,
00:12:19dont quatre de nos compatriotes,
00:12:21et en particulier Anthony Laliquan,
00:12:23journaliste français de 37 ans,
00:12:26ciblé très certainement délibérément
00:12:28par un drone russe le 3 octobre
00:12:30dans le Donbass.
00:12:32Il ne peut y avoir aucune impunité
00:12:34pour ces crimes,
00:12:35et soyez assurés que le gouvernement y veillera.
00:12:38Merci beaucoup, monsieur le ministre.
00:12:41La parole est à présent
00:12:43à monsieur Frédéric Boccaletti
00:12:44pour le Rassemblement national.
00:12:47Merci, madame la présidente.
00:12:48Monsieur le Premier ministre,
00:12:51au troisième trimestre,
00:12:52le pouvoir d'achat s'est replié de 0,3%,
00:12:54pénalisé par l'augmentation
00:12:56des impôts et des cotisations.
00:12:58L'INSEE vient donc de confirmer
00:12:59ce que nous disent tous les jours
00:13:01nos compatriotes sur le terrain,
00:13:02leur pouvoir d'achat se dégrade.
00:13:05Ce problème est également souligné
00:13:06par une étude récente,
00:13:07indique que 35% des Français
00:13:09souffrent de précarité énergétique.
00:13:13Alors que nous entamons
00:13:13le deuxième round des discussions budgétaires,
00:13:16il n'est pas trop tard pour dresser la barre.
00:13:18Notre groupe propose, vous le savez,
00:13:20de considérer l'énergie
00:13:21comme un produit de première nécessité
00:13:23et de baisser la TVA à 5,5%.
00:13:26L'impact de cette mesure serait immédiat,
00:13:29comme l'a encore confirmé
00:13:30un patron du secteur
00:13:31de la grande distribution en commission
00:13:33des affaires économiques
00:13:34la semaine dernière.
00:13:36Aujourd'hui, ma question portera
00:13:37sur une nouvelle attaque
00:13:38contre le pouvoir d'achat des Français.
00:13:40Une attaque dont le gouvernement,
00:13:42comme à son habitude,
00:13:43n'assume pas la responsabilité.
00:13:45Je veux bien sûr parler
00:13:46du décret modifiant les critères
00:13:48et les objectifs
00:13:49des certifications d'économie d'énergie,
00:13:51les fameux CEE.
00:13:53Depuis près de trois ans,
00:13:55nous alertons sur ce dispositif
00:13:57et c'est à la suite
00:13:58d'une demande du groupe EREN
00:13:59que la commission des finances
00:14:00a sollicité un avis
00:14:01de la Cour des comptes.
00:14:03Celle-ci a bien constaté
00:14:04qu'il y avait une répercussion complète
00:14:06sur les prix de l'énergie.
00:14:08Alors, si formellement,
00:14:09ce n'est pas une taxe,
00:14:10ça y ressemble furieusement,
00:14:11M. le Premier ministre.
00:14:13Car cette mesure impactera
00:14:14le pouvoir d'achat des Français.
00:14:15On parle tout de même
00:14:16de plus de 2 milliards d'euros.
00:14:18Même déguisés,
00:14:19les Français savent reconnaître
00:14:20les taxeurs.
00:14:21Ce sont souvent ceux
00:14:22qui accusent les autres
00:14:23de leur propre turpitude.
00:14:25Alors, M. le Premier ministre,
00:14:27allez-vous annuler le décret
00:14:28ou allez-vous continuer
00:14:29à faire la poche des Français ?
00:14:30Je vous remercie.
00:14:31Merci beaucoup, M. le député.
00:14:34La parole est à M. Roland Lescure,
00:14:36ministre de l'Economie et des Finances.
00:14:37Merci, Mme la Présidente,
00:14:39M. le député Boccaletti.
00:14:40Mesdames, Messieurs les députés,
00:14:41je ne reviendrai pas.
00:14:43Je ne vais pas le faire
00:14:43toutes les semaines
00:14:44sur les dizaines de milliards
00:14:45d'impôts que vous avez votés.
00:14:46Effectivement,
00:14:47c'est le taxeur taxé
00:14:48et je vais vous répondre
00:14:49directement à la question
00:14:50que vous me posez,
00:14:51M. le député.
00:14:53Ça fait trois jours
00:14:54que, lancé par le président
00:14:57de vos partis,
00:14:57vous racontez tous n'importe quoi
00:14:59sur les certificats
00:14:59d'économie d'énergie.
00:15:00Donc, ce ne sont ni des impôts
00:15:02ni des taxes.
00:15:04Merci, enfin, M. le député,
00:15:06de le reconnaître.
00:15:07Et par ailleurs,
00:15:08vous le savez
00:15:08et vous devriez vous en féliciter,
00:15:11ces décrets sont consultés.
00:15:13Ils donnent l'avis,
00:15:14y compris du Conseil supérieur
00:15:15de l'énergie,
00:15:16dont je pense que M. Tanguy
00:15:17est votre représentant.
00:15:19J'espère qu'il y a donné
00:15:19votre avis.
00:15:20Ils permettent de financer
00:15:22des politiques sociales
00:15:23de transition énergétique.
00:15:26Le leasing social,
00:15:27100 000 Français
00:15:28qui ont pu acheter
00:15:29un véhicule électrique,
00:15:30grâce à l'aide
00:15:31de ces certificats,
00:15:32la rénovation thermique.
00:15:34Vous vous attaquiez maintenant,
00:15:35j'ai vu, M. Tanguy,
00:15:37au biométhane,
00:15:37la méthanisation des agriculteurs.
00:15:39Vous êtes contre
00:15:40toutes les politiques sociales
00:15:41de transition écologique.
00:15:42Ça n'empêche pas,
00:15:44mesdames et messieurs les députés,
00:15:46que le Premier ministre
00:15:47m'ait demandé de travailler
00:15:48aux enjeux de tarification
00:15:50d'électricité
00:15:51et je vais le faire.
00:15:52Et dans le cadre
00:15:53du débat budgétaire,
00:15:54nous aurons l'occasion
00:15:55d'échanger là-dessus.
00:15:56Mais arrêtez de baisser
00:15:57la TVA sur tout
00:15:58et n'importe quoi.
00:15:59Vous savez bien
00:15:59que c'est inopérant,
00:16:01que la plupart du temps,
00:16:02ça se retrouve
00:16:02dans les différents
00:16:04maillons de la chaîne.
00:16:04Ça coûte une fortune
00:16:05et ça a très peu d'impact.
00:16:08Attaquons-nous
00:16:09aux vrais problèmes.
00:16:10Arrêtons les fausses nouvelles,
00:16:11liberté de la presse ou pas
00:16:12et travaillons ensemble
00:16:14pour que le pouvoir d'achat
00:16:15des Français
00:16:15s'améliore
00:16:17comme il le fait
00:16:18cette année.
00:16:19Regardez les chiffres
00:16:20de l'INSEE
00:16:20et racontez n'importe quoi.
00:16:22Aujourd'hui,
00:16:23il est en hausse
00:16:24et nous allons
00:16:24continuer à le faire.
00:16:27Merci beaucoup,
00:16:28Monsieur le ministre.
00:16:28Monsieur le député.
00:16:30Oui, merci,
00:16:31Madame la Présidente.
00:16:31Monsieur le ministre,
00:16:32vos réponses,
00:16:33encore une fois,
00:16:33sont affligeantes.
00:16:35La réalité,
00:16:35c'est que c'est vous
00:16:36qui avez rémunéré
00:16:36à France.
00:16:37C'est vous
00:16:38qui avez mis
00:16:38les Français à genoux.
00:16:39Alors, honnêtement,
00:16:40vous devriez plutôt
00:16:41avoir honte.
00:16:41Oui, tous honte
00:16:42et démissionner
00:16:43pour donner
00:16:43la parole aux Français.
00:16:45Je vous remercie.
00:16:48La parole est à
00:16:49Madame Océane Godard
00:16:51pour le groupe socialiste.
00:16:54Madame la Présidente,
00:16:56ma question s'adresse
00:16:57au ministre de la Justice.
00:16:59Monsieur le ministre,
00:17:00j'associe à cette question
00:17:01mes collègues députés
00:17:02d'Ijeunais,
00:17:03Catherine Hervieux
00:17:04et Pierre Pribétiche.
00:17:05Jeudi dernier,
00:17:06la maison d'arrêt de Dijon
00:17:07a été le théâtre
00:17:08d'une évasion spectaculaire.
00:17:11Deux détenus se sont évadés
00:17:12en plein jour,
00:17:13exploitant les failles
00:17:14d'un établissement
00:17:14en situation de forte
00:17:16surpopulation carcérale,
00:17:18sous-doté
00:17:18et ayant des malfaçons
00:17:20bâtimentaires,
00:17:20tout comme dans d'autres
00:17:21établissements pénitentiaires.
00:17:23Je pense à Gradignan,
00:17:24Rennes, Rion,
00:17:25Ducos,
00:17:26Rémir Joli ou d'autres.
00:17:27Certaines synchronicités
00:17:29sont, ma foi, stupéfiantes.
00:17:30J'avais prévu de visiter
00:17:32ce jour-là
00:17:33la maison d'arrêt de Dijon
00:17:34aux côtés des personnels
00:17:35et des syndicats.
00:17:36Une visite qui faisait écho
00:17:37au plan de lutte
00:17:38contre les objets illicites
00:17:39en prison
00:17:40que vous aviez annoncé
00:17:41et représentant
00:17:42une réponse plus qu'urgente,
00:17:44bien que tardive,
00:17:45pour Dijon,
00:17:46Rennes ou d'autres prisons.
00:17:47Vous avez également parlé
00:17:48de choc de sécurité.
00:17:50Vous dire que le choc
00:17:51a été ressenti
00:17:52par les personnels pénitentiaires,
00:17:53les syndicats,
00:17:55suite à cette double évasion
00:17:56et ce, malgré leurs alertes
00:17:58nombreuses ces derniers mois.
00:18:00A cet endroit,
00:18:01je tiens à saluer
00:18:01le professionnalisme
00:18:02des agents pénitentiaires,
00:18:04leur dignité,
00:18:05afin de maintenir
00:18:06ce service public essentiel
00:18:07dans notre pays
00:18:08et également saluer
00:18:10les forces de l'ordre
00:18:11toujours à la recherche
00:18:12du second détenu.
00:18:13Monsieur le ministre,
00:18:14je note une forme
00:18:15d'injonction paradoxale
00:18:17dans vos propos
00:18:17et intentions récents.
00:18:19En réponse aux évasions,
00:18:20vous restreignez
00:18:21les sorties collectives,
00:18:23pensez pour préparer
00:18:24la réinsertion
00:18:25et limiter les récidives.
00:18:27Dans le même temps,
00:18:28vous semblez inciter
00:18:29à des libérations anticipées,
00:18:31faute de place
00:18:32et de moyens.
00:18:33C'est donc votre cohérence
00:18:34que je questionne aujourd'hui,
00:18:35monsieur le ministre,
00:18:36afin de rassurer
00:18:37les personnels pénitentiaires,
00:18:39rassurer les Français,
00:18:40en nous précisant clairement
00:18:42quels sont les moyens,
00:18:43quelles sont les mesures
00:18:44à court, moyen et long terme
00:18:46pour que la conception
00:18:47de la prison
00:18:48soit bien sûr la sanction,
00:18:50mais aussi l'amendement
00:18:51et la réinsertion.
00:18:53Comme le disait
00:18:53avec force, Robert Badinter.
00:18:56Merci beaucoup,
00:18:57madame la députée.
00:18:58La parole est à monsieur
00:18:59Gérald Darmanin,
00:19:00garde des Sceaux,
00:19:00ministre de la Justice.
00:19:05Merci, madame la présidente,
00:19:06mesdames et messieurs les députés.
00:19:07Madame la députée,
00:19:08avec vous,
00:19:09je veux dire mon soutien
00:19:11aux agents pénitentiaires
00:19:12et notamment ceux
00:19:13de la maison d'arrêt de Dijon,
00:19:14qui en effet font face
00:19:15à une prison particulièrement vétuste,
00:19:18dont les difficultés
00:19:18de conditions de vie
00:19:19pour les détenus,
00:19:20mais surtout de conditions de travail
00:19:22pour les agents pénitentiaires,
00:19:23ne sont pas dignes
00:19:24d'une grande démocratie
00:19:25comme la nôtre.
00:19:26C'est d'ailleurs pour cela
00:19:27qu'il y a cinq semaines,
00:19:28avant même cette évasion,
00:19:30j'ai obtenu,
00:19:30monsieur le Premier ministre,
00:19:31notamment pour la maison
00:19:32d'arrêt de Dijon,
00:19:33vous le savez,
00:19:34cela a été publié,
00:19:35y compris dans la presse locale,
00:19:36voilà, cinq semaines,
00:19:37des travaux d'urgence,
00:19:39six millions d'euros
00:19:40pour rien que la maison
00:19:41d'arrêt de Dijon,
00:19:42pour lutter en effet
00:19:43contre les drones,
00:19:45les projections de drogue,
00:19:46les projections de téléphone,
00:19:47les projections de couteaux
00:19:48en céramique que subissent
00:19:50les agents pénitentiaires
00:19:51dans une prison vétuse
00:19:53qui n'a pas connu de travaux,
00:19:54comme c'est le cas malheureusement
00:19:55de beaucoup de nos prisons en France.
00:19:57Alors vous dites,
00:19:58madame la députée,
00:20:00que nous devons avoir
00:20:01des moyens supplémentaires.
00:20:02Je ne peux que vous encourager
00:20:03à soutenir le budget
00:20:05du ministère de la Justice
00:20:06pour l'année prochaine,
00:20:08puisque nous avons
00:20:08mille agents supplémentaires
00:20:10pour la première fois
00:20:11dans ce budget,
00:20:12alors qu'il en manque
00:20:13à peu près 4000 en tout.
