00:00Écoutez, lorsqu'il y a eu l'agression, Thaïs, la première agression, on va dire, raciste qu'il a subie,
00:09c'est celle qu'il vient de vous raconter, où il a été étranglé dans le bus.
00:14Les parents sont quand même venus jusqu'à devant notre domicile nous dire qu'ils votaient un certain parti politique
00:22et ça a été des insultes, des menaces et ils ont même été jusqu'à aller à l'école pour demander à ce que Thaïs soit exclu de la classe.
00:34– Attendez, attendez, je prends, attendez, Madame Pruvaux, qu'on comprenne bien, c'est-à-dire que les parents des harceleurs
00:41sont venus devant chez vous, en fait vous dire quoi ? On est chez nous, voilà ce que l'on vote et vous n'êtes pas chez vous, c'est ça qu'on vous a dit ?
00:51– C'est ça, exactement. – C'est-à-dire, en quel terme est-ce que ça vous a été dit ?
00:54– Ce à quoi j'ai répondu… – En quel terme ça vous a été dit précisément ?
00:57– On m'a dit clairement, on m'a dit, nous on vote Front National et on ne veut pas que notre fils soit au contact de votre fils qui est noir.
01:08– Oui, elle a décidé qu'elle ne voulait pas de noir et d'étranger dans son village.
01:11– Et qu'elle ne voulait pas d'étranger dans son village.
01:14– Oui, on est dans une zone rurale, c'est ça ?
01:16– Oui, on est dans une zone rurale de l'Oise, mais quand même à proximité de grande ville.
01:25On n'est quand même pas dans des campagnes isolées et c'est quand même…
01:30J'estime que même à notre époque, zone rurale ou pas, tenir ce genre de discours, ça n'a pas lieu d'exister en fait.
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