00:01:56C'est pour toi que je m'envole Oh ma vieille moment
00:02:03Pour qu'un peu d'or console Un jour tes cheveux blancs
00:02:10Du danger qui m'affole Je serai le vainqueur
00:02:17Car c'est avec mon cœur Que pour toi je m'envole
00:02:24L'équerre il s'envole
00:02:29Auriez-vous une chambre ?
00:02:41Madame Roux
00:02:44La 10
00:02:51Eh bien la 10 c'est parfait
00:02:56Surtout ne vous dérangez pas
00:02:59C'est où la 10 ?
00:03:03Vous êtes de passage ?
00:03:05Oui j'arrive d'Angleterre et je vais à Paris
00:03:09Enfin il serait plus juste de dire arrêtez Car ma voiture est en panne
00:03:14Un garage à cette heure-ci ?
00:03:17On verra ça demain Je vais d'abord faire une bonne nuit
00:03:20On respire ici Ça il y a de l'iode
00:03:27Ça fait marcher les poumons
00:03:33Il triompha ce fut d'un coup Pour sa mère et lui la fortune
00:03:44Mais d'une courtisa de brune Depuis ce jour il était fou
00:03:50La belle fille aux yeux de flammes Avaient dit après son esploit
00:03:57Si tu veux que je sois ta femme Gagne encore et je suis à toi
00:04:04On dit qu'il pleut toujours dans le Nord C'est une légende
00:04:09Il va faire de l'orage cette nuit Quoi ? Par un temps pareil ?
00:04:13Il va faire de l'orage cette nuit
00:04:43C'est parti !
00:04:44C'est parti !
00:04:45C'est parti !
00:04:49Il a pas un temps pareil
00:04:53Il a été cherché
00:50:17Néonce, rentre! N'attrape pas froid!
00:50:47Quel métier!
00:50:52Tu sais, les banquets, c'est plus de mon âge.
00:51:05Tu crois pas qu'il est temps d'entrer?
00:51:10Dis-donc, où peut-il être le Parisien, ce temps-ci?
00:51:14Il devait aller au bistrot de Capelbrook, alors.
00:51:18Capelbrook, le vieux du journal?
00:51:20Lui-même!
00:51:22Et la mer sera basse qu'il écoutera encore les accents du prêtre.
00:51:36Là, tu mets bien tes doigts plats.
00:51:39Voilà, souple, tranquille. Baisse un peu ta main droite.
00:51:41Ton échec à gauche, voilà, là.
00:51:44Vas-y, ma petite mère, y'a pas de problème.
00:51:46C'est une tasse de tisane pour dormir.
00:51:48Si vous aimez, je vous noterai le nom.
00:51:50C'est gentil.
00:51:52Eh bien, moi, je suis sûr qu'il préfère cette tisane-là.
00:51:55On dit, tu me regardes pas comme si j'avais dévalisé la cave.
00:51:58T'as tout de même ouvert la bouteille de mousseux que j'avais mise de côté pour la communion d'Agathe.
00:52:01Vous n'êtes pas en cause, monsieur.
00:52:04Tac!
00:52:05Bon.
00:52:06Alors, portez, ça vente le billard, oui.
00:52:08Pas périme.
00:52:10En fait, si j'ai bien compris, l'inspecteur vous a dit tout, sauf le nom de la victime.
00:52:14Oh, je serais sûrement parvenu à l'obtenir. Seulement, comme je vous le disais, Marlin a été muté à Rouen à cause de cette affaire-là, sûrement.
00:52:24Dès lors, on n'a plus parlé, puis après, plus du tout parlé.
00:52:30Il faut pourtant que je trouve le nom de la victime.
00:52:33Alors là, figurez-vous que j'ai mon idée.
00:52:37Oui, j'ai mon idée. Supposons que la famille est assez importante pour imposer le silence.
00:52:48Le gosse est mort, non? Aucune enquête au monde ne pourra lui rendre l'avis.
00:52:52Mais une enquête, parce qu'elle peut révéler, peut provoquer, je ne sais quel scandale, un jour.
00:52:58Vous me suivez, oui?
00:53:06Ah, très bien. D'un côté, le fils est mort, de l'autre, le fils est mort, et en plus, il y a un scandale.
00:53:14Que décide de la grande famille?
00:53:17Bravo, petite mère.
00:53:20Oui, on étouffe l'affaire, et terminé.
00:53:24Ça se tient, non?
00:53:25Comme je dis toujours, ils ont préféré... L'humour est grinçant, mais rendez-moi hommage.
00:53:31Ils ont préféré mettre une croix dessus.
00:53:34Monde donc de coucher, ma tante.
00:53:36Oui, oui, oui, oui. Je vais vous préparer du capot.
00:53:39Admirable. Vos conclusions sont admirables.