00:20:15ne pas voter ce budget,
00:20:17c'est priver
00:20:17les agents pénitentiaires
00:20:19des maisons d'arrêt de Dijon
00:20:20et de toutes les prisons
00:20:22de France,
00:20:23de collègues
00:20:23qui viendraient
00:20:24les soutenir,
00:20:25les encourager.
00:20:26C'est également un budget
00:20:27qui augmente
00:20:28de 300 millions d'euros
00:20:29pour les travaux
00:20:30et des constructions
00:20:32de prison qui nous manquent.
00:20:33Et je veux dire,
00:20:33madame la députée,
00:20:33que si une injonction paradoxale,
00:20:35c'est la vôtre,
00:20:37vous faites partie malheureusement
00:20:38d'un groupe politique
00:20:39qui, lorsqu'il est en responsabilité
00:20:40sous le président Hollande,
00:20:41a arrêté
00:20:42toutes les constructions
00:20:43de places de prison,
00:20:44a fait un moratoire
00:20:45sur toutes les constructions
00:20:46de places de prison.
00:20:48Vous n'en avez ouverte
00:20:49que 923
00:20:50lorsque ce gouvernement,
00:20:53depuis 6 ans,
00:20:54a ouvert plus de 6000.
00:20:58Merci beaucoup,
00:20:59monsieur le ministre.
00:21:01La parole est à présent
00:21:03à monsieur François Gernigon
00:21:06pour le groupe Horizon.
00:21:08Merci, madame la présidente.
00:21:10Ma question s'adresse
00:21:11à madame Charlotte Parmentier-Lococque,
00:21:13ministre déléguée chargée
00:21:14de l'autonomie
00:21:14et des personnes
00:21:15en situation de handicap.
00:21:17Une réforme de taille
00:21:18a été mise en oeuvre hier,
00:21:20le remboursement intégral
00:21:21des fauteuils roulants
00:21:22pour les personnes
00:21:23en situation de handicap.
00:21:25C'était une promesse
00:21:26du président de la République
00:21:27lors de la conférence nationale
00:21:28du handicap
00:21:29d'avril 2023.
00:21:32Depuis,
00:21:32votre ministère
00:21:33s'est penché
00:21:33sur un véritable casse-tête
00:21:35qui demandait
00:21:36la révision
00:21:36de toute une nomenclature
00:21:37et d'embarquer
00:21:38l'ensemble
00:21:39d'un secteur protéiforme
00:21:41composé
00:21:41d'un grand nombre
00:21:42d'intermédiaires.
00:21:44Ce qui laisse imaginer
00:21:44le parcours du combattant
00:21:46des personnes concernées.
00:21:48Des personnes
00:21:49qui demandent
00:21:49une seule chose,
00:21:50que le droit
00:21:51le plus élémentaire
00:21:52de tout être humain
00:21:53leur soit garanti.
00:21:54Le droit d'aller
00:21:55de la boulangerie
00:21:56à la mairie,
00:21:57à votre lieu de travail
00:21:58et même
00:21:58de votre salon
00:21:59à votre salle à manger
00:22:00sans avoir à payer.
00:22:03Sans avoir à payer,
00:22:04le reste à charge
00:22:04d'un fauteuil
00:22:05qui peut s'élever
00:22:06jusqu'à plusieurs dizaines
00:22:07de milliers d'euros.
00:22:09La solidarité nationale
00:22:10n'est pas un mot-vie
00:22:11de deux sens.
00:22:12Ce n'est pas
00:22:12un idéal abstrait.
00:22:15Elle a une mission
00:22:15et des objectifs,
00:22:17faire en sorte
00:22:17que tous les citoyens
00:22:18vivent dans la dignité
00:22:20quelles que soient
00:22:21les étapes de leur vie
00:22:22et les épreuves
00:22:23qu'ils traversent.
00:22:25Chaque année,
00:22:26100 000 fauteuils
00:22:27sont achetés
00:22:27et 500 000 sont loués.
00:22:30Autant de dossiers
00:22:31qui jusqu'ici
00:22:32étaient source de problèmes,
00:22:33de stress
00:22:34et de coûts.
00:22:34Depuis hier,
00:22:36notre solidarité nationale
00:22:38va faciliter
00:22:38la vie
00:22:39de plus d'un million
00:22:39de Français
00:22:40qui utilisent
00:22:41un fauteuil roulant.
00:22:43Alors,
00:22:43Madame la Ministre,
00:22:44j'aurais deux questions
00:22:45à vous poser.
00:22:46Comment va se passer
00:22:47concrètement
00:22:48la prise en charge
00:22:49intégrale ?
00:22:50Est-ce que tous
00:22:51les modèles,
00:22:51même électriques
00:22:52et les plus sophistiqués
00:22:53et les plus récents
00:22:54seront remboursés ?
00:22:55Merci,
00:22:55Madame la Ministre
00:22:56et merci pour votre
00:22:57détermination
00:22:58et votre ténacité
00:22:59pour faire aboutir
00:23:00cette réforme essentielle.
00:23:02Merci beaucoup,
00:23:03Monsieur le député.
00:23:04La parole est à
00:23:05Madame Charlotte
00:23:06Parmentier-Lecoq,
00:23:07ministre en charge
00:23:08de l'autonomie
00:23:08et des personnes
00:23:09handicapées.
00:23:10Merci beaucoup,
00:23:11Madame la Présidente.
00:23:13Merci,
00:23:13Monsieur le député
00:23:14François Gernigon
00:23:15pour cette question.
00:23:17Merci pour votre
00:23:17engagement particulièrement
00:23:19sur les questions
00:23:20liées au handicap.
00:23:21Et permettez-moi
00:23:23de aussi remercier
00:23:25Paul Christophe,
00:23:27mais aussi Geneviève
00:23:28Darius Sek
00:23:28et Fadila Kadabi,
00:23:29mes prédécesseurs
00:23:30qui ont aussi œuvré
00:23:31pour cette réforme
00:23:32et de saluer
00:23:33l'engagement
00:23:34de tous les parlementaires
00:23:35ici présents,
00:23:37particulièrement
00:23:37de Christine
00:23:38Lennembourg
00:23:38et de Sébastien Pétavi
00:23:40sur cette réforme
00:23:41extrêmement importante.
00:23:43C'était un engagement
00:23:44du président
00:23:45de la République
00:23:46en 2023
00:23:47et qui est
00:23:48effectivement
00:23:50aujourd'hui
00:23:50pleinement concrétisé.
00:23:52Alors,
00:23:53Monsieur le député,
00:23:54pour répondre
00:23:54à vos questions,
00:23:56est-ce que tous
00:23:56les fauteuils
00:23:57vont être concernés?
00:23:58La réponse est oui.
00:23:59Les fauteuils manuels
00:24:00comme les fauteuils électriques
00:24:01et toutes les typologies
00:24:02de fauteuils
00:24:03qui répondent d'abord
00:24:04aux critères
00:24:05de certification
00:24:06nécessaires
00:24:07pour la qualité
00:24:08dont ont besoin
00:24:09nos concitoyens,
00:24:10mais aussi
00:24:10qui vont permettre
00:24:11de répondre
00:24:11à tous les besoins
00:24:13de nos concitoyens
00:24:14en situation
00:24:15de handicap.
00:24:16Et c'est un travail
00:24:17extrêmement riche
00:24:18et important
00:24:19qui a été mené
00:24:20et de négociation
00:24:21avec aussi
00:24:22le secteur des fabricants,
00:24:23le secteur des prestations
00:24:25pour permettre
00:24:26qu'une très large gamme
00:24:28de fauteuils roulants
00:24:29et qui répondent
00:24:30à tous les besoins
00:24:31puissent enfin
00:24:31être prise en compte.
00:24:33Donc oui,
00:24:33il y aura une prise
00:24:34en charge intégrale.
00:24:35Cette prise en charge
00:24:36se fera sans avance
00:24:37de frais
00:24:38et dans des délais
00:24:39les plus raccourcis possibles.
00:24:41Vous dire aussi
00:24:42que c'est une forte réforme
00:24:43de simplification
00:24:44puisque maintenant
00:24:46nos concitoyens
00:24:47n'auront plus affaire
00:24:48et en dossier
00:24:49à l'assurance maladie
00:24:50et à la MDPH
00:24:51et à leur mutuelle
00:24:53et à d'autres financeurs
00:24:54voire même
00:24:55monter des cagnottes,
00:24:56ils pourront
00:24:57uniquement
00:24:58avec l'assurance maladie
00:24:59comme interlocuteur
00:25:00par ce dossier
00:25:01par une demande
00:25:02de prise en charge
00:25:03enfin avoir
00:25:04cette prise en charge
00:25:05intégrale
00:25:05tant attendue
00:25:06par nos concitoyens.
00:25:07Merci beaucoup
00:25:09Madame la Ministre.
00:25:11La parole est à présent
00:25:13à Monsieur Edouard Bénard
00:25:14pour le groupe GDR.
00:25:16Merci Madame la Présidente.
00:25:18Ma question s'adresse
00:25:20à Madame la Ministre des Armées.
00:25:22Madame la Ministre,
00:25:23le 31 octobre,
00:25:24je vous alertais
00:25:25quant au scandale
00:25:26qui en dit long
00:25:27sur la vassalisation
00:25:28de nos finances publiques
00:25:30par l'OTAN.
00:25:31Un consortium international
00:25:33de journalistes
00:25:33a mis la lumière
00:25:34sur un système
00:25:35de marché truqué
00:25:36d'armement
00:25:36où des agents corrompus
00:25:38de la NSPA
00:25:39et des industriels
00:25:40triés sur le volet
00:25:41ont manipulé
00:25:42sciemment
00:25:43des appels d'offres
00:25:44de plusieurs milliards d'euros.
00:25:46On parle là
00:25:47de valises de billets
00:25:48et de pots de vin
00:25:49entre marchands de canons
00:25:50ni plus ni moins.
00:25:52Dans le même temps,
00:25:54les efforts de Donald Trump
00:25:55et son administration
00:25:56pour étouffer l'affaire
00:25:57ont porté leurs fruits.
00:25:58Les poursuites
00:25:59contre les principaux instigateurs
00:26:00de ce scandale
00:26:01étaient abandonnées.
00:26:03Elle est là,
00:26:04la réalité otanienne.
00:26:05un appareil militaire
00:26:07qui a troqué le blindage
00:26:08pour des portes battantes
00:26:09ouvertes aux lobbies
00:26:10et aux deals sous le tapis.
00:26:12Pendant des années,
00:26:14l'OTAN nous sommet
00:26:15d'engager chaque année
00:26:162% de notre PIB
00:26:17à la défense.
00:26:18Plus récemment,
00:26:19Trump en exigeait 5
00:26:20et au sommet de la haie,
00:26:22les Etats européens
00:26:22tous en chœur
00:26:23ont acquiescé
00:26:24et offert
00:26:25un succès diplomatique
00:26:26à Washington.
00:26:28Cette affaire
00:26:29nous interroge
00:26:30quant au glissement
00:26:30d'un effort de défense
00:26:32en injonction
00:26:33aux tribus.
00:26:34Après nous être inclinés
00:26:36devant l'ITAR
00:26:36ou le Cloud Act,
00:26:38voilà que nous finançons
00:26:38in fine
00:26:39le complexe
00:26:41militaro-industriel
00:26:42américain
00:26:43et qui plus est
00:26:44au détriment
00:26:45de notre BITD.
00:26:46Alors que,
00:26:47et vous le savez,
00:26:48nos TPE et PME
00:26:49de défense
00:26:49sont déjà largement
00:26:50fragilisés
00:26:51et endettés.
00:26:53Par-delà
00:26:53notre contestation
00:26:55de fonds
00:26:56de l'architecture
00:26:58globale
00:26:58de l'Alliance
00:26:59au nom
00:26:59de notre défense
00:27:00nationale
00:27:01et de ses fleurons,
00:27:03je vous le demande
00:27:03solennellement,
00:27:04la France compte-t-elle
00:27:05exiger à minima
00:27:06un audit indépendant
00:27:07des marchés
00:27:08de la NSPA,
00:27:09saisir la Cour européenne
00:27:10de justice
00:27:11et déposer plainte ?
00:27:12La résilience
00:27:13impose
00:27:14la transparence
00:27:15et c'est bien là
00:27:16de notre souveraineté
00:27:17dont il s'agit.
00:27:19Je vous remercie.
00:27:20Merci beaucoup
00:27:21Monsieur le député.
00:27:22La parole est à
00:27:22Madame Catherine Vautrin,
00:27:23ministre des Armées
00:27:25des Anciens Combattants.
00:27:26Merci Madame la Présidente.
00:27:27Monsieur le député Bénard,
00:27:29Monsieur le député,
00:27:30vous m'interrogez
00:27:30effectivement
00:27:31sur cette agence
00:27:32de l'OTAN
00:27:33qui s'occupe
00:27:34du soutien
00:27:35d'acquisition
00:27:36et de moyens
00:27:38pour 32 pays membres.
00:27:40Et vous avez raison
00:27:42Monsieur le député,
00:27:43cette agence
00:27:43dispose
00:27:44de plusieurs bureaux
00:27:46dans différents pays
00:27:47du monde
00:27:47et notamment
00:27:48en Europe,
00:27:49en Italie,
00:27:50en Hongrie,
00:27:51en France
00:27:52et elle a également
00:27:53quelques bureaux
00:27:54aux portes de l'Europe.
00:27:55Je parle par exemple
00:27:56du Kosovo.
00:27:56Sur la base
00:27:57d'enquête interne,
00:27:59la directrice générale
00:28:01de NSPA
00:28:02a transmis
00:28:03à la justice
00:28:04des éléments
00:28:05extrêmement précis
00:28:06concernant
00:28:07différents pays.
00:28:08Au moment où je vous parle,
00:28:10la justice enquête.
