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  • il y a 7 heures
Emmanuel Macron débat avec des lecteurs de la presse quotidienne régionale à Mirecourt (Vosges). Le président de la République est interrogé sur l’impact des réseaux sociaux sur la démocratie et la vie en société. Emmanuel Macron a été interpellé sur les mesures à prendre contre le cyberharcèlement et la création de fausses images grâce à l'IA.

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Transcription
00:00Vous êtes à Navarra Séti, vous venez de Grenoble, vous avez fait beaucoup de routes, vous avez 34 ans, vous êtes italienne, ça s'entend.
00:06Et vous êtes assistante d'un professeur en situation de handicap, donc vous êtes milieu scolaire.
00:12Vous exercez au lycée Stendhal de Grenoble et votre histoire est incroyable et effrayante à la fois.
00:18Vous avez été harcelée par un collègue qui n'a pas accepté que vous lui disiez non.
00:23Non, il a cru qu'il pouvait avoir une histoire avec moi.
00:28Il a commencé à m'envoyer énormément de messages et il a été condamné une première fois en septembre.
00:35Il a été condamné mais je crois que ça n'a pas servi à grand chose.
00:38Non, il a créé un faux compte sur Instagram pour me dérober des photos qu'il a modifiées avec l'IA.
00:48Et il les a modifiées de quelle manière ?
00:50Pour créer des photos et des vidéos pornos.
00:52Alors, il a fait un faux compte à votre nom, c'est-à-dire que ces photos et ces vidéos étaient visibles partout et partout, c'est compris potentiellement par vos élèves.
01:01Oui, il avait mis mon nom, ma profession et un appel à me contacter pour avoir des relations sexuelles.
01:10Tout le monde pouvait les voir, ma famille, mes amis et oui, peut-être mes élèves.
01:18J'avais tellement peur qu'ils retrouvaient ces sites.
01:22Alors, comme le pire n'est jamais décevant, il a été condamné pendant le procès.
01:26Son attitude vous a complètement choqué ?
01:28Il ne se sentait pas coupable, il n'avait pas peur parce que c'était seulement l'Internet, ce n'était pas grave.
01:35Très bien, posez votre question, Président. Merci, Anna.
01:38Bonjour, Monsieur le Président. Merci d'être là.
01:43Je voudrais savoir quelles mesures seraient envisageables pour empêcher les cyber-hancelleurs de se cacher derrière des identités multiples et qu'ils soient plus durément condamnés.
01:55Il a été éloigné de l'établissement ?
01:59Oui, seulement par un an, mais oui, après la condamnation, il a continué à travailler depuis février.
02:12Et c'est seulement depuis le 5 novembre qu'il a arrêté de travailler dans l'école.
02:23Merci, Anna, Monsieur le Président.
02:24Merci. Je pense que tout le monde est édifié par ce que vous vivez et ce que vous dites.
02:29En l'espèce, ce que vous vivez, c'est d'abord quelqu'un qui vous harcèle personnellement, et ça, vous avez répondu parce que vous êtes adulte et que vous avez utilisé la loi.
02:39Il est éloigné de l'établissement.
02:41Je dirais que sur ce volet-là, ce qui s'est traité, ce qu'il y a derrière, surtout dans ce que vous dites, et qui suppose une action plus vigoureuse et rapide, c'est quand quelqu'un, soit en utilisant les réseaux sociaux, soit en utilisant les réseaux sociaux et l'intelligence artificielle, dans votre cas, diffuse des fausses informations et des informations qui sont attentatoires à votre dignité.
03:03C'est ça, le sujet. Et là, on a un problème aujourd'hui, c'est qu'on est très lent.
03:09Et donc, il n'y a pas plus tard que cette semaine, j'ai tenu un conseil de défense sur la lutte informatique où j'ai demandé qu'on ait justement un travail qui me soit rendu dans le domaine politique.
03:25On peut faire un référé, fausses informations, quand il y a une fausse information sur quelqu'un. En 48 heures, le juge peut obliger la plateforme à retirer parce que ça va toucher à la sincérité du scrutin.
03:37On l'a utilisé une fois en 2019, une fois. Donc on voit bien qu'on n'utilise pas cette loi. Mais dans la vie de tous les jours, moi, je mesure totalement ce que vous vivez.
03:47Il se trouve que, je ne vais pas m'étendre ici, mais j'ai été personnellement ou mon épouse encore plus que moi confronté au même genre de choses.
03:53On est totalement démuni. C'est-à-dire que ça prend un temps fou. Ça continue. Les gens le voient. Il y a des fadas pour penser que c'est vrai. Et puis, ça vous mine.
04:07Et là, on n'a aucun moyen de saisir le juge. Et donc, ce vers quoi il faut qu'on aille, c'est de mettre vraiment en place un système, je ne veux pas être technique, mais qui s'appelle de référé.
04:17C'est-à-dire que vous dites là, vous voyez bien qu'il y a un truc qui est en train de me bouffer la vie. Ce n'est pas possible. Je suis prof. C'est devant mes élèves.
04:23Je vous demande de statuer en 48 heures et de l'obliger à fermer et, derrière, de l'emmener devant le procès, mais de l'obliger à fermer.
04:30Et donc, on doit, nous, durcir notre loi vis-à-vis des gens qui font ça et de durcir, et c'est toujours la même chose, la responsabilité des réseaux.
04:40Parce qu'aujourd'hui, ils s'en lavent les mains. Ils n'ont aucune responsabilité.
04:43Et donc, ils doivent avoir une responsabilité de type éditorial, parce que quand ils poussent sur leur contenu, sur leur, pardon, leur réseau, leur plateforme, des gens qui font ça dont ils le savent, s'ils ne les retirent pas, ça doit être leur faute.
04:56Donc c'est ça les deux choses. Un référé pour aller vite et un système de responsabilité des plateformes.
05:01Sous-titrage Société Radio-Canada
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