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  • il y a 15 heures
Le journaliste, Marc Eynaud, parle du nombre grandissant de mineurs impliqués dans des actes terroristes : «On attaque les jeux vidéos parce qu’on ne veut pas viser la réelle responsabilité des parents, mais aussi la responsabilité des origines familiales».

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Transcription
00:00Absolument, et qu'ils ne veulent pas le faire.
00:01C'est tellement plus commode d'accuser les jeux vidéo.
00:04L'avantage des jeux vidéo, c'est que quand on accuse les jeux vidéo...
00:05Qui existait déjà il y a 30 ans et qui ne donnaient pas forcément ces générations.
00:08Moi, j'ai un peu joué aux jeux vidéo quand j'étais adolescent.
00:11Ça ne m'a pas donné des idées, notamment d'aller attaquer une synagogue.
00:17Vous voyez, ça n'a aucun sens.
00:18En fait, là, on attaque les jeux vidéo parce qu'on n'a pas du tout envie
00:20de viser la réelle responsabilité des parents et des origines familiales.
00:24Un de ces deux jeunes vient d'une famille tchétchène,
00:26donc on peut supposer qu'il a grandi dans un berceau, dans un environnement.
00:29Déjà, légèrement antisémite.
00:31Quand on connaît la pensée du tchétchène moyen, on peut supposer que,
00:34tendanciellement, il y avait déjà ça.
00:36Deuxièmement, c'est un garçon qui est arrivé en France,
00:38qui en a tchétchénie, pour fuir son père violent.
00:40Donc déjà, on peut parler d'un enfant présentant un certain déséquilibre,
00:43qui s'est déscolarisé, enfermé dans les jeux vidéo,
00:46donc enfermé dans une espèce d'instance d'anéité, une frustration,
00:49qui fait qu'effectivement, on est à la portée du premier prédicateur venu.
00:52Prédicateur, pardon, mais le lapsus se marche dans les deux sens.
00:55Ça, c'est le premier point.
00:56Et le deuxième point, pourquoi est-ce qu'effectivement, ces gens vont les repérer, ces jeunes-là ?
01:00Parce que déjà, ils sont totalement asociaux, déscolarisés, seuls, sans but dans la vie,
01:05et surtout, ils n'ont aucune trace, ils n'ont pas de quasi-judiciaire,
01:07ils sont absolument intraçables et invisibles, entre guillemets, à moins.
01:10À moins d'être tombés sous l'œil d'une patrouille du web, entre guillemets,
01:14eh bien, ce sont des profils.
01:15À partir du moment, s'ils n'avaient pas balancé une vidéo comme ça,
01:17en expliquant ce qu'ils allaient faire,
01:19eh bien, peut-être que les renseignements ne les auraient pas interpellés.
01:21Et d'ailleurs, ils le disent eux-mêmes.
01:22Si ça se trouve, ils ne seraient même pas passés à l'acte,
01:23mais la présentation, la mise en scène est tellement macabre
01:26qu'on préfère fonctionner de manière préservative.
01:28Ils ont bien raison.
01:29En fait, si vous voulez, et face à cela,
01:31face à cette jeunesse totalement perdue, acculturée,
01:33et totalement ensauvagée, eh bien, on a des pouvoirs publics.
01:36Ils sont perdus parce qu'on veut bien qu'est-ce qu'on a d'accord ?
01:37Oui, parce qu'on veut bien qu'ils sont perdus,
01:38parce que, justement, on va dire, c'est les jeux vidéo,
01:41c'est les réseaux sociaux, c'est des facteurs qui, finalement,
01:43n'expliquent pas du tout la réalité.
01:46On est face à une jeunesse totalement ensauvagée,
01:47qui, encore une fois, je le rappelle,
01:49on a des gamins de 12 ou 13 ans qui pratiquent des viols punitifs
01:52contre des petites enfants juifs de 12 ans.
01:54Enfin, je veux dire, face à cela, on est en train d'essayer.
01:55Est-ce qu'on fait un centre d'éducation fermée ?
01:57Est-ce qu'ils réparent, ils cassent ?
01:59Enfin, je veux dire, on est au-delà de ça, en fait.
02:00Sous-titrage Société Radio-Canada
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