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  • il y a 11 heures

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00:00La grande interview sur CNews et Europa, mon invité est eurodéputé, il est également vice-président exécutif DLR.
00:07Bonjour et bienvenue François-Xavier Bellamy.
00:09Merci beaucoup.
00:10Merci de votre présence.
00:11Qu'est-ce qui sera jugé à l'avenir comme une information sérieuse ou pas ?
00:15Comme un média bon ou pas, va-t-on vers une labellisation de l'information comme le veut le président ?
00:21Emmanuel Macron qui dit vouloir, François-Xavier Bellamy, protéger la démocratie quand d'autres s'inquiètent au contraire.
00:26D'un retour vers l'ORTF, et vous, qu'en pensez-vous ?
00:29Ce qui est absolument fascinant dans ce débat, c'est qu'on puisse prétendre protéger la démocratie en en reniant son principe.
00:37Le principe de la démocratie, le principe fondamental, le seul qui compte, le seul qui vaille, c'est la liberté.
00:43La liberté qui consiste précisément à garantir aux citoyens le pluralisme de l'information pour qu'ils aient la liberté de s'informer comme ils le souhaitent.
00:53Notre vrai défi aujourd'hui, ce qui abîme le débat public, ce qui fragilise notre capacité de dialoguer, de débattre et d'affronter nos inévitables divergences d'opinion,
01:07parce que c'est ça la démocratie, c'est le pluralisme.
01:09Ce n'est pas la fin des clivages, c'est la réalité du clivage.
01:12Ce qui fragilise la démocratie, c'est la crise de l'école, c'est la crise de l'éducation.
01:16Ce qu'il faut, c'est que tous les citoyens de ce pays aient accès à une éducation qui leur permette d'avoir, en recevant les fondamentaux de la culture et de la connaissance,
01:25la raison critique pour pouvoir s'informer.
01:27Et ensuite, qu'on les laisse libres, qu'on les laisse libres.
01:29On ne va pas demander à l'État, on ne va pas demander à quelque agence que ce soit, à quelque organisme possible.
01:34Comme par exemple, Reporters sans frontières, citons cet épisode d'Emmanuel Macron qui semble trouver l'arcan un petit moré
01:40lorsque l'agent audiovisuel a désavoué les conclusions de Reporters sans frontières,
01:45notamment sur CNews, mais plus largement.
01:47Quelle tentation y voyez-vous ?
01:49Je comprends que c'est un problème de liberté fondamentale, mais quelle tentation y voyez-vous de la part du président ?
01:53Mais la tentation, elle est très très facile à comprendre.
01:56Pendant des années, peut-être des décennies en France, il y a un camp politique,
02:01il y a une vision du monde qui a eu le monopole de l'information et le monopole du débat public,
02:08de l'organisation du débat public.
02:10Et ce camp, aujourd'hui, a perdu ce monopole.
02:13Parce que le pluralisme est revenu par le fait que de nouveaux médias se sont développés,
02:18le fait que de nouveaux discours se sont affirmés.
02:20La gauche pensait être certaine de régner pour toujours sur l'information.
02:26Et aujourd'hui, il y a d'autres voix, dont la vôtre.
02:29Et c'est précisément ce qui dérange d'autres médias, dont le vôtre.
02:32C'est ce qui dérange ce camp qui aurait voulu garder pour toujours cette possibilité d'être le seul à dire le vrai et le bien.
02:39Prenons un exemple précis, François-Xavier Bellamy.
02:42Et par exemple, on montre l'impact que cela peut avoir pour les politiques que vous êtes.
02:46Par exemple, le lien entre délinquance et immigration, il est basé sur des chiffres, c'est têtu.
02:52Et pourtant, par exemple, le ministre de l'Intérieur, Laurent Lunez, hier, sur ce sujet et d'autres,
02:57mais d'abord sur ce sujet, refuse de faire le lien.
