Une nouvelle taxe de 15 euros par passager sur les croisières internationales en France pourrait générer 75 millions d'euros par an pour la protection des littoraux. Bien que soutenue par les républicains et la gauche, cette mesure rencontre l'opposition du gouvernement. Le secteur des croisières, en plein essor avec 35 millions de passagers attendus en 2024, pourrait être affecté, mais l'impact sur les ports français comme Marseille reste incertain.
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00:00Sur les croisières internationales, 15 euros par passager et par escale en France pour un rendement estimé à 75 millions par an afin de financer la protection des littoraux.
00:12Alors même si cette mesure doit poursuivre son chemin législatif, ce qui est intéressant c'est qu'elle a été proposée par les Républicains et votée avec le soutien de la gauche malgré l'opposition du gouvernement.
00:23C'est l'application du principe polver-payeur, principe déjà appliqué dans plusieurs ports européens et internationaux déjà, sachant que le secteur pollue toujours mais quand même beaucoup moins qu'il y a 10 ans, notamment lorsque les navires sont à quai.
00:37Est-ce que cette taxe, si le budget était adopté, pourrait freiner l'activité des croisiéristes ?
00:42Non, pas franchement parce que c'est une activité qui est aujourd'hui véritablement en plein boom.
00:4735 millions de croisiéristes dans le monde en 2024, on a largement dépassé les chiffres qui étaient, les plafonds précédents qui étaient avant le Covid.
00:59Songez que sur 10 ans, la fréquentation des croisières a augmenté plus vite que le trafic aérien.
01:05Surtout, la croisière attire un public de plus en plus jeune, l'âge moyen c'est 46 ans aujourd'hui, c'était 49 ans il y a encore 5 ans.
01:14Non, non, c'est plutôt une clientèle jeune avec une offre aussi de plus en plus thématisée, ça c'est le grand créneau maintenant des croisiéristes.
01:23Donc si vous voulez faire une croisière sur l'histoire, sur le yoga, sur la cuisine, sur Disney, une croisière hard rock, etc.
01:32Une croisière pour trouver l'amour de votre vie, tout ça c'est possible.
01:37Attendez, attendez, il y a des croisières dating ?
01:38Je ne peux même pas vous dire les thématiques qu'il y a parfois et qui dépasseraient ce qu'un public peut entendre à 7h du matin.
01:52Bien sûr, tout ça sur des bateaux un peu plus petits que les mastodontes de 5000 passagers et dans des régions de plus en plus variées aussi.
02:00Il faut savoir que si ça cartonne les croisières, c'est parce que ça se développe très très vite en Asie notamment.
02:06Est-ce qu'il n'y a pas un risque en taxant justement les croisières que les compagnies décident d'éviter les ports français ?
02:13Alors ça, c'est le principal risque effectivement, surtout pour que c'est beaucoup de compagnies.
02:19En fait, il n'y a pas de grandes compagnies françaises de croisières à part le ponant, mais ce sont des bateaux, c'est très haut de gamme.
02:26Alors que les grandes compagnies, alors que la France est quand même présente sur toutes les mers du monde.
02:31Donc c'est un peu dommage, c'est une activité qu'on sous-exploite.
02:34Mais bref, c'est pour les ports que ça risque d'être embêtant.
02:36Marseille par exemple, c'est le port numéro un des croisières en France, devant Le Havre, devant Cannes, Ville-Franche-sur-Mer ou Ajaccio.
02:43Marseille, c'est 70 à 200 millions d'euros par an de recettes.
02:47Pour une ville comme Ajaccio, c'est une trentaine de millions d'euros par an.
02:51Et une escale en moins, c'est se priver de plusieurs centaines, voire milliers de passagers qui déboursent en moyenne,
02:56chacun entre 60 et 70 euros pour se restaurer, visiter des musées ou acheter des souvenirs.
03:04Donc attention, oui par jour, 60 à 70 euros par jour.
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