Narcotrafic: "On est entrés dans un autre monde", assure Juliette Méadel, ancienne ministre chargée de la Ville

BFM

Orange va fermer ses locaux du IIIe arrondissement de Marseille pour une durée de 15 jours à cause d'évènements répétés sur la voie publique comme des échanges de tirs et des affrontements entre bandes rivales. Tout comme le site de la BNP Paribas à Aubervilliers qui a fermé ses portes.

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00:00Il ne vous a pas échappé qu'on est dans un moment très très grave,

00:03du point de vue de l'insécurité, surtout du point de vue du narcotrafic.

00:06On est entré dans un autre monde.

00:08Moi, je me suis occupé des victimes d'attentats il y a dix ans.

00:11Là, je me suis occupé des gens qui vivent dans des quartiers

00:13avec l'interdiction par les narcotrafiquants de sortir de chez eux.

00:18On est dans des situations extrêmes, dans des zones,

00:21dans des territoires de la République,

00:23où les narcotrafiques ont pris le contrôle.

00:26Et je peux vous dire que l'État ne reste pas les bras croisés.

00:29C'est-à-dire que, bien sûr qu'il y a une action.

00:31Il faut arrêter de dire que les politiques ne font rien.

00:33Ce n'est pas vrai !

00:34Les élus locaux...

00:35Non, mais attendez, je vais finir,

00:36parce que je trouve qu'il y a un certain nombre de choses qu'il ne faut pas dire.

00:39– Au Berville n'est pas une zone de non-droit.

00:40– J'ai visité 65 villes,

00:43et je peux vous dire que les maires, les policiers,

00:46les associations, les élus locaux, les habitants,

00:49les maires de familles, luttent tous contre ça, contre ce narcotrafic.

00:53– Vous avez été élue politique,

00:54qu'est-ce que vous avez fait pour lutter contre ça, justement, du coup ?

00:56– Eh bien, ce que nous avons fait, en particulier,

00:58c'est que nous avons aidé,

01:01Marseille est le deuxième fondant d'agglomération française.

01:04– Il faut un peu aller sur le terrain,

01:05parce qu'on peut commenter, c'est facile.

01:09– Je vous encourage à venir voir ce qui se passe.

01:13– Je pense que j'y vais même peut-être plus que madame.

01:15– Non, ça m'étonnerait.

01:17Il y a des associations, moi je le vois dans ma ville,

01:19moi je suis élue locale d'une ville

01:21où il n'y a pas de quartier politique de la ville,

01:23mais il se trouve à Montrouge,

01:24qui a des points de trafic de stupes.

01:26– Alors évidemment, ça n'a rien à voir

01:28avec la dangerosité de Marseille ou d'Aubervilliers,

01:30mais toute la population civile

01:32essaie de lutter, et ce dont nous avons besoin,

01:35c'est davantage d'États,

01:37mais il ne faut surtout pas

01:38décrédibiliser l'action publique,

01:40parce que quand vous faites ça,

01:42vous découragez les habitants.

01:44– Mais en tout cas, on a vu certains parcs.

01:46– C'est pas du tout une bonne idée.

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