02:59Il dit, moi je suis là pour contrer la délinquance,
03:02je suis à la tête d'un ministère d'Hommes et de Femmes pour servir les Français,
03:06mais je ne fais pas ce lien parce qu'il est stigmatisant.
03:09Que lui répondez-vous ?
03:10Est-ce que ça peut faire partie justement des informations qui, demain,
03:13pourraient ne pas être considérées comme étant labellisées ?
03:16En tous les cas, ce qui est absolument certain, c'est que notre devoir, c'est de regarder les faits.
03:20Et là, pour le coup, il ne s'agit pas de dire ce que nous voudrions que les faits soient.
03:25Parce que c'est ça la tentation qui est aujourd'hui en jeu derrière le rêve,
03:29de contrôler les médias pour qu'ils ne disent que ce que ceux qui sont au pouvoir ont envie d'entendre.
03:36Le ministre de l'Intérieur connaît mieux que personne les chiffres qui sont ceux de son propre ministère,
03:42ou bien les chiffres du ministère de la Justice,
03:44qui nous dit qu'aujourd'hui, les étrangers sont massivement surreprésentés dans la population carcérale,
03:50dans les personnes qui sont aujourd'hui en prison.
03:52Comment le nier ? Comment nier cette réalité ?
03:55Elle est sous nos yeux et elle est visible non seulement dans la réalité des chiffres disponibles en France,
04:02mais dans tous les pays européens, dans tous les pays européens,
04:05qui souvent, pour beaucoup d'entre eux, étudient avec plus de courage et documentent avec plus de fiabilité
04:10cette corrélation absolument évidente.
04:13Le même ministre de l'Intérieur, François-Xavier Bellamy, Laurent Nunez,
04:16et c'est quand même un sujet important, il concerne des mineurs, des fillettes, sur l'interdiction du voilement.
04:21D'ailleurs, ça divise le gouvernement.
04:22Hier, ici même, dans l'émission Le Grand Rendez-vous,
04:25Aurore Berger est favorable à cette interdiction,
04:28quand Laurent Nunez estime là encore, et il emploie ce mot,
04:31que ce serait stigmatisant, qu'on pourrait stigmatiser,
04:33qu'on risquerait de stigmatiser une partie de la population musulmane.
04:37Que lui répondez-vous ?
04:38Moi, ce qui m'inquiète beaucoup, c'est que je me dis qu'aujourd'hui,
04:41on ne pourrait pas refaire la loi sur le voile à l'école.
04:44Cette loi, elle a été pourtant déterminante.
04:47Et elle a été déterminante...
04:48Je veux dire que quelques années plus tard, on ne pourrait pas la faire,
04:50donc ce serait un recul...
04:51Mais je vois l'ampleur des résistances sur un sujet comme celui-là.
04:54Évidemment, faire la loi sur le voile à l'école,
04:56ça n'était pas stigmatiser les musulmans.
04:58C'était garantir la liberté de notre éducation.
05:01On y revient face à toutes les pressions communautaires.
05:04C'était garantir aussi que des enfants puissent grandir librement
05:07pour pouvoir choisir demain la religion qu'ils veulent et leur manière de la pratiquer.
05:13Et je crois que notre devoir, c'est de protéger en France la liberté de conscience.
05:17C'est le discours que nous devons tenir d'ailleurs à tous nos compatriotes
05:20qui sont de confession musulmane, que nous devons partager avec eux.
05:24C'est une immense chance de vivre dans un pays comme la France
05:26qui protège la liberté de conscience.
05:28En France, vous pouvez être musulman.
05:31Ce qui ne veut pas dire que dans tous les pays musulmans,
05:33vous puissiez être chrétien.
05:34Aujourd'hui, dans la plupart des pays musulmans du monde,
05:37il est très difficile d'être chrétien et de revendiquer sa religion.
05:41En France, vous pouvez être musulman.
05:43Mais la condition pour cela,
05:44c'est que la liberté de conscience soit absolument protégée.