00:28:11Il y a eu
00:28:11dans différents pays
00:28:12concernés
00:28:13à la fois
00:28:14des approches
00:28:16très importantes
00:28:17en matière
00:28:17de perquisition,
00:28:19en matière
00:28:19d'arrestation
00:28:20et donc
00:28:21les enquêtes
00:28:22ont lieu.
00:28:22Et je crois
00:28:23que c'est le premier
00:28:24élément
00:28:24sur lequel
00:28:25je souhaite
00:28:25insister.
00:28:27A chaque fois
00:28:27qu'il y a
00:28:28le moindre doute,
00:28:29il doit bien évidemment
00:28:31y avoir en face
00:28:32des enquêtes
00:28:33et c'est à la justice
00:28:34de le faire.
00:28:35Deuxième volet
00:28:35de votre question,
00:28:37c'est effectivement
00:28:37comment nous devons
00:28:39exiger
00:28:39de cette agence
00:28:40qu'il y ait
00:28:41rien d'autre
00:28:42que ce que l'on appelle
00:28:43une police
00:28:44qui soit une police
00:28:45qui mette en place
00:28:46la plus grande vigilance
00:28:48sur la manière
00:28:49dont sont traités
00:28:50et l'ensemble
00:28:51de ces acquisitions
00:28:52c'est bien évidemment
00:28:53ce que la France
00:28:54a demandé
00:28:55à la NSPA.
00:28:57Troisième élément,
00:28:58vous avez évoqué
00:28:59notre base industrielle
00:29:00technologique
00:29:01de défense.
00:29:02Et là-dessus,
00:29:03je veux insister,
00:29:04monsieur le député,
00:29:05pour vous dire
00:29:05que la position
00:29:06de la France
00:29:07est très claire.
00:29:08A chaque fois
00:29:09que l'OTAN
00:29:09acquiert des matériels,
00:29:11elle peut le faire
00:29:12sur les bases européennes
00:29:13et c'est le sens
00:29:14d'ailleurs
00:29:15de la liste
00:29:15que nous défendons
00:29:16auprès de l'OTAN
00:29:17qui s'appelle
00:29:18CURL.
00:29:18Avec de l'argent
00:29:19européen,
00:29:20nous faisons travailler
00:29:21les bases de défense
00:29:22qui sont les bases
00:29:23industrielles
00:29:23européennes
00:29:24et françaises
00:29:25comme nous le ferons
00:29:26avec un budget
00:29:27de la défense
00:29:27voté en France
00:29:28qui nous permettra
00:29:29d'acquérir du matériel
00:29:31qui fera travailler
00:29:32nos entreprises
00:29:33en France.
00:29:33Merci beaucoup,
00:29:34madame la ministre.
00:29:36La parole est à monsieur
00:29:37David Topiak
00:29:38pour le groupe Liot.
00:29:40Merci,
00:29:40madame la présidente.
00:29:42Ma question s'adresse
00:29:43à madame la ministre
00:29:44de l'Agriculture.
00:29:45Madame la ministre,
00:29:46la filière viticole française
00:29:47est confrontée
00:29:48à une situation
00:29:49de crise structurelle
00:29:50multifactorielle
00:29:51qui affecte sa trésorerie
00:29:52notamment au niveau
00:29:54des nombreuses entreprises
00:29:55viticole.
00:29:56C'est dans ce contexte
00:29:57que vous avez annoncé
00:29:58il y a quelques jours
00:29:59un plan de sortie de crise
00:30:00avec notamment
00:30:01une enveloppe
00:30:01de 130 millions d'euros
00:30:03pour l'arrachage définitif.
00:30:04Première étape,
00:30:05bienvenue pour le secteur.
00:30:08Parmi ces mesures
00:30:08figure la question essentielle
00:30:10de l'extension
00:30:11des prêts structurels
00:30:12garantis
00:30:12dont j'ai eu l'occasion
00:30:13de vous faire part
00:30:14par courrier
00:30:15en octobre dernier.
00:30:17Lors de l'examen
00:30:17du PLF,
00:30:18mon amendement
00:30:18de 200 millions d'euros
00:30:19pour les PGE
00:30:20a été adopté
00:30:21en commission
00:30:22des affaires économiques
00:30:23puis en commission
00:30:24des finances.
00:30:25Mais la discussion budgétaire
00:30:26ne nous aura pas permis
00:30:27d'aborder la mission
00:30:28agriculture en séance
00:30:29et je le regrette.
00:30:32Deux critères
00:30:32sont particulièrement
00:30:33problématiques
00:30:34et doivent être modifiés
00:30:35car ils ne répondent pas
00:30:36à la situation
00:30:37très critique
00:30:37des viticulteurs.
00:30:39Le ratio EBE
00:30:40sur chiffre d'affaires
00:30:41supérieur à 35%,
00:30:42le critère 2
00:30:43et la consommation
00:30:44des fonds propres
00:30:45le critère 3.
00:30:47Aujourd'hui,
00:30:48ces prêts réservés
00:30:48aux exploitants
00:30:49et utilisés exclusivement
00:30:51par les viticulteurs
00:30:52en caves particulières
00:30:53sont plafonnés
00:30:54à 200 000 euros
00:30:55de prêts consolidés
00:30:55par bénéficiaires.
00:30:58L'ouverture
00:30:58aux caves coopératives
00:30:59devra prendre en compte
00:31:00les modalités
00:31:01et les plafonds
00:31:02adaptés à leurs besoins.
00:31:04Si je prends l'exemple
00:31:04de la cave de Condon
00:31:05dans le Gers
00:31:06dans ma circonscription,
00:31:08la consolidation
00:31:08des prêts
00:31:09pour 6 millions d'euros
00:31:10peut paraître élevée
00:31:11mais elle concernerait
00:31:12100 producteurs
00:31:13sauf au final
00:31:13le montant
00:31:14de 60 000 euros
00:31:15par exploitant
00:31:16plus de 3 fois inférieur
00:31:17aux aides individuelles.
00:31:19Aussi,
00:31:20Madame la Ministre,
00:31:20pouvez-vous nous préciser
00:31:21les critères
00:31:22et le délai retenu
00:31:23pour cette extension ?
00:31:24Les trésoreries
00:31:25sont au plus bas.
00:31:26Il y a urgence
00:31:27à pouvoir rendre
00:31:28ces prêts opérationnels
00:31:29au plus tard
00:31:30en janvier.
00:31:31Je vous remercie.
00:31:32Merci beaucoup,
00:31:33Monsieur le député.
00:31:34La parole est à
00:31:35Madame Annie Genevain,
00:31:36ministre de l'Agriculture.
00:31:37Merci Madame la Présidente,
00:31:40Mesdames et Messieurs
00:31:41les députés,
00:31:41Monsieur le député
00:31:42David Topiak.
00:31:44Merci pour cette question
00:31:47et vous le savez mieux
00:31:48que quiconque,
00:31:49la situation
00:31:49de la viticulture française
00:31:51fait face
00:31:52à des menaces climatiques,
00:31:55des perturbations
00:31:56du commerce mondial
00:31:57de divers ordres,
00:31:59droits de douane,
00:32:00taxes anti-dumping.
00:32:02Et depuis 2019,
00:32:04à l'initiative
00:32:05et de mes prédécesseurs,
00:32:07l'Etat a mobilisé
00:32:08de très importants moyens
00:32:10pour répondre
00:32:10à la crise viticole
00:32:12qui, hélas,
00:32:13continue de sévir.
00:32:15Elle fait face
00:32:16à une surproduction
00:32:18et à une déconsommation.
00:32:20Et cet effet ciseau
00:32:21est ravageur
00:32:22sur certains vignobles,
00:32:23vous le savez bien.
00:32:25Donc,
00:32:25j'ai inauguré
00:32:26la semaine dernière
00:32:26le salon de la viticulture,
00:32:28le site Évie,
00:32:30à Montpellier,
00:32:31où j'ai annoncé
00:32:32un plan de sortie de crise
00:32:33qui s'articule
00:32:33autour de plusieurs mesures.
00:32:35Tout d'abord,
00:32:36une aide à l'arrachage
00:32:36parce qu'il faut réduire
00:32:37le volume de production,
00:32:39le potentiel de production
00:32:40à hauteur de 130 millions.
00:32:43J'ai annoncé également
00:32:44la prorogation en 2026
00:32:46des prêts structurels
00:32:47qui sont destinés
00:32:49aux viticulteurs
00:32:50mais à l'ensemble
00:32:51des agriculteurs.
00:32:52Et vous avez raison
00:32:53de dire qu'il y a des critères
00:32:55qui sont des éléments bloquants
00:32:56qu'il va falloir lever.
00:32:58C'est ce à quoi
00:32:59nous nous sommes engagés.
00:33:00De même,
00:33:01je me suis engagée
00:33:02à ce que les CAFs coopératifs
00:33:03puissent accéder
00:33:04à ces prêts structurels
00:33:05dont il faudra
00:33:06lors d'une réunion
00:33:07que nous aurons avec vous
00:33:08que nous vous expliquions
00:33:10comment les choses
00:33:10vont s'articuler.
00:33:12Et puis,
00:33:13il y a également
00:33:13l'allègement des charges sociales
00:33:14car il y a des viticulteurs
00:33:16qui sont dans d'immenses
00:33:17difficultés personnelles
00:33:19et qu'il faut pouvoir aider
00:33:20avec la prise en charge
00:33:22des charges sociales,
00:33:24notamment.
00:33:25Donc,
00:33:25monsieur le député,
00:33:26au-delà de ces mesures d'urgence,
00:33:29nous devons aider
00:33:30la viticulture
00:33:31à sortir durablement
00:33:32de la crise
00:33:33dans laquelle
00:33:33elle s'enfonce
00:33:34déjà depuis plusieurs années.
00:33:35Je vous remercie.
00:33:37Merci beaucoup,
00:33:38madame la ministre.
00:33:38Monsieur le député.
00:33:39Merci,
00:33:40madame la ministre.
00:33:41Pour votre information,
00:33:42en 2024,
00:33:43à moyenne
00:33:43dans mon département du Gers,
00:33:45les viticulteurs
00:33:45ont généré
00:33:46une perte
00:33:47de 30 000 euros
00:33:47par exploitation moyenne
00:33:48de 75 hectares.
00:33:50Les difficultés
00:33:50sont là
00:33:50depuis quelques années.
00:33:52Ils ne tiendront pas
00:33:52beaucoup plus longtemps.
00:33:54Merci beaucoup.
00:33:54Merci à vous.
00:33:56La parole est à présent
00:33:57à madame Ségolène Amiau
00:33:58pour la France Insoumise.
00:34:02Merci,
00:34:03madame la présidente.
00:34:04Ma question s'adresse
00:34:05au ministre du Travail.
00:34:07Monsieur le ministre,
00:34:08cette année,
00:34:08un travailleur
00:34:09de ma circonscription
00:34:10à Saint-Herblain
00:34:10est mort,
00:34:11écrasé par un engin
00:34:12de levage.
00:34:13Il avait 35 ans.
00:34:15On vit une hécatombe
00:34:16invisible
00:34:17des morts au travail.
00:34:18Entre 2004
00:34:19et 2018,
00:34:20on dénombrait
00:34:21en moyenne
00:34:21550 morts au travail
00:34:23par an.
00:34:24Depuis l'arrivée
00:34:25au pouvoir
00:34:25d'Emmanuel Macron,
00:34:27cette moyenne
00:34:27est portée
00:34:28à 725 décès.
00:34:30Le rapport annuel
00:34:31de l'assurance maladie
00:34:32qui vient de paraître
00:34:33annonce en 2024
00:34:35764 morts,
00:34:37soit 5 de plus
00:34:38qu'en 2023.
00:34:40La France
00:34:40demeure championne
00:34:41d'Europe
00:34:42des morts au travail.
00:34:44C'est d'autant plus grave
00:34:45que ce chiffre
00:34:45est largement sous-évalué.
00:34:48Les morts
00:34:48de la fonction publique,
00:34:50du régime agricole,
00:34:51des régimes spéciaux
00:34:52ne sont pas inclus.
00:34:53en réalité,
00:34:55ce sont plus de 3 personnes
00:34:56qui meurent au travail
00:34:57chaque jour.
00:34:59Et les morts au travail
00:35:00ne sont pas
00:35:00des faits divers.
00:35:02Et cette invisibilisation
00:35:03est politique.
00:35:05Elle est la traduction
00:35:06concrète
00:35:07de la case
00:35:08des services publics,
00:35:09du contrôle
00:35:09des conditions de travail,
00:35:11de la case
00:35:11du code du travail
00:35:12et de la suppression
00:35:13des CHSCT.
00:35:14Aujourd'hui,
00:35:16je m'adresse à vous,
00:35:16monsieur le ministre,
00:35:17car vous ne réagissez pas.
00:35:19La France
00:35:20a perdu 16%
00:35:21d'effectifs
00:35:21d'inspecteurs du travail
00:35:22depuis 2021.
00:35:24Alors qu'il faudrait
00:35:25recruter 400 inspecteurs
00:35:27supplémentaires,
00:35:28vous ne prévoyez
00:35:29aucune hausse
00:35:30des effectifs
00:35:30dans le budget
00:35:312026.
00:35:32Sans eux,
00:35:33plus de contrôle,
00:35:34donc plus de recensement
00:35:35et plus de prévention.
00:35:37Il est aussi grand temps
00:35:37d'acter l'échec
00:35:39des ordonnances
00:35:40Macron
00:35:40et la suppression
00:35:41mortifère
00:35:42des CHSCT.
00:35:44Il est temps,
00:35:45enfin,
00:35:45de simplement
00:35:46vous saisir
00:35:47du décompte
00:35:47des morts au travail,
00:35:48d'arrêter de croire
00:35:49qu'il ne s'agit
00:35:50que d'accidents
00:35:51sans responsables.
00:35:52Rendez à l'inspection
00:35:53du travail
00:35:54sa mission
00:35:54de recensement
00:35:55des accidents mortels
00:35:56ainsi que tous
00:35:58les moyens nécessaires
00:35:59pour les éviter.
