Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 17 heures
Regardez Le grand jury avec Olivier Bost du 30 novembre 2025.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Le Grand Jury, présenté par Olivier Bost.
00:14Bonjour à tous, bienvenue dans ce Grand Jury.
00:17Vous nous écoutez en direct sur RTL et en direct également sur Public Sénat, canal 8 de la TNT.
00:24Bonjour Marie-Lise Léon.
00:25Bonjour.
00:25Vous êtes la secrétaire générale de la CFDT, les grands patrons, douchés par les taxes sur les plus riches, ne veulent plus discuter.
00:35La semaine prochaine s'ouvre un nouveau conclave sans eux, que pouvez-vous attendre ou espérer du gouvernement ?
00:42Dans le même temps, la suspension de la réforme des retraites est suspendue au vote de l'Assemblée nationale, grosse pression sur le parti socialiste.
00:49Et puis le budget de la Sécu est donc de nouveau en discussion. Où trouver des économies dans les dépenses sociales ?
00:56La question reste entière et nous allons vous la poser dans ce Grand Jury, Marie-Lise Léon.
01:02A mes côtés pour vous interroger aujourd'hui, Perrine Tarnot de Public Sénat et Karl Méus du Figaro dans ce Grand Jury.
01:10Marie-Lise Léon, nous parlerons aussi de 2027, de l'engagement politique des syndicats contre l'extrême droite.
01:16Et vous répondrez aussi à nos questions express.
01:20Le Grand Jury, l'actualité de la semaine.
01:24Le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, a mis en garde vendredi sur RTL, Marie-Lise Léon.
01:30Sans vote sur le budget de la Sécu, on pourrait être amené à baisser les prestations, a-t-il dit. Est-ce que ce risque vous inquiète ?
01:36Le risque qu'il n'y ait pas de budget est un risque réel.
01:40Moi, ce qui m'inquiète, c'est que, un, il n'y ait pas de budget, deux, que s'il y a un budget, il soit injuste socialement.
01:46Il y a un vrai enjeu à ce qu'il y ait une boussole qui guide les parlementaires.
01:52Et moi, j'entends beaucoup de responsables politiques qui me disent qu'il faut être responsable, qui en appellent à l'engagement des uns et des autres.
01:59Je pense que là, il faut qu'ils comprennent que la balle est dans leur camp.
02:02Et que faire des compromis, ça veut dire faire des efforts, faire un pas vers l'autre.
02:05Et que toutes les formations politiques doivent pouvoir être en capacité de le faire.
02:09Je pense qu'aujourd'hui, ce qui est au cœur des discussions, c'est cette question de justice sociale et fiscale.
02:16Moi, j'ai le sentiment aujourd'hui que personne ne veut contribuer à rien.
02:19Personne ne veut faire d'efforts en se disant, les efforts, c'est le voisin qui va le faire.
02:23Ou c'est la personne qui travaille dans une autre entreprise ou qui est dans une autre situation que soi-même.
02:29Je pense qu'il faut que chacun et chacune puissent se dire, je fais des efforts en fonction de mes moyens.
02:35Et c'est ça la boussole de la CFDT, c'est cette justice sociale et fiscale.
02:39Vous prenez ça quand même pour une menace sur les prestations sociales ?
02:42L'idée, par exemple, que les retraites ne seraient pas revalorisées, mais peut-être pas versées jusqu'au bout de l'année.
02:47Ce genre de choses, est-ce que c'est possible ?
02:49Je ne sais pas si c'est une menace.
02:50Moi, je pense qu'aujourd'hui, c'est important que tous les acteurs soient bien conscients qu'on a besoin de leur engagement.
02:57et que chacun et chacune fassent des efforts.
03:00Le compromis, ça relève véritablement et de la volonté et de l'engagement des uns et des autres.
03:05Donc, c'est maintenant qu'il faut qu'ils puissent faire la preuve et la démonstration qu'ils veulent pouvoir aboutir à un équilibre budgétaire.
03:12Vous appelez un compromis, on verra dans le détail.
03:15Mais pour rester sur l'aspect politique, certains en partie socialistes commencent à dire, notamment François Hollande,
03:20qu'il faudrait peut-être revenir sur l'abandon de l'article 49.3, qui permet à un texte d'être adopté sans vote.
03:26Même Boris Vallaud, ce matin dans Le Parisien, ne le rejette pas explicitement.
03:30Est-ce que c'est votre cas ?
03:31Moi, je ne suis pas au Parlement. Je suis une responsable syndicale.
03:36Et si j'ai envie de vous parler aujourd'hui, et je pense que les auditeurs aujourd'hui qui nous écoutent, ceux qui nous regardent,
03:41ils ont aussi envie d'entendre des responsables syndicaux qui leur parlent de la vie réelle.
03:47La vie réelle des gens, c'est pas parler des milliards.
03:49Et donc, le 49.3, c'est le sujet.
03:51Le 49.3, je vais vous répondre.
03:53C'est le sujet qui a été posé comme une des conditions pour entrer dans la discussion par le Parti Socialiste.
03:58Ce n'est pas la CFDT qui l'a demandé.
03:59Donc, si aujourd'hui, les compromis et les engagements ne sont pas possibles au Parlement,
04:05ça regarde d'abord les partis politiques qui sont concernés et qui sont en première ligne.
04:09Moi, ce que je veux...
04:10Oui, mais vous pouvez dire au Parti Socialiste, vous avez raison, revenez sur cet engagement, ce n'est pas grave.
04:14Non, certainement pas.
04:16Certainement pas.
04:16Enfin, non.
04:17Moi, les modalités de discussion au Parlement, je pense que ça appartient aux groupes politiques et aux partis politiques.
04:22Comme je n'ai pas envie que dans une négociation sociale entre les organisations syndicales et patronales,
04:28j'ai absolument pas envie que les partis politiques m'expliquent comment je dois négocier.
04:31Ça peut arriver quand même.
04:32Ça peut arriver.
04:32On ne peut pas les empêcher de le faire, ce n'est pas pour autant qu'on va les écouter.
04:36Mais est-ce que vous dites ce matin qu'il vaut mieux un mauvais budget que pas de budget du tout ?
04:40On sait qu'une loi spéciale, s'il n'y a pas de budget, il y aura sans doute une loi spéciale,
04:44ça va coûter très cher au budget de l'État, 12 milliards d'euros a priori.
04:48Donc, vous dites quoi ce matin ?
04:49Moi, je pense qu'on ne peut pas me prononcer tant qu'on ne sait pas quel est le résultat des courses.
04:53Quand vous dites un mauvais budget, je sais que ça va être un budget difficile.
04:57C'est un budget difficile parce qu'on sait qu'il y a des économies à faire.
05:00Et que l'une des difficultés aujourd'hui de la Sécurité sociale, de ce projet de financement,
05:06c'est la problématique des recettes.
05:08Et je ne suis pas pour dire qu'il faut augmenter les dépenses et augmenter les recettes ad vitam aeternam.
05:14C'est qu'aujourd'hui, on a un vrai problème de défaut de recettes,
05:18notamment parce qu'il y a beaucoup de recettes qui ne rentrent pas,
05:22parce qu'il y a des exonérations de cotisations.
05:25Et à un moment, il faut aussi poser la responsabilité des entreprises,
05:29qui bénéficient d'un montant d'aides publiques importants.
05:33Mais pour augmenter ces recettes, ça passe par quoi, selon vous, selon la CFDT ?
05:37Par une augmentation des impôts, par exemple ?
05:39Si on reste sur la question du budget de la Sécurité sociale,
05:42nous, ça fait des années qu'on porte le fait d'augmenter la CSG.
05:46Augmenter la CSG, la contribution sociale généralisée,
05:49ça s'impose à tous ceux qui le peuvent,
05:53en fonction de leurs revenus, des revenus du travail, des revenus du capital.
05:56Et si on veut pouvoir faire face...
05:58Ça fait baisser les salaires ?
06:00Non, ça fait contribuer, consolider au financement de la protection sociale.
06:06Financer et augmenter la CSG, c'est arrêter de...
06:09C'est arrêter... Oui, mais dans ce cas-là...
06:12Oui, mais ce n'est pas parce que les salaires sont bas
06:13qu'il ne faut pas pouvoir contribuer à hauteur de ce dont a besoin la Sécurité sociale.
06:19Si vous voulez qu'on parle du pouvoir d'achat,
06:21moi, j'ai envie de vous parler du salaire et du partage de la valeur.
06:23C'est là qu'il est le problème, aujourd'hui.
06:26Votre fils qui produit de la richesse ne négocie que rarement
06:30et ne veulent pas partager la richesse produite.
06:32C'est ça, le cœur du renseignement.
06:32Pour aller jusqu'au bout de votre raisonnement, Marie-Lise Léon...
06:34Les salaires ne sont pas responsables de cette situation.
06:37Donc, si on en reste sur la question du financement de la Sécurité sociale,
06:41une augmentation de 1 point de la CSG,
06:43ça permettrait de résoudre un certain nombre de problématiques de recettes.
06:48C'est ce qu'il y a de plus juste, socialement.
06:50C'est-à-dire que tout le monde contribue et on sort enfin de l'égoïsme fiscal.
06:56Où on compte sur le voisin pour pouvoir payer à sa place.
06:59Mais attendez, Marie-Lise Léon, dans ce que vous venez de dire,
07:02sur les exonérations de CSG, sur les bas salaires par exemple,
07:06vous seriez pour en finir avec ces exonérations-là ?
07:08Non, alors je dis, il y a une piste et ce qui a été porté et qui a été remis dans le cadre de la Commission des Affaires Sociales,
07:17du budget de la Sécurité sociale, pardon, ça a été évoqué.
07:21Et je pense que c'est une des voies qu'il faut suivre.
07:24Quand je dis faire contribuer tous ceux qui le peuvent,
07:27c'est bien entendu ceux qui ne sont pas proches du SMIC.
07:32Mais je pense qu'aujourd'hui, il faut pouvoir se dire qu'il va falloir des efforts partagés.
07:37Et si on veut de la justice, qu'elle soit sociale et fiscale, ça peut passer par l'augmentation de la CSG.
07:43On le dit depuis des années, depuis 2012, la CFDT demande une remise à plat de l'ensemble de la fiscalité
07:50et du financement de la protection sociale.
07:53Donc à un moment, ça serait bien de pouvoir poser les choses.