05:48Et j'ajouterai à cette proposition d'interdire le voile des petites filles,
05:53non seulement cette nécessité impérative de protéger les enfants
05:55pour qu'ils puissent garantir la liberté de leur choix demain.
05:59Mais je crois aussi à une question fondamentale
06:02qui est la protection de la liberté de religion dans notre pays.
06:05La possibilité de quitter sa religion dans notre pays
06:08ou de ne pas la pratiquer comme certains voudraient qu'on le fasse.
06:10Bien sûr, vous parlez des chrétiens,
06:12notamment en terre d'Orient ou en Afrique,
06:14on va en parler avec des situations extrêmement difficiles.
06:16Parlons, pas la comparaison, mais quand même,
06:19des chrétiens, j'allais dire, en Europe et plus singulièrement en France.
06:23Nous approchons des fêtes, des fêtes de Noël.
06:25François-Xavier Balami, c'est aussi malheureusement une période d'inquiétude.
06:27Une arme et des munitions ont été retrouvées sur le marché de Noël de Strasbourg
06:31avec tout ce que cela rappelle comme souvenir malheureusement tragique d'attentat.
06:36On rappelle également que sur le plan de tradition à Béziers,
06:39les militants de la Ligue des droits de l'homme ont protesté
06:41contre l'installation de la crèche dans la mairie.
06:43À Bruxelles, il y a eu une manifestation pro-Gaza en plein marché de Noël,
06:47sans oublier la fameuse crèche sans visage à Bruxelles au nom de l'inclusion.
06:52Comment vous réagissez à ce qui s'apparente à du Noël bashing ?
06:57Vous savez, ça n'est pas d'hier.
06:58Il y a quelques années, j'avais obtenu de la Commission européenne
07:01qu'elle retire son guide de communication pour les fonctionnaires de la Commission
07:05qui leur interdisait de souhaiter Joyeux Noël.
07:08Parce que souhaiter Joyeux Noël, ce ne serait pas inclusif.
07:12Et je crois qu'aujourd'hui, nous devons sauver Noël
07:14parce que c'est précisément la clé pour rappeler justement cette référence commune
07:19qui fait que par notre héritage, et notamment par cet héritage chrétien,
07:23par cette tradition judéo-chrétienne,
07:25nous sommes le continent de la liberté de conscience.
07:27Défendre Noël, ça n'est pas pour les chrétiens,
07:30c'est pour toute notre société et c'est pour tout notre pays.
07:33Et je voudrais dire ma stupéfaction devant le fait que,
07:37au fond, certains ne voient pas que tous les combats sont liés.
07:40La Ligue des droits de l'homme attaque Robert Ménard
07:43parce qu'il met une crèche dans sa mairie.
07:45La même Ligue des droits de l'homme, il y a quelques jours,
07:48attaque le ministère de l'Enseignement supérieur
07:50parce qu'il lance une enquête sur l'antisémitisme à l'université.
07:54Et la Ligue des droits de l'homme refuse cette enquête
07:56sur l'antisémitisme à l'université au motif que, je cite,
08:00« toutes les opinions sont légitimes dans la République ».
08:03Et la même Ligue des droits de l'homme demande aux étudiants et aux professeurs
08:07de ne pas participer à cette enquête
08:10parce que, je cite encore,
08:11« elles pourraient être utilisées contre vous ».
08:13C'est absolument stupéfiant.
08:15Vous voyez bien que tous les combats sont liés
08:17parce que défendre nos racines, c'est défendre la liberté de conscience.
08:21Défendre, aujourd'hui, ce qui fait l'identité de nos pays,
08:25c'est défendre la condition pour pouvoir lutter
08:27contre les pressions islamistes qui s'exercent sur la société.
08:30Et cette résistance, vous la voyez également au Parlement européen,
08:33défendre les chrétiens en terre d'Orient,
08:35ce que fait d'ailleurs en ce moment même le pape Léon XIV au Liban.