00:36:04Merci beaucoup,
00:36:05madame la députée.
00:36:07La parole est à
00:36:07monsieur Jean-Pierre Farandou,
00:36:09ministre en charge
00:36:10du Travail
00:36:11et des Solidarités.
00:36:16Madame la Présidente,
00:36:18mesdames et messieurs
00:36:18les députés,
00:36:19madame la députée Amiau,
00:36:20je vous remercie
00:36:20de poser cette question
00:36:21qui est bien sûr
00:36:22essentielle,
00:36:23qui met en lumière
00:36:24effectivement les problèmes
00:36:25d'accidents mortels
00:36:26et d'accidents graves,
00:36:27d'ailleurs on pourrait élargir,
00:36:28qui se passent
00:36:28dans notre pays.
00:36:29Je voudrais d'abord
00:36:29bien sûr vous affirmer
00:36:30en toute sincérité
00:36:32que personne dans ce gouvernement,
00:36:34personne dans cet hémicycle,
00:36:35personne dans mon ministère
00:36:36n'accepte comme une fatalité
00:36:38qu'un salarié puisse se mourir
00:36:39dans l'exercice de son travail.
00:36:41Chaque mort ou blessé grave
00:36:42est bien sûr d'abord
00:36:43un drame humain
00:36:44pour la victime bien évidemment,
00:36:45pour sa famille,
00:36:46pour ses proches,
00:36:47pour ses collègues,
00:36:48pour l'entreprise
00:36:49où la victime était salariée.
00:36:50Vous savez,
00:36:51je connais ce sentiment-là
00:36:52parce que je l'ai éprouvé moi-même.
00:36:54Vous savez que j'étais
00:36:54président de la SNCF
00:36:56et malheureusement
00:36:56on a eu à connaître ça
00:36:57donc je sais ce que ça fait
00:36:58dans une entreprise
00:36:59quand un drame
00:37:00d'une telle nature
00:37:00intervient.
00:37:02Alors je ne veux pas
00:37:03laisser penser
00:37:04que les entreprises
00:37:04ne feraient rien
00:37:05pour protéger leurs entreprises.
00:37:06Elles le font.
00:37:07Elles le font.
00:37:07Elles le font avec conviction.
00:37:08Elles le font avec d'ailleurs
00:37:09engagement
00:37:10et les marges de progression
00:37:14si elles existent.
00:37:15Ne va pas nous faire oublier
00:37:16que les chiffres le disent.
00:37:18Les accidents du mortel
00:37:19effectivement ont augmenté
00:37:20de plus 5.
00:37:21J'y reviendrai.
00:37:22Les accidents tout court,
00:37:24eux,
00:37:25ont baissé sur 3 ans
00:37:26ce qui montre bien
00:37:26que les actions de prévention
00:37:27ont lieu.
00:37:28Les accidents mortels
00:37:29il faut les préciser
00:37:30on a pas mal de malaises
00:37:32on a presque la moitié
00:37:33des accidents mortels
00:37:34qui sont des malaises
00:37:35on a des accidents professionnels
00:37:36à peu près pour un gros quart
00:37:37on a aussi des accidents
00:37:38de trajet.
00:37:40Alors est-ce qu'on baisse les bras ?
00:37:41La réponse est non
00:37:42bien évidemment.
00:37:43Je vous rappelle
00:37:43qu'il y a un plan
00:37:44de maîtrise et de lutte
00:37:46contre les accidents
00:37:47du travail mortel
00:37:47qui est en place
00:37:48on est en train de le renforcer
00:37:49pour 2027-2030.
00:37:52On va lancer une campagne
00:37:52de sensibilisation
00:37:53sur la prévention
00:37:54parce que ce qu'il faut
00:37:55c'est la prévention
00:37:56en tout cas compter
00:37:57sur notre mobilisation
00:37:58pour faire en sorte
00:37:59que ces accidents se réduisent
00:38:00avec l'ensemble des acteurs
00:38:02les entreprises
00:38:03les salariés
00:38:03les préventeurs
00:38:04les syndicats
00:38:05tout le monde
00:38:05va travailler en ce sens.
00:38:07Voilà ce que vous voulez vous dire
00:38:08en termes de réponse.
00:38:10Merci beaucoup
00:38:11Monsieur le Ministre.
00:38:12Une seconde
00:38:12Madame la députée.
00:38:16Monsieur le Ministre
00:38:16c'est le cinquième plan
00:38:17les quatre premiers
00:38:18n'ont fait qu'augmenter
00:38:19le nombre de morts.
00:38:20Merci beaucoup
00:38:21Madame la députée
00:38:22la parole est à présent
00:38:23à Madame Annie Vidal
00:38:25pour le groupe
00:38:26Ensemble pour la République.
00:38:28Merci Madame la Présidente.
00:38:30Ma question s'adresse
00:38:31au ministre du Travail.
00:38:33Monsieur le Ministre,
00:38:34lors de l'examen
00:38:34du budget
00:38:35de la sécurité sociale
00:38:36que nous reprenons
00:38:37cet après-midi,
00:38:38les questions
00:38:39du travail
00:38:40de l'emploi
00:38:41et de la retraite
00:38:42ont souvent animé
00:38:43nos débats.
00:38:44Notre président de groupe
00:38:45Gabriel Attal
00:38:45a proposé
00:38:47un système
00:38:49plus universel
00:38:50plus lisible
00:38:50avec un euro cotisé
00:38:52ouvrant les mêmes droits
00:38:53sans âge légal
00:38:54de départ à la retraite
00:38:55mais avec un socle
00:38:56minimal de pension garantie
00:38:58et l'introduction
00:38:59d'une part de capitalisation.
00:39:01Ces pistes
00:39:01s'inscrivent
00:39:02dans une volonté
00:39:03d'adapter
00:39:03notre modèle social
00:39:05face à une transition
00:39:06démographique d'ampleur.
00:39:08Nous constatons
00:39:09un vieillissement
00:39:10de la population
00:39:10mais aussi
00:39:11une baisse
00:39:12de la natalité
00:39:13et une inversion
00:39:14du rapport
00:39:15actif retraité.
00:39:16Nous avons également
00:39:17des enjeux
00:39:18d'usure au travail
00:39:19et de reconversion
00:39:20professionnelle
00:39:21et dans le même temps
00:39:22certains prônent
00:39:23toujours
00:39:23l'abrogation
00:39:24de la nécessaire
00:39:25réforme des retraites.
00:39:27Et c'est précisément
00:39:28parce que nous devons
00:39:29travailler collectivement
00:39:30de manière apaisée
00:39:32et avec les partenaires
00:39:33sociaux
00:39:34que vous avez lancé
00:39:35le 4 novembre dernier
00:39:36la conférence nationale
00:39:37sur les retraites
00:39:38et le travail.
00:39:40Aussi, monsieur le ministre,
00:39:41pouvez-vous
00:39:41s'il vous plaît
00:39:42devant la représentation nationale
00:39:44préciser
00:39:45quelle est la philosophie
00:39:46de cette conférence nationale,
00:39:47quelles en seront
00:39:49les grandes orientations
00:39:50et le calendrier
00:39:51et comment,
00:39:53selon vous,
00:39:53elle pourra contribuer
00:39:54à faire évoluer
00:39:55notre rapport
00:39:56au travail
00:39:57mais aussi
00:39:58à la retraite.
00:40:00Merci beaucoup
00:40:01madame la députée.
00:40:02La parole est à nouveau
00:40:03à monsieur Jean-Pierre Farando,
00:40:04ministre du Travail
00:40:05et des Solidarités.
00:40:08Madame la Présidente,
00:40:09mesdames et messieurs
00:40:10les députés,
00:40:10madame la députée
00:40:11Annie Vidal,
00:40:12effectivement,
00:40:13nous avons lancé
00:40:14le cas de novembre dernier
00:40:14à la demande
00:40:15du Premier ministre
00:40:16une conférence TER,
00:40:18Travail-Emploi-Retraite,
00:40:19pour mettre
00:40:20les retraites
00:40:20sur les rails,
00:40:21si j'ose dire.
00:40:25Les partenaires sociaux
00:40:27se réuniront
00:40:28vendredi
00:40:28en séance plénière
00:40:29le 5 décembre
00:40:31au Comité économique
00:40:32et social
00:40:33et environnemental
00:40:33avec trois thèmes principaux.
00:40:36Travailler mieux,
00:40:37il nous faut travailler
00:40:37sur la prévention
00:40:38des risques professionnels,
00:40:40la pénibilité
00:40:40et les conditions de travail,
00:40:41c'est peut-être
00:40:42l'angle mort
00:40:42des deux réformes précédentes
00:40:44et je suis convaincu
00:40:44que ce dialogue
00:40:45sur le travail
00:40:45nous permettra peut-être
00:40:47de trouver les voies
00:40:47d'une conclusion.
00:40:49Il faut aussi parler
00:40:50de l'emploi,
00:40:50de la productivité,
00:40:51de la compétitivité,
00:40:52les entreprises le demandent,
00:40:53nous sommes prêts à le faire.
00:40:54Bien sûr qu'il y a
00:40:55un lien évident et direct
00:40:56entre travail,
00:40:57emploi et compétitivité
00:40:59de nos entreprises.
00:41:00Et puis,
00:41:00les thèmes qui me sont chers,
00:41:01c'est la promotion interne,
00:41:02le parcours professionnel,
00:41:04qu'est-ce qui fait
00:41:04qu'on reste en forme
00:41:06jusqu'à la fin de sa carrière
00:41:07qui est une manière
00:41:07d'ailleurs peut-être
00:41:08un peu plus moderne
00:41:08d'aborder cette dernière partie
00:41:10de nos parcours.
00:41:12Les partenaires sociaux
00:41:12ont toute leur place
00:41:13pour discuter de ces sujets.
00:41:15Ils n'ont pas été très loin
00:41:16d'une conclusion,
00:41:17peut-être que ce coup-ci
00:41:18y arriveront-ils,
00:41:19dans la mesure où l'on laisse
00:41:20le temps de discuter
00:41:21et de dialoguer
00:41:22en élargissant les thèmes
00:41:23de ce débat.
00:41:24En fait,
00:41:25cette conférence,
00:41:25elle redonne un espoir
00:41:26au dialogue social,
00:41:27c'est important.
00:41:28On a besoin d'apaisement,
00:41:29on a besoin de temps du débat,
00:41:31c'est d'ailleurs
00:41:31un des points positifs
00:41:33de la suspension
00:41:34de la réforme des retraites
00:41:34dont nous allons peut-être
00:41:35parler cet après-midi,
00:41:36me semble-t-il,
00:41:37qui permet de retrouver
00:41:38ce temps du dialogue social
00:41:39et ce temps du débat politique.
00:41:41Vous l'avez dit,
00:41:41certains partis
00:41:42s'emparent déjà du sujet
00:41:43et font des propositions
00:41:44assez innovantes,
00:41:45il est vrai,
00:41:46sur un nouveau système
00:41:46de retraite.
00:41:48Je voudrais terminer
00:41:49en disant que
00:41:50sur des sujets aussi lourds,
00:41:52le temps de la discussion
00:41:52est important.
00:41:53Il faut approfondir
00:41:54toutes les facettes
00:41:55de ces sujets.
00:41:56On voit bien qu'aujourd'hui,
00:41:58la convergence n'est pas suffisante
00:41:59auprès des Français
00:42:00autour de ce système de retraite.
00:42:02Espérons que dans les mois
00:42:03qui viennent,
00:42:04et par le débat social,
00:42:05le débat,
00:42:06le dialogue social
00:42:06et par le débat politique,
00:42:07nous arrivions à donner
00:42:09aux Françaises
00:42:09et aux Français
00:42:09le régime de retraite
00:42:11qu'ils attendent.
00:42:12Merci Madame.
00:42:12Merci beaucoup Monsieur le Ministre.
00:42:13Madame la députée.
00:42:15Merci Monsieur le Ministre
00:42:17de votre volonté
00:42:18à valoriser le travail,
00:42:21mais aussi la retraite
00:42:23et particulièrement
00:42:24dans le contexte démographique
00:42:25qu'est celui de la France
00:42:26actuellement.
00:42:27Merci beaucoup.
00:42:29La parole est à présent
00:42:30à Monsieur Benoît Biteau
00:42:31pour le groupe
00:42:31Écologiste et Social.
00:42:32Merci Madame la Présidente.
00:42:38Monsieur le Ministre
00:42:39de la Justice,
00:42:40l'appel à la violence
00:42:41contre les écologistes
00:42:43n'a pas sa place
00:42:44dans notre pays.
00:42:45Les récentes déclarations
00:42:47de Bertrand Vantot,
00:42:48nouveau président
00:42:49de la coordination rurale,
00:42:51je cite,
00:42:52« Les écolos,
00:42:53nous devons leur faire la peau »
00:42:55représentent un basculement
00:42:57extrêmement grave.
00:42:58Un responsable syndical agricole
00:43:01appelant publiquement
00:43:02à faire la peau
00:43:03de citoyens militants élus,
00:43:07cela n'a rien d'un dérapage.
00:43:10C'est un appel à la violence
00:43:11clair, assumé, applaudi.
00:43:15Finalement,
00:43:17la coordination rurale
00:43:18scondait « Ne venez pas chez nous,
00:43:20ça va mal se passer »
00:43:21en organisant dans le Lot-et-Garonne
00:43:23une chasse à la femme
00:43:25à l'encontre de Marine Tourdelier.
00:43:27Il y a aussi eu les menaces
00:43:29perpétrées contre Sandrine Rousseau
00:43:30devant moi.
00:43:32Dans le Finistère,
00:43:33des insultes proférées
00:43:34près de Perpignan,
00:43:36j'ai moi-même été victime
00:43:37de tirs d'armes à feu
00:43:39dans ma propre cour de ferme.