00:53:44Mais, quels scandales?
00:53:46Quelle famille?
00:53:48Alors, ça... Remarque, quelqu'un peut répondre à ta question.
00:53:53Qui ça?
00:53:54Je l'ignore. Où ça?
00:53:57Ici même, à Vimreux.
00:54:00Je ne sais pas si tu le sais, mais Vimreux.
00:54:03C'est le fief des grosses galettes.
00:54:06Les grosses galettes, ça appartient aux grandes familles.
00:54:09Et les grandes familles, ça laisse toujours quelques traces.
00:54:13Tu me promets de revenir prendre le petit déjeuner avec nous?
00:54:31Promis.
00:54:34Souviens-toi, Jean, c'est mauvais de remuer le pêche.
00:54:39Les hideuses grimaces du masque de la mort.
00:54:42Cécile, petite Cécile, je te jure que si j'avais ton âge...
00:54:48Oh, toi, ton âge, tu devrais être couché depuis longtemps.
00:54:50Ahaha...
00:55:22Comme les bornes marquent la route, chaque pierre mesure et date le temps.
00:55:35Chaque tombe rapetisse l'homme.
00:55:41Chaque inscription démasque la futilité des espérances et de l'ambition.
00:55:47Je la connais bien, Anne-Héloïse Surc, égarée à son aube parmi les ancêtres fripés.
00:55:58Voilà 20 ans que je viens tous les jours.
00:56:09Monsieur, vous allez peut-être pouvoir me renseigner.
00:56:12Ma pauvre femme m'attend, là-bas, depuis 20 ans.
00:56:23C'est une épouse patiente.
00:56:26N'empêche.
00:56:27Je ne suis plus chez moi, en ville.
00:56:40Je ne connais plus personne.
00:56:45Seriez-vous m'indiquer le caveau de la plus grande famille ?
00:56:49Dans le temps, il y avait les salles perouiques.
00:56:55Pourquoi dans le temps ?
00:56:59Il n'y a plus de famille, maintenant.
00:57:04Il y a des sociétés anonymes.
00:57:08Il faut croire qu'aujourd'hui, les riches sont moins fiers de leur façon de gagner des sous.
00:57:14Tiens, Victorine Constant.
00:57:23J'ai failli la marier.
00:57:30Léon.
00:57:32Il était fier, Léon, et travailleur.
00:57:36Rémi le moine et Florian, son petit garçon.
00:57:46Quel drame.
00:57:48On les a enterrés ensemble.
00:57:50Une grande famille.
00:57:55Tenez.
00:57:59Voilà ce qu'il en reste.
00:58:01Les salpérifiques dont vous parliez ?
00:58:04Vous allez voir.
00:58:05Ils ont gravé 1946, après 1950.
00:58:15Salle perouique.
00:58:17Ceux-là.
00:58:18Mais oui, mais oui, madame, votre fils est à côté de moi.
00:58:39Je vous le passe.
00:58:40À côté de vous ou pas, à côté de vous.
00:58:42Intéressant, votre mère.
00:58:43Elle n'a pas l'air de croire que nous avons joué au billard.
00:58:46Bizarre, votre mère.
00:58:48Jean, où es-tu ?
00:58:50Regarde-moi.
00:58:52Tu ne veux rien me dire ?
00:58:53Ça fait quand tu joues au billard ?
00:58:56Mais laisse-moi parler, enfin !
00:58:58Est-ce que j'étais à Vissant, en 1946, quand il y a eu un crime ?
00:59:01Quelle horreur ! Oh là là, quelle horreur et quelle horreur !
00:59:03Oui, je sais, un orage épouvantable.
00:59:04Oh, quelle nuit ! Mais comment le sais-tu ?
00:59:06Tu as fait cinq ans, mon beau chou.
00:59:08On t'a retrouvé endormi près de la...
00:59:09On t'a retrouvé endormi près de la...
00:59:39On t'a retrouvé endormi près de la...
01:00:09On t'a retrouvé endormi près de la...
01:00:39On t'a retrouvé endormi près de la...
01:01:11...
01:01:41...
01:01:47Votre père, mais pourquoi vous me demandez ça ?
01:01:51Mais pourquoi ?
01:01:52Mais pourquoi vous me demandez ça ?
01:01:55Mais pourquoi vous me demandez ça ?
01:01:57C'est à moi, Dieu !
01:02:01Je ne connais pas de coquel, moi, Dieu !
01:02:04On a juste voulu lui faire un peu peur.
01:02:20Je n'ai juste voulu lui faire un peu peur.
01:02:22Oh non !
01:02:24Mais c'est ça, mais oui !
01:02:26Juste un peu peur.
01:02:28Il a sauté de la voiture en marche.
01:02:30Oh non !
01:02:31Puisque je vous dis que c'était un accident, je vous le jure.
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