08:39Il appelle ces chrétiens d'Orient à rester en terre d'Orient.
08:42Il y a aussi les chrétiens en Afrique et plus largement,
08:45plus singulièrement, pardonnez-moi, au Nigeria.
08:47Vous en avez parlé, vous avez été l'un des seuls.
08:49Il faut le reconnaître.
08:49François-Xavier Bellamy, alors qu'ils connaissent une situation
08:51d'une gravité sans nom,
08:53a porté ce débat au sein du Parlement européen.
08:57Et que vous ont dit certains ?
08:58En particulier, malheureusement, des voix venant de la gauche.
09:02Un député vert, en effet, français,
09:03est intervenu pour dire que demander qu'on parle de ce sujet,
09:07c'était déjà du trumpisme et de la radicalisation d'extrême droite.
09:11Moi, je voudrais vous dire une chose très simple.
09:13Au moment où nous nous parlons, Sonia Mabrouk,
09:15au moment où nous nous parlons en ce moment,
09:17des centaines d'élèves nigériens,
09:20de jeunes enfants,
09:21sont retenus en otage,
09:22menacés dans leur vie,
09:24parce qu'ils ont le tort d'être chrétiens.
09:25Des milliers de personnes au Nigeria
09:27sont menacées des dizaines de morts ces derniers jours.
09:33Mais comment expliquer une si faible mobilisation ?
09:35Et pardon, dans le monde entier,
09:35dans le monde entier,
09:36des millions de personnes persécutées au nom de leur foi.
09:39Où sont les manifestations ?
09:41Où sont les agitations étudiantes ?
09:43Où sont les collectifs de gauche ?
09:46Que font ceux qui, il y a quelques jours encore,
09:52nous expliquaient qu'il fallait tout arrêter
09:53parce qu'il y avait un génocide à Gaza.
09:55On ne les entend pas.
09:56Et donc, la vérité, c'est que derrière cette situation,
09:59il y a en fait la marque de toutes les incohérences
10:04et de toutes les hypocrisies
10:05de ceux qui ne parlent des droits de l'homme.
10:07Pour Gaza, parce que c'est être contre Israël,
10:09et que pour vous, en partie,
10:10ça fleure bon malheureusement à l'antisémitisme.
10:13Bien sûr.
10:13Pour se mobiliser, pour les chrétiens du Nigeria,
10:16il n'y a plus personne.
10:16Du Nigeria, du proche du Moyen-Orient,
10:19de tous ceux qui aujourd'hui sont menacés
10:21parce qu'ils sont proches de l'Europe,
10:24parce que nous avons en commun
10:25cet héritage de civilisation.
10:27L'Europe, aujourd'hui, refuse de regarder en face cette situation.
10:30L'Europe refuse d'agir alors qu'elle en aurait les moyens.
10:33Et moi, je voudrais dire en particulier, d'ailleurs,
10:34puisque nous parlons du Liban aujourd'hui,
10:36à quel point dans cette région du monde,
10:37au proche, au Moyen-Orient,
10:39toute la diplomatie de nos pays européens
10:41devrait s'investir pour permettre aux chrétiens
10:43de rester et de vivre en paix dans cette région.
10:45Toutes les communautés religieuses au Liban
10:47ont les puissances qui les soutiennent.
10:48Les chiites sont soutenus par l'Iran,
10:51les sunnis sont soutenus par l'Arabie saoudite
10:53et par les pays du Golfe.
10:55Et l'Europe, elle refuse d'assumer
10:56sa responsabilité singulière
10:58à l'égard des communautés chrétiennes
11:00qui font pourtant l'âme de ces pays
11:02parce qu'elles en sont les communautés fondatrices
11:04depuis des siècles maintenant.
11:06Il y a aussi ce qui se passe ici même
11:07d'un point de vue politique,
11:08François-Xavier Bellamy,
11:09avec notamment l'agression
11:11avec un œuf du président
11:13du Rassemblement national,
11:14Jordan Bardella.