00:43:41Qu'avez-vous fait
00:43:42face à ces menaces de mort
00:43:43qui tombent sous le coup de la loi ?
00:43:46Rien.
00:43:46Qu'avez-vous fait
00:43:47pour protéger les élus
00:43:48de ces agissements inacceptables,
00:43:51pourtant légitimes,
00:43:52représentants des citoyens ?
00:43:54Rien.
00:43:54Nous ne pouvons pas
00:43:56laisser passer ça.
00:43:57C'est pourquoi,
00:43:58avec plusieurs collègues écologistes,
00:44:00nous avons exercé
00:44:01notre responsabilité
00:44:02en effectuant un signalement
00:44:04à la procureure
00:44:05au titre de l'article 40
00:44:07du Code de procédure pénale.
00:44:10Nous,
00:44:10l'ouverture de cette enquête
00:44:12est une première étape.
00:44:13Nous attendons la suite.
00:44:15Nous,
00:44:15nous continuerons
00:44:16à défendre
00:44:17une agriculture respectueuse
00:44:18du vivant
00:44:19et des générations futures.
00:44:20Et surtout,
00:44:22un débat public
00:44:23où l'on s'affronte
00:44:24par les idées,
00:44:25jamais par les menaces,
00:44:26conformément aux exigences
00:44:27de plus de 2 millions
00:44:29de citoyens
00:44:29qui ont signé
00:44:30la pétition contre la loi
00:44:32du plomb.
00:44:33Et vous,
00:44:34quand est-ce que vous allez
00:44:35mettre fin
00:44:35aux méthodes mafieuses
00:44:37de la coordination rurale ?
00:44:39Merci beaucoup,
00:44:40Monsieur le député.
00:44:41La parole est à
00:44:41Monsieur Gérald Darmanin,
00:44:43garde des Sceaux
00:44:43et ministre de la Justice.
00:44:47Merci,
00:44:48Madame la Présidente,
00:44:49Mesdames et Messieurs
00:44:49les députés.
00:44:50Monsieur le député Biteau,
00:44:51d'un point de vue,
00:44:52évidemment,
00:44:52politique,
00:44:54comme homme politique,
00:44:54je condamne
00:44:55toutes les agressions
00:44:56contre les personnes,
00:44:57contre celles de Madame Rousseau,
00:44:58contre vous-même,
00:44:59contre tous les militants
00:45:00écologistes,
00:45:01de manière générale,
00:45:01qui sont menacés
00:45:03ou qui sont inquiétés.
00:45:05Et c'est aussi,
00:45:06évidemment,
00:45:06le cas de la part
00:45:08des propos
00:45:08qui ont été pu émettre
00:45:09et pu être émis,
00:45:10pardon,
00:45:10vous l'avez rappelé,
00:45:11par certains responsables
00:45:13syndicaux,
00:45:14notamment nouvellement élus.
00:45:15Vous demandez
00:45:16ce que j'ai fait personnellement.
00:45:17Mais Monsieur le député,
00:45:18vous savez que depuis 2013,
00:45:20le Parlement a demandé
00:45:22expressément
00:45:22au ministre de la Justice
00:45:23de ne plus jamais intervenir
00:45:25dans aucune des procédures pénales.
00:45:27Je suis même
00:45:28le seul citoyen français
00:45:29qui est dans l'impossibilité
00:45:31de faire un article 40
00:45:32du code de ces procédures pénales.
00:45:33La loi organique
00:45:34et la Constitution
00:45:35considèrerait
00:45:36que ce serait
00:45:38une pression
00:45:38que je ferais
00:45:39au parquet.
00:45:41Mais vous avez constaté
00:45:42que j'ai pris
00:45:43des circulaires
00:45:44de politique pénale
00:45:45depuis mon arrivée
00:45:45à la chancellerie,
00:45:47notamment
00:45:47contre les violences
00:45:48faites aux personnes.
00:45:49Vous avez adressé
00:45:50un article 40.
00:45:51Le procureur de la République
00:45:52a ouvert l'enquête,
00:45:53applique donc
00:45:53les circulaires
00:45:54voulus par le gouvernement.
00:45:56Je m'en réjouis.
00:45:57Je laisserai
00:45:58la justice
00:45:58faire son travail
00:45:59avec les services enquêteurs.
00:46:01Je veux dire que moralement,
00:46:01je ne peux que soutenir
00:46:02les personnes qui,
00:46:03comme vous,
00:46:03se font agresser et menacer.
00:46:06Constitutionnellement,
00:46:06le ministre de la Justice
00:46:07est le garant de l'institution
00:46:08et je n'imagine pas
00:46:09que c'est votre groupe politique
00:46:10qu'on demande aux ministres
00:46:11d'intervenir dans les enquêtes judiciaires.
00:46:12Merci beaucoup,
00:46:14monsieur le ministre.
00:46:16La parole est à présent
00:46:17à monsieur René Lioré
00:46:18pour le Rassemblement national.
00:46:22Merci.
00:46:24Merci, madame la présidente.
00:46:26Mesdames, messieurs les ministres,
00:46:28chers collègues,
00:46:28ma question s'adresse
00:46:30à monsieur le garde des Sceaux.
00:46:32Double évasion surréaliste
00:46:33à la maison d'arrêt de Dijon
00:46:34titrait le bien public
00:46:36vendredi dernier,
00:46:37suite à l'évasion
00:46:38la veille au petit matin
00:46:39de deux détenus,
00:46:40dont l'un particulièrement dangereux,
00:46:43après avoir scié
00:46:43les barreaux
00:46:44de leurs cellules respectives.
00:46:46Stupéfaction pour la population,
00:46:48stupéfaction dans le département,
00:46:51mais pas pour le personnel pénitentiaire,
00:46:54ni pour moi d'ailleurs,
00:46:55car après avoir visité
00:46:56cet établissement
00:46:56en novembre 2024,
00:46:58il y a donc un an,
00:46:59j'écrivais le 11 décembre
00:47:01à votre prédécesseur,
00:47:02monsieur le garde des Sceaux,
00:47:03pour attirer son attention
00:47:05sur la vétusté
00:47:06de cette maison d'arrêt,
00:47:08sa surpopulation carcérale
00:47:09et la livraison régulière
00:47:11de matériel par drone
00:47:12jusqu'aux fenêtres des cellules.
00:47:15Qu'a-t-il été fait depuis ?
00:47:17Qu'a-t-il été fait concrètement
00:47:18depuis un an ?
00:47:20Rien.
00:47:21Il a fallu attendre
00:47:22ce 26 novembre
00:47:23l'annonce de votre plan
00:47:25de fouilles XXL,
00:47:26qui n'envisagent par ailleurs
00:47:28même pas la fouille
00:47:29des détenus
00:47:29au sortir des parloirs.
00:47:32Pensez-vous, monsieur le ministre,
00:47:33que les 29 millions prévus
00:47:34pour nos 180 établissements
00:47:36pénitentiaires
00:47:37seront suffisants,
00:47:38car il n'y en a pas que 6
00:47:39qui posent des problèmes,
00:47:41il y en a bien plus,
00:47:42quand on sait
00:47:42qu'un seul filet anti-drone
00:47:44coûte plusieurs centaines
00:47:45de milliers d'euros
00:47:46et que la technologie
00:47:47de brouillage anti-drone
00:47:48est hors de prix
00:47:50compte tenu
00:47:50d'une sophistication croissante.
00:47:5329 millions d'euros,
00:47:54c'est bien peu,
00:47:55c'est tout juste
00:47:56le coût annuel des MNA
00:47:57sur un gros département.
00:47:59Au-delà de cet épisode
00:48:01d'y jeuner,
00:48:01monsieur le ministre,
00:48:03mes questions
00:48:03beaucoup plus sérieuses
00:48:04sont les suivantes.
00:48:06Comment allez-vous
00:48:07vous y prendre
00:48:07pour désengorger les prisons ?
00:48:09Allez-vous renvoyer
00:48:10dans leur pays d'origine
00:48:11les délinquants
00:48:12et les criminels
00:48:13après qu'ils aient purgé
00:48:14leur peine ?
00:48:16Ceci éviterait la récidive.
00:48:18Et allez-vous enfin
00:48:18construire les places de prison
00:48:20promises par votre camp politique ?
00:48:22Deuxièmement,
00:48:23allez-vous prendre également
00:48:24des décisions fermes
00:48:26pour établir les fouilles
00:48:27sur les détenus
00:48:28à la sortie des parloirs ?
00:48:30Enfin,
00:48:32quelles décisions
00:48:32allez-vous prendre
00:48:33pour garantir la sécurité
00:48:34d'un personnel pénitentiaire
00:48:35exténué ?
00:48:36Vous avez largement dépassé
00:48:38votre temps.
00:48:39La parole est à monsieur
00:48:40Gérald Darmanin,
00:48:41garde des Sceaux
00:48:42et ministre de l'Intérieur.
00:48:44De la justice.
00:48:46La justice.
00:48:50Merci, madame la présidente.
00:48:52Mesdames et messieurs
00:48:52les députés.
00:48:54Monsieur le député,
00:48:55je ne vois pas très bien
00:48:56le lien entre des enfants
00:48:57en danger
00:48:58et les moyens
00:48:59qu'on doit mettre
00:48:59dans nos prisons,
00:49:00mais je vais répondre
00:49:00à la question
00:49:01sur l'évasion
00:49:02évidemment inacceptable
00:49:03de deux détenus
00:49:05qui étaient au quartier
00:49:06disciplinaire
00:49:07de la maison d'arrêt
00:49:08de Dijon.
00:49:10Qu'avons-nous fait ?
00:49:11Vous avez raison
00:49:11de souligner ce point.
00:49:13Je constate depuis 11 mois,
00:49:15monsieur le député,
00:49:16que nous avons inauguré
00:49:163000 places de prison,
00:49:18changé totalement
00:49:19le modèle carcéral
00:49:20pour construire
00:49:21trois fois plus vite
00:49:21et deux fois moins cher
00:49:23des places de prison,
00:49:24mais surtout,
00:49:25avons mis en place
00:49:25ces deux prisons
00:49:26de haute sécurité,
00:49:27d'ailleurs que votre camp politique
00:49:28ne fait que souligner
00:49:29à longueur de plateaux télévisants,
00:49:31des télévisés,
00:49:31comme quoi ils les ont soutenus
00:49:32et comme quoi c'était
00:49:32une bonne chose
00:49:33parce qu'il faut d'abord
00:49:35mettre les criminels
00:49:36les plus dangereux,
00:49:37comme ça a été montré
00:49:38récemment encore
00:49:38dans les affaires
00:49:39de narcotrafic
00:49:40qui a touché notre pays,
00:49:42dans les deux prisons
00:49:42de haute sécurité,
00:49:43de Condé-sur-Sarthe
00:49:44et de Vendin-le-Vieil.
00:49:45En six mois,
00:49:46un nouveau régime carcéral
00:49:47validé par le Conseil
00:49:49constitutionnel
00:49:49et deux nouvelles prisons,
00:49:51avouez que nous avons été,
00:49:52je crois,
00:49:52à la hauteur de ce qu'attendent
00:49:53les agents pénisancières
00:49:55et les Français.
00:49:56Désormais, en effet,
00:49:57nous devons nous attaquer
00:49:58à l'ensemble
00:49:59des maisons d'arrêt
00:50:00qui sont en surpopulation
00:50:01carcérale,
00:50:03et aussi des bâtiments
00:50:05extrêmement vétustes
00:50:06qui datent parfois
00:50:07de 50, 100, 150 années
00:50:09avec en effet
00:50:10peu de prévisibilité
00:50:12à l'époque
00:50:12pour les projections,
00:50:14les téléphones portables
00:50:15ou les drones
00:50:15comme c'est le cas
00:50:16dans la maison d'arrêt de Dijon.
00:50:17Les 29 millions d'euros
00:50:18dès cette année,
00:50:20pas l'année prochaine,
00:50:21dès cette année,
00:50:21les travaux sont engagés.
00:50:23Les 29 millions d'euros
00:50:24que M. le Premier ministre
00:50:25m'a permis d'obtenir
00:50:26pour les six maisons d'arrêt
00:50:28les plus vétustes
00:50:29dont la maison d'arrêt de Dijon
00:50:30bien avant cette évasion
00:50:31permettront
00:50:32dans les prochaines semaines
00:50:34de ronde complètement étanche
00:50:35ces six établissements.
00:50:37Puis,
00:50:38nous allons généraliser,
00:50:39mais c'est pour cela,
00:50:39M. le député,
00:50:40vous pouvez y arriver
00:50:41très concrètement,
00:50:43cette étanchéité.
00:50:44Pour cela,
00:50:45M. le député,
00:50:45il ne faut pas faire
00:50:46la politique du pire,
00:50:46il faut voter le budget
00:50:47de la nation.
00:50:49Merci beaucoup,
00:50:50M. le ministre.
00:50:52La parole est à présent
00:50:53M. Raphaël Schellenberger.
00:50:54Merci, Mme la Présidente.
00:50:57M. le Premier ministre,
00:50:58les factures d'énergie
00:50:59pèsent lourd sur le pouvoir
00:51:01d'achat des Français,
00:51:03qu'il s'agisse du gaz,
00:51:04de l'électricité
00:51:05ou des carburants.
00:51:07Vous avez donc demandé
00:51:07à votre gouvernement
00:51:09la semaine dernière
00:51:09de vous formuler
00:51:11un certain nombre
00:51:12de propositions
00:51:12afin de réduire
00:51:14la facture d'électricité
00:51:15pour les Français.
00:51:17En Allemagne,
00:51:18le gouvernement a décidé
00:51:19de subventionner
00:51:20la consommation d'électricité
00:51:21pour un certain nombre
00:51:22de gros consommateurs
00:51:23les entreprises électrointensives
00:51:25à hauteur de 50 euros
00:51:27du mégawatt-heure
00:51:28d'électricité.