07:55Et puis, vous me dites d'augmenter les impôts, mais la question du financement de notre cohésion sociale, c'est ça, l'impôt.
08:04Je pense que c'est important aussi de se dire qu'il y a besoin de remettre du sens.
08:10On parle du budget de la fiscalité sociale, c'est le ras-le-bol fiscal des Français progresse.
08:15Il y a eu encore une dernière enquête qui dit que près de 8 Français sur 10 ne veulent plus d'augmentation d'impôt.
08:22Donc il y a un vrai ras-le-bol fiscal aussi dans le pays.
08:24Non, mais si on remet le sens, à quoi ça sert les impôts ?
08:27Il y a aussi une très large majorité des Français qui sont attachés à leur service public, à l'action publique,
08:33qui sont attachés à ce ciment de cette cohésion sociale dont on a tant besoin dans la période.
08:41On reviendra sur les services publics.
08:42Il faut revenir sur le sens aussi et le projet. C'est quoi le projet de société qu'on a envie de construire ?
08:46On va revenir sur les services publics.
08:47Mais auparavant, l'autre enjeu du budget de la sécurité sociale, c'est qu'il contient la suspension de la réforme des retraites.
08:53Il faut que le Parti Socialiste, qui a obtenu ces suspensions, vote le budget de la Sécu.
08:58C'est comme ça que posent les choses le gouvernement.
09:01Ça dépend, j'imagine.
09:02Alors ça, c'est un des points qui est important pour la CFDT et qui est important pour le Parti Socialiste.
09:07Oui, mais qui est surtout important pour les centaines de milliers de personnes qui vont en bénéficier.
09:11Donc aujourd'hui, c'est extrêmement important que ça puisse aller au bout et que toutes les personnes qui ne sont pas en capacité de travailler,
09:19ne serait-ce que trois mois de plus, puissent bénéficier de cette suspension.
09:24Demain, après, le Parti Socialiste, il se positionnera en fonction de l'ensemble des groupes politiques.
09:28Je ne vois pas pourquoi vous ne me parlez que du Parti Socialiste, d'ailleurs.
09:31Alors, tous les groupes politiques vont devoir prendre leurs responsabilités.
09:33Ça dépend du Parti Socialiste.
09:35Ça dépend du Parti Socialiste, c'est lui.
09:37Il détient la clé.
09:38Donc c'est aussi, je pense, aux parlementaires du Bloc Central et de l'ex-majorité présidentielle aussi,
09:45de se dire à un moment, ils ne peuvent pas expliquer que tout est renoncement politique insupportable
09:50et qu'ils soient aussi en capacité de faire des décisions.
09:52Mais si cette suspension de la réforme des retraites est abandonnée,
09:56si elle ne passe pas au Parlement, est-ce qu'il faudra à ce moment-là que le gouvernement tombe ?
10:00Est-ce qu'il peut rester le gouvernement de Sébastien Le Corne-Muchin ?
10:02Là encore, ça fait partie des décisions qui appartiennent aux forces politiques.
10:07Moi, je pense qu'aujourd'hui, il faut qu'il puisse y avoir un compromis.
10:10Il faut que, déjà, l'étape du budget de la Sécurité Sociale passe,
10:14puisqu'après, il y a le budget de l'État qui va devoir être discuté,
10:17et qu'un nouveau chaos politique avec la perspective d'une nouvelle dissolution,
10:21je pense que c'est terrible.
10:24On n'a absolument pas besoin de ça dans la période.
10:26Alors là, on va parler de vous,
10:28parce que vous ne voulez pas parler des forces politiques.
10:30Je pense que c'est plus intéressant de parler des organisations syndicales et de la GFDT.
10:36Ça peut être intéressant de savoir aussi ce que vous pensiez de l'action des politiques.
10:39Mais là, en l'occurrence, est-ce que vous avez des lignes rouges sur le texte,
10:43tel qu'il revient à l'Assemblée,
10:45de ce projet de loi de financement de la Sécurité Sociale
10:47qui a été largement modifié par le Sénat ?
10:49Il a été largement, oui, c'est marche arrière totale
10:51en ce qui concerne la justice sociale et fiscale par le Sénat.
10:55Qu'est-ce qu'il faut absolument réintégrer ?
10:57Un, il faut réintégrer la suspension de la réforme des retraites.
10:59Je pense que pour les centaines de milliers de personnes
11:01qui vont être concernées tout de suite maintenant,
11:03en 2026 puis en 2027, c'est extrêmement important.
11:06C'est près de 600 000 personnes qui vont être concernées.
11:09Donc ça, c'est un impératif.
11:11On est contre le gel des prestations sociales.
11:16Pour tout le monde ? Pour toutes les prestations ?
11:18Oui, parce qu'en fait, les prestations sociales
11:23et cette question de la solidarité nationale...
11:26Il y a un amendement qui est le choix.
11:27Par exemple, les retraites au-dessus de 1 400 euros,
11:29on ne revalorise pas.
11:30Ça, ça pourra peut-être faire partie des discussions
11:33qui seront menées à l'Assemblée nationale.
11:36Mais ce gel brutal...
11:38Oui, parce qu'il est envisagé un amendement à l'Assemblée nationale
11:40d'un gel effectivement dégressif
11:42pour les retraites entre 1 400 et 1 700 euros.
11:45Ça, vous seriez favorable à une réflexion autour de cette liste ?
11:49Après, ça peut être des choses qui peuvent être regardées.
11:51Après, tout dépend aussi de l'équilibre global
11:53et de la façon dont certaines catégories,
11:56notamment chez les retraités,
11:57vous dites qu'il y a des différences extrêmement fortes.
12:00On ne peut pas parler des retraités
12:02comme des personnes qui vivent tous et toutes le même quotidien.
12:07Vous avez 2 millions de retraités
12:09qui sont sous le seuil de pauvreté
12:10et leur demander des efforts à eux.
12:12Ça n'a aucun sens.
12:13Et c'est profondément injuste.
12:15Selon l'OCDE, augmenter l'âge de départ
12:18devrait être une priorité pour la France.
12:21La France peut-elle être en dessous des 65 ans
12:24quand l'Allemagne est à 67,
12:26l'Espagne à 65,
12:28les Pays-Bas également à 67 ?
12:30Alors, pour mon organisation,
12:33la question de l'âge légal,
12:34c'est le critère le plus injuste.
12:36Vous savez que nous, on est contre les réformes paramétriques.
12:39On va bidouiller, on va gagner 3 mois par ici,
12:42on va essayer de faire...
12:43Donc c'est très injuste.
12:44Augmenter de 3 mois, de 6 mois, de 8 mois,
12:46de décaler de 1 an, de 2 ans, de 3 ans.
12:48Et il y a quelque chose...
12:49C'est pour ça que c'est extrêmement important
12:50que la suspension puisse être adoptée définitivement.
12:53Un, c'est pour les personnes directement concernées.
12:55Deux, c'est de pouvoir se dire
12:57on va enfin avoir un débat intelligent sur les retraites.
13:01Les retraites, quand vous posez la question à des collègues,
13:04quand vous êtes dans les...
13:05Vous allez voir les agents des fonctions publiques,
13:07vous allez voir des travailleurs dans des usines,
13:10dans des ateliers.
13:11Il y a 3 questions qui les intéressent
13:13quand on vous parle des retraites.
13:15C'est quand est-ce que je peux partir ?
13:17Comment je peux partir ?
13:18Avec combien je peux partir ?
13:20C'est pas en disant
13:21on va passer de 62 à 64,
13:24puis à 67 ou à 68,
13:25qu'on va répondre à leurs questions.
13:27Ces 3 questions, elles sont vitales.
13:28Si vous répondez à la première question.
13:30Oui, mais le problème de dire
13:31demain, ça sera 68 ans pour tout le monde,
13:33pour ceux qui ont bossé,
13:34commencent à bosser extrêmement jeunes,
13:37qui ont des carrières pénibles,
13:39qui ont des carrières hachées,
13:41ce qui est le cas de beaucoup
13:42et majoritairement de femmes,
13:43qu'elles ne peuvent pas enchaîner
13:45les missions de travail,
13:47les contrats de travail.
13:49Donc, en fait, personne,
13:50on ne peut pas avoir
13:51une mesure unique, brutale,
13:53qui s'impose comme ça à tout le monde.
13:54C'est pour ça qu'on a contesté en 2023
13:56le décalage de l'âge légal.
13:58Et l'OCDE peut bien dire
13:59ce qu'elle veut,
14:00quand on ne peut pas comparer
14:02des systèmes de protection sociale
14:03uniquement par le petit bout
14:05de la lorgnette.
14:05Vous êtes une disparition
14:06de la borne d'âge.
14:07Ça, ça fait partie des vrais sujets.
14:10Et je pense qu'avoir un débat
14:11sur les retraites
14:12dans la perspective
14:14de l'élection présidentielle,
14:15en se disant
14:15et si on supprimait l'âge légal,
14:18je pense que ça peut mettre
14:19un peu de piment dans les débats
14:20et d'être un petit peu moins...
14:22Pourquoi cet âge légal
14:23existerait dans beaucoup
14:24de pays européens ?
14:25Qu'est-ce que vous pensez
14:26de la suppression de l'âge légal, vous ?
14:27Moi, je suis favorable
14:29à mettre en place un système
14:31de dire,
14:31quand on veut répondre
14:32à quelqu'un qui bosse
14:34dans une usine,
14:34de lui dire
14:35tu vas pouvoir partir avec temps
14:37selon telle modalité.
14:39Par exemple,
14:40avec de la retraite progressive.
14:41C'est un droit qu'on a réussi
14:43à obtenir CFDT
14:45avec d'autres
14:45depuis le 1er septembre 2025.
14:47Quand vous supprimez l'âge...
14:49Quand vous supprimez l'âge de départ,
14:51le minimum vieillesse
14:52commence à quel âge ?
14:53Ça s'appelle
14:53la retraite à la carte.
14:55La retraite à la carte,
14:56c'est la retraite
14:56au libre choix
14:57des personnes
14:58qui, en fonction
14:59de leur carrière...
15:00Il faut quand même
15:02une durée de cotisation.
15:02Il faut des règles collectives,
15:04bien sûr.
15:05Bien sûr.
15:05On ne va pas partir
15:06dans le chacun pour soi.