11:15Il estime, il a estimé hier soir,
11:16sur notre antenne,
11:17qu'il y avait très peu,
11:18très très peu de soutien dans la classe politique.
11:20D'abord, comment vous avez réagi
11:21à cette agression
11:23et comment expliquer
11:24cette atonie,
11:26ce silence de la part des politiques ?
11:28D'abord, je voudrais dire
11:30tout mon soutien à Jordan Bardella
11:31devant cette agression
11:33qui est absolument scandaleuse
11:36et d'autant plus scandaleuse
11:37que celui qui l'a commise
11:38avait déjà agressé Éric Zemmour
11:41il y a quelques mois de cela.
11:42Il avait été condamné pour cette agression
11:45à 500 euros d'amende avec sursis.
11:48C'est-à-dire rien du tout, en fait.
11:51Et évidemment,
11:51comment ne pas voir dans cette passivité
11:54de la justice
11:54une forme d'incitation à recommencer ?
11:57Moi, ce que je trouve le plus frappant,
11:58ce n'est pas seulement
11:59que cela ne suscite pas
12:01l'indignation qu'il faudrait,
12:02mais c'est que sur d'autres plateaux,
12:05dans d'autres médias,
12:06on entend des voix
12:07pour justifier cette agression.
12:09C'est une chroniqueuse sur une autre chaîne
12:11qui affirme, en somme,
12:13qu'il l'aurait cherché,
12:14compte tenu de ses propos
12:15entre guillemets
12:15« violents et islamophobes »
12:16a-t-elle dit ?
12:17Exactement.
12:18Nesrien Slaoui qui explique
12:19que Jordan Bardella
12:19se rend coupable
12:20de violences politiques,
12:22je la cite,
12:22et que, par conséquent,
12:24on pourrait quasiment justifier
12:26une violence
12:27qui l'aurait, en fait, provoquée.
12:29C'est cela qu'il faut entendre
12:30dans sa bouche.
12:31Qu'on puisse imaginer
12:32que quelque discours politique
12:34que ce soit
12:35qui rentre dans le cadre
12:36de la loi,
12:37qui n'a pas été condamné,
12:39qui n'a franchi aucune borne,
12:40qu'un discours politique
12:41qui vous déplaît
12:42légitime la violence en retour,
12:45la violence physique,
12:46la violence concrète,
12:47celle qui est intimide
12:47et qui cherche à faire taire,
12:49cela, évidemment,
12:49c'est absolument intolérable.
12:50Un collègue, si je puis dire,
12:51au Parlement européen,
12:52c'est l'eurodéputé Bernard Guetta
12:55qui a condamné,
12:57mais juste après,
12:58qui minimise l'agression.
13:00Comment il faut réagir
13:01à cela, justement ?
13:03Je pense qu'on est dans un moment
13:05où chacun doit assumer,
13:06encore une fois,
13:07le choix d'un regard très fondamental
13:09sur la question démocratique.
13:10On parlait en commençant
13:11de la liberté d'informer.
13:13La liberté d'informer,
13:14elle n'accepte pas de oui,
13:15mais c'est la liberté tout court.
13:17La défense de notre démocratie
13:19devant la tentation de la violence,
13:21elle n'accepte pas de oui,
13:22mais c'est la condamnation tout court
13:24de toute violence.
13:25Toute violence déjà constitue
13:27une tentative d'intimidation
13:28et c'est exactement
13:29ce que nous devons refuser,
13:31quelle que soit d'ailleurs
13:31la personne qui s'en trouve la victime.
13:34Et aujourd'hui, bien sûr,
13:34Jordan Bardella,
13:36mais le camp ne compte pas.
13:37On se souvient d'ailleurs,
13:38il y a quelque temps,
13:38c'était Prisca Tevno
13:39et c'est tout à fait normal,
13:40il y avait eu un concert
13:41de condamnation de ce qu'elle a dit.