00:51:30Qu'on se rende bien compte
00:51:31de quoi il s'agit,
00:51:33en Allemagne,
00:51:33le prix de l'électricité
00:51:35subventionnée
00:51:36sera plus cher
00:51:37que le prix de l'électricité
00:51:38sur le marché français.
00:51:41Et pourtant,
00:51:42les Français
00:51:43ne se rendent pas compte
00:51:44de la compétitivité
00:51:45de leur électricité
00:51:47parce que la facture
00:51:48est plombée par des taxes
00:51:49et plombée
00:51:50par des accises.
00:51:52Alors,
00:51:52Monsieur le Premier ministre,
00:51:53quelles sont les propositions
00:51:54que vous entendez
00:51:55mettre en oeuvre
00:51:56pour réduire
00:51:57les accises
00:51:58sur l'électricité
00:51:58afin que les Français
00:52:00bénéficient
00:52:00du prix particulièrement
00:52:01compétitif
00:52:02de notre système?
00:52:04Merci beaucoup,
00:52:05Monsieur le député.
00:52:06La parole est à
00:52:07Monsieur Sébastien Martin,
00:52:08ministre en charge
00:52:08de l'Industrie.
00:52:10Merci,
00:52:10Madame la Présidente.
00:52:12Mesdames et Messieurs
00:52:13les députés,
00:52:14Monsieur le député
00:52:15Schellenberger,
00:52:16merci pour votre question
00:52:17précise
00:52:18et je sais que vous connaissez
00:52:19particulièrement
00:52:19les questions d'énergie.
00:52:20donc je vais tâcher
00:52:22d'être assez précis
00:52:23moi aussi.
00:52:23D'abord,
00:52:24vous remercier
00:52:25parce que dans un débat
00:52:26assez flou,
00:52:27vous avez rappelé
00:52:27que la France
00:52:29bénéficie
00:52:29d'une électricité
00:52:30à un prix
00:52:31largement plus compétitif
00:52:33que l'énergie
00:52:34en Allemagne
00:52:35puisque aujourd'hui,
00:52:37nous payons
00:52:37une électricité
00:52:3820 à 30%
00:52:39moins chère
00:52:40en France
00:52:41qu'en Allemagne.
00:52:42C'est dû
00:52:42d'une part
00:52:43à des prix de gros
00:52:44inférieurs,
00:52:45c'est dû d'une part
00:52:46à une fiscalité
00:52:47en France
00:52:48sur l'électricité
00:52:48qui est inférieure
00:52:50et c'est dû aussi
00:52:51à une moindre
00:52:53dépendance
00:52:54aux énergies fossiles
00:52:55ou aux énergies
00:52:57intermittentes.
00:52:58Et pour autant,
00:52:59il faut continuer
00:52:59à investir,
00:53:00c'est pour ça d'ailleurs
00:53:01qu'il faut travailler
00:53:02sur une PPE
00:53:03pour avoir de la visibilité
00:53:05sur notre système énergétique
00:53:06et notamment confirmer
00:53:08les 6 réacteurs
00:53:09EPR de plus
00:53:10et les 8 EPR
00:53:11à venir
00:53:12dans les temps
00:53:13qui viennent.
00:53:13Et puis le Premier ministre
00:53:15comme vous le dites
00:53:15a demandé
00:53:17à Roland Lescure
00:53:18de travailler
00:53:18sur la possibilité
00:53:19de conforter
00:53:20cette compétitivité
00:53:22parce que comme vous l'avez dit
00:53:23à l'instant
00:53:23malgré ces subventions
00:53:25nous conserverons
00:53:26et notamment
00:53:27pour nos industriels
00:53:28un prix
00:53:29en France
00:53:30plus compétitif
00:53:31que le prix
00:53:32qui sera celui
00:53:33de l'Allemagne
00:53:33qui devra consacrer
00:53:342 à 3 milliards
00:53:35d'euros par an
00:53:36et uniquement
00:53:37sur les très gros
00:53:38consommateurs
00:53:39d'électricité
00:53:40alors qu'en France
00:53:40nous disposons déjà
00:53:41de dispositifs
00:53:43de soutien
00:53:43sur les très gros
00:53:44consommateurs
00:53:46donc nous allons
00:53:47continuer à travailler
00:53:48comme vous le suggérez
00:53:49sur la question
00:53:50des axes
00:53:50les axes en fait
00:53:51c'est quoi
00:53:51c'est les différentes
00:53:52fiscalités
00:53:53qui pèsent
00:53:54sur l'électricité
00:53:55ce travail est en cours
00:53:56et bien évidemment
00:53:57nous ne manquerons pas
00:53:59d'en faire part
00:54:00à la représentation nationale
00:54:01et pour cela
00:54:02il faudra aussi
00:54:02que ce débat ait lieu
00:54:03dans le cadre du budget
00:54:04pour 2026
00:54:04Merci Monsieur le Ministre
00:54:06Monsieur le député
00:54:07Merci Madame la Présidente
00:54:09Merci Monsieur le Ministre
00:54:10pour votre réponse
00:54:11pour autant
00:54:12la question des axes
00:54:13n'est pas qu'une question
00:54:14fiscale
00:54:15elle est une question
00:54:16de système
00:54:16puisque les axes
00:54:17financent des déséquilibres
00:54:19du système
00:54:19et si on veut baisser
00:54:20les axes
00:54:21il faut traiter
00:54:22les déséquilibres
00:54:23de ce système
00:54:24permettez-moi
00:54:24trois propositions
00:54:26simples
00:54:26la première par exemple
00:54:28s'assurer que
00:54:28l'électricité solaire
00:54:29couvre la pointe
00:54:30de consommation du soir
00:54:32grâce au stockage
00:54:33par exemple
00:54:34la seconde
00:54:35s'assurer que
00:54:35notre mécanisme de capacité
00:54:37ne vienne pas
00:54:38financer tout et n'importe quoi
00:54:39mais uniquement la tenue
00:54:40de notre système
00:54:41et éviter le blackout
00:54:43en période de pointe
00:54:44et d'hyper pointe
00:54:45de consommation
00:54:46et puis enfin
00:54:47un plan massif
00:54:48d'augmentation
00:54:49de la consommation
00:54:50d'électricité
00:54:50pour éliminer
00:54:51les surcapacités
00:54:52un plan industriel
00:54:54d'augmentation
00:54:54de la consommation
00:54:55notamment en ciblant
00:54:57la transition industrielle
00:54:58par l'électrification
00:55:00des procédés
00:55:00merci beaucoup
00:55:02monsieur le député
00:55:03la parole est à présent
00:55:04madame Florence
00:55:05Hérouin-Léautet
00:55:06pour le socialisme
00:55:07merci madame la présidente
00:55:09ma question s'adresse
00:55:10à monsieur le premier ministre
00:55:11nous sommes une génération
00:55:14pleine d'envie
00:55:15mais qui manque
00:55:16de temps
00:55:17ces mots
00:55:18sont ceux de
00:55:19Sofiane
00:55:19jeune participant
00:55:20à la convention citoyenne
00:55:22sur les temps de l'enfant
00:55:23cette convention
00:55:25ce sont
00:55:25133 citoyens
00:55:2720 enfants
00:55:28que je remercie
00:55:29pour leur engagement
00:55:30et pour la clarté
00:55:31de leurs constats
00:55:31notre société
00:55:34fait l'impasse
00:55:35sur ces enfants
00:55:36et sur ceux
00:55:37qui ont pour mission
00:55:38de les accompagner
00:55:39tous les scientifiques
00:55:41le disent
00:55:41invariablement
00:55:42la semaine de 4 jours
00:55:44décrétée
00:55:45sous la présidence
00:55:46de Nicolas Sarkozy
00:55:47est une aberration
00:55:48qui épuise les élèves
00:55:50et leur impose
00:55:51des journées à rallonge
00:55:52Jean-Michel Blanquer
00:55:54lui-même le disait
00:55:55en 2010
00:55:55le monde des adultes
00:55:57s'est entendu
00:55:58sur le monde des enfants
00:55:59une absurdité
00:56:01à laquelle
00:56:01les socialistes
00:56:02avaient mis fin
00:56:02avec la réforme
00:56:03des rythmes scolaires
00:56:04en 2013
00:56:04et c'est pourtant
00:56:06le même
00:56:07Jean-Michel Blanquer
00:56:08devenu ministre
00:56:09de l'éducation nationale
00:56:10qui a détricoté
00:56:11cette réforme
00:56:12alors construite
00:56:13dans l'intérêt
00:56:14des enfants
00:56:14ce choix
00:56:16est le symbole
00:56:17d'une société
00:56:17qui manque
00:56:18collectivement
00:56:19de considération
00:56:20et de visée
00:56:21enthousiasmante
00:56:22pour ses enfants
00:56:23huit ans après
00:56:25la convention citoyenne
00:56:27nous fait plusieurs propositions
00:56:29restructurer les rythmes scolaires
00:56:32selon les besoins des enfants
00:56:33qu'en pensez-vous
00:56:34créer un ministère
00:56:36de l'enfance
00:56:37capable de coordonner
00:56:38tous les acteurs
00:56:39des temps de l'enfant
00:56:39qu'en pensez-vous
00:56:41redonner aux enseignants
00:56:43la dignité
00:56:44et la reconnaissance
00:56:45que la république leur doit
00:56:46qu'en pensez-vous
00:56:48je vous le demande
00:56:49monsieur le premier ministre
00:56:51parce que depuis le 23 novembre
00:56:52vous êtes resté
00:56:54curieusement
00:56:54silencieux
00:56:56peut-être parce que
00:56:57les conclusions
00:56:58ne sont pas celles
00:56:59qu'espérait le président
00:57:00de la république
00:57:00et qu'elle souligne
00:57:01son absence
00:57:02de politique éducative
00:57:04la convention citoyenne
00:57:06nous appelle
00:57:06à penser l'éducation
00:57:07et la lutte
00:57:08contre les inégalités
00:57:09au-delà des murs
00:57:10des établissements scolaires
00:57:11à redonner
00:57:12toute leur place
00:57:13aux loisirs
00:57:13et à l'éducation populaire
00:57:15pour remettre
00:57:15l'intérêt supérieur
00:57:16des enfants
00:57:17encore au coeur
00:57:18de notre projet
00:57:18pensez-vous
00:57:19merci beaucoup
00:57:21la parole est à monsieur
00:57:22Edouard Geffray
00:57:23ministre de l'éducation nationale
00:57:25merci madame la présidente
00:57:27mesdames et messieurs
00:57:28les députés
00:57:28madame la députée
00:57:30Erwin Léoté
00:57:31je vous remercie d'abord
00:57:32de votre question
00:57:33et de rendre hommage
00:57:34au travail de la convention
00:57:34citoyenne
00:57:35dont je partage avec vous
00:57:37les remerciements
00:57:38pour les 133 citoyennes
00:57:39et citoyens
00:57:39qui sont mobilisés
00:57:40ainsi que pour le CESE
00:57:41sur le fond
00:57:42et vous l'avez dit
00:57:43il y a un certain nombre
00:57:44de points
00:57:44qui sont effectivement
00:57:45des points d'intérêt
00:57:47ou de consensus
00:57:47d'abord sur le fait
00:57:49que la convention
00:57:49a dénoncé
00:57:51à juste titre
00:57:51des temps de l'enfant
00:57:52qui sont fragmentés
00:57:53et non articulés
00:57:54entre eux
00:57:54ou mal articulés
00:57:55entre eux
00:57:56or on sait bien
00:57:57et d'ailleurs
00:57:57vous l'avez dit
00:57:58à l'instant
00:57:58sur le fait
00:57:59que les apprentissages
00:58:01se poursuivent
00:58:01au-delà des murs
00:58:02que le temps d'apprentissage
00:58:04ne se limite pas
00:58:05au temps d'enseignement
00:58:06et qu'en réalité
00:58:07tout ce qui se passe
00:58:08en dehors de l'école
00:58:09est aussi un temps
00:58:10d'apprentissage
00:58:10d'une autre nature
00:58:11mais qui contribue
00:58:12à la construction
00:58:13de l'enfant
00:58:13et de ce point de vue là
00:58:15je souscris évidemment
00:58:16au fait qu'il faut
00:58:17travailler à mieux
00:58:17articuler le temps
00:58:18de l'école
00:58:18avec ces temps-là
00:58:19et notamment
00:58:20avec le travail
00:58:21des 18 000 associations
00:58:22d'éducation populaire
00:58:23qui travaillent
00:58:24avec les collectivités
00:58:26territoriales
00:58:26deuxième élément
00:58:27qu'on aurait pu également
00:58:30mentionner
00:58:31mais dont je me fais l'écho
00:58:31par rapport à votre question
00:58:32c'est sur ce qui se passe
00:58:34à propos des vacances
00:58:34en réalité sur les vacances
00:58:36le problème
00:58:36ce n'est pas tant
00:58:37l'organisation
00:58:37que leur contenu
00:58:38vous savez comme moi
00:58:39que deux mois
00:58:40de grandes vacances
00:58:41en éducation prioritaire
00:58:42c'est équivalent
00:58:42d'une perte
00:58:42d'un mois d'apprentissage
00:58:43autrement dit
00:58:44on récupère des enfants
00:58:45qui ont le niveau
00:58:46qu'ils avaient le 30 mai
00:58:47au lieu de celui
00:58:48du 1er juin
00:58:49et c'est pour ça
00:58:49qu'on travaille notamment
00:58:50sur les stages de réussite
00:58:51qui permettent
00:58:52à plusieurs centaines
00:58:53de milliers de jeunes
00:58:53chaque année
00:58:54de poursuivre leurs apprentissages
00:58:56et par conséquent
00:58:58de ne pas avoir
00:58:59cette perte de chance
00:59:00qui correspond
00:59:01le troisième point
00:59:02que vous avez évoqué
00:59:03c'est celui de la semaine
00:59:04de quatre jours
00:59:05qui n'est pas
00:59:05comme vous le savez
00:59:06si consensuelle
00:59:07que ça socialement
00:59:07qui est assez difficile