15:07Ça n'a aucun sens.
15:08Et puis, on est, nous,
15:09extrêmement attachés
15:10au régime par répartition.
15:12C'est-à-dire...
15:12Donc, vous fixez
15:13quelle durée de cotisation ?
15:14Ça, ça va être tout le débat.
15:15Ça va être tout le débat
15:16qui va s'ouvrir
15:17et qui va être,
15:18je l'espère,
15:19à l'ordre du jour
15:19de la réunion du 5 décembre
15:21qui va être ouverte
15:23avec le...
15:23Vendredi prochain,
15:23ce débat,
15:24quelle est votre position ?
15:25Eh bien, on n'a pas
15:26de position encore
15:27pour le moment
15:27pour vous dire
15:28c'est 62, 60, 61, 60.
15:30Il faut qu'on regarde
15:31l'ensemble,
15:32l'idée première.
15:33Vous supprimez
15:34l'âge de départ
15:35mais vous ne savez pas
15:35ce que vous voulez mettre
15:36à la place.
15:37Ça fait partie des débats.
15:39Ça fait partie des débats.
15:40Ça fait partie
15:41de la démographie.
15:43En fonction de la démographie,
15:44moi, je pense qu'aujourd'hui,
15:46il ne faut plus décaler
15:47l'âge légal.
15:48On en reste là.
15:49et on fait une retraite
15:50à la carte
15:51pour permettre à certains
15:52de partir à 60 ans,
15:54à 61,
15:54à 62,
15:55à 63
15:55ou à 64.
15:57Marie-Lise Léon,
15:57ce n'est pas le grand retour
15:58de votre système à points
15:59que personne n'avait compris
16:01en 2019
16:01et qu'il avait fini
16:02en usine à gaz.
16:04C'est un système
16:06qui nécessite du temps
16:08pour se construire
16:09et qui nécessite du temps
16:10pour se mettre en oeuvre.
16:12Et le problème
16:12qu'on en a,
16:13c'est qu'une grosse réforme
16:15des retraites
16:16qui peut avoir du sens
16:17n'est pas aujourd'hui
16:19compatible avec le rythme politique.
16:21C'est-à-dire que
16:22tant que vous aurez
16:22un président
16:23ou futur président
16:24ou future présidente
16:25qui nous dit
16:26on le met en place
16:28FISA
16:28et dans 18 mois
16:29ou dans 2 ans
16:30je veux déjà des résultats,
16:32ça ne marche pas.
16:33Un système à la carte
16:34comme ça existe
16:34par exemple en Suède,
16:36il a fallu 15 ans
16:37pour le mettre en oeuvre.
16:38Donc prenons le temps
16:39de débattre.
16:40Justement,
16:40remettre ce sujet
16:41et en faire un sujet
16:43finalement de la campagne
16:44de 2027
16:45au bénéfice
16:45de la suspension
16:46de la réforme,
16:47est-ce que ce n'est pas
16:48donner un peu
16:49un carburant
16:50on va dire
16:51aux populistes
16:51parce que celui
16:52qui va promettre
16:53la retraite
16:54à 60 ans
16:55ou 62 ans
16:56aura toujours plus de voix
16:57que celui qui dira
16:57il faut la mettre
16:58à 67 ans ?
17:00Non ?
17:00Je ne pense pas
17:01parce que
17:02l'enjeu là
17:03d'ouvrir le débat
17:04c'est d'avoir
17:06un débat de fond
17:06et je pense que
17:07ce dont on manque
17:08cruelement
17:09c'est d'avoir
17:10un débat public
17:12qui tienne la route
17:13et dans un débat public
17:14qui tienne la route
17:15les populistes
17:15ils ne peuvent pas
17:16raconter tout
17:17et n'importe quoi
17:18donc c'est important
17:19de pouvoir poser les choses
17:20et je pense que
17:21l'intérêt du débat
17:22aujourd'hui
17:23c'est de dire
17:23aussi
17:24comment on parle
17:25des gens
17:25comment on parle
17:26de leur situation concrète
17:27moi je ne sais pas
17:29comment on parle
17:30de la situation
17:31d'un peintre-bâtiment
17:32ou d'un ouvrier
17:33de la construction
17:35ou des travaux publics
17:36ou d'une aide à domicile
17:37ou d'une aide soignante
17:39comment on parle
17:40de leur situation
17:42et qu'est-ce que ça a
17:43comme conséquence
17:44toute leur vie de travail
17:45sur leur retraite
17:46c'est ça moi
17:47qui m'intéresse
17:47c'est ça que je veux
17:48je veux mettre sur la table
17:49et amener
17:51l'ensemble de ceux
17:52qui sont de bonne volonté
17:53donc qui veulent
17:54un débat public
17:55utile
17:56de pouvoir y participer
17:57face à notre situation
17:59démographique
18:01est-ce qu'il va falloir
18:02introduire une part
18:03de capitalisation
18:04dans le débat
18:05sur les retraites
18:06je pense que
18:06la réponse
18:07ce n'est pas forcément
18:07la capitalisation
18:08la question c'est
18:09comment on répond
18:10à la question démographique
18:11c'est-à-dire qu'il y aura
18:12de plus en plus
18:14de retraités
18:14et moins d'actifs
18:15en fonction de
18:16la dynamique
18:17de natalité
18:18moi je ne suis pas fermée
18:20à ce qu'on ait un débat
18:21sur la capitalisation
18:22c'est toute l'utilité
18:24d'un débat public
18:25mais je le redis
18:27nous sommes extrêmement
18:28attachés à la répartition
18:30ça veut dire quoi
18:31c'est que
18:32nous cotisons
18:33aujourd'hui
18:34tous et toutes là
18:35qui travaillons
18:36pour les personnes
18:37qui sont en retraite
18:38aujourd'hui
18:38et c'est extrêmement
18:40important de garder
18:41cette solidarité
18:42intergénérationnelle
18:44je pense qu'on passe
18:44il y a eu beaucoup
18:46beaucoup de choses
18:46de dites sur les jeunes
18:47elles vous sentent fragilisées
18:48moi je trouve que
18:49oui c'est fragilisé
18:50et vous voyez
18:51j'ai beaucoup de plaisir
18:53à parler de retraite
18:54moi j'aimerais aussi
18:55qu'on parle des jeunes
18:55aujourd'hui
18:56enfin je ne suis pas sûre
18:57que parmi vos plus jeunes
18:58auditeurs
18:59ils se sentent tellement
19:00concernés par cette question
19:01on va parler du sujet
19:02qui les concerne
19:02c'est pas une critique
19:04mais je pense que
19:05c'est aussi important
19:06de se dire comment on parle
19:07et c'est ça
19:07la difficulté qu'on a
19:09avec les débats
19:10autour du débudget
19:11actuellement
19:11c'est qu'on parle
19:12vraiment de sujets
19:13très ciblés
19:14et comment on donne
19:16un peu d'envie
19:16et d'espoir
19:19notamment pour les plus jeunes
19:20moi je pense
19:21qu'on en a cruellement
19:22besoin aujourd'hui
19:23pour parler d'une idée
19:24justement pour les jeunes
19:25donner 1000 euros
19:26à la naissance
19:27pour constituer un capital
19:28pour la retraite
19:29sous forme de capitalisation
19:30vous en pensez quoi ?
19:32c'est une idée de Gabriel Attal
19:33un capital à la naissance
19:34pourquoi pas
19:35ça fera peut-être partie
19:36d'ailleurs des sujets
19:37dont la CFDT va débattre
19:38dans ses propres
19:39on a notre congrès
19:40au mois de juin 2026
19:41et donc
19:43qu'il y ait des politiques
19:43qu'il y ait des idées
19:44de cette nature
19:44qu'on puisse mettre en débat
19:45aussi dans notre organisation
19:47je trouve ça plutôt
19:48intéressant
19:49après la question
19:50c'est un capital personnel
19:51il ne faut pas que ça devienne
19:52non plus chacun pour soi
19:54c'est là qu'il faut aussi
19:55réussir à tisser
19:56des liens de solidarité
19:58et notamment
19:58entre les générations
19:59c'est extrêmement important
20:00Marie-Lise Léon
20:01sur le budget 2026
20:02le Sénat s'oppose
20:04à la surtaxe
20:05sur les entreprises
20:06vous considérez
20:07que le lobbying
20:08du MEDEF
20:09a convaincu les sénateurs
20:10ça a l'air d'être
20:11assez efficace
20:12je ne suis pas sûre
20:12qu'il ait beaucoup fallu
20:13pousser les sénateurs
20:14pour les appeler
20:15à voter contre
20:16d'ailleurs
20:17je pense que ça fait partie
20:18de leur lecture politique
20:19mais c'est là aussi
20:20que j'évoquais la question
20:22du pouvoir d'achat
20:23et des difficultés
20:24de beaucoup
20:24de salariés
20:25et d'agents
20:26des fonctions publiques
20:26à boucler les fins de mois
20:27si aujourd'hui
20:28les employeurs
20:29ne redistribuent pas
20:32plus et mieux
20:33la valeur qui est créée
20:35on va
20:36vers une situation
20:38de blocage
20:38je pense que
20:39c'est important
20:40aussi
20:41quand on évoque
20:42la question du pouvoir d'achat
20:43que les employeurs
20:43prennent leurs responsabilités
20:45on ne va pas augmenter
20:46le pouvoir d'achat
20:47uniquement
20:47en diminuant
20:48les cotisations
20:49ce n'est pas acceptable
20:50les sénateurs socialistes
20:52veulent un emprunt
20:53obligatoire
20:53pour les plus riches
20:54qui seraient remboursés
20:55sans intérêt
20:56que pensez-vous
20:57de leur proposition ?