13:43Et heureusement.
13:44Tout à fait.
13:45Sur un plan politique,
13:46il ne faut pas oublier
13:46ce qui se passe,
13:47évidemment,
13:48François-Xavier Bellamy.
13:49Bruno Rotaillot a eu des mots
13:50très sévères
13:50à l'égard du gouvernement.
13:52Il assure que le budget
13:53est le hold-up du siècle.
13:55Il dénonce les combines
13:56entre les socialistes
13:57et Sébastien Lecornu.
13:58Bon, dans ces circonstances,
13:59on ne comprend pas votre position.
14:01Pas la vôtre,
14:02celle des LR.
14:03La position de LR,
14:04elle est très claire.
14:05Nous avons décidé...
14:06De ne pas censurer ?
14:07Nous avons décidé
14:08de quitter le gouvernement.
14:10Notre bureau politique,
14:11nos adhérents,
14:12ont voté à une écrasante majorité
14:13pour que nous ne participions plus
14:15au gouvernement.
14:16Et c'est le choix très courageux
14:17qu'a fait Bruno Rotaillot
14:18de ne pas associer
14:19les Républicains
14:19à cet incroyable recul...
14:22Monsieur Bellamy,
14:23je...
14:23Monsieur Tabarro,
14:25il est ?
14:26Il a été suspendu.
14:27Tous les ministres
14:28qui sont restés...
14:28Madame Genevare,
14:29pardon,
14:29tous les ministres qui sont...
14:30Tous les ministres
14:31et les Républicains
14:32qui sont restés...
14:33Non, non, non, non.
14:34Ils ont été suspendus
14:36de notre formation politique.
14:37Ils ne représentent plus
14:38les Républicains.
14:38Vous trouvez que c'est une décision
14:40franche, radicale ?
14:41Mais bien sûr,
14:41la décision est très claire.
14:42Nous n'avons pas de ministre LR
14:44dans ce gouvernement.
14:45Et maintenant,
14:45je vais vous dire la chose
14:46la plus importante parce que...
14:47Pardon, non, mais ils restent LR
14:47tant qu'ils sont suspendus.
14:48Ils ne sont pas définitivement envoyés.
14:50Être suspendus,
14:50ça veut dire qu'ils sont
14:51en retrait des Républicains.
14:53Oui, ça veut dire en retrait
14:54et que dans quelques jours
14:55ou dans quelques mois,
14:56ils seront de nouveau LR.
14:57Mais je vous confirme
14:57que le jour où ils quitteront
14:58le gouvernement en disant
14:59qu'ils ne peuvent pas s'associer
15:00à cette incroyable trahison budgétaire
15:04qui est en train de se dérouler
15:05sous nos yeux,
15:05nous serons très heureux
15:06de les accueillir de nouveau
15:07chez les Républicains.
15:08C'est une forme de théâtre
15:09et de farce que de dire
15:10qu'ils ne sont pas LR
15:11pendant qu'ils sont gouvernants
15:12et dès qu'ils sortent,
15:12ils redeviennent LR par magie.
15:13Mais vous savez,
15:13il y avait beaucoup de voix
15:14pour nous dire
15:15vous ne devriez jamais suspendre,
15:17vous ne devriez les garder avec vous,
15:18vous ne devriez jamais
15:19quitter le gouvernement.
15:20Combien de voix me disent aujourd'hui
15:21pourquoi Bruno Retailleau
15:22est parti du gouvernement ?
15:23Eh bien, il est parti
15:24pour ce que vous voyez aujourd'hui,
15:25pour l'incroyable spectacle
15:27de déni de réalité
15:28auquel nous assistons.