00:59:08à mettre en oeuvre
00:59:09et qui surtout se traduit
00:59:10par un certain nombre
00:59:10d'égalité territoriale
00:59:11sociale
00:59:12mais aussi
00:59:13d'égalité femmes-hommes
00:59:14notamment pour les parents
00:59:15qui doivent organiser
00:59:17la prise en charge
00:59:17de l'enfant
00:59:18en dehors du temps scolaire
00:59:19c'est pour ça que
00:59:20oui le sujet
00:59:21est un sujet de travail
00:59:22nous ne prendrons pas
00:59:23de mesures absolument immédiates
00:59:24parce que c'est un peu plus
00:59:25compliqué que ça malheureusement
00:59:26merci beaucoup
00:59:28monsieur le ministre
00:59:30non vous n'avez plus de temps
00:59:31madame la députée
00:59:32la parole est à présent
00:59:34à monsieur Mathieu Bloch
00:59:35pour le groupe UDR
00:59:36merci madame la présidente
00:59:40monsieur le premier ministre
00:59:42les français découvrent
00:59:44avec stupéfaction
00:59:45le projet porté par l'Elysée
00:59:47d'instaurer un label
00:59:48de fiabilité
00:59:49des médias
00:59:50dits dignes de confiance
00:59:52le président de la république
00:59:54entend distinguer
00:59:55les bons et mauvais médias
00:59:56dans une dérive illibérale
00:59:58historique et grave
00:59:59hier soir
01:00:00dans sa croisade cathodique
01:00:02l'Elysée a publié
01:00:04une vidéo caricaturale
01:00:05révélant surtout
01:00:06l'obsession du chef de l'Etat
01:00:08pour les médias
01:00:09qui refusent de repeindre
01:00:10en rose
01:00:11le bilan exécrable
01:00:13des gouvernements
01:00:14macronistes
01:00:14chaos sécuritaire
01:00:16et migratoire
01:00:17isolement diplomatique
01:00:19services publics affaiblis
01:00:21soumission à madame
01:00:22von der Leyen
01:00:23faillite massive
01:00:24des entreprises
01:00:25disparition
01:00:26de notre souveraineté
01:00:27alimentaire
01:00:28effondrement
01:00:29du pouvoir d'achat
01:00:30des français
01:00:31crise budgétaire
01:00:32et démocratique
01:00:33profonde
01:00:34la macronie
01:00:35en déliquescence
01:00:37cherche aujourd'hui
01:00:38par un label officiel
01:00:39à obtenir l'image
01:00:41que les faits
01:00:41ne lui ont jamais accordé
01:00:43comment ne pas souligner
01:00:45l'incohérence
01:00:45d'un président
01:00:46qui à l'international
01:00:47se pose en défenseur
01:00:48de la liberté des peuples
01:00:50et qui en France
01:00:51envisage
01:00:52un mécanisme
01:00:53qui reprend
01:00:54des logiques
01:00:54du glavelit
01:00:55organe chargé
01:00:56de filtrer
01:00:57surveiller
01:00:58et censurer
01:00:58l'information
01:00:59en union soviétique
01:01:00Sommes-nous prêts
01:01:02à recréer
01:01:03sous couvert
01:01:03d'une prétendue lutte
01:01:05contre la désinformation
01:01:06une version française
01:01:07du ministère
01:01:08de la vérité
01:01:09décrit par George Orwell
01:01:10il y a 75 ans
01:01:12et tristement
01:01:13illustré
01:01:13par l'histoire
01:01:14Monsieur le Premier Ministre
01:01:16allez-vous renoncer
01:01:17à ce nouveau
01:01:18Nutri-Score
01:01:19macronien
01:01:20mettant en danger
01:01:21la liberté
01:01:22et le pluralisme
01:01:23l'Elysée
01:01:24va-t-il retirer
01:01:25son tweet
01:01:25insultant
01:01:26une chaîne
01:01:27de télévision
01:01:27privée
01:01:28et présenter
01:01:29des excuses
01:01:30Merci beaucoup
01:01:34Monsieur le député
01:01:35la parole est à
01:01:36Madame Rachida Dati
01:01:37ministre de la Culture
01:01:39Madame la Présidente
01:01:44Mesdames et Messieurs
01:01:45les députés
01:01:46Monsieur le député
01:01:46rien que ça
01:01:48rien que ça
01:01:50présenter
01:01:51des excuses
01:01:51et insulter
01:01:52c'est vous
01:01:53qui insultez
01:01:53la démocratie
01:01:54et qui insultez
01:01:57les institutions
01:01:58vous parlez
01:01:59de dictature
01:02:00d'autoritarisme
01:02:01ne prenez pas
01:02:02vos rêves
01:02:03pour une réalité
01:02:03nous en sommes loin
01:02:05donc je le répète
01:02:07je pense avoir été
01:02:08très clair
01:02:09mais je vais le refaire
01:02:10très clairement
01:02:11et de manière
01:02:12très autoritaire
01:02:14jamais le président
01:02:16de la République
01:02:16ou le gouvernement
01:02:17n'ont eu comme projet
01:02:19ou l'idée
01:02:19de labelliser un média
01:02:21jamais
01:02:22donc je ne sais pas
01:02:23comment vous le dire
01:02:23je vous l'aurais dit
01:02:24c'est clair et net
01:02:26ça n'a jamais été notre projet
01:02:27c'est peut-être le vôtre
01:02:29ça n'est pas le nôtre
01:02:30ça c'est une réalité
01:02:31ensuite
01:02:32quelle est la priorité
01:02:33du président de la République
01:02:34vous avez vu
01:02:35à quoi il s'intéresse
01:02:36aux effets néfastes
01:02:38des réseaux sociaux
01:02:39et des contenus diffusés
01:02:41sans aucun contrôle
01:02:42sur la santé
01:02:43et la santé mentale
01:02:45de notre jeunesse
01:02:45vous êtes pour ou contre
01:02:47vous êtes pour ou contre
01:02:48qu'on déforme
01:02:49et qu'on protège
01:02:50notre jeunesse
01:02:50je suis pour
01:02:51qu'on déforme
01:02:52cette jeunesse
01:02:52qui effectivement
01:02:53a préservé
01:02:55de ces contenus
01:02:56complètement
01:02:57fous et viraux
01:02:58et qui bénéficie aussi
01:02:59d'ingérences étrangères
01:03:01là est le scandale
01:03:02vous devriez être avec nous
01:03:04pour pouvoir le dénoncer
01:03:05et porter cette politique
01:03:07donc jamais
01:03:08de labellisation
01:03:08de la part d'Etat
01:03:09et d'abord
01:03:10certains groupes
01:03:11médiatiques
01:03:12de presse
01:03:13ont souhaité
01:03:13une certification
01:03:14est-ce que c'est
01:03:15à notre initiative
01:03:16ils souhaitent
01:03:17une certification
01:03:18pour garantir
01:03:19une certaine déontologie
01:03:20et ça vaut
01:03:21pour tous les médias
01:03:22traditionnels
01:03:23qu'ils soient de droite
01:03:24ou de gauche
01:03:25donc nous devrions
01:03:27être ensemble
01:03:27pour défendre
01:03:29justement
01:03:29cette liberté
01:03:30de la presse
01:03:30et la protection
01:03:32de cette garantie
01:03:33déontologique
01:03:34pour les journalistes
01:03:35Merci beaucoup
01:03:37Madame la Ministre
01:03:38Monsieur le député
01:03:38Madame la Ministre
01:03:40la vidéo d'hier soir
01:03:42ne visait pas du tout
01:03:43le contrôle de la jeunesse
01:03:44sur les réseaux sociaux
01:03:45mais s'en prenait
01:03:46concrètement
01:03:46un média
01:03:48un média télévisuel
01:03:49et ce n'est pas du tout
01:03:50notre projet à nous
01:03:51que de labelliser
01:03:52les médias
01:03:52Merci beaucoup
01:03:54Monsieur le député
01:03:55la parole est à présent
01:03:56à Monsieur Christophe Barthès
01:03:57pour le Rassemblement National
01:03:59Merci Madame la Présidente
01:04:04Madame la Ministre
01:04:04de l'Agriculture
01:04:05le 15 novembre dernier
01:04:06des milliers de viticulteurs
01:04:08se sont rassemblés
01:04:08à Béziers
01:04:09pour crier leur détresse
01:04:10quelques jours plus tard
01:04:11vous êtes rendus
01:04:12dans les rôles
01:04:13pour leur répondre
01:04:14et annoncer des mesures
01:04:15dont une aide
01:04:15à l'arrachage
01:04:16de 130 millions d'euros
01:04:17je salue cette réponse rapide
01:04:19mais permettez-moi
01:04:20d'exprimer
01:04:21au nom des viticulteurs
01:04:22au doigt
01:04:22une inquiétude légitime
01:04:24cette aide doit être inscrite
01:04:26dans le projet
01:04:26de loi de finances
01:04:27or
01:04:28dans le climat politique actuel
01:04:30le risque de rejet
01:04:31pur et simple
01:04:32du budget
01:04:32est réel
01:04:33si cela devait arriver
01:04:34ces 130 millions d'euros
01:04:35s'envoleraient
01:04:36concrètement
01:04:37comptez-vous garantir
01:04:39que ces crédits
01:04:40seront bien versés
01:04:41même en cas de rejet
01:04:42du budget
01:04:42quelle voie alternative
01:04:44avez-vous prévu
01:04:44un décret
01:04:46un fonds d'urgence
01:04:47spécifique
01:04:47les viticulteurs
01:04:49ont besoin
01:04:49de certitude
01:04:50pas d'espérance
01:04:51l'arrachage
01:04:52n'est qu'un pensement
01:04:53il permet
01:04:54à ceux qui le souhaitent
01:04:55de partir dignement
01:04:56et c'est indispensable
01:04:57mais il ne résout rien
01:04:58pour ceux qui veulent continuer
01:05:00où sont les mesures
01:05:01d'accompagnement
01:05:02où est le grand plan
01:05:03de reconversion
01:05:04que nous appelons
01:05:05de nos voeux
01:05:05ces sujets sont sur la table
01:05:07depuis bien longtemps
01:05:08les viticulteurs
01:05:09ont réclamé
01:05:10de la simplification
01:05:11et la suppression
01:05:12pure et simple
01:05:12de l'ANSES
01:05:13qu'en est-il
01:05:14mais surtout
01:05:15madame la ministre
01:05:16soyons lucides
01:05:17le coeur du problème
01:05:18c'est que les français
01:05:19boivent de moins en moins
01:05:20de vin
01:05:21la consommation
01:05:22s'effondre
01:05:22et nous laissons faire
01:05:23le vin est mis
01:05:25sur le même plan
01:05:26que les alcools forts
01:05:27on lui colle
01:05:28des messages sanitaires
01:05:29terrifiants
01:05:29et la quasi-totalité
01:05:31des publicités
01:05:32sont interdites
01:05:32alors même
01:05:33que la promotion
01:05:34de la bière
01:05:34ou des alcools forts
01:05:35est autorisée
01:05:36c'est une aberration
01:05:37à la fois économique
01:05:38mais aussi culturelle
01:05:40mais quand défendrez-vous
01:05:42enfin au niveau national
01:05:43et européen
01:05:43la spécificité du vin
01:05:45produit de terroir
01:05:46et de modération
01:05:46et non un alcool
01:05:48comme les autres
01:05:48face à la stigmatisation
01:05:50permanente
01:05:51car lancerez-vous
01:05:52une véritable campagne
01:05:53de valorisation
01:05:54de notre patrimoine viticole
01:05:57madame la ministre
01:05:58pouvez-vous nous donner
01:05:59l'assurance
01:05:59à nos viticulteurs
01:06:01que même si le budget
01:06:02n'est pas adopté
01:06:03l'Etat ne les abandonnera pas
01:06:04je vous remercie
01:06:05merci beaucoup
01:06:06monsieur le député
01:06:07la parole est à madame Annie
01:06:08Gennevard
01:06:09ministre de l'agriculture
01:06:10merci madame la présidente
01:06:14mesdames et messieurs
01:06:15les députés
01:06:16monsieur le député
01:06:17Christophe Barthès
01:06:18je partage évidemment
01:06:20vos préoccupations
01:06:21concernant la visiculture
01:06:23j'ai eu l'occasion
01:06:23en répondant
01:06:24à la présente question
01:06:25de rappeler
01:06:27quelles avaient été
01:06:27les mesures annoncées
01:06:29lors du Cité-Vie
01:06:30je vous ai vu dans l'Aude
01:06:31après les terribles incendies
01:06:33qui ont ravagé
01:06:34les corbières
01:06:35et qui nous ont plongé
01:06:36dans la plus grande
01:06:37déconsternation
01:06:37parce que c'est un malheur
01:06:38de plus
01:06:39pour la viticulture française
01:06:41qui est affrontée
01:06:42vous l'avez dit
01:06:43à la surproduction
01:06:44à la déconsommation
01:06:45et il faut
01:06:47évidemment
01:06:48le vin
01:06:50c'est une éducation
01:06:51il faut pouvoir éduquer
01:06:52à ce merveilleux patrimoine
01:06:55que sont les vins français
01:06:58mais monsieur le député
01:06:59vous vous inquiétez
01:07:01du sort
01:07:02des 130 millions
01:07:03que j'ai annoncé
01:07:03au Cité-Vie
01:07:04et qui ont pour objet
01:07:06de réduire
01:07:07le potentiel
01:07:08de production
01:07:08excédentaire
01:07:09de la vie
01:07:10de française
01:07:10vous vous préoccupez
01:07:12de savoir
01:07:12si cet argent
01:07:13sera véritablement disponible
01:07:15au cas
01:07:16où le budget
01:07:16ne serait pas voté
01:07:18mais monsieur le député
01:07:19votez le budget
01:07:20votez le budget
01:07:22je sais ce qu'il en a coûté
01:07:24je sais ce qu'il en a coûté
01:07:26à l'agriculture
01:07:27le fait que le budget
01:07:28n'ait pas été adopté