21:00franchement
21:01ça peut
21:01franchement
21:02ça peut se regarder
21:03oui ça peut se regarder
21:04mais
21:04même si c'est remboursé
21:06sans intérêt
21:06vous ne trouvez pas
21:07que ça soit
21:08je n'ai pas forcément
21:10ça a le mérite au moins
21:12d'être posé
21:13en débat
21:14de pouvoir
21:15faire l'objet
21:16d'arguments
21:17et contre-arguments
21:17c'est une idée
21:19qui s'inspire
21:20de l'emprunt forcé
21:21de la convention
21:22de la révolution
21:23en 1793
21:24vous ne trouvez pas
21:25que c'est un peu
21:25un retour en arrière
21:27à l'heure de la révolution
21:28contre les plus riches
21:29plus nantis
21:30moi ce que je pense
21:33qui est important
21:34et je le disais
21:34c'est l'intérêt
21:35de la CSG
21:36c'est qu'il faut arrêter
21:38avec l'égoïsme fiscal
21:40et considérer
21:40que c'est toujours
21:41le voisin
21:42qui doit payer
21:42et que tout le monde
21:43soit mis à contribution
21:44ça me semble une bonne chose
21:45ça fait partie
21:48des sujets
21:49qui peuvent être regardés
21:50donc voilà
21:51c'est pas une proposition
21:52de la CFDT
21:52en tout cas
21:53il y a une note
21:53de l'INSEE
21:54qui est sortie
21:55en fin de semaine
21:56qui nous apprend
21:56que 16 000 fonctionnaires
21:58ont été embauchés
21:59au dernier trimestre
22:00si on prend juste
22:02le quinquennat
22:03d'Emmanuel Macron
22:03c'est 200 000 fonctionnaires
22:04en plus
22:05c'est une fatalité
22:07pour la France
22:08de ne pas arriver
22:08à réduire
22:09le nombre de fonctionnaires
22:10ou vous dites
22:11c'est plutôt une bonne nouvelle ?
22:13ni l'un ni l'autre
22:15j'ai envie de dire
22:15s'il y a eu ces recrutements
22:16c'est qu'il y a des besoins
22:17et il ne vous aura pas échappé
22:19que dans l'ensemble
22:19des fonctions publiques
22:20vous appelez un budget juste
22:21où chacun doit prendre
22:22sa part d'effort
22:24quand vous parlez d'emploi
22:25dans les fonctions publiques
22:26moi je vous réponds
22:27travail
22:27c'est à dire que
22:28derrière votre question
22:30c'est comme si on recrutait
22:31des gens pour ne rien faire
22:32c'est un peu étonnant
22:33comme la question
22:35une somme d'exception
22:36c'est à dire que
22:37un salarié sur 5
22:38aujourd'hui
22:39en France
22:40est un fonctionnaire
22:41on peut s'interroger
22:42sur le nombre de fonctionnaires
22:43qu'on a des services publics
22:44qu'il faut faire fonctionner
22:46et qui rendent des services
22:48au public
22:48dont on peut discuter
22:49d'ailleurs
22:50de la perception
22:51de ces services publics
22:52pour vous il n'y a aucun sujet
22:53d'efficacité de l'Etat
22:54vous me dites
22:55oui mais
22:55vous n'avez pas donné
22:57un chiffre important
22:58il y a 60 000 emplois
22:59non pourvus aujourd'hui
23:00dans l'ensemble
23:00des fonctions publiques
23:01donc qu'il y ait eu
23:0216 000 créations d'emplois
23:04et qu'on puisse
23:05que ces emplois
23:06soient pourvus
23:07pour rendre un service public
23:08moi ça me semble
23:09de bonne augure
23:11vous pas besoin de réduire
23:12le nombre de fonctionnaires
23:12il faut même plutôt l'augmenter
23:14j'ai jamais dit
23:14qu'il ne fallait pas réduire
23:15le nombre de fonctionnaires
23:16j'ai dit que je suis d'accord
23:17mon organisation est d'accord
23:18pour regarder l'ensemble
23:19des services publics rendus
23:21et de regarder
23:22l'utilité
23:24de l'ensemble
23:26faire une petite revue
23:27d'activité
23:28et de regarder
23:28est-ce que les moyens
23:29sont au bon endroit
23:30ça ça peut être regardé
23:31mais
23:32se dire il faut
23:33vous savez
23:34les grandes opérations
23:38de réduction
23:38un peu fracassant
23:40d'expliquer
23:40on ne remplace pas
23:41un fonctionnaire
23:42sur trois
23:43qui part à la retraite
23:44ou sur cinq
23:44ça n'a jamais
23:46été efficace
23:47ça fait partie
23:48des politiques
23:49de coup de rabot
23:50de coup budgétaire
23:51qui ne répondent pas
23:53en fait aux besoins
23:54Nicolas Sarkozy l'a fait
23:55entre 2007 et 2012
23:57et le nombre de fonctionnaires
23:58a baissé
23:58et c'était quasiment
23:59la seule fois
23:59et puis après
24:00ça a réaugmenté
24:01parce qu'on n'arrivait pas
24:02à faire fonctionner
24:02les services publics
24:03il n'y avait plus assez de police
24:04d'accord
24:04et moi en tant que syndicaliste
24:06moi ce qui m'intéresse
24:07c'était la logique
24:08des fonctionnaires
24:09mais l'intérêt
24:12d'avoir cette discussion
24:13c'est de savoir
24:14qu'est-ce que font
24:15ces fonctionnaires
24:16à quoi ils servent
24:18comment ils travaillent
24:20pour l'intérêt général
24:21comment ils travaillent
24:22sur la cohésion sociale
24:23et vous n'allez pas
24:24me dire aujourd'hui
24:25qu'on a besoin
24:26de supprimer des postes
24:27dans la fonction publique
24:28hospitalière par exemple
24:30voilà
24:30si ça se discute
24:31il y en a qui disent
24:32qu'il y a beaucoup
24:33dans la fonction publique
24:34hospitalière
24:34de secrétariat
24:36de travail administratif
24:38qui est peut-être
24:38trop élevé
24:39ça se discute
24:40vous êtes d'accord
24:41qu'on ne regarde pas
24:42les choses en se disant
24:42en faisant des grandes annonces
24:43de cette nature
24:44en niant totalement
24:46le travail
24:47qui est effectué
24:48et quand je vous parlais
24:49de la pénibilité
24:50pour des aides-soignantes
24:51à l'hôpital
24:51ça c'est une réalité
24:52ça c'est une réalité
24:54et donc on a besoin
24:55de regarder de façon
24:56un peu plus précise
24:57Marie-Lise Léon
24:58la semaine prochaine
24:59la CGT
24:59appelle à la grève
25:01et à des manifestations
25:02pour un budget
25:03de progrès social
25:04un budget de progrès social
25:05j'imagine que vous êtes pour
25:06pourquoi vous ne participez pas
25:08à cette journée ?
25:09parce qu'on a déjà fait
25:09deux manifestations
25:11deux journées
25:12le 18 septembre
25:13et le 2 octobre
25:14qu'on a répondu
25:16non pas du tout
25:17alors vous avez raté
25:18le 18 septembre
25:19les cortèges CFDT
25:20étaient très fournis
25:21et très animés
25:23ça a été important
25:25pour la CFDT
25:26de se mobiliser
25:27dès la rentrée
25:28et puis pour mon organisation
25:30chaque chose
25:31chaque chose en son temps
25:32et chacun à sa place
25:33c'est l'unité syndicale
25:35qui est en question
25:35aujourd'hui ?
25:36pas du tout
25:36vous dites que c'est difficile
25:39de mobiliser
25:39dans ce contexte politique
25:41la séquence
25:41elle est très politique
25:42et nous
25:43organisation syndicale
25:44on a fait notre boulot
25:45avant les débats
25:46et aujourd'hui
25:47moi je ne veux pas
25:48d'instrumentalisation
25:49quelconque
25:50d'un mouvement
25:51dans la rue
25:52donc
25:52et aujourd'hui
25:54on a
25:54démobilisation
25:55on continue
25:56de partir
25:57d'une seule voie
25:58et notamment
25:58avec la CGT
26:00on était ensemble
26:02en manifestation
26:03samedi dernier
26:04contre les violences
26:05sexistes et sexuelles
26:06au travail
26:06parce que ça s'invite
26:07aussi au travail
26:08c'est drame
26:09et donc
26:10on n'est absolument pas
26:12on travaille intelligemment
26:14ensemble
26:15quand on est d'accord
26:16sur le mot d'ordre
26:16et sur les modes d'action
26:17on le disait
26:18au début de cette émission
26:19vous allez donc négocier
26:21en fin de semaine prochaine
26:22dans une nouvelle conférence sociale
26:24le patronat
26:25en tout cas
26:25le MEDEF
26:26les patrons
26:27des grands patrons
26:28ont décidé
26:29de ne pas
26:30se rendre
26:31à cette réunion
26:32est-ce que vous avez
26:33une explication
26:34est-ce que c'est parce que
26:34le fait
26:35qu'on veuille taxer
26:36les riches
26:37les est dissuadés
26:39ou en tout cas
26:40je pense que
26:41le mieux placé
26:41ça serait demandé
26:42à Patrick Martin
26:43le président du MEDEF
26:44moi je regrette
26:45qu'il ne soit pas
26:45autour de la table
26:46parce que
26:47depuis
26:47quelques minutes
26:48qu'on échange
26:49vous voyez bien
26:49qu'il y a quand même
26:50un sujet d'emploi
26:51il y a un sujet
26:51de travail
26:52il y a un sujet
26:52de retraite
26:53qu'il faut pouvoir
26:53traiter
26:54et que chacun
26:56et chacune
26:56puisse faire
26:57cette politique
26:58de la chaise vide
26:58du MEDEF
26:59vous en pensez quoi ?
26:59je ne commente pas
27:00le fait qu'ils viennent
27:01ou qu'ils ne viennent pas
27:02ils ont fait le choix
27:02de pas venir
27:03c'est important
27:04pour que les négociations
27:06puissent aboutir
27:07ça sera des discussions
27:08et des concertations
27:08c'est-à-dire que
27:09il n'y a pas un accord
27:10à la fin
27:11où on va dire
27:11on signe en bas
27:13qu'est-ce que vous attendez
27:14de ce nouveau rang
27:15de discussion ?
27:17moi ce qui m'intéresse
27:17c'est d'avoir
27:19ce débat d'idées
27:20qu'est-ce que pensent
27:21les autres organisations
27:22syndicales et patronales
27:23qui seront autour de la table
27:24de pouvoir
27:24qu'est-ce qu'elles portent
27:26comme projet
27:26sur les retraites
27:27la CFDT
27:28elle a le projet
27:29d'une retraite à la carte
27:30moi je veux pouvoir
27:31en débattre
27:31avec les autres
27:33forces syndicales
27:35qu'est-ce qu'on a
27:36comme proposition commune
27:37ou pas
27:37sur la question de l'emploi
27:39notamment l'emploi
27:39des plus jeunes
27:40l'emploi des seniors
27:41qu'est-ce que l'on a
27:42comme proposition
27:43sur la prévention
27:44des accidents de travail
27:45comment on améliore
27:46la santé au travail
27:47vous avez besoin pour ça
27:48que le gouvernement
27:48s'en occupe ?