15:29Ce gouvernement qui est en train
15:30de suspendre la réforme des retraites,
15:32qui cautionne en refusant le 49-3
15:34qu'il y ait des dizaines de milliards d'euros
15:37de prélèvements obligatoires supplémentaires
15:39dans le pays qui est déjà
15:40le plus taxé d'Europe et de l'OCDE,
15:43ce gouvernement-là,
15:44nous ne pouvons pas le soutenir
15:45et c'est la raison pour laquelle
15:46nos députés, nos sénateurs au Parlement
15:49mènent le combat
15:49contre cette pression budgétaire
15:51tous les jours.
15:52C'est censuré normalement.
15:53Et c'est la raison pour laquelle,
15:54à titre personnel,
15:55j'ai dit qu'il me semblait
15:55nécessaire de censurer.
15:57Le fait est que le point de départ,
15:58c'est de combattre cette politique
16:00et c'est ce que nos députés,
16:02c'est ce que nos sénateurs
16:03font tous les jours
16:03en ce moment même
16:04dans le débat budgétaire.
16:06Et moi, je leur dis merci
16:06parce que dans la folie fiscale
16:08qui est en train de s'abat sur la France,
16:09nous avons besoin que quelques-uns
16:10continuent de faire entendre
16:12la voix de la région.
16:12Dernière question,
16:13la primaire version
16:14François-Xavier Balami,
16:15ça donne quoi ?
16:17Mais d'abord,
16:17la vraie question,
16:18c'est comment est-ce qu'on reconstruit ?
16:19Nous sommes d'accord.
16:20Mais comme ça pourrait prendre
16:21encore des années,
16:22une primaire pour M. Balami,
16:24ça irait de qui à qui ?
16:26Mais moi, vous savez,
16:27la vraie question pour moi,
16:29c'est comment est-ce qu'on
16:30se donne les moyens
16:31d'avoir un candidat
16:32qui soit qualifié
16:33au deuxième tour
16:33de l'élection présidentielle ?
16:34Oui, mais pour cela,
16:35il faut-il passer par une primaire ?
16:35Et ma conviction profonde,
16:36c'est qu'il faut surtout pour ça
16:37passer par une grande clarté intellectuelle,
16:40une grande clarté politique.
16:41C'est ça notre devoir.
16:43Et je ne suis pas sûr
16:44que la primaire
16:44soit le meilleur moyen
16:45de la clarté.
16:46Non.
16:48Je crois que le principe
16:49d'une primaire...
16:49Penser un candidat naturel,
16:50donc probablement M. Rotaillot,
16:52qui pourrait s'imposer.
16:53Eh bien, pourquoi pas ?
16:54Si lui est candidat,
16:55encore faut-il qu'il dise
16:57ce qu'il aura décidé.
16:58Mais pour moi,
16:58la condition fondamentale,
16:59c'est qu'avec les Républicains,
17:01nous soyons capables
17:01d'offrir à la droite
17:02le candidat dont elle a besoin
17:03pour pouvoir relever ce pays.
17:05Et je voudrais dire
17:05une chose très simple,
17:06ceux qui trancheront ce débat
17:07sur la primaire ouverte
17:09ou pas,
17:09sur la désignation
17:10de notre candidat,
17:11ce sont nos adhérents,
17:13ceux des Républicains.
17:13Donc, tous ceux qui,
17:14en nous écoutant,
17:15veulent pouvoir avoir
17:16leur mot à dire
17:16sur la manière
17:17dont le candidat de la droite
17:18sera désigné,
17:19peuvent adhérer aux Républicains
17:20pour participer à ce débat.
17:21Notre premier choix
17:23avec Bruno Rotaillot
17:24a été de rendre
17:24à nos adhérents
17:25le pouvoir de décider
17:26qui les représentera demain
17:27pour l'élection présidentielle.
17:28Donc, pas de primaire pour vous.
17:29Non, mais on verra bien.
17:30Encore une fois,
17:30ce débat sera tranché
17:31par les adhérents.
17:32Merci, François-Jé Bellamy.
17:33Bonne journée et à bientôt.
17:34Merci à vous.
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