01:07:29l'an dernier
01:07:30l'agriculture
01:07:31y a beaucoup perdu
01:07:32il vous appartient
01:07:33d'éviter que cela
01:07:34ne se reproduise
01:07:35merci beaucoup
01:07:37madame la ministre
01:07:38la parole est à présent
01:07:41madame Sophie Taillé-Pollian
01:07:43pour le groupe
01:07:43écologiste et social
01:07:44merci madame la présidente
01:07:48madame la ministre
01:07:49de la culture
01:07:50il y a deux ans
01:07:51après le rachat
01:07:52du journal du dimanche
01:07:53par Vincent Bolloré
01:07:54le président de la république
01:07:56promettait une grande loi
01:07:57sur la liberté de la presse
01:07:59et réunissait
01:07:59des états généraux
01:08:01de l'information
01:08:01qui ont formulé
01:08:03des dizaines de propositions
01:08:04pour l'indépendance éditoriale
01:08:06la lutte contre la concentration
01:08:08la protection
01:08:09du secret des sources
01:08:10le renforcement
01:08:10du service public
01:08:11de l'audiovisuel
01:08:12etc etc
01:08:13depuis la situation
01:08:15s'est aggravée
01:08:16les réseaux sociaux
01:08:17deviennent un terrain
01:08:18d'ingérence étrangère
01:08:19et de manipulation politique
01:08:20le militantisme
01:08:22prend le pas
01:08:23sur le journalisme
01:08:23sur CNews
01:08:24notamment
01:08:25ou le pluralisme interne
01:08:27étant pourtant
01:08:27la règle
01:08:28sur la TNT
01:08:29l'extrême droite
01:08:30exerce une pression inédite
01:08:32et extrêmement forte
01:08:33sur le service public
01:08:34de l'audiovisuel
01:08:35à Challenge
01:08:37Bernard Arnault
01:08:38exige de mettre
01:08:38à la poubelle
01:08:39la charte de déontologie
01:08:40jusqu'à présent
01:08:41en vigueur
01:08:42pour protéger
01:08:43les journalistes
01:08:43des ingérences
01:08:44de leurs propriétaires
01:08:45et que fait le gouvernement
01:08:47rien
01:08:48sinon affaiblir
01:08:49l'audiovisuel public
01:08:50pendant que la liberté
01:08:51de la presse recule
01:08:52le président de la république
01:08:53fait sa tournée
01:08:54de la PQR
01:08:54et propose
01:08:55une labellisation
01:08:56des médias
01:08:57les esprits honnêtes
01:08:58auront bien compris
01:08:59qu'il ne s'agit pas
01:09:00pour l'état
01:09:01de labelliser
01:09:02mais faut-il confier
01:09:03à des experts
01:09:04le soin de dire
01:09:05quels médias
01:09:05seront bons ou mauvais
01:09:06le risque est évident
01:09:08nous préférons
01:09:09faire confiance
01:09:10aux journalistes
01:09:11face à leurs actionnaires
01:09:12en leur donnant
01:09:13des droits collectifs
01:09:14pour protéger
01:09:15leur déontologie
01:09:15c'est le sens
01:09:16du droit d'agrément
01:09:17que nous défendons
01:09:18depuis plusieurs années
01:09:19Madame la ministre
01:09:21où en est
01:09:22le projet de loi
01:09:24sur les états généraux
01:09:25de l'information
01:09:26nous vous voyons
01:09:27candidate à Paris
01:09:28sur Instagram
01:09:29mais où est
01:09:30la ministre de la culture
01:09:31pour nous soumettre
01:09:32enfin au parlement
01:09:34sa copie
01:09:35pour protéger
01:09:35la liberté de la presse
01:09:37indissociable
01:09:38d'une démocratie
01:09:38en bonne santé
01:09:39Merci beaucoup
01:09:41Madame la députée
01:09:42la parole est à
01:09:43Madame Rachida Dati
01:09:44ministre de la culture
01:09:45Merci Madame la présidente
01:09:48Mesdames et Messieurs
01:09:49les députés
01:09:49Madame la députée
01:09:51alors soit je suis trop là
01:09:52soit je suis pas là
01:09:53ben je suis là
01:09:55voilà
01:09:56donc je sais que certains
01:09:58ne leur en déplaise
01:09:59je suis là
01:10:00et je suis encore là
01:10:01Madame la députée
01:10:02donc sur les états généraux
01:10:04de la presse
01:10:05vous savez très bien
01:10:06qu'à l'initiative
01:10:07du président de la république
01:10:08il a lancé ces états généraux
01:10:10de l'information
01:10:10qui ont conduit à des conclusions
01:10:12présentées par Bruno Patineau
01:10:13nous les avons intégralement reprises
01:10:15le texte a été transmis
01:10:17au conseil d'état
01:10:18il vient de nous être rendu
01:10:19et il va être présenté
01:10:20très prochainement
01:10:21au conseil des ministres
01:10:22sur tous les sujets
01:10:23notamment sur le contrôle
01:10:25des concentrations
01:10:26il y a deux sujets
01:10:27qui sont liés
01:10:28il y a l'enjeu
01:10:29évidemment du contrôle
01:10:30des concentrations
01:10:31ça fera partie du texte
01:10:33et du débat
01:10:33mais aussi sur les difficultés
01:10:35financières
01:10:36qui concernent évidemment
01:10:39le secteur du média
01:10:40et de la presse
01:10:40ces deux enjeux sont très liés
01:10:42et seront dans le texte
01:10:44sur les états généraux
01:10:45les états généraux
01:10:46de l'information
01:10:47et le texte sera présenté
01:10:48au conseil des ministres
01:10:49prochainement
01:10:49et vous aurez tout le loisir
01:10:51d'en débattre au parlement
01:10:52merci beaucoup madame la ministre
01:10:55madame la députée
01:10:56merci madame la présidente
01:10:58madame la ministre
01:10:58ça fait des semaines
01:10:59des mois
01:11:00que je vous entends dire
01:11:00que ce projet de loi
01:11:01sera présenté
01:11:02très prochainement
01:11:03donc nous attendons
01:11:05et nous souhaitons
01:11:06moi je vous le demande
01:11:06le projet de loi en question
01:11:08si on peut le travailler
01:11:09dès maintenant
01:11:09ce serait formidable
01:11:10merci madame la députée
01:11:12la parole est à ma présence
01:11:14à madame Geneviève Dariussec
01:11:16pour le groupe démocrate
01:11:17à madame la ministre
01:11:18excusez-moi
01:11:18allez-y
01:11:21vous êtes bien là
01:11:23merci madame la présidente
01:11:24pour la liberté d'expression
01:11:25alors
01:11:26madame la députée
01:11:27non mais accélérez
01:11:28le calendrier budgétaire
01:11:31dès que le budget est passé
01:11:32je suis à vous
01:11:33merci beaucoup
01:11:37madame la ministre
01:11:38la parole est à madame
01:11:39Geneviève Dariussec
01:11:40pour le groupe démocrate
01:11:41merci madame la présidente
01:11:45monsieur le premier ministre
01:11:46madame la ministre
01:11:47en charge des personnes handicapées
01:11:49chers collègues
01:11:50alors moi je fais écho
01:11:52à ce qu'a dit tout à l'heure
01:11:53notre collègue Gernigon
01:11:55et je crois qu'il faut saluer
01:11:56les bonnes nouvelles
01:11:57il faut saluer les bonnes nouvelles
01:11:59et les avancées concrètes
01:12:01pour nos concitoyens
01:12:01et ce 1er décembre
01:12:02est important
01:12:03avec le remboursement annoncé
01:12:05des fauteuils roulants
01:12:06pour les personnes handicapées
01:12:07lors de la 6ème conférence nationale
01:12:11du handicap de 2023
01:12:12que j'ai eu l'honneur
01:12:13de préparer
01:12:14le président de la république
01:12:16a annoncé
01:12:17le remboursement
01:12:18des fauteuils
01:12:19qui était pour lui
01:12:20une priorité
01:12:21et ce 1er décembre
01:12:22est une date importante
01:12:24pour ces personnes
01:12:25importante
01:12:26parce que vivre
01:12:27avec un fauteuil adapté
01:12:28pour certains
01:12:29c'est tout simplement vivre
01:12:30vivre avec plus d'autonomie
01:12:32vivre avec plus de moyens
01:12:35de se déplacer dans l'espace
01:12:39et c'est une véritable avancée
01:12:41et puis ça va peut-être
01:12:43nous permettre
01:12:43de ne plus avoir honte
01:12:44parce que je dois vous avouer
01:12:46que j'avais un peu honte
01:12:47de voir toutes les demandes
01:12:50de financement en ligne
01:12:52pour venir aider les personnes
01:12:54en situation de handicap
01:12:55dans une France
01:12:57pour laquelle la solidarité
01:12:59est une valeur première
01:13:01donc nous remplissons
01:13:04vraiment quelque chose
01:13:05qui était important
01:13:06alors je veux saluer
01:13:07tous les acteurs
01:13:08vous madame la ministre
01:13:09mais également
01:13:10tous ceux qui ont participé
01:13:12ils ont été nommés
01:13:14tout à l'heure
01:13:14je n'y reviendrai pas
01:13:15mais moi j'ai une question
01:13:16qui déborde ce pan-là
01:13:18c'est que ces personnes
01:13:19en fauteuil
01:13:20devront se déplacer
01:13:21où en est-on
01:13:21de l'accessibilité
01:13:22l'accessibilité
01:13:23des espaces publics
01:13:25l'accessibilité
01:13:26des commerces
01:13:26où il y avait
01:13:27dans cette CNH
01:13:28un milliard et demi
01:13:29prévu sur cinq ans
01:13:31merci de votre réponse
01:13:32madame la ministre
01:13:33merci beaucoup
01:13:34madame la députée
01:13:35la parole est à madame
01:13:36Charlotte Parmentier-Lecoq
01:13:37ministre en charge
01:13:38de l'autonomie
01:13:39et des personnes handicapées
01:13:41merci madame la présidente
01:13:43madame la ministre
01:13:45Dariussec
01:13:45merci beaucoup
01:13:46de votre question
01:13:46et puis d'abord
01:13:47merci à vous
01:13:48d'avoir porté
01:13:49avec le président
01:13:50de la République
01:13:51en 2023
01:13:52cette proposition
01:13:53très forte
01:13:53qui était très attendue
01:13:55déjà depuis plus de 20 ans
01:13:56par nos concitoyens
01:13:58en situation de handicap
01:13:59parce que le fauteuil roulant
01:14:01c'est un peu
01:14:02le prologement
01:14:03du corps
01:14:04et donc
01:14:04c'est indispensable
01:14:06pour pouvoir exercer
01:14:07pleinement sa citoyenneté
01:14:08c'est donc une réforme
01:14:09d'autonomie
01:14:10c'est une réforme
01:14:11de justice sociale
01:14:12que vous avez contribué
01:14:14à faire
01:14:17se concrétiser
01:14:18aujourd'hui
01:14:19vous m'interrogez aussi
01:14:20sur l'enjeu
01:14:21de l'accessibilité
01:14:22vous avez raison
01:14:23il n'y a pas de citoyenneté
01:14:25si les personnes
01:14:25ne peuvent pas
01:14:26se déplacer partout
01:14:27librement
01:14:28c'est d'ailleurs
01:14:28pourquoi
01:14:29l'ancien Premier ministre
01:14:31François Bayrou
01:14:32lors du comité
01:14:33interministériel
01:14:34de mars
01:14:34avait souhaité
01:14:35que l'accessibilité
01:14:37soit bien aussi
01:14:38la thématique prioritaire
01:14:39et reprenne
01:14:41que l'ensemble
01:14:41du gouvernement
01:14:42reprenne un certain
01:14:43nombre d'engagements
01:14:44c'est ce que nous faisons
01:14:45l'ensemble des ministres
01:14:47continue d'être
01:14:47mobilisé pleinement
01:14:49sur cette question
01:14:49le ministre des transports
01:14:52par exemple
01:14:53nous continuons
01:14:54de rendre accessible
01:14:55l'ensemble des gares
01:14:57mais c'est aussi
01:14:58l'ensemble des membres
01:14:59du gouvernement
01:14:59sur les hôpitaux
01:15:01les prisons
01:15:02les tribunaux
01:15:03l'ensemble
01:15:04des bâtiments
01:15:05prioritaires
01:15:06qui font l'objet
01:15:07là aussi
01:15:08de travaux
01:15:09et de développement
01:15:10d'accessibilité
01:15:12et puis
01:15:12j'ai souhaité
01:15:13qu'on puisse
01:15:14donner aussi
01:15:16aux élus locaux
01:15:17tous les moyens
01:15:18pour pouvoir
01:15:19développer des solutions
01:15:20d'accessibilité
01:15:21et ainsi
01:15:22créer une boîte
01:15:24à outils
01:15:24d'accessibilité
01:15:25parce que
01:15:25nos élus locaux
01:15:26portent partout
01:15:27de très intéressantes
01:15:29solutions
01:15:30très concrètes
01:15:31et je crois
01:15:32que
01:15:32dans la perspective
01:15:33des municipales
01:15:35qu'ils s'annoncent
01:15:35il est indispensable
01:15:36que chaque projet
01:15:37pour les municipales
01:15:39comporte une dimension
01:15:40d'accessibilité
01:15:41et d'inclusion
01:15:42c'est la condition
01:15:44sine qua non
01:15:44d'une société
01:15:45pleinement inclusive
01:15:46merci madame la ministre
01:15:48la séance des questions
01:15:49au gouvernement
01:15:50est terminée
01:15:51la séance est suspendue
01:15:52d'accessibilité
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