27:49pour le moment
27:50non pas forcément
27:51ça c'est quand même
27:52le gouvernement
27:52qui vous invite
27:53ils ont décidé
27:54de prendre cette initiative
27:55dans le cadre
27:57de la suspension
27:58de la réforme
27:58des retraites
27:59sur cette question
28:00des retraites
28:00vous avez déjà discuté
28:02plusieurs semaines
28:02au printemps dernier
28:03non c'était pas le même objet
28:04on a parlé des retraites
28:05mais on n'a pas parlé
28:06tout à fait des mêmes
28:07et on n'a pas parlé
28:08de comment on se projette
28:10dans l'avenir
28:10et comment on essaye
28:12un peu
28:12de décoller le nez du guidon
28:15parce qu'en fait
28:15c'est un peu ça aussi
28:16le problème
28:16c'est qu'on pense
28:17à la semaine d'après
28:18ou au mois d'après
28:19mais comment on projette
28:20les enjeux du travail
28:21qui sont quand même
28:23colossaux
28:23moi je ne fais pas
28:24un déplacement
28:25sans qu'on me parle
28:25de l'intelligence artificielle
28:27du numérique
28:27de la transition écologique
28:28juste
28:28donc il y a plein
28:30de bouleversements
28:30actuellement
28:31heureusement
28:32qu'on prend du temps
28:32pour se parler
28:33et voir comment
28:34on peut se projeter
28:35surtout
28:35et essayer de construire
28:38du progrès
28:38du progrès social
28:39le grand jury
28:42question express
28:43alors des réponses
28:45très courtes
28:46c'est pour ou contre
28:46oui ou non
28:47pour ou contre
28:47d'abord le service
28:49militaire volontaire
28:50je ne sais pas
28:53de quoi il s'agit
28:54exactement
28:55non mais c'est un vrai sujet
28:56parce qu'on nous a dit
28:57on le supprime
28:58parce qu'il n'est pas utile
28:59on vend les bâtiments
29:00de l'armée
29:01puis après
29:01on remet
29:02le système national
29:03le service national
29:05universel
29:05nous y étions contre
29:07si c'est un service
29:08militaire volontaire
29:09qui est en fait
29:10un SNU déguisé
29:11c'est non
29:11pour la CFDT
29:12est-ce que vous êtes
29:13pour ou contre
29:14le Black Friday ?
29:15contre
29:17vous n'avez pas profité
29:18des promos alors ?
29:19pas du tout
29:20je ne savais même pas
29:21que c'était Black Friday
29:22en même temps
29:22vous inquiétez
29:23vous demandez
29:23sur quelle planète
29:24je vis
29:24c'est difficile
29:26vous n'avez pas entendu parler
29:27alors ça c'est à titre
29:29personnel
29:29mais je pense qu'il y a
29:31un vrai sujet
29:32autour de l'ultra fast fashion
29:33on a beaucoup parlé
29:35vous avez dit
29:36c'est des questions
29:37courtes
29:37il faut que j'arrête
29:37de développer
29:38une dernière question
29:39faut-il interdire
29:40les réseaux sociaux
29:41au moins de 15 ans ?
29:43moi je suis plutôt favorable
29:44oui
29:44et le téléphone portable
29:46au lycée ?
29:47c'est déjà le cas
29:48en fait
29:49aujourd'hui
29:50les élèves peuvent
29:51aller au lycée avec
29:52en le gardant éteint
29:54et je pense qu'il faut
29:55aussi faire confiance
29:56aux jeunes
29:56on se retrouve
29:57dans un instant
29:58pour la suite
29:59de ce grand jury
30:00avec Marie-Lise Léon
30:01la secrétaire générale
30:02de la CFDT
30:02à tout de suite
30:03suite du grand jury
30:15présenté par Olivier Bost
30:16Marie-Lise Léon
30:18la secrétaire générale
30:20de la CFDT
30:20et notre invitée
30:21Perrine Tarnot
30:22de Public Sénat
30:23et Carl Meus
30:24du Figaro
30:25sont à mes côtés
30:26pour vous interroger
30:27alors nous avons parlé
30:30de déficit
30:31question express
30:32alors c'est pas question express
30:34mais l'actualité
30:35encore de la semaine
30:36nous avons parlé
30:37déficit
30:38dans la première partie
30:39du grand jury
30:41une part de ce déficit
30:42a pour cause
30:44ou sera aggravé
30:45par la baisse
30:46de la natalité
30:47Marie-Lise Léon
30:47en 2024
30:48le nombre de naissances
30:49a atteint son plus bas niveau
30:51depuis 1945
30:52notre modèle social
30:54est-il en péril ?
30:56Ah ben il est drôlement
30:57questionné
30:58ça c'est certain
30:59puisque ça fait partie
31:00des recettes
31:01qui s'amoindrissent
31:02donc je pense
31:04que c'est important
31:05de pouvoir
31:05reprendre
31:07des discussions
31:08de fond
31:09autour du
31:10c'est quoi le modèle
31:10social que l'on veut
31:11et le modèle
31:12de protection sociale
31:13que l'on veut
31:13aujourd'hui en 2025
31:14vous savez que
31:15la sécurité sociale
31:17fête ses 80 ans
31:19et pour la CFDT
31:20c'est le moment
31:24et je pense
31:24qu'il ne faut pas
31:25être nostalgique
31:26ou se dire
31:26que c'était mieux avant
31:27mais comment
31:28on lui donne
31:29un nouveau souffle
31:29et notamment
31:30en termes de financement
31:31comment on peut
31:32ouvrir
31:32des réflexions
31:34sur ces enjeux
31:35je pense que
31:36beaucoup de concitoyens
31:37et de concitoyennes
31:38sont très attachés
31:39à notre modèle
31:39de protection sociale
31:41il est unique
31:43dans le monde
31:44il est d'abord basé
31:45sur l'universalité
31:47et la solidarité
31:48et je pense qu'on en a
31:49plus que jamais besoin
31:49pour l'avenir
31:51donc c'est important
31:52de pouvoir
31:52ouvrir ses réflexions
31:54il y a une alerte
31:54qui a été lancée
31:55cette semaine
31:55par Nicolas Dufour
31:56qui est le directeur général
31:58de la banque publique
31:59d'investissement
32:00alerte sur les retraites
32:01il dit
32:02toute la société française
32:03se ment à elle-même
32:04il appelle les français
32:06à regarder en face
32:07le vieillissement
32:07de la population
32:08il exhorte surtout
32:10les politiques
32:11et les responsables
32:12syndicaux patronaux
32:13à tenir un discours
32:14de vérité
32:15est-ce que ça veut dire
32:16que vous ne tenez pas
32:17un discours de réalité
32:18aujourd'hui
32:19de vérité
32:19je vous dis qu'aujourd'hui
32:21il y a trois défis majeurs
32:22auquel le monde du travail
32:23est confronté
32:24et je pense qu'il faut
32:25regarder ça
32:26de façon extrêmement lucide
32:27on a besoin
32:28de faire une transformation
32:29écologique
32:29on a besoin de moyens
32:31on a besoin d'accompagner
32:32les salariés
32:33les agents
32:33qui vont être concernés
32:34on est face à une
32:36une transformation totale
32:38avec le numérique
32:39l'intelligence artificielle
32:40tous les métiers
32:41vont être concernés
32:42et il y a la question
32:43démographique
32:44oui c'est un vrai sujet
32:45mais isoler ce sujet-là
32:47en disant
32:47que si on n'en parle pas
32:49matin, midi et soir
32:50c'est qu'on ne veut pas
32:50voir le problème
32:51je pense que c'est
32:52nous faire un mauvais procès
32:53est-ce que l'immigration
32:55peut être une solution
32:56face aux défis démographiques ?
32:59c'est pas que ça peut être
33:01une solution
33:01c'est que c'est déjà
33:02une solution
33:02dans beaucoup de secteurs
33:03d'activité
33:04je pense qu'aujourd'hui
33:05il faut arrêter
33:06l'hypocrisie
33:07autour du fait
33:07que l'économie française
33:09tournerait très bien
33:11sans l'immigration
33:12c'est pas vrai
33:12il y a des secteurs entiers
33:13comme l'hôtellerie
33:14la restauration
33:15comme le bâtiment
33:16les travaux publics
33:17qui ne pourraient pas
33:18fonctionner
33:19sans l'immigration
33:20de ces travailleurs
33:21sans papiers ?
33:21lorsque vous êtes travailleur
33:22que vous cotisez
33:24et que vous êtes sans papiers
33:25et que vous répondez
33:27aux critères
33:27tels qu'ils sont définis
33:28aujourd'hui
33:28il faut pouvoir
33:29être régularisé
33:30je pense que ça fait partie
33:32aussi de la dignité
33:33d'accueil
33:34et des modalités
33:35de bonne intégration
33:36des personnes
33:36qui aujourd'hui
33:37remplissent leur part
33:38du contrat
33:39et qui nécessitent
33:41enfin qui ont besoin
33:42d'être régularisées
33:43ce que vous décrivez
33:44c'est potentiellement
33:45des centaines
33:45de milliers
33:46de régularisations
33:47ben oui
33:48mais ce sont des centaines
33:49de milliers
33:50de personnes
33:50qui travaillent
33:51qui travaillent
33:52et qui cotisent
33:53qui ne bénéficient pas
33:54d'ailleurs des prestations
33:55et qui vivent
33:56dans la plus grande précarité
33:58je pense que
33:58en France
33:59on peut avoir
34:00une politique d'accueil
34:01digne
34:02et reconnaître
34:03que ces personnes
34:03contribuent à l'économie
34:05et qu'elles puissent
34:06obtenir des papiers
34:07ça me semble
34:07la moindre des choses
34:08est-ce que vous êtes inquiète
34:09des coupes
34:10dans l'apprentissage
34:11oui
34:12ça représente
34:13pour les finances
34:14de l'état
34:14aujourd'hui
34:15le financier
34:17ça représente
34:1816 milliards
34:19d'euros par an
34:19pour l'état
34:20dans le budget
34:21là on est dans
34:22le cas typique
34:23de politique publique
34:24de stop and go
34:24on lâche les vannes
34:26on met des moyens
34:26énormes
34:27avec des abus
34:29parfois
34:29c'est-à-dire que vous avez
34:30des organismes de formation
34:31qui ont bénéficié
34:32de ces aides
34:33pour l'apprentissage
34:34et qui se sont
34:35bien enrichies
34:36sur ce système
34:37et donc comme
34:38aujourd'hui
34:39il faut regarder
34:40à faire des économies
34:42c'est un des postes
34:43les plus élevés
34:43et donc on rabote
34:44et ça
34:45ça n'est pas bon
34:46pour la dynamique
34:47d'apprentissage
34:48notamment
34:49pour les apprentis
34:50qui aspirent
34:52à obtenir
34:52un niveau de qualification
34:53pour pouvoir travailler
34:56je pense
34:56dans des CFA
34:59qui forment
35:01des métiers
35:02dont on a besoin
35:03aujourd'hui
35:04il y a pénurie
35:05de soudeurs
35:05on a besoin
35:07d'avoir une formation
35:08une vraie politique
35:09de formation
35:09et d'apprentissage
35:10pour ces métiers
35:11et moi je regrette
35:13là on est aussi
35:13dans les coupes
35:14un peu
35:14les coupes aveugles
35:15et sur la question
35:17des moyens
35:18qui avaient été mis
35:19pour enclencher
35:21la dynamique
35:21très bien
35:22mais il y a eu
35:22des abus
35:23qu'il faut pouvoir
35:24réguler
35:25et arrêter
35:26un des sujets
35:26c'est d'avoir
35:28une allocation
35:28sociale unique
35:29qui regrouperait
35:30le RSA
35:31les aides au logement
35:32la prime d'activité
35:33est-ce que vous y êtes
35:35favorable sur le principe
35:36puisque vous en méfiez
35:37est-ce que
35:38la question suivante
35:39n'est pas
35:39qu'il y aura
35:40à terme
35:41même si le sujet
35:42n'est pas encore abordé
35:43un plafond
35:44c'est toute la question
35:46moi
35:46à quoi ça sert
35:48de faire une allocation
35:49sociale unique
35:50pourquoi on le fait
35:50simplifier
35:51on veut simplifier
35:52on veut faciliter
35:53l'accès
35:54à un guichet unique
35:55améliorer
35:56l'accès au droit
35:57parce que vous savez
35:58que contrairement
35:59à tout ce qu'on peut
36:00entendre autour
36:00de l'assistanat
36:01il y a beaucoup
36:02de personnes
36:02qui pourraient avoir
36:03des aides
36:04qui ne les demandent pas
36:05donc moi je suis
36:07ok sur ces objectifs
36:09mais la petite musique
36:11qu'on entend plus tôt
36:12c'est une allocation
36:13sociale unique
36:14qui pourrait permettre
36:15de faire un certain
36:16nombre d'économies
36:16et donc là
36:17on n'est plus d'accord
36:18ça veut dire
36:18les plafonnés en fait
36:19c'est ça ?
36:20les plafonner
36:21les limiter
36:22les fusionner
36:23revoir les modalités
36:25les conditions
36:26pour pouvoir y avoir accès
36:27donc là on ne va pas être d'accord
36:28et ça ça fait partie
36:29des sujets qui sont sur la table
36:30lors de votre prochaine réunion
36:32conférence sociale
36:33de vendredi
36:34l'allocation sociale unique
36:35elle n'est pas dans
36:36la conférence sur le travail
36:38l'emploi et les retraites
36:40elle va parler du travail
36:41des conditions de travail
36:42de l'emploi des jeunes
36:43et de l'emploi des seniors
36:44et de tout ce qu'on veut
36:45comme nouveau système de retraite
36:46mais sur cette conférence
36:48précisément
36:48qui s'ouvre à la fin
36:49de la semaine prochaine
36:50c'est quoi le calendrier ?
36:52parce que vous ne semblez pas
36:53très précise sur ce
36:54sur quoi ça peut déboucher
36:55finalement
36:56il faut demander
36:57au premier ministre
36:58et au ministre du travail
36:59qui a lancé cette idée
37:00nous on a répondu présent
37:02parce que nous
37:02on occupe tous les espaces
37:04où il y a de la discussion
37:05et où on peut faire
37:05valoir les droits
37:06des travailleurs
37:07et des travailleuses
37:08et ce qui est unique
37:10dans cette conférence
37:11c'est que pour une fois
37:12on va aborder
37:13les enjeux de travail
37:15d'emploi
37:15de retraite
37:16du secteur privé
37:18et de l'ensemble
37:19des fonctions publiques
37:20ça ne s'est jamais fait
37:21et moi
37:21et moi
37:23et mon organisation
37:24et tous les personnes
37:26que l'on représente
37:28on va enfin parler
37:30du travail
37:31des fonctionnaires
37:32des agents
37:32des contractuels
37:33sans parler du budget
37:35et je pense que ça va faire
37:36le plus grand bien
37:37Est-ce que le premier ministre
37:37Sébastien Lecornu
37:38vous semble attaché
37:39à ce dialogue social
37:40est-ce que vous l'avez rencontré
37:41est-ce que vous avez commencé
37:42à discuter avec lui
37:43de ces questions-là ?
37:44Alors on a
37:44je l'ai vu avant
37:45qu'il forme son gouvernement
37:46on a eu des échanges
37:48au tout début
37:49de son mandat
37:50on a des liens réguliers
37:51avec les personnes
37:53à Matignon
37:53et au ministère du travail
37:54et on a prévu
37:56de se voir prochainement
37:57Carl Meus
37:58Je vais faire un résumé
38:00peut-être un peu rapide
38:00mais vous êtes pour
38:01donc augmenter d'un point
38:03la CSG
38:03vous n'êtes pas défavorable
38:05à l'emprunt forcé
38:06là vous dites
38:08sur l'allocation sociale unique
38:09c'est bien
38:10mais il ne faut pas
38:11faire d'économie
38:12sur le dos des gens
38:13donc en fait
38:14vous êtes très favorable
38:15à ce que
38:16les impôts augmentent
38:18mais il y a très peu
38:19d'annonces
38:20ou de propositions
38:21pour économiser
38:23la dépense publique
38:24Il y a un élément
38:25qu'on n'a pas abordé
38:26c'est la question
38:26des aides aux entreprises
38:27211 milliards
38:28vous riez
38:30parce que vous dites
38:31que ce n'est pas vraiment
38:31des économes
38:32mais je pense
38:34qu'on est à un moment
38:35où aujourd'hui
38:36et la suspension
38:37de la réforme des retraites
38:37est surtout pour alléger
38:39le coût du travail
38:40non
38:41quand vous avez
38:42Arsino-Mittal
38:43ou Novasco
38:44qui bénéficient
38:45de 85 millions d'euros
38:46Novasco
38:47qui est une entreprise
38:48qui est en très très
38:49grande difficulté
38:4985 millions d'euros
38:51de dettes
38:52qui ont été données
38:53à cette entreprise
38:54qui annonce
38:55qu'il ferme
38:55qui n'a pas fait
38:56les travaux
38:56de décarbonation prévus
38:58moi je n'appelle pas ça
38:59alléger le coût du travail
39:00vous êtes d'accord ?
39:02donc en fait
39:03il y a quand même
39:03mais sur les temps
39:04c'est les deux tiers
39:05de la dette
39:07de l'état
39:08c'est le déficit
39:09des dépenses sociales
39:11c'est peut-être là
39:12qu'il faut s'attaquer
39:13pour faire des économies
39:15non ?
39:15pour regarder
39:16mais la question
39:17de la solidarité
39:18enfin
39:18la solidarité
39:20ce n'est pas la charité
39:21on est d'accord
39:22donc en fait
39:22les personnes
39:23qui en bénéficient
39:24c'est qu'elles en ont besoin
39:25et donc
39:26il y a besoin
39:27de pouvoir
39:28assurer
39:29ce système
39:30cet amortisseur social
39:32en tout cas
39:33c'est le choix
39:33de société
39:34qu'a fait
39:34la France
39:36il y a maintenant
39:3780 ans
39:38et on a besoin
39:39de le faire évoluer
39:40mais on a aussi besoin
39:42de prendre en compte
39:42la réalité aujourd'hui
39:43aujourd'hui
39:46on ne peut que constater
39:47que le taux de pauvreté
39:48ne fait qu'augmenter
39:49le creusement
39:50des inégalités
39:51c'est une réalité
39:52donc aujourd'hui
39:53il y a probablement
39:54besoin aussi
39:54de regarder un peu différemment
39:55la façon
39:56dont la richesse
39:58est produite
39:58dont elle peut être partagée
40:00et cette question
40:01des aides aux entreprises
40:01ce n'est pas anecdotique
40:03les montants sont importants
40:04mais je pense que
40:05c'est profondément démocratique
40:06aussi
40:06aujourd'hui je pense
40:08qu'il y a beaucoup
40:08de personnes
40:09qui ne comprennent pas
40:10que les entreprises
40:11puissent toucher
40:12des aides conséquentes
40:13sans rendre de compte
40:14et moi je ne suis pas
40:15anti-aide aux entreprises
40:16ne me faites pas
40:17ce procès
40:19vous ne le faites pas
40:20mais
40:20je prends les
40:22quand une entreprise
40:23touche des aides
40:24pour pouvoir
40:24maintenir l'emploi
40:26oui mais sauf
40:28qu'à un moment
40:28moi je dis
40:29il faut tout regarder
40:29il faut tout regarder
40:31vous ne l'avez pas évoqué
40:32on parle beaucoup
40:32de la lutte
40:33contre la fraude sociale
40:34aujourd'hui
40:35dans le système
40:36de sécurité sociale
40:37on ne parle pas
40:38suffisamment
40:39de mon point de vue
40:40de la fraude
40:41d'une part
40:42elle est minimale
40:43enfin elle est
40:44loin d'être majoritaire
40:46deux tiers
40:47de la fraude
40:48ce sont les professionnels
40:49eux-mêmes
40:50donc je pense
40:50qu'il faut ouvrir
40:51l'ensemble des sujets
40:52c'est pour ça qu'il y a
40:53un texte de loi
40:53en débat en ce moment
40:55au Parlement
40:55sur cette question-là
40:56du coup on parle
40:57beaucoup de la fraude sociale
40:58et de ceux qui abusent
41:00des soi-disant assistés
41:01je ne supporte pas
41:02ce terme
41:03c'est de la solidarité
41:05et on oublie de dire
41:06que dans les deux tiers
41:08des cas
41:08ce sont les professionnels
41:09qui sont à l'origine
41:09de cette fraude
41:10je pense que c'est important
41:11de le dire
41:11le grand jury
41:142027
41:16c'est demain
41:16alors vous parliez
41:18de démocratie
41:18Jordan Bardella
41:20est mesuré gagnant
41:21à tous les adversaires
41:22face à tous ses adversaires
41:23au premier
41:24et au second tour
41:25de l'élection présidentielle
41:26selon une enquête
41:27Odoxa
41:28pour Public Sénat
41:29cette semaine
41:29est-ce que la CFDT
41:31va s'engager
41:31dans la campagne
41:32pour empêcher son élection
41:34ou celle de Marine Le Pen
41:35si c'est elle qui est candidate
41:36alors c'est pas l'objectif
41:37de la CFDT
41:38est un acteur démocratique
41:40on est profondément attaché
41:42à ce que tous les travailleurs
41:44et les travailleuses
41:45aient conscience
41:46qu'il faut faire valoir
41:47son droit de vote
41:48c'est important
41:49donc d'aller voter
41:50et ce que l'on porte
41:51c'est l'ensemble
41:53des idées de progrès
41:54et qu'est-ce qui peut être bon
41:56pour le monde du travail
41:57donc les sondages
42:00sont comme ça aujourd'hui
42:01et 18 mois
42:02c'est très long
42:03si on regarde
42:03ce qui était en tête
42:04en 2017
42:05ou en 2022
42:0618 mois avant
42:07je pense qu'on aurait
42:08un autre paysage politique
42:10est-ce que vous pourriez donner
42:11une instruction de vote
42:11au second tour ?
42:12non
42:12alors on donnera
42:13et on est extrêmement clair
42:15on est farouchement opposé
42:17au projet
42:18que portent
42:19que portent
42:20les parties
42:21d'extrême droite
42:22parce qu'ils se prétendent
42:24être les défenseurs
42:25du monde du travail
42:26mais ils ne font que
42:28attaquer en fait
42:29les travailleurs
42:30et les travailleuses
42:31en expliquant que
42:32dans une entreprise
42:33pour que ça roule
42:34il faut que ce soit
42:35l'employeur qui décide
42:35tout seul
42:36plus de représentants du personnel
42:37plus pas de dialogue social
42:39un bon travailleur
42:40c'est un travailleur
42:40qui ne dit rien
42:42mais est-ce que dans le débat
42:42qui s'ouvre pour la présidentielle
42:44de 2027
42:45est-ce que vous allez rencontrer
42:47Jordan Bardella
42:47ou Marine Le Pen
42:48non non
42:49parce que moi je suis syndicaliste
42:50et quand je suis en désaccord
42:52sur un projet
42:53avec
42:53comme c'est le cas
42:55avec le projet de société
42:57qui est quand même
42:58un projet basé
42:59sur la préférence nationale
43:00je ne peux pas
43:01dire que je discute
43:03avec
43:04une formation politique
43:05qui m'explique que
43:06le monde du travail
43:07de demain
43:08c'est un monde
43:08divisé
43:09où on stigmatise
43:10ceux qui ne sont pas français
43:11et qui
43:13à l'inverse
43:14du projet de solidarité
43:15qu'on porte
43:16et d'égalité
43:16donc
43:17on aura
43:18on prendra notre place
43:19en tant qu'organisation syndicale
43:21dans le débat
43:22de la présidentielle
43:23et l'idée
43:24c'est
43:24de mettre
43:25en avant
43:26ce qu'est le travail
43:28ce que sont
43:29les questions
43:29de conditions de travail
43:30d'emploi
43:31de pénibilité
43:32et on le fera
43:33avec tous ceux
43:34qui partagent
43:35ces valeurs
43:37si Jordan Bardella
43:38ou Marine Le Pen
43:39devaient gagner
43:39en 2027
43:41à la présidentielle
43:41quelle serait
43:42l'attitude de la CFDT
43:43constructive
43:45ou farouche
43:47opposante
43:47on a toujours une boussole
43:48où c'est défendre l'intérêt
43:49des travailleurs et des travailleuses
43:50on verra
43:50le moment venu
43:51la meilleure façon de le faire
43:53est-ce que cette position
43:53politique
43:54contre le rassemblement
43:56syndicale
43:56oui
43:57c'est une position syndicale
43:59sur une question politique
44:00contre le rassemblement national
44:01est-ce que ça pose problème
44:02dans certains secteurs
44:04certaines entreprises
44:04pour la CFDT
44:06ça questionne beaucoup
44:06et c'est normal
44:07ça questionne
44:08des sympathisants
44:10des adhérents
44:10qui nous disent
44:11mais pourquoi
44:11pourquoi
44:12pourquoi
44:13pourquoi ce positionnement
44:14et on prend le temps
44:15du débat
44:16moi je stigmatise pas du tout
44:18les électeurs
44:18du rassemblement national
44:19mais alors quelle est la règle
44:20au sein de la CFDT
44:21quand quelqu'un s'engage
44:22pour le rassemblement national
44:23s'il est adhérent
44:24un militant adhérent
44:25CFDT
44:26s'engage sur une liste
44:28de l'extrême droite
44:29nous avons gagné au tribunal
44:31qui nous a reconnu le droit
44:33que ça n'était pas compatible
44:35les projets n'étaient pas compatibles
44:36donc c'est exclusion
44:36donc il doit quitter la CFDT
44:39est-ce que vous voyez
44:39d'autres organisations syndicales
44:42ou patronales
44:44en train de s'accommoder
44:45avec l'arrivée potentielle
44:47du rassemblement national au pouvoir
44:49je ne sais pas
44:51si certains et certaines
44:52s'accommodent
44:53c'est certain
44:54qu'il y a
44:56d'autres organisations
44:57qui n'ont pas
44:58ce positionnement
45:00aussi clair
45:01vis-à-vis de l'extrême droite
45:02est-ce que vous voyez
45:03les choses bouger
45:03vous avez vu les choses bouger
45:05ces derniers temps
45:05des rencontres
45:07par exemple
45:07quand vous voyez
45:07le patronat
45:08qui rencontre
45:09Jordan Bardella
45:10ça ça fait pas
45:10mais après
45:11les organisations patronales
45:12n'ont jamais eu
45:13cette position
45:16comme le CFDT
45:17peut l'avoir
45:18mais comme d'autres organisations syndicales
45:20peuvent l'avoir
45:20donc je pense que
45:22les choses
45:23effectivement
45:24elles évoluent
45:25on ne peut pas faire
45:26comme si non plus
45:27les idées d'extrême droite
45:29n'étaient pas banalisées
45:30et donc
45:32ça fait partie
45:33effectivement
45:33de l'évolution
45:35de ce paysage
45:36mais
45:36en tout cas
45:37nous la CFDT
45:37on est très au clair
45:39et je pense que
45:40c'est important
45:40de pouvoir
45:41affirmer haut et fort
45:43que
45:44les parties
45:45d'extrême droite
45:46ne sont pas
45:47les amis
45:47des travailleurs
45:48et des travailleuses
45:48Et dans le débat politique actuel
45:50est-ce qu'à gauche
45:51vous êtes inquiète
45:52des échanges très hostiles
45:54en ce moment
45:54et des règlements de comptes
45:55entre le parti socialiste
45:56et la France insoumise
45:58est-ce que
45:58ça peut pénaliser fortement
46:00une victoire de la gauche ?
46:02Ça je pense que
46:03on est dans un
46:04ils sont dans un
46:05un moment
46:06où il y a besoin
46:07je pense d'avoir
46:07un certain nombre
46:08de clarifications entre eux
46:09et je ne fais pas
46:10de politique fiction
46:11je ne sais pas
46:12où ça les mènera
46:13mais je pense que
46:14mais est-ce que ce climat
46:14à gauche vous inquiète
46:15vous gêne ?
46:18Non
46:18ça non
46:19ça ne me gêne pas
46:20et ça ne m'inquiète pas
46:20je pense qu'on est à un moment
46:22important pour notre démocratie
46:24
46:24les citoyens
46:26et les citoyennes
46:27ont besoin
46:28d'y voir clair
46:29ils ont besoin
46:30qu'on parle de leurs problèmes
46:31ils ont besoin
46:32d'avoir des responsables politiques
46:34et syndicaux
46:34qui parlent des vrais sujets
46:36qui les intéressent
46:37le pouvoir d'achat
46:38les conditions de travail
46:39les moyens de bien faire son travail
46:40et donc
46:41c'est important aussi
46:42je pense
46:43on est à un moment
46:43de clarification
46:44qui peut être utile
46:46savoir qui va gagner après
46:48ce n'est pas vraiment
46:49mon sujet
46:49Certains à gauche
46:50ont espéré
46:51ou espèrent encore
46:52que Laurent Berger
46:53votre prédécesseur
46:55à tête de la CFDT
46:56s'investisse
46:57dans le champ politique
46:57Matignon
46:59voire
47:00l'élection présidentielle
47:01de 2027
47:02qu'est-ce que vous en pensez
47:04est-ce que vous y seriez
47:05favorable
47:06vous le pousseriez
47:08à y aller
47:08ça ça fait partie
47:10des sujets
47:11qui sont régulièrement
47:12qui reviennent régulièrement
47:13moi je pense que
47:14c'est une décision
47:16qui lui appartient
47:16il a quitté
47:17ses responsabilités
47:18en disant
47:18donc
47:19de secrétaire général
47:21de la CFDT
47:21en disant
47:22que ça n'était pas son projet
47:23je pense que
47:24c'est à lui
47:25de répondre à cette question
47:26parce qu'elle se pose encore
47:27Il ferait un bon candidat
47:28sur la gauche ?
47:29Je n'ai pas
47:29de
47:30je n'ai pas
47:31à m'exprimer
47:32sur est-ce qu'il serait
47:33bon ou mauvais candidat
47:34ce qui est certain
47:34c'est que Laurent Berger
47:36était un très bon syndicaliste
47:37Marie-Lise Léon
47:43la semaine prochaine
47:44sera une semaine
47:45Xi'in
47:46cette plateforme
47:47chinoise
47:47de fast fashion
47:48a plusieurs rendez-vous
47:49alors à la fois
47:50avec la justice
47:50et avec le parlement
47:52êtes-vous pour une
47:53interdiction
47:54de Xi'in ?
47:55Moi je suis pour une régulation
47:56en fait
47:57on est dans
47:57une régulation
47:58de l'ensemble
47:59de ces plateformes
48:00qui
48:01qui sont
48:03qui
48:03travaillent
48:05qui font travailler
48:06des personnes
48:07dans des conditions
48:07épouvantables
48:08qui ont un impact
48:08sur l'environnement
48:10également extrêmement
48:11fort
48:13et je pense
48:14qu'il faut
48:14plus de régulation
48:16et ce qu'il faut
48:17que les consommateurs
48:19aussi comprennent
48:19c'est qu'on peut réguler
48:21mais il faut aussi
48:23regarder quand on consomme
48:24qu'est-ce que ça a
48:25comme impact
48:25et nous sommes
48:27nous très inquiets
48:27notre fédération
48:28CFDT
48:29service est extrêmement
48:30mobilisée
48:31parce que
48:32plus il y a recours
48:33à ce type de plateforme
48:34et bien plus ça met
48:35aussi en difficulté
48:36un certain nombre
48:37de groupes
48:37et je pense que
48:38vous avez tous
48:38en tête
48:39NAF-NAF
48:39Génifère
48:42IKKS
48:43etc
48:43il faudrait être
48:46plus protectionniste
48:46ça fait partie
48:47des éléments
48:47qu'on défend
48:48à l'échelle européenne
48:50c'est à l'échelle
48:51européenne
48:51qu'il faut pouvoir
48:52se défendre
48:54et se protéger
48:54avec des offensives
48:56extrêmement agressives
48:57et c'est à la fois
48:59une catastrophe sociale
49:01et une catastrophe
49:02environnementale
49:03les députés
49:04ont voté cette semaine
49:04la nationalisation
49:06d'ArcelorMittal
49:06est-ce que c'est une réponse
49:08populiste
49:09à un problème structurel
49:10comme l'a souligné
49:11le ministre de l'Industrie ?
49:13ça n'est pas une réponse
49:14ça n'est pas une réponse
49:15pérenne
49:15un
49:16le vote
49:17n'est pas définitif
49:18et la nationalisation
49:20c'est loin d'être
49:21effectif
49:22je pense que c'est important
49:24de ne pas mentir
49:24aux salariés
49:25qui sont directement
49:26concernés
49:28nous on était
49:29pour
49:30la nationalisation
49:32en dernier
49:32absolument
49:33dernier recours
49:34or
49:34on sait que
49:35même en nationalisant
49:37ça ne va pas répondre
49:37à l'ensemble
49:39des problématiques
49:40on a
49:41nous participé
49:42à toutes les discussions
49:43pour qu'il puisse y avoir
49:44pour sauver
49:45cette industrie sidérurgique
49:48mais la nationalisation
49:49ne répond pas
49:50à toutes les questions
49:51ça ne répond pas
49:51à la question
49:52de la concurrence chinoise
49:53ça ne répond pas
49:54aux problématiques
49:56des débouchés
49:56ça ne répond pas
49:57à la question
49:58de la décarbonation
49:59de la fabrication
50:00de l'acier
50:00donc aujourd'hui
50:02c'est important
50:02de trouver des solutions
50:04pour les salariés
50:05qui sont directement concernés
50:06et c'est ce qu'a fait
50:06la CFD
50:07avec une négociation
50:09pour un accompagnement
50:10à la hauteur
50:11la réindustrialisation
50:11de la France
50:12c'est un échec
50:12d'Emmanuel Macron
50:13il a beaucoup porté
50:16ce projet-là
50:16notamment dans son
50:17premier quinquennat
50:18on voit aujourd'hui
50:18qu'il y a davantage
50:19de fermeture d'usine
50:20que d'ouverture d'usine
50:22oui je pense
50:22qu'il y a un échec
50:23il n'est pas responsable
50:25de tout
50:25je pense qu'on en parle
50:28beaucoup
50:29mais il y a très peu
50:30de responsables politiques
50:30qui sont réellement convaincus
50:32de cet enjeu
50:32de réindustrialisation
50:33et qu'une réindustrialisation
50:35qui ne soit pas
50:36au service
50:36de la transition écologique
50:38ça n'a pas de sens
50:39que ça se pense
50:40à l'échelle nationale
50:42mais surtout
50:42à l'échelle européenne
50:44et tant qu'on sera
50:44en discussion
50:45sur la politique industrielle
50:47avec les allemands
50:48en étant plutôt
50:49en concurrence
50:51qu'en coopération
50:51on n'y arrivera pas
50:52on parle de l'industrie là
50:53mais depuis trois ans
50:55d'une manière plus générale
50:56le nombre de faillites
50:57d'entreprises augmente
50:58il a même atteint
50:59un record
51:00ces derniers mois
51:01et pourtant
51:01le nombre de chômeurs
51:03ne repart quasiment pas
51:05ou très faiblement
51:06à la hausse
51:06comment ça se fait ?
51:08parce qu'il y a
51:09des défaillances
51:11d'entreprises
51:11et il y a aussi
51:12des créations d'emplois
51:13beaucoup
51:15beaucoup
51:15d'emplois
51:16sous des formes
51:18d'indépendants
51:18des micro
51:19anciens
51:21auto-entrepreneurs
51:22maintenant on parle
51:22de micro-entrepreneurs
51:23avec donc
51:24une activité
51:26qui est permise
51:28qui est reprise
51:29sous ce statut
51:31qui est un statut
51:33extrêmement précaire
51:34donc nous
51:34c'est une grosse
51:36inquiétude
51:36qu'a la CFDT
51:37c'est qu'aujourd'hui
51:38il y a d'abord
51:39si le chômage
51:41augmente peu
51:42ou pas
51:42on fabrique
51:44beaucoup
51:44beaucoup
51:44d'emplois précaires
51:46et donc des personnes
51:47qui n'ont pas
51:47les couvertures sociales
51:48qui leur permettent
51:49d'être sécurisées
51:51dans l'actualité
51:52on a appris cette semaine
51:53que Orange
51:54fermait
51:54ses locaux
51:55à Marseille
51:56à cause de l'insécurité
51:57là où il y a
51:58un millier de salariés
51:59qui travaillent
52:00BNP Paribas
52:01aussi
52:01annonce quitter
52:02le nord de Paris
52:03sans forcément dire
52:05que c'est lié
52:05à des problèmes
52:06de sécurité
52:07on sait que tout ça
52:08est quand même lié
52:09au narcotrafic
52:10vous dites quoi
52:11que la République
52:12a abdiqué
52:12face aux narcotrafiquants
52:14il faudrait faire
52:15il faut
52:16nous étions
52:18on s'est mobilisés
52:19je pense que
52:20la décision
52:21qu'a prise Orange
52:22a été la bonne
52:23c'est à dire
52:24que le sentiment
52:24d'insécurité
52:25quand il faut assurer
52:26la sécurité
52:27de ses salariés
52:28c'est important
52:29de pouvoir
52:29y répondre
52:31au risque
52:31de abandonner
52:32ses quartiers
52:32non mais après
52:33c'est temporaire
52:34là c'est le temps
52:35de pouvoir avoir
52:36une forme d'apaisement
52:38pour Orange
52:39non il faut
52:40là aussi
52:40ça rejoint
52:41notre débat budgétaire
52:43on a besoin de moyens
52:44on a besoin de moyens
52:45de la police
52:46on a besoin
52:47de leur donner
52:48les moyens
52:49en effectif
52:50et en équipement
52:51de pouvoir avoir
52:52un vrai
52:52une vraie
52:53politique de prévention
52:56de pouvoir agir
52:57c'est agir aussi
52:58sur la politique
52:59la politique de la ville
53:00donc tout ça
53:01ça fait partie
53:03des réponses
53:04qui se construisent
53:05sur le long terme
53:05mais dont il faut
53:06pouvoir engager vite
53:08parce que
53:09je ne pense pas
53:11que ça soit
53:11définitivement perdu
53:12mais ça fait partie
53:14des
53:15les premières victimes
53:17de ce narcotrafic
53:19c'est d'abord
53:20les résidents
53:20les habitants
53:22de ces quartiers
53:23qui subissent
53:24une toute dernière question
53:26chaque GPT
53:27la première
53:28intelligence artificielle
53:29faite aujourd'hui
53:30c'est trois ans
53:31quel impact
53:32observez-vous
53:33déjà aujourd'hui
53:34dans les entreprises
53:35est-ce que ça prépare
53:36le plus grand
53:37plan social
53:37de l'histoire
53:38non parce que
53:39ça prépare
53:41le plus grand
53:42bouleversement
53:42de l'histoire
53:43du travail
53:44en termes
53:45de changement
53:46des métiers
53:46Chad GPT
53:48est utilisé
53:49dans les entreprises
53:49tu n'es pas pessimiste
53:50je suis
53:51alors je suis rarement
53:52pessimiste
53:53sinon je ne serais
53:54pas syndicaliste
53:55mais tous les métiers
53:58vont être impactés
53:58mais il y a des emplois
54:00qui vont être supprimés
54:01et puis il y a des emplois
54:02qui vont être créés
54:04voire même enrichis
54:05donc la question
54:06c'est comment on régule
54:07comment on en fait
54:08un objet de dialogue social
54:09et en fait
54:09ce que je constate
54:10c'est que dans les entreprises
54:11il y a beaucoup
54:13d'employeurs
54:14qui considèrent
54:14que ça n'est pas un sujet
54:15dont il faut pouvoir parler
54:17avec les représentants
54:18du personnel
54:18et malheureusement
54:20je pense que c'est
54:20un des sujets
54:21numéro un
54:21à mettre
54:22à l'agenda social
54:23dans les entreprises
54:24et dans les fonctions publiques
54:25bien entendu
54:25merci beaucoup
54:26Marie-Lise Léon
54:27pour ce grand jury
54:28bon dimanche à tous
54:29et on se retrouve
54:30la semaine prochaine
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire